CHAPITRE 2 [3-7]
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CHAPITRE 2 [3-7] : [1-2]
La loi des causes et des effets
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3
"Plus surprenant encore, note Brian Victoria, Hakamaya
et Matsumoto se montrent tout disposés à soumettre les enseignements
traditionnels et presque sacro-saints du zen au crible "d'une démarcation
nette entre les enseignements conformes au bouddhisme et ceux qui lui sont
contraires".
La problématique de l'éveil inhérent à tous
les êtres
"Particulièrement révélatrice à cet égard
est l'affirmation de Hakamaya selon laquelle la doctrine faisant de l'éveil
une qualité originelle inhérente à tous les êtres
sensibles - doctrine qui joue un rôle essentiel dans le bouddhisme extrême-oriental
en général et dans le zen en particulier - n'est en aucun cas
bouddhique, et que par voie de conséquence le concept d'harmonie ne
l'est pas davantage.
"La thèse de Hakamaya repose sur l'idée que la doctrine
de l'éveil originel inhérent à tous les êtres (hongaku
shisô) est contraire à l'enseignement fondamental du bouddhisme
sur la causalité, ou chaîne des douze maillons de la production
conditionnée, découvert par le Bouddha Shakyamuni lors de son
éveil. Hakamaya considère que la doctrine de l'éveil
originel pose l'existence d'une essence sous-jaçente éternelle
et substantielle, souvent appelée :"nature de Bouddha", dont
est tributaire et provient tout ce qu'on trouve dans le monde phénoménal".
Nous croyons, également, que l'existence d'une essence sous-jaçente
conduit à un revirement fondamental dans la croyance, à l'immutabilité
des choses, à l'éternalisme, concepts de linéarité
et de permanence combattus empiriquement par le bouddha dans le contexte judiciaire
et socioreligieux des doctrines indiennes pré-bouddhiques.
L'essence sous-jacente, en tant qu'une pensée globale essentialiste,
s'oppose selon nous à la condition de la conscience progressiste et
de l'acte individuel. L'engagement prenant sa source dans la pensée
et dans l'acte.
Ajoutons que dans un contexte réactionnaire socioreligieux où
opère la fusion de l'essence sous-jaçente, de l'éternalisme,
du généalogisme justicier et du pénal religieux, se manifeste
bien un effet totalitaire que ne sauraient contester les systèmes royaux
de parenté...et leurs héritiers.
Nous croyons que le discours de l'entrée dans la légalité
shakyamunienne n'a pas su éviter, à travers les siècles,
le piège des systèmes royaux de parenté (institutionnalistes
et essentialistes). Les choses sont telles quelles, prémisse souvent
associée à la condition de l'éveil, éveil en tant
qu'une qualité inhérente à tous les êtres - dogmatique
sous laquelle l'instance pourra dissimuler le processus complexe de l'acceptation
de la discrimination religieuse, patrimoniale et sociale.
L'essentialisme et l'institutionnalisme ont volé et détruit
beaucoup de vies humaines en Inde, au Tibet, en Chine, en Corée et
au Japon. Par le fait, l'histoire des familles bouddhistes totalitaires (royales,
princières ou impériales) prendra le dessus sur la fonction
égalitaire du discours fondateur du bouddha, ce dernier s'adressant
pourtant, initialement, à tous les êtres, sans discrimination
et, bien entendu, aux pauvres sans droit à la vie, sans droit religieux
à la vie.
Le droit à la vie (qui existe dans la constitution japonaise de 1946,
art.13, 31) et le droit des personnes pauvres à la vie (art. 25, 26,
constitution du Japon) sont aujourd'hui, selon la publiciste Chemillier Gendreau,
le fer de lance de l'Europe des droits fondamentaux de la pesonne, les enjeux
de la démocratie et du processus démocratique. Nous observerons,
dans notre rapport au discours fondateur du bouddha, une régression
doctrinale...
En fait, si le droit républicain et la démocratie garantissent
la paix civile, la légalité de la vie religieuse et bientôt,
le droit à la vie aux personnes pauvres, le bouddhisme n'est, en effet,
plus en mesure de garantir sa fonction de libérateur, de protecteur,
ou de thérapeute que s'il oublie les plus démunis, autrement
dit, sa raison d'être.
"La doctrine de la causalité, écrit Hakamaya, quant
à elle, décrit l'enchaînement temporel des causes et des
effets; elle repose sur le principe que si B existe, A a existé, et
si A n'existe pas, B n'existera pas non plus. Autrement dit, chaque condition
dépend de celle qui la précède, sachant qu'il y en a
douze en tout qui sont interconnectées".
Rappelons ici la loi de causalité en douze points selon l'abhidharmakosa
(exégèse des causes et des effets) du saint errant sans richesse
Vasubandhu, auteur de la conscience/pensée unique, doctrine du vide
:
- l'avidya (1) ou l' état de passion dans la vie antérieure;
- les samsakara (2) : dans la vie ancienne, l'état d'acte;
- le vijnana (3) : les cinq agrégats à la conception-vijnana
(conscience), védana (sensation), samjna (notion), cetana (volition)
et rupa (le corps);
- le namarupa (4) : les agrégats jusqu'à la production des 6
ayatana ou organes internes des sens;
- le sadayatana (5) : les agrégats depuis l'apparition des organes
jusqu'au moment où à lieu la rencontre de l'organe de l'objet
de la connaissance et du vijnana;
- le sparsa (6) : jusqu'au moment où est acquise la capacité
de distinguer la cause du plaisir et de la souffrance;
- la védana (7) : aussi longtemps que la concupiscence relative à
l'union sexuelle n'est pas en activité;
- la trsna (8) : état de celui qui désire les jouissances et
l'union sexuelle;
- l'upadana (9) : état de celui qui court à la recherche des
jouissances;
- bhava (10) : courant ainsi il fait l'acte qui aura son fruit, l'existence
à venir ou l'acte fait et accumulé dans la recherche des jouissances;
- la jati (11) : c'est la nouvelle réincarnation, les cinq skandha
au moment où à lieu la réincarnation;
- la jaramarana (12) : quatre membres de l'existence présente : namarupa
+ sadayatana + sparsa + védana, sont en ce qui concerne l'existence
à venir.
"Ces douze éléments, écrit Hakamaya, forment
le cercle indivisible que l'art bouddhique représente sous la forme
de la roue de la vie."
"Cet enseignement ne laisse pas de place pour un substrat immuable qui,
comme l'éveil originel, se cacherait sous ou derrière le monde
phénoménal.
"Pour une raison similaire, Hakayama et Matsumoto critiquent aussi la
doctrine de tathagatagarbha (jap.niyoraizô), autre fondement du bouddhisme
est-asiatique. Contrairement à l'éveil originel, qui n'a pas
d'équivalent en sanskrit et pourrait bien être une invention
chinoise plus tardive, cette doctrine fait intégralement partie de
la tradition mahayana indienne, même si elle n'y occupe qu'une place
mineure.
"Tathagatagarbha est un mot composé dans lequel tathagata
désigne le bouddha éternel et a donc aussi le sens de "talité",
"ainsité" ou "absolu", tandis que garbha qui signifie
littéralement "graine" ou "embryon", fait référence
au receptacle, ou matrice, ou réside l'absolu. Mot composé "tathagatagarbha"
désigne l'absolu en tant qu'élément constitutif, certes
sous forme embryonnaire, de tous les êtres sensibles."
Les enfants du texte
Pierre Legendre, dans "Les enfants du texte, le pouvoir généalogique
des Etats" évoque (de façon ambiguë) la peur de l'homme
contemporain de penser l'homme sous sa forme dogmatique ou universelle ou
de "reconnaître à la dogmaticité sa place structurale..."
(?!)
Cette oeuvre, véritable métaphysique guénonienne du droit
civil, définit l'ultradéterminisme symbolique (son idéal
juridique) par "le droit civil justinien ou la religion primordiale romaine
de l'ouest européen (tour à tour universelle, globale, puis,
locale)", soit : Le droit civil antique + l'empire + les magistrats +
les armées saintes pour les guerres saintes+ les sacrifiés...
"Le raisonnement que j'appelle dogmatique, dit Pierre Legendre (et est-ce
réellement ce qu'espèrait Ichikawa Hakugen dans son appel à
un Dieu personnel ?), part d'une supposition, la supposition non pas d'un
inconnaissable, mais d'un point originel qui se donnerait à l'homme
comme un vide de savoir pour l'homme, vide auquel les cultures donnent statut
de représentation, transformant la négativité de l'abîme
indicible en métaphore des fondements de la parole et du sujet.
"La dogmaticité suppose, dans son principe, une case vide qui
permette à cette combinatoire du langage qu'est un système normatif
d'exister et de produire ses effets, jusqu'au niveau de l'interprétation
pour le sujet..."(système du vajrayana-mahayana tantra par excellence;
Ichikawa Hakugen, pleinement conscient, lie lui aussi la pensée discursive
et la logique à l'existence du dogme).
La dogmatique de la légalité
Nous reconnaissons ici, dans le propos de P. Legendre, une autre dogmatique
du tathagatagarbha, doctrine universaliste de "l'absolu en tant que constitutif
de tous les êtres sensibles", qui dans un contexte de généalogie
divine, de hiérarchie divine et de pouvoir sacré, conduit à
ce qu'il appelle : "l'institutionnalité comme langage".
L'absolu, base de l'ordre universel de l'ouest-européen ou "Dieu
l'auteur ou le pourquoi des lois..."
Cette institutionnalité du langage conduit au grand débat sur
"la dogmatique de la légalité".
La question de Dieu formulée par le bonze Ichikawa Hakugen concernerait-elle
implicitement celle de la fin du discours fondateur de Bouddha ?
Le groupe contrôlant la métaphore du discours fondateur, l'entrée
dans la légalité et dans la généalogie, contrôle
forcément l'échelle sociale et les rites d'accès à
la loi en terme de filiation ou de reproduction de l'homme, ou selon l'expression
entitétiste de P. Legendre : "de l'animal parlant" (qui est
du reste une catégorie au Tibet jusqu'en 1959, celle de l'esclave échappant
aux codifications juridiques les plus basses, nangzen, littéralement
"la bête parlante", celui qui est définitivement dépendant
de son maître et ne dispose plus d'aucun droit -voir notre tableau des
inégalités graduées codifiées au Tibet, Intro.II
sur le net).
4
Nous pensons que dans le contexte religieux du don ou de
l'offrande, la propriété religieuse privée conduit à
l'objetisation monétaire du fait religieux et à l'altération
de la fonction rituelle du don. De ce fait l'efficace de la doctrine du tathagatagarbha,
de l'absolu inconditionné ou du vide constitutif, est nul au coeur
de la vie séculière.
L'inconditionné s'oppose à la propriété et
à l'idée même de chose publique :
1- Dieu et la doctrine bouddhiste de l'essence sous-jaçente inhérente
à tous les êtres correspondrait à ce qui sustent "l'Etat
de la chose publique romaine (status rei publicae)"
2- Le "tathagatagarba", nature du bouddha (en tant que le constitutif
de toute chose), relève bien de la nature essentielle propre au droit
civil romain de Justinien (VIème siècle) en rapport de causalité
avec Dieu l'auteur, absolu inconditionné, "ainsité"
constitutive de tous les êtres sensibles. De fait, l'injustice, la discrimination,
l'esclavage, dans leur rapport à l'ainsité constitutive, ne
peuvent ni exister ni être combattus. Ces plaies en venant à
être considérés comme l'ordre normal des choses.
Selon Justinien signifie"selon la structure du dogme de l'interdit, ou
en rapport, selon Legendre, avec la métaphore fondatrice du discours
des catégories".
Ichikawa Hakugen dira cependant :"...faute d'un dogme...d'un Dieu personnel,
transcendant, qu'il faut vénérer et défendre afin de
rallier les croyants à se battre".
P. Legendre écrit encore "...de Dieu l'auteur (Deo auctore,
idée européenne de théocratie) procède la légitimité
de tous comme l'entreprise politique ou... :
1- le principe de gouvernement divinement transmis (125ème empereur
au Japon, XIVème dalaï lama en exil, XVIIème karmapa en
exil en France, Bost-Auvergne, siège politique européen de la
restauration de la filiation divine sur la base du tathagatagarbha et dont
le siège administratif pour la formation des cadres traducteurs en
Inde est à Vienne, Autriche),
2- l'efficacité (feliciter peragimus) dans la guerre (le vajrayana-mahayana
tantra séculier et divin, véhicule guerrier militarocapitaliste
par excellence : Japon, Chine, Tibet, Corée, USA, Europe, Russie),
3- le culte (ritualiste des divinités) de la paix (Japon, Tibet, Chine,Corée,
Europe, USA..),
4- la sustentation de l'Etat de la chose publique (statum rei publicae sustentare)
ou faire en sorte que se sustente ce qui fait tenir debout la chose que nous
appelons publique, Constantinople au VIème siècle (voie de l'Etat
impérial, Rome ou Constantinople... voie du tathagatagarbha séculier,
du bouddhisme guerrier, application sociopolitique de la doctrine de la vacuité)."
5
"Sustenter, dit Legendre, renvoie par conséquent
à la conservation, à l'idée d'une fonction de maintien,
tirant sa force et ses effets non pas d'elle-même, mais d'un rapport
médiatisé avec le point idéal de référence
mettant en sène le principe de causalité, en l'occurrence Dieu
l'auteur".
"Pour m'exprimer en terme de théologie byzantine, écrit
toujours Legendre, je dirai que sustenter l'état de la chose publique
se trouve pris dans l'économie, notion de base, qui stipule l'instauration
d'un lien d'image avec le point idéal de référence. Autrement
dit, sustenter le statut suppose le fonctionnement d'une logique des images
d'essence généalogiques.
"...Si l'Etat peut être appelé parent, dit Legendre (et
ici le bonze Ichikawa Hakugen sur le point de l'empereur parental a raison),
il ne peut l'être que moyennant un artifice, faisant de lui un parent,
au sens où, selon la perspective du mécanisme de l'identité,
l'Etat serait lui-même sous statut d'image, une image de parent.
"Nous retrouvons là, à partir du vocable juridique romain
de parens, terme renvoyant au père (de façon significative la
tradition des grammairiens souligne que, par ce mot masculin, les anciens
désignaient aussi la mère") et à l'idée que
la notion d'Etat envisagée d'un tel point de vue aurait pour équivalent
la représentation suprême du principe de paternité, l'image
du Père, clairement désignée par la formule Pater legum
appliquée à l'empereur (puis chez les médiévaux
au Pape, statut revendiqué par de nombreux maîtres du jodoshinshu
au Japon, hossô en japonais ou aujourd'hui par le dalaï lama).
"L'Etat de la chose publique, (status rei publicae) dit Legendre, est
comme Justinien le situe, en rapport de causalité avec Dieu l'auteur,
c'est-à-dire selon la théorie de l'interdit (de l'inceste),
en rapport avec la métaphore fondatrice du discours des catégories".
6
"Au Japon, écrit Brian Victoria, la doctrine
de l'éveil originel (tathagatagarbha) a pris de plus en plus d'expansion
avec le temps, jusqu'à embrasser l'idée que toute chose, animée,
possède cet éveil originel. D'où la fameuse phrase, qui
revient souvent dans la littérature japonaise, "les montagnes
et les rivières, les plantes et les arbres, tout atteint à la
bouddhéité" (sansen sômoku shikkai jôbutsu).
"Au premier abord, l'idée semble optimiste, et même démocratique,
écrivent Victoria, Hakamaya et Matsumoto, car l'éveil devient
ouvert à tous, par nature et en toute égalité, au delà
des considérations de fortune, de sexe, d'âge, d'éducation
ou de nationalité, et il s'étend même aux objets du monde
inanimé".
L'on se souviendra dans le contexte de "vide dogmatique ou fondateur"
tibétain ou japonais, que l'évolution paradoxale théopolitique
et théoéconomique du célèbre "ni homme ni
chose ne sont sans maître" conduit désormais à la
possession sans droit, à l'apartheid et au meurtre religieux (libérateur
ou purificateur).
"La question qui se pose, dit Brian Victoria, bien entendu, est de savoir
ce que ces enseignements abstraits ont à voir avec les critiques d'ordre
social que Hakamaya et Matsumoto formulent contre les doctrines en question.
"L'histoire montre, estiment les deux chercheurs, que ces doctrines produisent
dans les faits des résultats indésirables, et qu'elles ont notamment
alimenté une certaine philosophie de la discrimination.
"S'il existe, disent-ils, une réalité unique et immuable
sous-jacente à tous les phénomènes, alors tout, dans
le monde phénoménal devient essentiellement égal. Et
cela vaut bien entendu pour des valeurs morales, comme le bien et le mal,
pour le juste et l'injuste, ou des statuts sociaux comme riche et pauvre,
fort et faible. Il n'y a donc plus aucun besoin ni aucune raison de combattre
l'injustice ou de changer ce qui ne va pas dans le monde. La discrimination
et l'injustice en viennent à être considérées comme
l'ordre normal des choses. L'altruisme cesse d'être un devoir moral
et l'obligation d'aider ceux qui sont dans le besoin disparaît.
"Hakamaya va encore plus loin et attribue un caractère totalitaire
à l'idée d'éveil originel, du fait que l'ainsité,
conçue comme ineffable, ne laisse aucune place aux mots et aux concepts
et encore moins à la foi et à l'intelligence"....
Le vide de savoir pour l'homme, selon Legendre, en tant qu'un système
normatif produit tous ses effets jusqu'au niveau de "l'interprétation
pour les sujets" - induisant donc des intermédiaires (le corps
hermétique de la caste sacerdotale des prêtres, des brahmanes,
des bonzes, des évêques ou des lama), les interprètres,
les magistrats maîtres de la légalité ou du pourquoi des
lois (représentation des instances sacrées et inaccessibles)
entre Dieu et les hommes....
"C'est bien de ce pouvoir d'établir la limite (si chère
à la tradition impériale ou royale du Japon, de la Chine, du
Tibet ou du Viêt-nam), que procède la garantie juridique d'établir
dans la société un système de filiation, qui fixe le
rapport de légalité comme rapport entre le pouvoir et la parole;
c'est bien cette pierre de touche anthropologique de tout l'édifice
du droit (système classificatoire assis sur la symbolisation des origines)
à laquelle, ici, nous avons affaire.
"Pour diviser et classer, dit encore Legendre une culture rencontre
inévitablement la question de se représenter "le rapport
entre le mot et la chose", et la nécessité de lui donner
statut.
"La culture européenne (théologique romaine, chrétienne
et bien entendu en orient les cultures polymorphes bouddhiste, shintoïste,
confucianiste impériale japonaise ou royale tibétaine) a pris
position la dessus, à un moment précis de son histoire institutionnelle,
à l'époque médiévale classique".
La culture européenne à l'époque de la Vème
croisade, 1216-1221 et de la VIème croisade, 1228-1229 (invasions mongoles,
réforme bouddhiste guidée par Hônen, Shinran, Dôgen,
Nichiren au Japon, réforme hindouiste guidée par les poètes
anti brahmanes de la bhakti en Inde, réforme soufi autour du bassin
méditerranéen) a pris position en posant au beau milieu de la
collection pontificale publiée par Grégoire IX (1234, ère
des magistrats enquêteurs des tribunaux de l'inquisition) : une théorie
politique (totalitaire) du pouvoir de la parole (l'usage de la parole, du
mot et des choses, est gardé, ultra règlementé et accompagné
d'un sévère pénal religieux (lire de Renée Martinage,
"Histoire du droit pénal en Europe", coll. "Que sais-je
?") .
"Cette théorie politique du pouvoir de la parole (hier dotée
d'une police sexuelle), en posant ce qu'elle dit du mot et de la chose,
situe ce discours comme discours ordonné par le pouvoir politique.
"Par le fait, dira Legendre de façon très interessée,
il y a là une mise institutionnelle fondamentale pour l'occident sans
laquelle on ne peut vraiment comprendre les enjeux politiques du développement
des sciences dans la culture européenne ni la sécularisation
des compétences juridiques, ni l'importance du droit dans la formation
du sujet moderne"...
"Un tel mode d'entrée dans la représentation du monde,
dira Legendre, non seulement donne toute sa force au principe d'Etat comme
principe constitutif de la reproduction de l'espèce dans l'humanité,
mais promeut le droit civil des romains, revisité par le pontificat
latin et réusiné par les interprètes scolastiques (bible
belt et faction croyante ultra droite du parti républicain américain),
au rang de version structurale de l'interdit (de l'inceste) dans la culture
européenne dont nous dépendons ..."
A propos des théories politiques du pouvoir de la parole et du comportement
: pourquoi le totalitarisme au XXème siècle ? (Ch4)
"(...) John Ashcroft enseignera à la Bob-Jones University (Caroline
du sud, place forte du fondamentalisme protestant), et Paul Wolfowitz aura
pour professeurs Allan Bloom de l'université de Chicago, disciple du
philosophe juif allemand Leo Strauss opposé à toutes les formes
du relativisme culturel et moral - provenant des religions orientales- des
années 60, et Albert Wohlstetter, professeur de mathématique
et spécialiste de stratégie militaire considéré
comme l'un des pères de la doctrine politique nucléaire américaine.
Ce dernier sera très opposé à la politique du contrôle
des armements nucléaires menée de concert avec Moscou parce
que cette politique bridera la créativité technologique des
Etats Unis tout en maintenant un équilibre artificiel avec l'URSS.
Apôtre de la dissuasion graduée, il défendra l'usage des
guerres limitées, éventuellement avec des armes nucléaires
tactiques, avec des armes "intelligentes", de haute précision
capables de s'attaquer aux dispositifs militaires de l'adversaire. Il sera
écouté par Ronald Reagan qui lancera la défense stratégique
"guerre des Etoiles", reprise par les élèves internationalistes
de Wohlstetter opposés à l'isolationnisme, au populisme réactionnaire
et partisan de l' activisme absolu... Ils convaincront par la suite George
W.Bush...
Léo Strauss conclura après avoir vécu la chute de la
république de Weimar -sous les coups de boutoirs communistes et nazis-
que la démocratie n'aura aucune chance de s'imposer si elle reste faible
face à la tyrannie, par nature expansionniste...
Pourquoi le totalitarisme européen ? : "parce que la modernité
a provoqué un rejet des valeurs morales, de la vertu qui doit être
la base des démocraties, et un rejet des valeurs européennes
que sont la "raison" et la "civilisation" des Lumières.
Lumières sources (...) d'un Bien Supérieur, un Bien inatteignable
qui doit être l'étalon de mesure des biens réels..."
"Il y a les bons et les mauvais régimes, dira Leo Strauss, fondateur
du Committee on Social Thougth de Chicago. La réflexion politique ne
doit pas se priver de porter des jugements de valeurs et les bons régimes
ont le droit et même le devoir de se défendre contre les mauvais.
La nature des régimes politiques pour l'école straussienne est
plus importante que les institutions et les arrangements internationaux pour
le maintient de la paix dans le monde."
D'après "Le réarmement idéologique américain
ou les maîtres à penser de M.Bush," A.Frachon et D.Vernet
, Le Monde, Dossiers & Documents, avril 2003).
7
La fortification des inégalités sociales, l'étalon-or,
la dogmatique de l'harmonie... et les Etats parias.
Le modèle keynésien (ch.4)
"Dans l'après guerre, écrira James K.Galbraith, économiste
du Levy Economics Institute, John Maynard Keynes, avait imaginé
un système où les grandes nations ne seraient pas contraintes
de placer le respect des accords commerciaux au-desssus des objectifs de progrès
social, notamment de plein emploi. Il y voyait coexister le libre-échange
avec un système de protection généreux assuré
par des institutions financières internationales. Celui-ci aurait été
caractérisé avant tout par un dispositif "d'ajustement
des créances" imposant des sanctions aux pays en excédent
commercial, et non aux nations en déficit. Cela aurait conduit les
premiers soit à accepter une discrimination à l'encontre de
leurs ventes, soit à élargir leur marché intérieur
pour absorber plus d'importations... Parallèlement, chaque débiteur
aurait eu droit à une ligne de crédit dans un système
international de paiement, appuyé sur un mécanisme de compensation
et une monnaie de réserve mondiale (le bancor).
"Un tel ordre, dit Galbraith, était inacceptable pour les Etats-Unis.
Dans un monde dominé comme il l'était par la supériorité
écrasante de leur industrie manufacturière, l'idéal américain
était le laissez-faire économique et l'étalon-or... ("L'ordre
Mondial selon John Maynard Keynes", par James K. Galbraith, Le Monde
Diplomatique 22 mai 2003)
"Dans un tel contexte, le chercheur Hakamaya Noriaki, dit Brian Victoria,
refuse l'idée même d'harmonie : Wa...
"Les vrais bouddhistes, écrit-il dans Hihan bukkyô (le bouddhisme
critique), doivent désavouer la loi du souverain et croire en la loi
du bouddha. Ils doivent (ensuite) établir une ligne de démarcation
nette entre les enseignements conformes au bouddhisme et ceux qui lui sont
contraires, et se servir de l'intelligence et du langage pour dénoncer
ces derniers (...)
"A l'époque actuelle, où règne une harmonie toujours
disposée au compromis, écrit Hakugen, être opposé
à la guerre (ou, ajoutons-nous, au libéralisme, à l'autoritarisme
et au totalitarisme) signifie rejeter l'harmonie"...
Hakamaya Noriaki dit-encore :
"La guerre de la Grande Asie de l'Est, avec (des slogans comme) "la
sphère de coprospérité de la Grande Asie de l'Est"
et "le monde entier sous le même toit", a été
menée en accord avec le concept d'harmonie. Les fils du Japon, incapables
de devenir des traîtres, ont silencieusement et docilement amené
leurs corps sur le champ de bataille, en considérant que c'était
un acte méritoire. Il suffit de réfléchir un instant
pour comprendre que c'était par la foi qu'on devient un vrai bouddhiste.
S'il arrive que la loi du bouddha et la loi du souverain entrent en conflit,
(...) c'est la loi du bouddha qu'il faut alors choisir. On ne doit jamais
accepter de se laisser réduire à une simple entité physique.
Au contraire, il faut utiliser toutes les possibilités de l'intellect
pour établir ce qui est juste, et celles du langage pour critiquer
ce qui est erroné. Je crois que c'est ainsi que la foi devient une
activité opposée à la guerre."
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Eléments sommaires de recherche bibliographique judiciaire
(critique juridique, historique et religieuse criminelle comparée I,
II, III, IV voir également notre bibliographie générale
ethnologique et juridique sommaire de notre Introduction IV) :
I
1- " Le Zen en Guerre, 1868-1945", Brian Victoria, préface
de Jean-Pierre Berthon, septembre 2001, Paris, Seuil. Titre original : Zen
at war, editeur original : 1997, Weatherhill, Inc. New York and Tokyo.
2- Pierre Legendre : "Leçons IV suite "Le dossier occidental
de la parenté et Textes juridiques indésirables sur la généalogie"
traduits et présentés par Anton Schutz, Marc Smith, Yan Thomas,
Fayard, 1985.
3- Eric Seizelet : "Les implications politiques de l'introduction du
droit français au Japon" dans" Boissonnade et la réception
du droit au Japon" Maison du Japon, Société de Législation
Comparée.1991.
4- Tadakazu Fukase et Yoichi Higuchi : "le constitutionnalisme et ses
problèmes au Japon, une approche comparative", Préface
de Jacques Robert. Presses Universitaires de France, Travaux et recherches
de l'Université de droit, d'économie et de sciences sociales
de paris. 1984.
5- Tadakazu Fukase : "Héritage et actualité de l'ancienne
culture institutionnelle Japonaise (à propos de la Charte de 17 articles
du prince-dauphin Shotoku, article proposé à l'université
de poitiers, le 14 octobre 1981 à l'occasion de son 550 ème
anniversaire pour une meilleure compréhension culturelle franco-japonaise)
dans Etudes de droit Japonais Centre français de droit comparé,
S.L.C.
6- I.Kitamura: "L'homme Juridique au Japon, esquisse psychanalitique
de l'homme juridique au Japon" 17.12.1986, Société de Législation
Comparée.
II
Pour une culture historique judiciaire du crime religieux bouddhiste et du
lien au politique, ainsi qu'une meilleur compréhension des enseignements
bouddhiques critiques qui condamnent "l'entitétisme physique"
voir Brian Victoria "Zen at war"" le zen en guerre" et
:
7- Hakamaya Noriaki, "Hihhan Bukkyô" Tokyo, Daizo Shuppan,1990
8- Ichikawa Hakugen : "Nihon fashizumu ka no shukyo" Tokyo, Enueso
Shuppannkai, 1975, "La religion et le fascisme au Japon".
9- Matsumoto Shiro, "Engi to kû nyoraizo shisô hihan",Tokyo,
Daizo shuppan, 1989, "la critique de la doctrine du vide, de l'absolu
Tatagathagarba"
10- Brian Victoria, "Behind the façade of Holy War" et "Engaged
buddhism : a Skeleton in the Closet ?" sur le net : "http://www.globalbuddhism.org/2/victoria011.html
10- Martin Marty : "An exubherant Adventure: the academic study and teaching
of religion", in Academe 82/6, p.p.14-17, université de Chicago
11-Arnold Kotler ed. Engaged Buddhist Reader : ten years of engaged buddhist
publishing, Berkeley :parallax press, 1996, 262
12- Akashi, Hirotaka & Soozoo Matsuura, eds.1975, Shoowa Tokkoo Dan'atsu-shi
4- Shuukyoo-jin taisuru Dan'atsu (ge) "History of suppression by spécial
higher police division - suppression of religious persons" (part two)
Tokyo :taihei shuppansha.
13- Kraft, kenneth, Yhe Wheel of engaged Buddhism : a new map of the path.
New York : weatherhill, 1999, 101p.
14- Kisala,Robert, Prophets of peace : pacifism and cultural identity in japan's
new religion. Honolulu : university of hawaï'i Press, 1999
III
Pour les besoins de notre enquête bibliographique judiciaire nous proposons
quelques références d'enseignements oraux que nous dénonçons.
Ces enseignements ont été recueillis auprès de tibétains
par l'auteur. Il s'agit de maîtres laïcs et de moines bouddhistes
certifiés en Inde. La plus part sont chefs d'une famille monastique
ou héritiers, et sont à ce titre vassaux de lignées royales:
karmapa, kagyupa, nyingmapa, gelugpa, sakyapa....
Ils seront liés, directement ou indirectement, à des affaires
de corruption, de vols, d'abus frauduleux de l'état d'ignorance, d'abus
de faiblesse, de calomnies, d'usages de faux, de trafics d'influence, de chantage
monétaire. Ils n'hésiteront pas à user de la menace de
mort envers leurs opposants. Certaines personnes, du reste, adolescents, femmes
et hommes, auront perdu leur droit à la vie, la vie ou la raison.
Certains, à commencer par le dalaï lama lui-même, vivent
en Inde, en Suisse, en France, en Allemagne, au Canada, à Taïwan,
à Singapour, aux USA et ont délibérément protégé
la réputation entachée de lama réputés accusés
de crime, de viol, de pédophilie, d'homicide involontaire, d'abandon
de personne en danger, de provocation au suicide... Les chefs d'accusation,
en occident comme en asie, ne manquant pas...
Nous dénonçons bien entendu les enseignements dispensés
qui conduisent, tôt ou tard, aux délits couverts systématiquement
par les hiérarchies religieuses, elles-mêmes délinquantes
...
14 - "La foi n'existe pas, le guru est tout... l'intellect ? c'est le
guru. L'intelligence? c'est le guru. L'argent? c'est le guru. Le guru est
tout...l'intelligence? Autant défier le Karmapa en personne!"
Enseignement oral de pré-retraite sur le mahayana dispensé par
le lama français Tenzing, du centre de retraite des lama karmapa-kagyupa
du Bost, Auvergne, 1997.
15 - "La foi ? C'est moi! Pour obtenir de l'argent d'autrui ? La dévotion
en votre gourou peut tout... Je peux tout. La soumision avant tout, la soumission
abolue au gourou. Peu importe si l'on meurt ici en retraite. Il vaut mieux
mourir, ici, en retraite. A l'extérieur, rien n'est bon. Il faut rester
près de son gouru. On ne brise pas un cercle de protection....Ne pas
s'attacher à la vie. Ici , après une année complète
de retraite, vous ne serez plus humain, vous ne serez plus des hommes...."
Enseignement oral dispensé en retraite fermée par lama Wangyal
rimpoche, école nyingma-kagyupa, maître spirituel et directeur
spirituel de retraite du centre spirituel laïc, domaine de Chanteloube,
Montignac, Dordogne,1999. Ce maître s'opposera à l'Itivutakka
sutra ou le droit à la radicalité religieuse et à l'errance
des moines, enseignement dispensé aux moines par bouddha Shakyamuni
et transmis, pourtant, en Birmanie, au Japon, par de nombreuses fondations
pour la promotion du bouddhisme en Inde, au Sri Lanka, en Thaïlande...en
Chine populaire !
16 - "...L'homme cet animal parlant, cette chose lubrique, sale, vicieuse,
sexuelle, née de père et de mère, impure qu'il faut punir
et châtier avant de la purifier...l'homme est à considérer
comme une lanière de cuir qu'il faut frapper indéfiniment pour
l'assouplir... l'esprit n'existe pas, le corps n'existe pas... sachez qu'à
ce titre, je peux tous vous tuer, je peux tout me permettre...."
Enseignement oral du mahayana dispensé en Isère, France, 1996,
par le lama féminin Kandro rimpoche, héritière du clan
Mindröling, Dehra Dun, Uttar Pradesh, célèbre dans tous
les états indiens du nord, en Asie du sud-est, à Taïwan,
à Singapour, aux USA et bien entendu au Canada, célèbre
également pour sa violence verbale et son aptitude à la discrimination
religieuse, raciale, sexuelle et patrimoniale.
Elle sera accusée, notamment, d'usurper un titre de chef des communautés
nyingmapa en exil, de vendre des titres de noblesse de lama-tulku réincarnés,
en particulier à l'acteur américain Steven Segal pour un million
de $ et de vendre des mantra secrets 25,000 $. Nous tenons cette dernière
information de P. Ogyan Tanzin rimpoche, directeur spirituel d'Udiyana Dharmakaya
Vihar, Varanasi, Inde, enseigne également en Belgique.
17- Kandro rimpoche, lama féminin, ne cache pas son admiration avec
Teunzang rimpoche, directeur spirituel du centre Montchardon, Isère,
intimes tous deux du XIVème dalaï lama et de karmapa, pour l'efficacité
des méthodes expéditives d'Adolphe Hitler :
" ...son exceptionnelle aptitude à dresser les hommes, à
n'éprouver aucune émotion devant la mort et à construire
des routes droites, des routes qui durent (...) Hitler passait à travers
les obstacles sans s'occuper des qualités des obstacles."
Enseignement oral recueilli auprès de Teunzang rimpoche, Montchardon
,1996
18 - "...Les blancs sont trop impurs pour porter nos voeux, ils n'ont
pas assez de mérites... Il y a trop d'étrangers en France. Ce
n'est pas bon pour le karma....Ce n'est pas bon pour les enseignements du
dharma. Il y a trop d'arabes et de noirs. Les noirs et les arabes sont des
démons. Les américains font ce qu'il faut avec eux.... Les blancs
devront payer pour leur powa (transfert de conscience dans l'un des paradis
de bouddha). L'argent c'est tout ce qu'ils ont... On n'est pas une société
d'entraide. Pour çà, il y a les chrétiens. Ils sont très
forts pour la charité... Qu'ils aillent en Inde, chez Thérésa..."
Enseignement oral dispensé par Tubthen rimpoche, maître spirituel
et guide de retraite, Karmapa Institute, Valderoure, Nice, 1996
19 - Se reporter ici à notre introduction critique II ; mise en perspective
critique de la théocratie tibétaine et critique ethno-anthropologique
de la possession sans droit des hommes et des terres, de l'esclavage pour
dette...
20 - Voir également le cas criminel n° 32 de Rebecca Redwood French
dans "Le joug flamboyant", "the golden yoke", a legal
ethnography of Tibet pré-1959, the first study of legal system of Tibet,
pre-1959", l'ony retrouvera d'importantes information sur le crime religieux
d'Etat, le crime de sorcellerie, la magie criminelle, l'usage criminel des
mantra, un délit grave condamné par l'Etat tibétain en
temps de paix, le talion, l'esclavage pénal, la déportation,
la mutilation et la peine de mort, les saints et les assassins (thèse
d'ethnographie juridique disponible au CNRS de Villejuif, centre d'Etudes
Himalayenne, 2 tomes).
21- Lire également la critique du bouddhisme tibétain de l'historien
allemand Victor Trimondi
(qui se spécialisera dans l'étude des liens politiques entre
le maha-vajrayana tantra tibétain et le nazisme); si de très
nombreux points nous écartent des orientations politiques actuelles
de Victor Trimondi, lire notre correspondance avec Trimondi dans Forum-linked222,
il nous semble indispensable de proposer son approche scientifique de la criminalité
religieuse tibétaine :
http://www.trimondi.de/SDLE/Index.htm
http://www.trimondi.de/EN/links.htm
http://www.trimondi.de/H-B-K/inhalt.hi.fr.htm
http://www.trimondi.de/Kalachakra/dec.fr..htm
http://www.trimondi.de/francais/film.fr.htm
IV
Orientation bibliographique judiciaire sommaire (en cours) du fait religieux
criminel: sorcellerie, justice criminelle et société en France
et en Europe, Centre d'Histoire Judiciaire (multimédia) de Lille, (accessible
par internet) :
Thesaurus du C.H.J.
21- Alexandre et Eugénie Zatpepine "La Sorcellerie et les Sortilèges
vus par la justice moderne 1804-1865 dans le Var" Centre d'Histoire Judiciaire,
C.N.R.S. -U.R.A. n°1241, Lille II.
22 - Alfred Soman "Sorcellerie, justice criminelle et société
en France à l'époque moderne" Thèse d'Etat, Université
Paris IV, 1993. "Le
parlement criminel à l'époque moderne" (Calenda)
23 - Alfred Soman " Le rôle des Ardennes dans la décriminalisation
de la sorcellerie en France" Revue d'histoire ardennaise", 1988.
"...Fragments
d'un registre d'écrous de 1412" et "Remanences
du droit d'Ancien Regime dans la France contemporaine" (Bibliothèque
de l'Ecole des chartes)
24- Histoire des faits de sorcellerie, Actes, 8ème rencontre d'histoire
religieuse - Angers - Presse de l'Université, 1985. "L'Enfant
Abandonné" (Istituto Internazional di Storia Economica "F.Datini
- a-4.1985-2) et "Sorcellerie,
Justice criminelle, et société dans la France moderne",
"Le pouvoir de la maladie : Magie et Politique..." Traimond B.,
"Magistrats et sorciers en France au XVIIème siècle",
Mandrou R.
25- Michel Carmona "Le
Diable de Loudoun, Sorcellerie et politique sous Richelieu", Fayard,
1988. "Principaux points de la foi de l'Eglise Catholique..." et
"Traité qui contient la méthode la plus facile... pour
convertir ceux qui se sont séparés de l'église"
(voir Richelieu et Carmona)
26-Claire Saint Martin Sosson "Les crimes contre la Foi aux XIVème
et XVème siècle" DEA d'histoire de la science juridique
européenne, Université de Nancy 2, 1994, CNRS-URA n°1241
Lille II
27 - Secret et justice, le secret entre éthique et technique, colloque
international, octobre 1998, responsable J.P.Royer, Centre d'Histoire Judiciaire,
C.N.R.S.-URA n° 1241, Lille II :
a- secret et société, secet et famille, intervenant David Annoussamy,
juge honoraire Indien, président du State Level Committee for Backward
Classes, Pondichéry, Inde, et les problèmes posés au
juriste.
b- secret, Etat et justice, secret et religion, intervenant Renée Martinage,
professeur à la faculté de droit, sous-directeur du Centre d'Histoire
Judiciaire : "secret et obligation de dénoncer certaines infractions
(titre provisoire)". "Histoire
du droit pénal, la Magistrature au XIXème siècle, Evolution
comparative du droit et des institutions" (Publications de R.Martinage)
et "Secret
et Justice,... l'obligation de révéler les complots et attentats
contre la sécurité de l'Etat"
28 - comparaison bibliographique judiciaire :
- Renée Martinage : "les épurations judiciaires sous les
régimes monarchiques, actes de colloques sous la direction de Robert
Badinter, Paris ed. Loysel, 1993, et
- Akashi, Hirotaka & Soozoo Matsuura : "history of suppression by
the Special Higher Police Division - Suppression of Religious Persons (part
two) Tokyo :Tahei Shuppansha..
"Une
autre justice. Contributions à l'histoire de la Justice sous la Révolution
Française,1789-1799" (Association Française pour l'Histoire
de la Justice)
"La
Justice des années sombres, 1940-1944"
"L'épuration
de la magistrature de la Révolution à la Libération"
29- Critique d'auteurs et d'enseignements bouddhistes néofascistes
au Japon :
-Harada Daiun Sôgaku (1870-1961) Sanzen no kaitei (initiation à
la pratique zen; le zen de guerre); "apologie du fascisme" dans
la revue Chûô bukkyô, mars 1934, critiqué par le
bonze réformateur Ichikawa Hakugen dans "religion et fascisme
au Japon", et par Brian victoria dans "le zen en guerre, 1868-1945"
-Yasautani Hakuun (1885-1973) grand disciple et successeur d'Harada Daiun
Sôgaku "Dôgen Zenji to Shûshôgi" (Maître
Dôgen et le Shûshôgi (traité sur la pratique et l'illumination),
apologie du fascisme, de l'antisémitisme et vénération
de l'empereur, cité par Brian Victoria. Yasutani Hakuun, fonde la révue
" Gyôshô" (le Gong pour l'éveil) en 1951, 1950-1952
représente la période des purges anticommunistes et de l'éclatement
du parti socialiste japonais. Yasutani Hakuun représente à ce
titre l'extrême doite contestataire du bouddhisme au Japon et s'oppose
à ce titre aux universités laïques, aux syndicats des enseignants,
au syndicat des travailleurs de la fonction publique, à l'Association
des jeunes juristes, à la ligue des citoyens pour la paix au Vietnam....
L'extrême droite bouddhiste tibétaine -monastique et laïque
- est parfaitement représentée et animée en France par
ses maîtres enseignants.Ceux que nous avons cités plus haut n'ont
rien à envier aux maîtres extrêmistes japonais.
-Omori Sôgen (1904-1994) maître zen disciple de Seki Seisetsu,
supérieur de Tenryujî (temple fondé à Saga à
l'ouest de Kyoto en 1339-1342 par Musô Sogeki sur l'emplacement d'une
ancienne demeure de l'empereur Go-saga). Omori Sôgen est lié
à la famille Tôyama, "dont le patriarche, Toyama Mitsur
(1855-1944), selon Brian Victoria, est l'un des personnages clés de
deux sociétés secrètes ultranationalistes qui comptent
parmi les plus infâmes qui aient fleuri au Japon : la Genyosha (société
de l'océan obscur) et la Koruryûkaï (société
du dragon noir).
Selon l'historien David Bergami, Toyôma était le Grand Assassin
de ces deux organisations, lesquelles selon un autre historien, E.H.Norman,
formaient "l'avant-garde de l'impérialisme japonais (...) et tournaient
l'opinion publique en faveur de l'agression... "Pour Toyôma, dit
Brian Victoria, faire son devoir consistait à mener une vie d'assassinats,
de trafic de drogues et de terrorisme dans les colonies japonaises, de chantage
politique, d'intimidation et de manigances à domiciles".
Omori Sôgen deviendra professeur à l'université bouddhiste
Hanazono en 1970. En 1978, il en prendra la direction.
30- David Bergami : "la conspiration de Hirohito", Fayard, 1973
31- E.H. Norman : "Japan's Emergence as as a Modern State" New-York,
Institue of Pacific Relations, 1946.
Pour un examen approfondi du "bouddhisme critique", dans le sillage
de la Réforme bouddhiste Japonaise et du bonze Brian Victoria, voir
Jamie Hubbard et Paul Swanson (ed.), "Pruning the Bodhi-three : The Storm
over Critical Bouddhism", Honolulu, University of Hawaï Press, 1997
et Brian Daizen Victoria, Senior Lecturer, Center for Asian Studies, University
of Adelaïde, brian. E-mail : victoria@adelaide. edu .au
:::
la fin du chapitre 2 (3-7) :::::
chapitre 3 (1) ::