::: Introduction I - image 1 :::    [Japon Médiéval, Ere de Kamakura]   [Structure sociale sous le Shogunat de la famille Tokugawa]

image plan periode de Kamakura

::: Japon Médiéval , Ere de Kamakura, 1189,1192/1333, de Honen et de Shinran et naissance du Shogunat".
Ce régime repose sur la confusion des pouvoirs politique et militaire.
Selon l'Histoire du Japon et des Japonais d'Edwin O.Reischauer (1973) : "le shogunat est établi en fait ,en 1185 et en droit, en 1192, il durera jusqu'en 1868, Ere de l'Empereur Meiji."

Le Shogun est un généralissime (tai shogun) chargé de soumettre (sei) les ennemis (i). Ce titre fut donné par l'empereur au chef du clan Minamoto en 1192 qui exercera sa suprématie jusqu'en 1226. Progressivement l'autorité du Shogun se substituera à celle de l'empereur. Cinq familles se succèderont entre 1192 et la restauration impériale en 1868.
Famille Fujiwara (à laquelle sera lié Shinran 1226/1252), famille impériale 1252/1333, famille Ashikaga 1338/1573, famille Tokugawa 1603/1878.

Les Provinces pendant la période de Kamakura : "LE JAPON, Dictionaire et civilisation, Ed. R.Lafont, p.383" :::



image Shogun

::: Structure sociale sous le Shogunat de la famille Tokugawa, dernière ère du Shogunat, Ere d'Edo "Porte de la baie", ancien nom de Tokyo (1603/1868)".
Les Eta "les pleins de souillures", les Hinin "les non-humains" et les Ronin "hommes flottants au gré du vent" (les Rônin sont en général payans dépossédés de leurs terres. Ils menènt une vie d'ouvriers agricoles itinérants. Ils sont devenus par la suite des samouraï ou des mercenaires), Base de l'édifice social depuis le VIIème siècle les paria ou Burakumin "populations des ghettos ou populations des hameaux spéciaux", sont toujours des sans droit et des discriminés au Japon". Ils seront le coeur du Jodoshinshu réformé et de la Société des Egaux, Suiheisha, organisation nationale en vue de l'émancipation des paria Japonais. Cette société sera crée à Kyoto en 1922 et émane historiquement des milieux proches des anarcho-syndicalistes. En 1923 le Parti Communiste Japonais créera une Société des Egaux dissidente.
En 1955 la Suiheisha historique deviendra la Ligue pour l'émancipation des Buraku, "Buraku kaiho domei". Toutefois des mouvements populaires de revendications sociales se constituèrent des 1868 durant la quasi totalité de l'Ere impériale Meiji. Le motif des revendications émanant des Burakumin "gens des hameaux spéciaux" (discriminés semblables aux chandala, en sanscrit, Nangzen ou "bêtes parlantes" en Tibétain, Dalit en Hindi ou "hommes brisés" selon le Dr. Ambedkar) consistait essentiellement en l'obtention de l'égalité des statuts pour les Burakumin et leur libération des quartiers où ils étaient obligés de séjourner. Ces frères humains étaient les Buraku Kaiho-Undô.
Les Buraku sont présents dans l'histoire Japonaise dès le VIIème siècle y compris dans les sutra du Mahayana bouddhiste Chinois et Indien du Vème siècle, toujours transmis de façon discriminante : "les chandala" : prostituées, bouchers, tanneurs, fossoyeurs, corroyeurs etc..."
Il est toujours enseigné au moine fraichement ordonné un très laconique : "Tu ne fréquenteras pas les chandala...".
Les Buraku sont un peu plus de trois millions en 1974... et leur intégration en 2003, n'est toujours pas assurée. La Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies s'engage cependant dès aujourd'hui à protéger les peuples autochtones et les minorités discréminées en Inde, au Sri Lanka, au Népal, au Japon, au Pakistan. Il sera crée au Japon en 1998 un " Buraku Liberation and Human Rights Research Institute".


Sources Kida Sadakichi "Tokushu Buraku Kenkyu" ou "recherches sur les villages spéciaux", Ethno-folklore et Histoire, n°1, Juillet 1919 ; Kadowaki Teiji, Wakita Haruko, Wakita Osamu "histoire des Buraku et mouvements de libération avant 1868", 1985; Louis Frédéric "Dictionnaire et Civilisation du Japon" Bouquins/Robert Laffont, 1996 ; E.O.Reischauer, "Histoire du Japon et des Japonais" Points/Seuil Histoire, 1973. :::