Sentiers non balisés
André Thibault
Roman, Levesque Editeur, collection Réverbération, Québec
Présentation de l'ouvrage par Christian Pose
Mont Nandaï, Ibaraki, Japon le 22/12/11
Ce livre de transmission, ce roman socialement-sociétalement initiatique, "Sentiers non balisés" s'adresse aux nouvelles générations civiles et politiques issues des "classes moyennes" non encore "renouvelées" cauchemard des mots, des discours, des enseignements, des prières, des calculs politiques électoraux et capitalistes, expressions tant de l'ignorance et de l'égoisme national, de la consommation que du travail, de la misère sociale/sociétale, du rêve de la civilisation s'achevant.
C'est un fait, les classes moyennes "laborieuses" - croquées ici en 41 chapitres et quelques 184 pages, roman court donc, par André Thibault sociologue, essayiste, romancier et écologiste critique des gauches québécoises - sont vouées à une fin certaine si elles n'opèrent pas une rupture. C'est un fait, le monde a changé sans elles. C'est un fait elles se sont appauvries et effondrées culturellement, emportées par le maelstrom de l'endettement public et privé des Etats, des entreprises, des collectivités publiques locales et des ménages. C'est un fait elles sont confrontées à la privation, au doute et à la pollution extrême de la nature et des rapports familiaux.
Elles seront représentées ici par des acteurs "socialement et culturellement avancés": scientifiques, journalistes, traducteurs, enseignants, lycéens, politiciens, affairistes, magma privilégié des épreuves conjugales et familiales appliquées.
Un roman sociétalement et socialement initiatique en quel sens ? André Thibault nous donnera une clef dans son essai "Ses propres moyens" - un titre qui fournira du reste bien des réponses aux questions soulevées dans "Sentiers non balisés" - quand il affirme notamment, sans doute à juste titre, que "les luttes concrètes individuelles, familiales et sociales (sont) souvent frappées d'illégitimité par les sciences"
Propos éblouissant d'autant plus que les peurs et les dynamiques les plus primitives et les plus sophistiquées nichent au coeur de la famille ou du couple. Comment mesurer cet aspect des luttes, comment l'appréhender ? Brillante remarque de l'auteur qui en fait son support critique axial.
En effet n'assisterons-nous pas tout le long du roman à une lutte primitive et subtile entre le fils et le père, entre l'épouse et l'époux, entre la mère et le fils. Lutte d'autant plus saisissante qu'elle reflète étrangement la souffrance du corps social, des activités scolaires opposant le prof à l'élève, gang de mauvais élèves du fond de classe adepte des sports violents et du "pot", du cannabis, au clan des bons élèves inspirés par la sémiologie structurale, le jounal intime, l'introspection autant que par des reflexes narcissiques élitistes que ne parviendra pas à éluder le meilleur des enseignants; ferments au fond, dans un contexte fermé ou d'inégalités sociales, de bien des affrontements.
Du reste, les premiers rapports inégalitaires à l'école ou à l'enseignement, à l'université, à la formation professionnelle se prolongeront bien, pour reprendre André dans Ses propres moyens, "dans le corps même de la manifestation théatrale de la culture, de la représentation, de l'existence, dans tous les aspects de la vie domestique, individuelle ou familiale."
Etranges rapports de séduction et de répulsion, d'attraction des conflits, de la parole, du langage social, du discours politique partagés dans la douleur ou la joie, le stress ou l'ennui par les parents et les amants au retour du boulot; étranges prolongements de l'action sociale, militante et politique dans les tréfonds de l'organisation, de la famille, du couple... auxquels l'auteur est si sensible et qui méritent plus d'un moment d'attention politique pour mieux comprendre notre siècle, repousser toutes les limites objectives, et pour mieux comprendre nos caractères et notre complexité psychologique, l'amour, la passion, la frustration, la souffrance, le tourment, toute une recherche.
Vrai, cette matière contient de la dynamique sociale et du ferment de lutte, ce que démontrera de toute évidence très clairement le sociologue dans Ses propres moyens en citant Castoriadis : " L'homme est limité par nature. Cette limitation affecte ses dispositions et prédispose à certaines lourdeurs dans le champ de l'organisation sociale et plus encore dans celui du politique. Il sera dit plus loin que "la plupart de nos structures politiques sont trop cohérentes pour être vraies. (Que) les majorités sur lesquelles on prétend s'appuyer sont largement mythiques et fictives".
Le romancier en traquera la vérité par la fiction et l'imaginaire et en proposera une lecture en démontrant comment la cohérence et le professionnalisme politiques s'effondrent sous le poids de simples excès de caractère ou après une erreur de jugement, un comportement inapproprié, sous le poids de l'immaturité politique ou sociale du tempéramment scientifique.
Les titres de toute évidence, Ses propres moyens et Sentiers non balisés, se croisent, se parlent brillamment de page en page au gré des chapitres courts affectionnés par l'auteur dans les deux genres. Lire l'un sans l'autre serait à mon sens une erreur...
Le personnage principal du roman, le savant écologiste Roger Montreuil, se trouve plongé dans les préoccupations tant du chercheur militant et enseignant que du romancier. L'auteur perdra délibérément son personnage, son environnement, son enfermement dans le tourment de la passion amoureuse, de "l'amour libre". Comme si ce dernier pouvait libérer en "purgeant le désir corporel" la connaissance de son austérité, ceci dit non sans humour politique non sans responsabilité sociale.
André insiste bien en bon professionnel de l'organisation qu'il est sur l'immaturité sociale, humaine, conjugale et familiale du savant en écologie sociale propulsé de son monde clos de chercheur dans l'arène politique post associative par un simple et vibrant adultère d'autant plus vibrant qu'il est maitrisé par une grande prétresse de l'amour libre et accompagné par une bonhommie scientifique renversante du type "c'est bien mieux ainsi !".
Que de tourments cependant pour le chercheur quand il avoue à sa femme ne pas pouvoir assumer ses reponsabilités publiques associatives naissantes, son succès, son stress, son image au milieu des autres, le jugement d'autrui... le "Roi nu" plongera dans l'eau glacée du monde de l'action écologique associative prélude à l'action politique et au vedettariat médiatique national.
L'homme apprend donc à marcher péniblement parmi les autres. A peine libéré de son monde fermé, la recherche, le voilà de nouveau, cet homme neuronnal, plongé dans celui de la petite enfance politique, gauche, lourd, pétri de logique, incapable de bon sens, appareil statistique, "incapable d'observer ses états d'âme avec une grosse loupe", soucieux du jugement de son "supérieur" Antonio Bélanger président de L'AQES (Association Québécoise des Ecologistes Sociaux) guère différent de lui au fond puisque cherchant incertain, gagné par la limite d'âge et le doute, à transmettre le flambeau des luttes écologiques à l'homme de l'avenir. A ce stade du roman cet homme providentiel est "Roger Montreuil", l'archétype du savant aux potentialités analytiques illimitées.
"Je ne suis pas aussi solide que lui" confiera notre savant à sa femme Annie Beaudoin, "traductrice à la maison", victime de la vie politique résolument dramatique, conjugale à souhait donc, mais vie inexprimable ou inabordable bien évidemment, André à raison de le souligner, d'un point de vue théorique ou scientifique comme frappée d'illégitimité.
Annie est-elle victime de l'adultère émancipateur de son mari ? Oui, bien entendu. Bien que confidente sur l'oreiller : "le journal intime" des moments forts ou tragiques de l'existence, elle ne pressentira rien. Il faudra attendre les campagnes fusionnelles nationales, Roger est présenté aux élections, pour que la vie s'effondre dans l'abîme des absences... extra-conjugales.
Plus de "Journal intime" donc - chambre à part - que réécrira ou recomposera à sa façon la sulfureuse adepte de l'amour libre Myrna Bérubé la présentatrice TV vedette aux "yeux plus coquins que la semaine dernière"...
Innocente Annie, épouse au long court - toutes ces années de sacrifice - d'un cap-hornier rompu à toutes les tempêtes scientifiques, à tous les calculs, à tous les dossiers, champion jusque là et à ce titre de la probité conjugale. Innocente ? Oui. Elle est bien, paraphrasant Roger : "la seule femme qui ait jamais compté dans sa vie". Miss Bérubé est déjà passée par là, "la seule femme qui...". Annie se rendra toutefois responsable de l'ouverture maritale aux expériences télévisuelles sensuelles et donc au sexe extra conjugal avec cette sublime exclamation résolument post idéologique :"greffe de la chair à ton intelligence !!".
" Qu'on le veuille ou non, écrira André dans Ses propres moyens, les membres de la famille et les proches en général ne s'imposent plus comme seule réponse réaliste au besoin de relations humaines significatives; par la force des choses, ils sont mis en compétition avec une foule de concurrents."
Sensualité, innocence et nonchalance montréalaises... Ignorant précisément la concurrence Annie se piquera de greffer dans un élan de confiance conjugale spontanée la sexualité exacerbée de miss Bérubé défilant en slip sexy lors d'une émission TV sur la chair inerte et asexuée de son mari. "N'aie pas honte des appels de ton corps, Roger!".
Quelques semaines plus tard "l'amour à deux extra conjugal" sera à l'ordre du jour de Roger Montreuil, désormais nouvelle vedette politique québécoise, peu après le petit café offert à Miss Bérubé après une longue interview...
L' homme sort de sa crysalide mais ce n'est pas pour autant l'option positive retenue par l'auteur qui critique très ouvertement le comportement infantile des hommes et des femmes publiques, "les chasseurs de donzelles!" m'écrira t'il. En effet, l'auteur prône l'audace du changement en cas de crise grave pour la réforme de notre contexte familial, social et professionnel (il est adepte de l'ergothérapie), thème majeur de Ses propres moyens et sensible de bien des façons dans Sentiers non balisés.
Encore une fois la crise de Roger n'est pas forcément inexpressive politiquement, socialement ou humainement : "La personne qui abandonne un bateau où elle ne trouve pas son compte ne se condamne plus nécessairement à dépérir sur une île déserte, écrira André dans Ses propres moyens : d'autres ports et embarcations s'offrent à l'accueillir, dont la plupart débouchent sur autre chose que des couples reproducteurs. Ceux qui restent sur le bateau assistent impuissants à de nombreux départs !"
Gagnée par la fièvre écologique Miss Bérubé souhaitera prendre un nouveau départ. L'influence adultère et l'amour libre ne sont donc pas à sens unique. Roger Montreuil à inspiré une disciple. Miss Bérubé au chapitre 20/41 est de plus en plus mal à son aise chaque fois qu'elle ouvre sa gigantesque garde robe. Elle est submergée par des envies d'engagement social et flirte désormais avec la simplicité volontaire.
L'auteur proposera également une reflexion sur le sens ou le rôle de l'imaginaire, phare de Ses propres moyens, qui incite l'homme et la femme à se saisir de leur personne librement et sans façon; rappelons que notre auteur plonge ses racines dans Habermas, Ellul, Castoriadis, Charbonneau : "le développement de l'imaginaire, écrira André se heurtera de tout temps à une censure sociale avec menace de sanction. Dans le Québec traditionnel, les gardiens de la conformité s'arrogeaient la prérogative de désigner comme "chaviré" ou "détraqué" celui qui imaginait en dehors des sentiers balisés.
Plusieurs citoyens, considérant pathologique l'acceptation de la solitude et bizarre le goût d'explorer l'inconnu, obsédés de sécurité, ont toujours été prêts à réduire leurs singularités personnelles, à sacrifier les expériences imprévues, à se laisser standardiser, pour se protéger de l'angoisse...".
Roger Michel, le fils qui s'ouvre à la vie, consignera dans son journal intime :"Il y a des gens, par exemple, mon père dont la vie est un cheminement très lent. Ils changent une fois ou deux dans leur vie. Moi, on dirait...que les épisodes de ma vie sont comme un labyrinthe de sentiers non balisés" .
André refondera dans Ses propres moyens les buts fondamentaux de la société boostée par la peur du manque, masquant habilement le stress, l'angoisse et donc l'esprit de compétition. Ses propos d'hier valent qu'on s'y attarde de nouveau :
"Notre système est bati sur un principe de compétition, écrit notre auteur, le bien commun est censé résulter des efforts maximaux que chacun déploie pour sa propre survie. Dans la perspective "éconolâtre" prédominante, chacun doit, pour survivre et se reproduire, assumer des combats continuels pour bénificier d'interludes de dominance dans un match sans fin avec le reste de l'humanité. Sur les épaules des individus les plus doués est investi le succès de l'espèce dans la compétition pour la survie, ce qui implique l'affrontement continuel des groupes entre eux et des individus entre eux. Les plus performants jouissent comme individus d'un degré de bien-être et d'épanouissement que la société avait rarement procuré à qui que se soit auparavant... sans que cela suffise nécessairement à les satisfaire !
"Mais les buts fondamentaux d'une société consistent-ils nécessairement à rendre les humains plus euphoriques et puissants qu'ils ne l'ont jamais été, peu importent les effets pervers ? Combien de nos contemporains vivent dans leur travail et jusque dans leurs loisirs des stress constants difficilement supportables ! La remise en question de ces modes de vie ne peut être escamotée."
Ce thème est récurrent dans Sentiers non balisés. L'auteur invite donc le lecteur et sa génération (de maîtres et de disciples) au courage politique, social et amoureux... Du balisage au non balisage donc ? Sans doute. Vaincre l'angoisse !? Quel beau projet humain et social, l'adultère n'est donc pas à prendre au pied de la lettre dans une optique morale. Il faut encore réflechir et aller plus loin, seul. L'initiation (politique?) ou le suicide social, familial ou professionnel ? L'initiation bien entendu: "d'autres ports et embarcations..."
Jusqu'aux expériences d'auto-évaluation des scolaires du Cegep où André puise dans sa propre expérience, entraînant les protagonistes et les lecteurs dans le stress de l'auto-notation, de la libre évaluation non normative de leur propre valeur, de leurs propres moyens. Roger Michel qui rêve de sortir de sa crysalide dès le chapitre 9 n'échappera pas au test du collège. Ouverture donc de l'ado à Gandhi, Luther King, David Suzuki... "Tenez vous prêt le monde, j'arrive !" écrira t'il fiévreux dans son journal intime humaniste.
Vrai que dans "la vie" éloignée des expériences lycéennes ou universitaires et livré nu à miss Bérubé en slip, icône de la télévision québécoise, Roger Montreuil aura tendance à sur-estimer à la hausse son sens moral ou à la baisse celui de l'icône télévisuelle tout en s'abîmant dans un même temps politique et social dans son pouvoir normalisateur, ses valeurs morales, son austérité scientifique, sa probité conjugale, ou dans ses états d'âme les plus subtils - qu'il ne parvient cependant pas à scrupter en dehors des normes rassurantes -, sur le sexe, la nuit, l'amour, le bonheur, la loyauté.
"Ceux qui parmi les membres d'une communauté qui définissent leur propre culture de la façon la plus rigide et étroite démontrent aussi la plus grande intolérance et la plus grande agressivité " écrira André dans "une société des différences" sous chapitre de Ses propres moyens" ou encore :"Nous nous persécutons quand nous nous imposons une identité restreinte et étouffante... ".
C'est là un axe social ou sociétal du roman qui conduit à l'explosion de la vie conjugale terreau pourtant de la régularité et de l'homogénéité, d'une certaine idée de soi et de la réussite sociale, puis de la vie politique chaotique du personnage principal et du drame de son épouse, propulsant l'enfant unique du lycée au cannabis à la secte "Born again in spirit", le père d'un premier adultère émancipateur à une oeuvre de chasseur de "donzelles" dans le grand Québec; "passage initiatique" émancipateur de l'associatif régional au politique national.
La "famille" ou "l'espace familial" qui soutiendra nos trois héros : Annie, Roger Michel, Roger durant tant d'années deviendra cependant par l'amour libre émancipateur le caveau de toutes les frustrations, de toutes les douleurs, des relations et de l'intimité, le caveau du "dépérissement accéléré". Les limites réelles seront atteintes.
"Une telle réalité (quand les limites de l'expérience sont atteintes) conduit, écrira l'auteur dans Ses propres moyens, à des équations sociales insolubles et rejaillit bien évidemment sur le casse tête chinois de la gestion des politiques sociales, par contre "uniformes et standardisées" mais "débordant très largement la compétence exigible de nos semblables." Il faut donc oeuvrer à partir du drame des Montreuil. Tramer l'histoire et nos besoins réels avec de nouveaux matériaux.
C'est un fait que l'on retrouve chez les partenaires sociaux, "nos acteurs ne bénéficient pas au départ d'une naturelle communauté d'intérêts inscrite dans les astres ou dans les gènes. "
Au fond il en va de même dans une famille des classes moyennes québécoise. "Nous avions tout pour être heureux..." Il faut l'avouer, bien souvent, nous n'y sommes plus... dans les conditions du bonheur conjugal. Le cul nu, à la rue, est une épreuve. Chacun se révolte et ne semble pas prêt à affronter la réalité.
André écrira dans Ses propres moyens : "Chacun se retrouve avec dans son bagage émotif une charge de déboires bien pleine et bien tassée,. Voici quelques exemples de débris qu'on relève, au plan affectif (il faut bien passer par le menu pour se faire une idée), dans la cargaison que la vie nous a laissée :
- avoir fait face à l'absence de réponse évidente à des moments où nous éprouvions un intense besoin d'amour;
- la présence de tierces personnes dans la vie de quelqu'un que nous aurions bien voulu accaparer;
- le désenchentement de l'autre qui nous a découverts comme nous étions, après nous avoir idéalisés;
- notre propre découverte, après une flambée de passion, que nous avions commis une erreur sur la personne.
"Ou bien de telles épreuves nous durcissent comme des tartines dans un grille pain mal réglé, ou bien ce sont des périodes où la sensibilité s'approfondit, se raffine : "le sujet ayant revécu cet évènement terrifiant et l'ayant assumé, pourra repartir de nouveau dans la vie avec un coeur léger et assumer les responsabilités qui l'attendent".
Annie sera frappée, quasiment, d'indigence conjugale, "elle qui connaissait son bonhomme de mari pourtant sur le bout des doigts ou à fond" tandis que Roger Michel, le fils, filera de pétard en pétard, de dose en dose, vers une émancipation de courte de durée, jusqu'a l'accident grave sur une route de montagne lors d'une campagne électorale pour le "Front de libération du pot" (du cannabis) dont il sera le candidat puis jusqu'à la secte. Roger filera sans états d'âme de meeting en meeting, de maitresse d'un soir en maitresse d'un soir, sur une voie sexuelle émancipatrice sans retour, celle a priori des petits matins blêmes et des starlettes.
Ce roman à thème, riche, traite l'écologie sociale par le medium original des rapports familiaux et le tragique de l'adultère non en terme de fatalité conjugale : "nous n'y pouvons rien !" mais de façon plus audacieuse en tant qu'une donnée de fait de l'expérience...
C.P.
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Editions
Nota bene (NB)
"S'il est vrai que les purs idéalistes aboutissent à
l'impuissance ou à des projets aussi désastreux dans leurs
effets qu'angéliques dans leur conception, il n'en demeure pas moins
que l'activité intellectuelle a la responsabilité de fournir
à l'action une indispensable inspiration. L'acharnement avec lequel
les adversaires de la liberté s'en prennent à la circulation
de l'information et des idées constitue la meilleure indication de
son caractère essentiel.Voilà pourquoi ceux qui consacrent
une part importante de leur énergie à amasser de l'information,
à l'analyser, à penser et à l'imaginer ont la responsabilité
de rendre public le fruit de leur réflexion. C'est cette responsabilité
qu'assume André Thibault dans "Ses propres moyens"... (extrait,
Col. Essais critiques, dif. sept.2005)
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André
Thibault
Sociologue militant du travail et écrivain québécois
André Thibault a été le vice-doyen à la recherche
de la Faculté de l'Education permanente de l'Université de
Montréal. Il est aujourd'hui chargé de cours à l'Université
du Québec à Hull et à l'Université d'Ottawa.
Il est également membre du comité de rédaction de la
revue Possibles,
membre de l'Union
des écrivaines et des écrivains québécois
et anime depuis la mi-décembre 2000 le groupe montréalais
des Amis
du Monde Diplomatique.
Il est également, selon nos dernières informations, un ardent
défenseur de la nature et adore, par dessus tout, parler français
(débattre) avec les anglophiles...! |
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