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::: Carte du Tibet "Le Tibet
en 800 après Jésus-Christ"
Légende:
"Les paturages comme les terres cultivées étaient
la propriété des Dalaï Lama, de la noblesse ecclésiastique
et laïque et des monastères. L'unité de base était
le domaine seigneurial ou ecclésiastique. De chaque domaine dépendaient
plusieurs centaines de familles de paysans ; certaines s'appelaient
Nangzen et étaient en situation de dépendance totale d'avec
le maître.
Tibet géographique : 3 500 000 km2,
Royaume Tibétain 1 221 000 km2,
population en 1992, 2 140 000"
by Pierre Trolliet, Tibétologue
et géographe, Encyclopédia Universalis, 1992.
Histoire chronologique traditionnelle de Luciano Petech et David Snellgrove,
Encyclopédia Universalis, 1992 :
"Selon les mythes, les habitants primitifs iétaient le fruit
de l'union d'un singe et d'une ogresse des rochers. Ces habitants auraient
reçu une organisation sociale d'un être semi-divin : gNya'khri-btsan-po,
descendu du ciel par une corde céleste.A ce fondateur mythique
auraient succédé jusqu'au seuil du VIIème siècle
27 à 33 rois.
Cette généalogie concernera la Vallée de Yarlung
dans le Tibet méridionnal.
A la fin du Vème siècle, le pouvoir dynastique aurait
été remplacé par un autre originaire du Kong-po,
ce qui conduira à la formation d'une confédération
féodale comprenant la partie centrale du pays gouverné
quatre générations plus tard par le roi gNam-ri-slon-btsan
(fin du VIème siècle).
Srong-btsan-sgam-po (610-649) fils de gNam-ri-slon-btsan, fera entrer
le Tibet dans le jeu des puissances de l'asie centrale et nouera en
634 des relations amicales avec la Chine.
Sous l'influence de la Chine il élaborera une ébauche
d'organisation et établira une administration primitive au Tibet
à Lhassa.
En 654, mGar, qui lui succédera comme ministre se lancera dans
une politique d'expansion, en 663 conquête du royaume de Tuyuhun
dans le Kukunor.
En 670, ses fils conquerront le bassin du Tarim en remportant une victoire
sur l'armée Chinoise. Les fils de mGar comparés aux maires
du palais des rois fainéants en France, seront écrasés
par les armées chinoises en 692/694.
Le pouvoir royal sera rétabli par la noblesse sous l'influence
de la Chine en 698.
L'expansion se poursuivra au siècle suivant à l'aide d'une
adroite diplomatie qui conduira à des alliances avec les arabes
du Turkestan et le royaume de Nan Zhao (carte) dans la Chine du Sud-Ouest.
Le règne de Khrisrong-Ide-brtsan (755-797) profitera de l'écrasement
des chinois par les arabes à la bataille de la Rivière
Talas en 751.
En 763, de nombreux territoires chinois passèrent sous contrôle
Tibétain mais les rivalités et les jalousies conduiront
les tibétains à ne plus pouvoir profiter des jeux d'alliances
secrètes tant avec les arabes (789) qu'avec les chinois (788)
.
L'essor de la puissance tibétaine sera brisé par la cupidité.
Cela dit, bien que quelques maîtres bouddhistes indiens comme
Santaraksita et Kamalasila dans le dernier quart du VIIIème siècle
aient été invités à établir les fondements
monastiques du bouddhisme d'Etat, 779, c'est à Padmasambhava
originaire d'une région située dans l'aire d'influence
du califat abbaside, entre Kaboul et Peshawar, au tout début
du IXème siècle, que le Tibet devra son dharma d'Etat.
Padma affrontera les ministres hostiles... Malgré tout, dans
un climat de guerre sino-tibétaines (paix gravée sur une
stèle en 822) le roi bouddhiste Ral-pa-can sera assassiné
(815-838) par des princes attachés à l'ancienne religion
Bon. Des princes très hostiles au bouddhisme politique (ils seront
massacrés par le Dalaï Lama, Grand Vème et Gushri
Khan le mongol, au XVIIème siècle).
Le roi Langdarma, hostile au bouddhisme (838-842), sera l'auteur de
l'extermination de 10 000 moines et de la destruction de tous les temples
tibétains". :::
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