NI DEDANS, NI DEHORS
par Christian Pose (14
juillet 2008)
Le
cauchemar de la grande convergence
ou la splendeur de la vérité
Rien de décisif sans projections
Le bulletin projectionniste de Goldman Sachs "Dreaming with Bric's
the path to 2050" (2003) et les évaluations systémiques
et psychodynamiques électoralistes et managériales diffusées
régulièrement par l'Institut Tavistock pour les Relations
Humaines de Londres - "All our futures" (2006) - rappellent
très démagogiquement que rien de décisif d'ici 2015-2050
ne peut être conçu :
— sans projections bancaires paradigmatiques sur les marchés
financiers (major equity markets),
— sans contrôle catégorique des Etats et du leadership
(community leadership most important feature of local governance),
— sans contrôle de la démographie/emploi/population
active, de l'éducation et des ménages (Almost 40 million
new households will be created in the U.S. by 2020),
— sans maîtrise de la production/productivité, de l'innovation
technologique,
— sans intégration des communautés ethniques pauvres
urbaines et rurales (controlling and regulating human and physical flows
and concentration),
— sans désinsularisation des administrations (no service
should be treated as an island unto itself),
— sans stimulation des "social networks" (internet will
give individuals more control over their lives),
— sans stimulation du comportement sanitaire individuel dans un
contexte climatique incertain (wastes arising and management, extreme
weather conditions could well become more frequent, high risk of flood),
— sans sécurité sociale (if as all trend suggest people
continue to live longer... the demand for social care both at home and
in institution will increase)
— sans une politique drastique de l'hygiène mentale...
Un nouveau dispositif pour l'exploitation des
valeurs civiles : "la dignité des marchés"
Ces injonctions, peu surprenantes, réduisent l'existence à
la psycho-modélisation des thérapeutes de groupes et des
investisseurs dont le professionnalisme condamne finalement l'humanité
à l'exploitation du charbon ou du nucléaire - le luxe paradigmatique
n'intervient que pour des opérations psychologiques ou commerciales
très spécifiques -, au potentiel répressif des institutions
et à l'extrême finitude de la consommation.
La gouvernance durable selon Goldman Sachs dévoreur de marchés
et l'Institut Tavistock, dévoreur d'hommes depuis 60 ans, apparaît
comme une "articulation simplifiée" pour le
leadership institutionnel, l'exploitation des ressources naturelles et
humaines, la maîtrise des marchés industriels et spéculatifs,
confondus avec les besoins supposés des communautés pauvres
victimisées par les "luttes publiques" pour
le contrôle de l'immigration clandestine, de la vidéosécurité
urbaine, du terrorisme, des fraudes aux allocations selon les normes répressives
tant britanniques
qu'américaines...
Ces évaluations pour le futur - transnational et local - se dotant
d'un caractère civil, politique et économique, extrêmement
"sécurisant", traitant de constructions en constructions
tous les aspects de la vie socioéconomique néolibérale
(fiscalité, croissance, investissement et retour sur investissement,
emploi, productivité, environnement, santé publique, ménages,
culture, loisirs, commerce, industrie, transport) et des crises que rencontreront
les pays en développement et les pays riches ayant à charge
le devenir des communautés (ethniques) urbaines et péri-urbaine
pauvres dotées de croyances autonomisantes, ne conduisent pas aux
conclusions souhaitées et ne peuvent tourner le dos aux drames
humains dont elles sont les chevilles ouvrières.
En cela, l'appel souverain à la responsabilité civile et
politique, privée et institutionnelle, de Tavistock (appel au réveil,
au décloisonnement péri-urbain et à la transparence
du gouvernement britannique) n'a pas plus de valeur que l'appel mondial
à la conscience civile de la (Civil)
Peacebuilding Commission des Nations-Unies - clientes, du reste, avec
la Banque Mondiale et la Commission Européenne de Tavistock
- pas plus que n'a de valeur en soi le sens du développement social
de Goldman Sachs, fasciste productiviste, fasciste de la croissance qui
n'a d'égal que le fascisme de la croissance, du leadership managerial
et de la sécurité intérieure de Tavistock.
Les raisons de cet autoritarisme discret à l'oeuvre seront particulièrement
lisibles dans le nouveau dispositif d'exploitation des valeurs civiles
favorables à la "dignité des marchés"
mis à la disposition des 3000 multinationales signataires du Pacte
Mondial des Nations-Unies.
Ce dernier engage les principaux enrepreneurs pollueurs/corrupteurs de
la planète à lutter pour la défense des droits de
l’homme, de l’environnement, des normes du travail et contre
la corruption pour, au regard des accusations portées contre les
multinationales signataires pour la plupart du Pacte Mondial des Nations-Unies
- lors de la dernière session du TPP
(Tribunal Permanent des Peuples) en Colombie -, leur seul profit.
Tavistock, Goldman Sachs & co., "rendre
ce monde grossier sublime"...
Les "fous" sont bien déplacés par des
mains de maîtres sur l'échiquier privé des mégaprofits
pour une fin de partie "vendue par avance". Cette fin de partie
corporatiste annonce également une diminution de taille des droits
sociaux des classes moyennes, ainsi qu'une régression psychiatrique
phénoménale - aucun droits formels à la santé
publique - pour les plus démunis.
Le possible nombre des troublés mentaux sans recours dans le monde
est du reste effarant : +
- 450 millions selon l'OMS, donnée écrasant les
moyens de plus en plus pauvres des thérapeutes. Un constat
effrayant, cultivé par des décennies d'incapacité
publique et de profits privés sanitaires, laissant la porte de
l'aliénation mentale ouverte à la privatisation intensive
des moyens, au business des psychothropes industriels et politiques, au
néoeugénisme.
Cette partie projective et évaluative truquée dévoile
également, à qui veut bien, les fondements autoritaires
des théories pour le leadership ("Authority,
Role and Organisation", Leicester Conferences, Tavistock
2008) - autre aspect du pustch libéral permanent sans l'usage a
priori de la force armée - de Tavistock et de Sachs : "pour
rendre ce monde grossier sublime" (Huxley) et ceux des grands
projets fédérateurs à la fois politiques, commerciaux
et administratifs, supports de la dé-ruralisation planétaire,
des déportations de masse (1 humain sur 200) et des massifications
urbaines.
Ces projets réalistes ont pour nom : North
American Community, Grande
Fusion administrative de Heisei au Japon, Union
pour la Mediterranée (issue historiquement du Processus de
Barcelone de 1995, lui même conçu dans le temps politique
de l'atlantiste-reaganien Balladur, 1er ministre français de mars
1993 à mai 1995, ratifié en nov. 1995 par son successeur
Juppé), D8 , Marché
unique asiatique, Mercado
Comun del Sur en Amérique Latine, Parlement
Mondial, Fédération
Mondiale, etc... Autant de syndromes post-hallucinatoires persistants
au service des "maîtres de privation" : les multinationales,
les informateurs bancaires... et les Etats privés de leur pouvoir
de justice.
Ici, les projections économiques et les évaluations théoriques
de l'organisation sociale se conjuguent avec la crise de l'urbanité,
de la représentation politique, du droit, avec l'irrépressible
désir de stimulation tavistockien - l'Institut en revendique
la tradition - de lobbying parlementaire et gouvernemental, avec son insatiable appétit de "processus
démocratique à la base", de réseaux d'élus
locaux, de représentants de quartiers, d'électeurs (via
les médias) afin de garantir les marchés futurs aux investisseurs
et aux producteurs, les retraites et les pensions aux salariés-cotisants
(peu
protégés, en fait, par le gouvernement britannique), (guère
plus par le gvt. japonnais), et de rappeler aux institutions l'avantage
de préserver leurs lointaines origines démocratiques et
leurs responsabilités.
Un opportunisme sociopolitique qui conduit à celui de la "pureté
évangélique" défendue par l'idéologie
raciale de l'immobilier d'affaire des "cousins maudits d'Amérique"
dont Tavistock n'est que fort peu éloigné... Allusion, sur
ce dernier point (l'idéologie raciale de l'immobilier d'affaire),
à l'actuelle "campagne éthique et entrepreneuriale"
de Goldman Sachs, de HSBC (dont certains cadres suivent les "conférences"
de Tavistock), de Merrill Lynch, de UBS, de Deutsche Bank, de JP Morgan
Chase et de bien d'autres, garantissant au monde le beau et
le sublime assimilés, ici, à la dépollution
des sièges sociaux, à la compétitivité et
aux acquis préservés (données confidentielles : retraites,
assurances et pensions, garanties dans le secteur privé, en fait
HSBC prouvera que "le
beau et le sublime ne garantissent pas les acquis et les droits")
amorcée par Bill Clinton en 2005/2006, par les promoteurs immobiliers
d'affaire, par les grandes villes et les ports
internationaux, par les challenges
sportifs corporatistes internationaux et multiraciaux - insufflant
au coeur du processus urbain du libre-échange le substrat du despotisme
financier et son corollaire multipolaire : les haines raciales, les conflits
civils ou militaires dans les pays pauvres -, par les philanthropes multimiliardaires
de la Clinton
Global Initiative.
Une "vie (économie de guerre)
à crédit" tantôt au service du rêve
et de la fantaisie tantôt au service du crime
Ces convergences au potentiel social et racial égalitaire totalement
imaginaire s'emboîtent machiavéliquement dans une hypocrite
transcendance de la territorialité (le lieu où l'on vit)
orchestrée par les institutions, les entreprises, les marchés,
pour une "vie (économie de guerre) à crédit"
tantôt au service du rêve et de la fantaisie : Disneyland
en Irak, G8 à Hokkaïdo
en pays Aïnu, aides scientifiques et financières civiles
en Amérique latine, en Asie ou en Afrique, financement
de la police japonaise par la Nippon Foundation (Crime Watch Patrol
Car Assistance),... autant d'effets miroir du psychobusiness
tavistockien : "space creativity, transitionnal space, innovations",
et par bien des côtés essence du marketing, de l'esthétique
et de la psychodynamique, des grandes
banques privées (empire
UBS)..., tantôt au service du crime généreusement perpétué
par une nuée de spéculateurs cyniques échappant aux
tribunaux et à la psychiatrie criminelle.
Belle réalité que celle du fer pénétrant la
poitrine des affligés et des pauvres : crises des subprimes, inflation
des denrées alimentaires de premières nécessité,
flambée du brut, crises sanitaires aux Etats-Unis, en Afrique,
en Inde, en Amérique latine, destruction de l'organisation sociale
par les guerres d'invasion au Proche et Moyen-Orient, par la sur-présence
de l'Otan en Europe centrale et bientôt en Asie,... terreurs infligées
aux populations civiles non-combattantes latino-américaines et
caraïbes par le terrorisme civil et les opérations clandestines,
par la criminalisation des oppositions, par l'exhibition encore des forces
armées, retour, par exemple, de la
IVème flotte dans les eaux latinoaméricaines et caraïbes,...
militarisation euroaméricaine des routes
maritimes pour le transport des matières premières et des
ressources pétrolières africaines et arabes, etc,...
"Fascinant" leitmotiv freudien de Tavistock : "space creativity,
transitionnal space, innovations" et "fascinantes" projections
homicides de Goldman Sachs : "Growth in employment, Growth in
the Capital Stock, Technical Progress, Purchasing Power Parity...".
Plus profond sera le fossé entre les revenus des pays en développement
et ceux des pays développés, plus grande sera la dépendance,
plus fondamental sera le potentiel de saisie, plus élevée
sera la croissance de la productivité...
En modelant pour ses seuls besoins les grandes hypothèses projectives
concernant l'investissement, la démographie et la "vitesse
de saisie" des pays en développement, Goldman Sachs est
bien en mesure de créer
du Rêve pour 2050, d'"accomplir" des voies
complètes conduisant chaque Etat au pas à pas sous le joug
de la dépendance, à tel PIB-GDP/an, à tel PIB-GDP/hab,
à telle croissance de la productivité, à tel taux
de change réel (p.7/14)....
"Aujourd'hui, écrira Sachs, les plus puissantes économies
dans le monde peuvent ne pas demeurer les plus riches... Comment
rattraper les pays riches ?... Comment tel changement démographique
peut-il influencer avantageusement l'investissement, les flux de capitaux,
la productivité ?... L'éducation a-t-elle un impact sur
la vitesse de convergence des économies ?... (Souvenez-vous), en
1960 le Japon était un pays en voie de développement plus
pauvre que l'Argentine." (Sachs)
"Maître de saisie" Sachs affirme que son modelage
scientifique, bien que relatif, est suffisamment souple et créatif
pour conduire les consciences financières des pays en développement
à la grande course de fond corporatiste (human race),
aux subtilités des indicateurs de croissance des pays riches vendues,
par contre, capitalisme oblige, au prix de la prostitution étatique,
de l'endettement des entreprises, des ménages, des Etats, de la
ruine politique des démocraties, aux "business
ladies", aux investisseurs afro-indo-latino-nipposinoeuroaméricains
exploitant quasi militairement la manne développementiste et les
ressources naturelles, humaines et environnementales... 60% des sud-africains
vivent encore sans banque !? Cela ne saurait durer.
"Soigner
les effets les plus pathogènes des faillites de l'environnement..."
Les pages "winnicottiennes" (comment soigner
les effets les plus pathogènes des faillites de l'environnement)
du rapport "All our Futures" (2006) adressées à
l'époque par l'Institut Tavistock au gouvernement infanticide de
Tony Blair nous rappellent que 54%
des enfants londoniens vivent toujours sous le seuil de pauvreté
et que les campagnes expérimentales de dépistage
de la protocriminalité, ou criminogénèse, auprès
des nouveaux-nés des foyers pauvres battent leur plein en Grande
Bretagne où 38% des enfants vivent sous le seuil de pauvreté.
Aujourd'hui Tony Blair est conseiller
de JP Morgan Chase pour I million de $ par an...
Les pages de "All our Futures" dissimulent parfaitement cependant
que certains des "maîtres psys" de Tavistock
(créé en septembre 1947 un mois avant la signature du GATT
- General Agreement on Tariffs and Trade/Accord multilatéral libre-échangiste
portant sur les tarifs douaniers et le commerce) et de ses filiales à
l'étranger évoluent dans le cône d'ombre idéologique
de la campagne présidentielle de Barack Obama - Laura Dorsey-Elson,
par exemple, de AKRice
Institute équivalent à succès de Tavistock à
Washington -, de la Maison Blanche, des hiérarchies exécutives
de nombreuses multinationales (armement, informatique, communication,
banque, culture), des commissions du Congrès américain -
"autant de clients" dira Tavistock - depuis la fin de la seconde
guerre mondiale.
Ces convergences - ennemies affirmées, faut-il le rappeler, de
toutes les autonomies ethniques, religieuses, culturelles et politiques
du nord comme du sud - plus encore des théologies anticapitalistes,
antilibérales ou antimarchés - tiennent les premiers rôles
dans la comédie financière bollywoodienne de Sachs : "Rêver
avec les BRICs, la voie vers 2050".
L'acmé du cauchemar sachien présente comme condition de
fait du futur planétaire démographique, industriel, monétaire
et bancaire, la grande convergence des économies du Brésil,
de la Russie, de l'Inde, de la Chine (BRIC), mathématiquement modélisée
selon un sens du profit qui non seulement dépasse le sens de l'histoire
mais qui interdit, également, toute transcendance territoriale
autre qu'urbaine, tandis que l'Institut
Tavistock autre modélisateur de l'urbanité et de
la territorialité sur tous les continents et spécialiste
des opérations
psychologiques en période de crise affine - depuis plus d'un
demi siècle - les fondements psychodynamiques d'une théorie
générale du leadership néolibéral (Wren,
Harvey, Sorenson-AKRI, etc...)...
Cette "psyop" glocale légitime dans ses grandes
lignes la pédiatrie politique de Donald Winnicott (1896-1971) selon
laquelle seul l'environnement capitaliste et libéral engendre des
nouveau-nés sans troubles physiques ni neurologiques et favorise
une tendance innée au développement personnel, pour devenir
une personne totale, créatrice, qui croit en la vie...
En fait la "croyance en la vie" garantit la cadence
imposée par les psychothérapeutes tavistockiens à
la conscience/inconscience des hommes au service du pouvoir (institutions
publiques, sociales, politiques et militaires), des élus municipaux
à la base, des acteurs sociaux comme des leaders instrumentalisés
(par Tavistock essentiellement) au faîte de la production, de la
concurrence, de la compétivité internationales.
La condition de fait "évoluer, grandir, se développer
dans un environnement convenablement bon du point de vue du développé"
nous conduit favorablement à l'éthique tavistockienne du
blanchiment des institutions "qui ne sont pas fondamentalement
répressives" (gouvernements, Banque Mondiale, Nations-Unies,
Commission Européenne, etc... clients de Tavistock), des marchés
développementistes créatifs et du libre-échange source
de progrès et de profits... "où (du reste, ndlr)
les mères sont les mieux à même de fournir un environement
convenablement bon aux nouveau-nés" (wiki).
"En 2020 les BRICs pourraient évoluer
avec une même vitesse de convergence si les politiques suivent..."
L'on comprendra mieux, ici, l'intérêt productiviste des banques
supports de privatisation des Etats politiques comme Goldman Sachs, Merrill
Lynch, JP Morgan Chase, Citygroup, HSBC, Deutsche Bank, Grameen Bank,
Sewa Bank, etc..., pour "les femmes des pays pauvres à
la base" et les métissages élitistes dans les
hiérarchies exécutives; autre aspect des délocalisations...
"(...) Pour soutenir la croissance économique à
long terme l'éducation des femmes est essentielle. Ce constat est
essentiellement lié à la hausse de la productivité
qui en résulte, à un rendement supérieur à
l'investissement, à de meilleurs rendements agricoles, à
une structure démographique rendue favorable..." (Women
hold up half the sky, Goldman Sachs, p.1/12)
La mère en langage winnicottien équivaut en fait à
"environnement" (post natal) tandis que le père,
toujours selon ce langage, qui préserve "la mère
et l'enfant de ce qui pourrait s'immiscer entre les deux" (wiki),
serait aujourd'hui un leader maximo alternatif, clef de la régénération
sociale qu'illustrent les campagnes mondiales de vaccination, les campagnes
Leed Platinum de la Clinton Global Initiative (au sein de laquelle jouent
un rôle essentiel JP Morgan Chase, Goldman Sachs, CityGroup, HSBC,
Deutsche Bank) et le renouvellement de l'organisation bancaire privée
mondiale.
Le père "qui élève le bébé"
serait avant tout un expert en relations humaines et en psychothérapies
de groupe impliqué dans le business global, la gouvernance/développement
durable, la croissance et l'environnement...
L'extrême modélisation des moyens qui conduisent aux hyperprofits,
sur cette base urbaine protocriminelle, bat donc son plein et confirme
l'idée qu'en 2020 les BRICs pourraient évoluer avec une
même vitesse de convergence si les politiques suivent. Goldman Sachs,
introduit au Vatican depuis décembre 2006 via PD Sutherland (1er
directeur de l'OMC, 1993-1995) chargé de la co-gestion du patrimoine
pontifical, affirmera que pour bien comprendre "la machine à
rêver développementiste Sachs-BRICs" il convient
avant tout de coller à la vérité (to be close to
the truth). La vérité selon Sachs stipule que :"
80% de la valeur des plus importants marchés financiers mondiaux
proviennent avant tout de profits réalisés il y a plus de
dix ans!..."
Rappelons, à titre de curiosité psychédélique,
que les rêves de Sachs de 2003 (date de publication de son bulletin
n°99) et des BRICs prennent leur source, en terme de gains et de profits,
dans les "années de sang 1993" :
- intrigues pétronucléaires franco-nipposinoaméricaines
en Algérie (putsch génocidaire),
- purges politiques et militaires en Amérique centrale et recyclage
de criminels de guerre et de criminels contre l'humanité en Amérique
latine dans le dispositif commercial des futurs accords de libre-échange,
- ère administrative clintonnienne caractérisée par
la modernisation-numérisation des armées américaines
déployées dans le monde, affaiblissement des droits des
plus démunis et des prisonniers aux Etats-Unis,
- premiers pas de la propagande US en faveur l'exo-islamoterrorisme (après
la tentative de destruction de la Tour Nord du WTC de New York),
- crise constitutionnelle de Russie confrontant Eltsine, 1er président
de la fédération de Russie (1991-1996, 1996-1999), à
Gorbatchev et à une amorce de guerre civile. Boris Eltsine quittera
le congrès du PCUS après avoir rendu sa carte de membre
du parti et signera avec G.H. Bush le traité Start II de 1993 (Traité
de réduction des armes stratégiques)... Suivront une quasi
privatisation de la Fédération de Russie vendue à
l'économie de marché, des vagues d'évasions fiscales
et de corruption au sein des instances dirigeantes,
- bombardement de l'Irak sur ordre de Bill Clinton après une "tentative
d'assassinat" de G.H. Bush au Koweit,
- diffusion de l'encyclique "splendeur de la vérité"
(Veritatis
Splendor) de Jean Paul II traitant d'une part de la primauté
de la quête de la vérité absolue en opposition à
la morale relativiste et d'autre part de la liberté humaine qui
ne relève pas, selon JP II archange du libéralisme apostolique
et de la théologie du/de marché, de l'absolu, à la
différence de "la loi de Dieu protectrice et dispensatrice
de cette liberté telle qu'exprimée par le magister de l'Eglise
catholique",
- saisie des Etats par l'Organisation Mondiale du Commerce...
Le tiers-monde paradoxal winnicottien : "ni
intérieur ni extérieur..."
Plus que jamais le monde étriqué et sans secret du business,
du sport et de l'action, s'épanouit au détriment de la vie
réaliste, de ce que chacun peut réellement endurer, faire,
être, au détriment de la souffrance et des peines du plus
grand nombre, des humbles.
Le point de non retour sera franchi après 911 avec le jaillissement
de l'architecture/structure totémique et taboue d'affaire de Larry
Silverstein, de CB
Richard Ellis ou de Thornton
Tomasetti; nouvelle représentation des banques de commerce
et d'investissement privées en particulier. Ce jaillissement joue
désormais un rôle de composition essentiel dans la normalisation
de la subjectivité de toute chose, espèces naturelles, races,
urbanité, ruralité, monnaie (aujourd'hui numérisée,
pucée RFID et sans contact), identité, images, icônes
religieuses, pour les seuls besoins psychodynamiques des relations de
groupes soumis à "l'effet miroir" et au leadership
managérial.
Ceci est particulièrement sensible ou lisible aux pieds des sièges
sociaux-mirroirs cherchant à "affranchir
l'esprit des servitudes d'une corporéité vécue comme
obstacle" (Libre comme l'air) et à inspirer,
à force de transparence forcée, de nuages artificiels, de
revêtements bitumineux élastiques et odorants, l'hygiénisme
racial et mental d'une urbanité une nouvelle fois aryanisée
et dont les conséquences se traduisent par une transcendance
de la territorialité assumée par les seuls "social
networks" Coca
Cola en Chine, Nokia
ou Nike
dans le monde...
Aujourd'hui centralisées dans le lower manhattan à
New York - symbole du crime d'affaire organisé et de l'efficace
social thermitonucléaire - et dans les quartiers chics de la plupart
des mégapoles financières conçues désormais
pour la course et les challenges sportifs corporatistes : Boston, Buffalo,
Chicago, New York, Rochester, San Francisco, Syracuse, Frankfort, Johannesbourg,
Londres, Singapore, Sydney,... les multinationales de l'information bancaire
du JP Morgan Chase Corporate Challenge (plusieurs milliers de
sociétés concurrentes, certaines seront collaboratrices
du IIIème Reich et de l'économie de guerre nazie : JP Morgan
Chase, Commerzbank, Deutsche Bank, Dresdner Bank, Brown Brothers Harriman
& Co., Siemens, Bayer, BMW, General Electric, IBM, AT&T, Coca
Cola, Eastman, etc...) seront à n'en pas douter responsables d'ici
2015-2050 de bien des souffrances, de bien des privations, de bien des
tourments.
Hier il était question de l'extermination des juifs (I.Loose)
aujourd'hui, par les mêmes moyens entrepreneuriaux et informatifs,
il est question de la mutation anthropologique de l'espèce, sous
entendu des masses productives, et de la destruction-persécution
des ethnies improductives, des malades, des vieillissants sans fortune,
des pauvres et des opposants politiques, civils et religieux, au processus
de transformation.
Fait sans précédent dans l'histoire du business les multinationales
citées ont bien délocalisé dans le monde une partie
de leurs activités, parfois leurs sièges sociaux, en appui
sur les social networks (leurs marques et leurs communautés
autonomes de consommateurs), sans précisément, désormais,
de nationalité, d'identité raciale ou de citoyenneté
véritables, sans territoralité politique véritable,
évanescents, enfantins, non violents, légers, plus légers
que l'air, au coeur de ce que Phil Swann, directeur de l'Institut Tavistock
(jusqu'en
octobre 2008), reconnaît comme essentiel dans le processus du
bon développement de l'enfant : "le tiers-monde
paradoxal winnicottien... ni intérieur ni extérieur, situé
entre le bébé et sa mère, là où se
développerait l'aire du jeu et de la créativité...
(là) où l'enfant se voit offrir la possibilité de
faire des expériences fondamentales pour sa maturation psychique...."
(wiki).
"(...) for Winnicott we are neither inside the world of dream
and fantasy nor outside in the world of shared reality...We are in the
paradoxical third place that partakes of both places at once. So while
the boundary between the ‘me’ and the ‘not me’
is of fundamental importance in the attainment of integration, health
and indeed sanity, the potential space, ‘the place where we live’
transcends this boundary.” ("Mirror,
mirror on the wall, using systems psychodynamics to understand the
relationship between politics, fear and policy-making", Phil Swann,
p.7/10, Tavistock institute/Sharedintelligence).
Très solidairement décroissant pour la sortie de l'économie
et de la représentation politique, à la mémoire d'Ivan
Illich, C.Pose, 14 juillet 2008
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(fin)
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