|
::: Structure sociale sous le Shogunat de la famille
Tokugawa, dernière ère du Shogunat, Ere d'Edo "Porte
de la baie", ancien nom de Tokyo (1603/1868)".
Les Eta "les pleins de souillures", les Hinin "les non-humains"
et les Ronin "hommes flottants au gré du vent" (les
Rônin sont en général payans dépossédés
de leurs terres. Ils menènt une vie d'ouvriers agricoles itinérants.
Ils sont devenus par la suite des samouraï ou des mercenaires),
Base de l'édifice social depuis le VIIème siècle
les paria ou Burakumin "populations des ghettos ou populations
des hameaux spéciaux", sont toujours des sans droit et des
discriminés au Japon". Ils seront le coeur du Jodoshinshu
réformé et de la Société des Egaux, Suiheisha,
organisation nationale en vue de l'émancipation des paria Japonais.
Cette société sera crée à Kyoto en 1922
et émane historiquement des milieux proches des anarcho-syndicalistes.
En 1923 le Parti Communiste Japonais créera une Société
des Egaux dissidente.
En 1955 la Suiheisha historique deviendra la Ligue pour l'émancipation
des Buraku, "Buraku kaiho domei". Toutefois des mouvements
populaires de revendications sociales se constituèrent des 1868
durant la quasi totalité de l'Ere impériale Meiji. Le
motif des revendications émanant des Burakumin "gens des
hameaux spéciaux" (discriminés semblables aux chandala,
en sanscrit, Nangzen ou "bêtes parlantes" en Tibétain,
Dalit en Hindi ou "hommes brisés" selon le Dr. Ambedkar)
consistait essentiellement en l'obtention de l'égalité
des statuts pour les Burakumin et leur libération des quartiers
où ils étaient obligés de séjourner. Ces
frères humains étaient les Buraku Kaiho-Undô.
Les Buraku sont présents dans l'histoire Japonaise dès
le VIIème siècle y compris dans les sutra du Mahayana
bouddhiste Chinois et Indien du Vème siècle, toujours
transmis de façon discriminante : "les chandala" :
prostituées, bouchers, tanneurs, fossoyeurs, corroyeurs etc..."
Il est toujours enseigné au moine fraichement ordonné
un très laconique : "Tu ne fréquenteras pas les chandala...".
Les Buraku sont un peu plus de trois millions en 1974... et leur intégration
en 2003, n'est toujours pas assurée. La Commission des Droits
de l'Homme des Nations Unies s'engage cependant dès aujourd'hui
à protéger les peuples autochtones et les minorités
discréminées en Inde, au Sri Lanka, au Népal, au
Japon, au Pakistan. Il sera crée au Japon en 1998 un " Buraku
Liberation and Human Rights Research Institute".
Sources Kida Sadakichi "Tokushu Buraku Kenkyu" ou "recherches
sur les villages spéciaux", Ethno-folklore et Histoire,
n°1, Juillet 1919 ; Kadowaki Teiji, Wakita Haruko, Wakita Osamu
"histoire des Buraku et mouvements de libération avant 1868",
1985; Louis Frédéric "Dictionnaire et Civilisation
du Japon" Bouquins/Robert Laffont, 1996 ; E.O.Reischauer, "Histoire
du Japon et des Japonais" Points/Seuil Histoire, 1973. :::
|