CHAPITRE 4 (1)
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CHAPITRE 4 (1) , (2)
Le droit des riches, le néo-libéralisme et la terreur.
(critique du fascisme japonais)
Critique des fondements de l'histoire fasciste japonaise par les quatre principes
de gouvernement de l'empereur Justinien. (théocratie
européenne, casuistique chrétienne, droit moderne, eugénisme,
science militaire appliquée, formation des bourreaux, torture, propagande
militaire japonaise)
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1- principe du gouvernement divinement transmis,
2- efficacité dans la guerre (feliciter peragimus),
3- culte de la paix,
4- sustentation de l'état de la chose publique
Nous dédions ce chapitre au F.M.A-Forum Mondial des Alternatives, réseau
international de centres de recherche et d'intellectuels militants du Sud
et du Nord crée en 1997 et visant à soutenir le processus de
convergences des mouvements sociaux et l'émergence d'alternatives de
développement démocratique, plurielles et durables à
la mondialisation néo-libérale et aux différentes formes
de discrimination ou de domination.
Le FMA voit dans l'action conjugée des mouvements citoyens, dans leurs
revendications et dans les expériences socio-économiques et
politiques alternatives qu'ils véhiculent, les lignes de force d'une
démocratisation en profondeur du système mondial et les embryons
d'un modèle de société juste et durable.
FMA : http://www.forum-alternatives.org/fr/node/view/284
P. Legendre, juriste du droit civil romain antique (dont nous
ne partageons pas la critique des principes rawlsiens, du droit moderne ni
les propos sur les inégalités) pose la question de l'institution
des fils (produire le semblable à partir du semblable) tout en s'opposant
à la dualité : "le fils peut-il battre le père ?
qu'est-ce qu'un fils ?"
Puis "nous sommes enfants des images fondatrices et c'est en cela que
nous sommes fils de, fille de... ou images de Dieu et du monde (Imago Dei
et Mundi).
"Autrement dit, écrit Legendre, produire le semblable à
partir du semblable dans l'espèce parlante, c'est faire vivre la logique
de l'identité en instituant le discours des images... Quel est le fondement
des termes l'homme-image de Dieu, si ce n'est, non pas un au-delà du
monde de l'homme avec lequel l'homme serait en rapport d'image, mais la parole
sacrée de la Genèse, une parole posée comme l'au-delà
de la parole pour l'homme ?
"Nous avançons dans un vide sans réalité" (de
l'un indicible et dicible, Traité des premiers principes, Damascus).
Nous avons donc affaire (au regard du vide sans réalité, postulat)
à l'indicible, et cependant en l'occurence parfaitement circonscrit
par le théatre divin du texte, livre-sanctuaire de l'inaccessible (métaphore
qui nous fait représentable, c'est-à-dire en somme palpable
parce que parlable) qui aurait raison de tout et aurait comme tel statut de
principe des catégories; en d'autres termes : statut de principe de
Raison (définitivement non humaine ou relevant de l'Essence).
"Ainsi considérée, la formule l'homme-image de Dieu signifie
simplement que la reproduction du semblable pour l'humanité passe par
un discours de la causalité, impliquant non seulement un savoir sur
la cause (quel que soit le contenu de ce savoir), mais que ce discsours célèbre
le principe d'un tel savoir, de telle sorte que tout sujet, ressortissant
légal de ce discours, puisse entrer dans le lien d'image avec le principe
fondateur, par le biais précisément de la raison, du principe
fondateur.
"Car en définitive, c'est bien de cela qu'il s'agit : la formule
l'homme-image de Dieu est fondamentalement une mise en scène du principe
de raison dans la culture d'Occident, et par là jette les bases d'un
discours normatif des catégories :
1- fonder en raison la reproduction des fils et en tirer des conclusions juridiquement
transmissibles...
2- mettre en relief le discours des images comme noyau dur du Droit, l'institution
du semblable à partir du semblable.
(Ainsi) la loi du vivre (lex vivendi) a été inscrite dans le
coeur de l'homme.
Cette métaphore irradie l'ensemble de discours et de règles
que nous appelons le Droit, mais aussi elle notifie que cet ensemble relève
d'un auteur de la loi du vivre, autrement dit d'un au delà dont procède
cette loi, de la Référence qui lui donne statut d'être
ce qu'elle est, c'est-à-dire une loi constituant l'homme comme vivant.
"Nous voici non plus en présence d'une causalité matérielle,
mais de la légitimité, c'est-à-dire de la marque, en
l'homme, d'une paternité de la loi. Il s'agit de causalité généalogique...
Tel est le passage qu'accomplissent les procédures institutionelles
en introduisant l'homme à son identité, en lui donnant statut
de fils de, fille de, c'est-à-dire en lui donnant statut de semblable
dans l'espèce.
"(Maintenant) si le langage est la première institution, eu égard
au déterminisme symbolique dont relève la reproduction de l'espèce
parlante, cela veut dire que le langage n'est pas seulement le monument social
de la langue et du système sémantique, mais le discours instituant
le langage comme loi du sujet. Cela n'est pensable qu'en posant, à
un niveau qui soit pertinent dans la structure, les catégories fondatrices
de la différenciation pour le sujet comme catégories parentales.
"De ce fait, compte tenu que ces catégories échappent par
principe à tout arbitraire des familles, les parents concrets se trouvent
placés sous statut symbolique, en ce sens qu'ils ne sont pas en position
d'inventeurs de la loi généalogique, pas plus qu'ils n'inventent
le langage, mais que simplement ils soutiennent en leur personne une fonction
d'identification pour le sujet introduit par leurs soins à la parole,
autrement dit introduit, par la médiation des fonctions parentales
dans le concret des familles, à l'institution du langage, c'est-à-dire
à la loi du vivre.
"Ainsi aperçevons-nous les deux niveaux distincts de la construction
institutionnelle ou se joue la reproduction humaine, qui sont les deux niveaux
solidaires de la filiation :
1-un niveau que nous pouvons qualifier de théologico-politique, définissant
la place où se tient le discours de la Référence comme
place inaccessible au sujet - place théatrale où la société
se présente comme figure de l'espèce;
2-un niveau second du Politique, où se tient le discours familial,
en représentation symbolique de Référence fondatrice
- place où se joue indéfiniment, d'un module généalogique
à l'autre, la partie identificatoire du sujet.
"Selon cette perspective de hiérarchisation fonctionnelle des
niveaux dans la structure, dit encore P.Legendre, le Droit peut alors être
défini : discours social ayant à charge de verrouiller l'institution
du langage. Verrouiller, en un double sens : négatif et positif.
"Négativement : le Droit ferme l'entrée à tout discours
qui viendrait délirer sur l'ordre des places dans la structure; le
Droit maintenant l'écart entre les niveaux.
"Positivement, le Droit assure la communication entre les niveaux par
le commerce des interprétations, notemment par la casuistique..."
(Leçons VI "Le pouvoir généalogique des Etats"
dans "Les enfants du texte", études sur la fonction parentale
des Etats et Leçons IV " Le dossier occidental de la parenté",
P. Legendre, Fayard, 1985)
"(...) L'empereur divin Meiji (1868-1912, père de l'empereur Taisho)
fixait son esprit sur la civilisation du monde (inspiration du droit codifié
civil, pénal,commercial, public, constitutionnel fançais, anglais,
allemand et américain...). Ses armées déferlèrent
sur la Corée et la Mandchourie, détruisirent la flotte Chinoise
et occupèrent le port de Weï-Haï-Weï dans la péninsule
de Chan-toung. Le 17 avril 1895, le traité de Shimonoseki mettait fin
à la guerre sino-japonaise. La Chine cédait au Japon Formose,
les îles Pescadores et la presqu'île de Liao-toung au sud de la
Mandchourie ; elle devait verser une lourde indemnité de guerre, reconnaître
l'indépendance de la Corée et accorder aux ressortissants Japonais
les mêmes privilèges diplomatiques et commerciaux qu'aux Occidentaux.
Dans cet âge d'impérialisme triomphant, les pays d'Occident, loin
de condamner l'agression nippone, se montrèrent satisfaits de la réussite
de leur élève (...)"
("Démocratie
et impérialisme" E. O. Reischauer, ambassadeur des USA au Japon
1960-1966)
"(...) En montant sur le trône, l'empereur Taisho (1912-1926) aspirait
à devenir un monarque absolu et un batisseur d'empires. Il espérait
doter le Japon d'une administration "ocidentale progressiste établie
sur le modèle de celle d'Alexandre le Grand, de César, de Louis
XIV et de l'empereur d'Allemagne..."
("Le coup d'Etat de Taisho (père de Hirohito)"
et "La conspiration de Hirohito")
"(...) A un banquet donné en l'honneur des écrivains durant
l'automne de 1963, Hirohito avait suggéré à ses voisins
de table qu'il était temps de surmonter le choc de Hiroshima et de recréer
le climat du Japon d'avant-guerre ainsi que le véritable esprit de l'histoire.
La Seconde Guerre n'apparaissait plus comme une bévue colossale mais
comme une opération politique habile qui avait hâté l'industrialisation
du Japon..."
(Avant-propos de l'historien David Bergamini, "La
conspiration de Hirohito", Fayard, 1973)
I
Deo auctore
"De Dieu l'auteur procède la légitimité
de tous... De l'abandon en l'Autre, en l'empereur, Dieu ou Bouddha, naît,
au regard de la dogmatique, l'institutionnalité du langage, le "rapport
unique" du mot aux choses, la limite de toute chose et de tout homme...
le discours fondateur des catégories puis l'interprète, inaccessible
et sacré, intermédiaire de l'instance, le magistrat, puis le guerrier,
le civil et l'esclave..."
"L'idée d'une définition de l'universel produite par les
uns et exigeant de tous qu'ils s'y convertissent est à peu près
aussi réductrice et laide que celle de l'homme en tant que machine comportementale".
("Résister ? Un devoir!", Isabelle Stengers, Philosophe, Université
Libre de Bruxelles, Politis n°579- 16.12.1999)
Les juristes constitutionalistes Ichiro Kitamura et
Takeshi Yasuda voient dans le retour à la culture juridique des "formes
préétablies" (kata), rapport au précédent en
droit pénal, un support à la fois original et discutable du système
juridique et bureaucratique japonais.
"Un précédent vaut mieux que cent argumentations du point
de vue de la persuasion...
L'esprit du précédent semble faire partie de la "culture
du kata ou de la forme préétablie" (kata no nihon-bunka)
suivie dans divers domaines culturels, artistiques et sportifs : tel que le
kabuki, le nô, le judo, le karaté (dô), le kendô (escrime),
le shodô (écriture), l'ikébana (ou kadô, arrangement
de fleurs), le sadô (cérémonie du thé), etc. On les
apprend à travers la répétition des formes préétablies
en vue d'être initité au secret de la dô, voie montrée
par les ancêtres, qui n'est rien d'autre que l'expression japonaise de
"vérité.
Notons enfin trois observations sur la culture juridique des formes. D'abord,
celles-ci s'apprennent par l'imitation. Les modèles sont fournis non
seulement par le précédent mais aussi par le comportement des
autres. Une tendance à l'homogénéité et à
la standardisation en est la conséquence : le critère de l'homme
moyen ou raisonnable, employé en matière de responsabilité
par exemple, cadre bien avec le caractère "extro-déterminé"
de l'homme en combinaison binaire.
Ensuite, l'apprentissage et la conservation des modèles s'accompagnent
parfois d'une obsession perfectionniste. Symptôme d'une fixation psychologique,
elle entraîne une tendance à la subtilité d'une part, et
d'autre part, à l'intolérance, à l'intransigeance."
("Une esquisse psychanalytique de l'homme juridique
au Japon" RIDC 4-1987, SLC, Paris)
Mise en perspective historique de l'impérialisme nippo-americain
Pensée globale, capitalisme et eugénisme
La voie globale montrée par les ancêtres - "la pensée
globale ayant la prétention d'élaborer des catégories universelles
débouchant sur des théories explicatives, écrira F.Houtart
dans son analyse marxiste de la religion, valables au travers du temps et des
espaces... (et conduisant) aux abstractions (détruisant) le concret,
le variable, l'historique... - en tant qu'une voie rituelle codifiée
relève également du culte des esprits tutélaires.
Cette culture conduit bien l'esprit des ancêtres à un rôle
de protection spécifique sur la voie dans l'univers et le temps, et à
un maître initiateur dispensateur de la voie, "divine" le plus
souvent.
Dans le contexte religieux japonais de la vérité "dô",
divine, la voie est indissociable de la vérité spirituelle contenue,
selon l'idéal shinto, en un Kami, un esprit ou une déité
locale, régionale.
Cette dernière, le Kami, concerne / contient tout autant la vie/esprit
du chef d'entreprise, l'entreprise, un contrat, une section d'assaut lors d'un
combat, un programme ou un projet informatique militaire, la sagesse d'un ascète
yamabushi au coeur d'une montagne, la colère d'une tempête sur
l'océan... la violence des chercheurs militaires et civils (mathématique,
chimie, biologie, physique), la violence cachée des princes héritiers
Takeda et Mikasa (protecteurs politiques des unités 731 et 100 pour la
guerre bactériologique) ou encore, la criminalité politique idéalisée
d'un empereur gouvernant par l'assassinat.
Citons, d'après David Bergamini, les assassinats en février et
mars 1932 du ministre des finances Inoue Junnosuke et du baron Dan du cartel
Mitsui. Tous deux refusaient de "faire payer" (pour le premier), et
de "payer" (pour le second), l'effort de guerre contre la Chine; les
"zaibatsu" (trusts pré 1946) préférant les alliances
stratégiques avec l'industrie civile et militaire américaine.
Citons encore l'assassinat, en mai 1932, du 1er ministre Inukaï, constitutionnaliste
et ennemi de la pensée militariste impériale.
"Prêtre-assassin" shinto, esprit scientifique évolutionniste
et héritier de l'Etat capitaliste industriel (Meiji et Taisho), Hirohito
s'inspirera également des recherches en astronomie de (sir) J. H. Jeans,
célèbre physicien qui enseignera les mathématiques et l'astrophisique
théorique à Princeton (critiques 1905-1909 de Newton, Bequerel,
Planck, Einstein, Hartmann...et en 1943 d'Heisenberg, de deBroglie, Schrödinger,
Niels Bohr...) et qui évoluera parmi les plus fervents défenseurs
des théoriciens de l'eugénisme du début du XXème
siècle. Citons pour mémoire :
< 1 >
Charles Lewis Tiffany, "roi des articles de luxe de bureau
(1837) et du diamant (1878)" (dont J.H. Jeans épousera l'une des
héritières) fondeur d'épées et de drapeaux de l'Union
Army durant la guerre civile (1862), jouera un rôle décisif dans
le soutien de l'idéologie nationaliste et militariste pour "la suprématie
de la race blanche américaine" (à laquelle sera dédié
notamment le diamant White Light) et la "défense secrète"
du président des Etats-Unis.
Tiffany "élitiste, capitaliste et patriote" (également
esclavagiste en Afrique du Sud, appliquera, précisément à
partir de 1878, la recherche fondamentale en géologie de G.F.Kunz à
la prospection commerciale du diamant, de l'or et de l'argent). Il jouera également
un rôle important dans la configuration du système gouvernemental
des poids et mesures des métaux précieux, notamment pour l'étalonage
de l'or et de l'argent dans les produits commerciaux aux Etats-Unis et dans
le monde (unité standard du 925/1000 sterling).
Le processus d'étalonnage US pour les métaux précieux inspireront
également dès 1870 Shibusawa Eiichi (1840-1931) chargé
par l'empereur Meiji (1868-1912) de réorganiser le système des
poids et mesures sur le modèle occidental, base technique des corporations
industrielles au Japon. Shibusawa Eichii fondera pour sa part près de
500 compagnies, industries et banques, et sera considéré, à
ce titre, comme le "père du capitalisme nippon". En 1871 Tiffany
& Co s'inspirera, pour la première fois dans l'histoire de l'argenterie
américaine, de peintures japonaises contemporaines.
Tiffany sera également l'un des fers de lance de la fondation de services
secrets pour la lutte contre les contrefaçons monétaires : 1865,
1867, et l'un des nombreux inspirateurs du Prohibiting Act (1877) pour la lutte
contre la contrefaçon des pièces et des lingots en or et en argent...
(éléments d'histoire comparée :
les
services secrets US et
Tiffany
& Co)
< 2 >
Edward H. Harriman, "Roi du chemin de fer", fondateur
de la compagnie historique des chemins de fer Union Pacific Company financera
dans le cadre de ses activités philantropiques, le NYBII, New-York Bureau
of Industries and Immigration : déportation, incarceration, ségrégation,
opposition aux mariages et stérilisation forcée des juifs, des
italiens, des immigrés aux Etats Unis...
< 3 >
John D. Rockefeller "roi du pétrole" qui contrôle,
selon Ron Chernow (historien des familles banquières Morgan et Warburg)
, 90 % de la raffinerie et de la vente du pétrole américain en
1914, créera The Rockefeller Foundation. Cette structure servira, selon
l'historien Edwin Black, au financement spécifique du German Eugenics
Program et du Kaiser Wilhem Institute for Anthropology, Human Heredity and Eugenics
de Berlin et à ce titre des recherches du Dr. Otmar Freiherr von Verschuer
(spécialiste de l'hérédité), de son assistant, le
Dr.Mengele (médecin chef à Auschwitz). Le Rockefeller Institute
for Medical Research de New-York financera pour sa part les recherches fondamentales
du chercheur français Alexis Carrel (chirurgie expérimentale,
transplantation des tissus et des organes, conservation d'organes) - Associate
Member (1906) et Full Member (1912) du Rockefeller Institute for Medical Research,
Prix Nobel de Physiologie cette même année 1912. (JTANews Golbal
New Service of the Jewish People et Edwin Black : "Hitler made eugenics
famous, but he took it from United States", 28 août 2003, et
Alexis
Carrel)
New-York, Paris, Berlin, Tokyo
Mise en perspective diachronique critique d'une théorie explicative sur
les inégalités sociales et raciales, catégories voulues
universelles, d'avec les lois publiques.
La loi de Vichy du 17 novembre 1941 signée par le maréchal Pétain,
l'amiral Darlan, vice-président du Conseil, Pierre Pucheu, secrétaire
d'Etat à l'Intérieur, Serge Huard, secrétaire d'Etat à
la Famille et à la Santé, Yves Bouthillier, secrétaire
d'Etat à l'Economie nationale et aux Finances, offrira une dimension
légale et publique à la Fondation Française pour l'Etude
des Problèmes Humains que dirigera Alexis Carrel, et dont le siège
figurera à l'ancienne Fondation Rockefeller à Paris.
La loi complémentaire du 14 janvier 1942 approuvera ses statuts.
Cette loi stipule dans son article 1er que la Fondation "a pour objet l'étude,
sous tous ses aspects, des mesures les plus propres à sauvegarder, améliorer
et développer la population française dans toutes ses activités.
Elle est chargée en particulier de procéder à des enquêtes,
tant en France qu'à l'étranger, d'établir des statistiques,
de constituer une documentation sur les problèmes humains, d'équiper
des laboratoires, de rechercher toutes solutions pratiques et de procéder
à toutes démonstrations en vue d'améliorer l'état
physiologique, mental et social de la population."
Le 23 février 1943, Alexis carrel signera une Décision sur l'organisation
intérieure de la Fondation : "Pour quelles raisons un peuple jadis
réputé intelligent a-t-il décliné ? Par quels moyens
pouvons-nous récupérer nos qualités ancestrales ?
"Il y a sans doute un certain nombre d'enfants et de jeunes gens hautement
doués au point de vue physiologique, moral et intellectuel. La Fondation
projette donc de localiser ces sujets d'élite, d'analyser les causes
de leur supériorité et de chercher comment favoriser leur développement
optimum. Comment provoquer la naissance d'enfants héréditairement
bien doués ?
"Il ne sert à rien d'augmenter la natalité si l'accroissement
de la population se fait grâce à la fécondité d'éléments
tarés. Il semble bien, cependant, que les allocations familiales telles
qu'elles sont pratiquées aujourd'hui soient loin de favoriser la propagation
des meilleures souches.
"(...) Beaucoup d'immigrants, on le sait, ont été admis en
France. Les uns sont désirables, les autres ne le sont pas. La présence
de groupes étrangers, indésirables du point de vue biologique,
est un danger certain pour la population Française.
"La Fondation se propose de préciser les modalités d'assimilation
des immigrants afin qu'il devienne possible de les placer dans des conditions
appropriées à leur génèse ethnique. Elle procède
actuellement au dénombrement et à la localisation de certaines
catégories d'entre eux, surtout des nord-africains, des arméniens,
des polonais.
"Elle étudie en particulier la population arménienne d'Issy-les-Moulineaux.
Elle cherche à savoir ce que valent les produits de croisement de ces
étrangers avec les français. Il y a déjà en France
13% d'étrangers. Ces étrangers ont été admis sans
aucun égard pour leur influence possible sur la population française.
Il est indispensable d'avoir une politique de l'immigration et de déterminer
quels sont les immigrants dont la présence est désirable du point
de vue biologique de la nation."
(Fédération
Nationale des Déportés, FNDIRP, "Les buts de la Fondation
Française pour l'Etude des Problèmes Humains", "Le Patriote
Résistant", septembre 2003)
< 4 >
Andrew Carnegie (1835-1919).
La fortune amassée par le "roi de l'acier" et la Carnegie Steel
Company permettra d'ancrer dans l'histoire la théorie de l'hérédité
notamment par le truchement des recherches fondamentales du Cold Spring Harbor
laboratory de Long Island.
Ces recherches inspireront aux élites nationalistes et militaristes américaines
le recensement des races, des familles, des lignées bien avant Hitler
et aboutiront même, conjointement à celles menées par la
Rockefeller Foundation et les "Harriman charities", à plus
de 60 000 stérilisations forcées. En 1924, par exemple, l'Etat
de Virginie adoptera le Sterilization Act.
Rappelons que Rockefeller offrira en 1926 jusqu'à $250 000 (aujourd'hui
$2 500 000) au German Psychiatric Institute du Kaiser Wilhelm Institute de Berlin
qui deviendra le Kaiser Wilhelm Institute for Psychiatry et que le Dr. Ersnt
Rudin, l'un des principaux psychiatres du KWIP, deviendra l'un des inspirateurs
du système de répression médicale du IIIème Reich.
L'Institute for Brain Research, autre section des institutions eugéniques
du KWI, recevra également de Rockefeller (1929) un budget spécifique
de $317 000 ($3 170 000) et un financement spécial sur sept ans afin
d'assurer un programme de recherche biologique sur la race allemande.
Andrew Carnegie, en tant que précuseur de la pénalisation de la
misère et de la tolérance zéro envers les plus faibles,
et selon un article récent du Global New Service of the Jewish People,
aurait financé dès 1911 un programme scientifique en 18 solutions
pour identifier et éradiquer les faibles et les dégénérés
aux Etats- Unis. La huitième solution "pour régler définitivement
le problème" sera l'euthanasie.
Ce programme global historique anticipant des atrocités hitlériennes
aura pour intitulé : "Preliminary report of the committee of the
Eugenic Section of the American Breeder's Association to study and to report
on the best practical means for cutting off the Defective Germ-Plasm in the
Human Population."
(JTANews, "Hitler made eugenics
famous but he took it from United States" et War Against the Weak by E.Black
, 2003)
"It is better for all the world, if instead of waiting to execute degenerate
offspring for crime, or to let them starve for their imbecility, society can
prevent those who are manifestly unfit from continuing their kind... Three generations
of imbeciles are enough." (Buck v.Bell, décision du juge Oliver
Wendell Holmes, Cour Suprême des Etats-Unis, 1927).
"Quelques années plus tard, écrira Ed. Black, les criminels
de guerre nazis citerons Holmes pour assurer leur défense lors du procès
de Nuremberg" (War against the Weak, Ed.Black, 2003)
L'empire shinto d' Hirohito assis sur une théorie mathématique
de l'ordre universel et un rationalisme darwinien de l'ordre social industriel
L'empereur Hirohito, pragmatique, trouvera un intérêt (à
l'heure ou les progrès en mathématique de la nouvelle physique
révolutionnent les vieux modèles mécannistes et le fondement
même de la technologie civile et militaire) en les critiques de J. H.
Jeans (1877-1946) sur le Big Bang de Lemaître (1927), le principe d'incertitude
d'Heisenberg (1927), la fission nucléaire de Meisner et de Hahn (1939),
les travaux sur les étoiles à neutrons et les trous noirs d'Oppenheimer
(1939), mais aussi en la théorie explicative (plutôt métaphysique)
de Jeans sur la Pensée Globale : "l'univers en tant que pure pensée
mathématique" :
"(...) The terrestrial pure mathematician does not concern himself with
material substance but with Pure Thought . His creation are not only created
by thought but are Pure Thought... If all this is so, then the universe can
best be pictured, although still imperfectly and inadequately, as consisting
of pure thought, the thought of what, for want a wider word, we must describe
as a mathematical thinker (1) (...) The Univers consists in the main not of
stars but of desolate emptiness; inconceivably vast stretches of desert space
in witch the presence of a star is a rare and exceptional event (2) "...
(The Mysterious Universe, 1930 (1) et The Universe Around
US, 1929 (2))
Aujourd'hui réfutée, la théorie mathématique de
Jeans sur l'origine du système solaire (citons également de Jeans
ses travaux sur la théorie mathématique de la répartition
de l'énergie dans les systèmes dynamiques, la théorie mathématique
de la dynamique des gaz, la théorie mathématique de l'irradiation
et de la matière, la théorie mathématique de l'électricité
et du magnétisme) stipulait que les planètes du système
solaire étaient issues de la colision du soleil par une comète.
Cette découverte qui lui vaudra le Adams Prize en 1917 (Problems of Cosmogony
and Stellar Dynamics), si elle réfute l'hypothèse cosmogonique
de Laplace, s'accorde parfaitement aux propositions de la religion d'Etat shintoïste.
Et sa réfutation ultérieure n'altérera ni la tyrannie religieuse
du shinto d'Etat, ni l'origine métaphysique de l'empereur, laquelle selon
la dogmatique shinto, considère l'empereur en tant qu'un descendant du
Kami (ici déesse shinto) du soleil et de la lumière, déesse
Amaterasu-Ômikami, "Grande divinité illuminatrice du ciel".
Hirohito, en tant que biologiste chercheur (spécialiste des moisissures),
étudiera également les travaux révolutionnaires d'Alexandre
Oparine (biochimiste) et de J.B.S Holdane (biologiste) développant dès
1922 une hypothèse commune sur les origines chimiques de la vie, appelée
: "soupe prébiotique" ou "soupe primordiale".
La doctrine dira très prosaïquement que l'origine de la vie relève
d'un composé de méthane, d'amoniaque, d'hydrogène et de
vapeur d'eau dans une atmosphère raréfiée... De ce composé,
selon l'hypothèse Oparine-Holdane, la vie aurait jailli sous la forme
d'acides aminés-corps simples, évoluant dans le temps en polymères
(molécules complexes formées de plusieurs molécules) :
proteines et ADN... plantes, animaux, anthropoïdes, hommes et à
ce titre modèle (?) d'une chimie et d'une biologie évolutionniste
militaire, à la fois théorique et expérimentale, telles
que le prouveront, à tout le moins, les expérimentations russes,
américaines et japonaises. Le médecin-général Shiro
Ishii, "guerrier divin" de l'Unité 731 pour la guerre bactériologique
totale, s'illustrera en ce domaine.
Pour Hirohito, la base chimique du darwinisme et des inégalités
raciales (étendues jusqu'aux systèmes sociaux mondiaux), au regard
des thèses de l'historien et archiviste David Bergamini, consiste en
le fondement scientifique d'une stratégie impériale industrielle
globale dont le premier mouvement consiste en l'unité nationale par la
guerre.
Le monde (chimiquement ou prébiotiquement) procède du simple et
les espèces contemporaines (comme les sociétés inégalitaires
et raciales) procèdent d'une chimie évolutionniste infiniment
complexe (shéma favorable à l'entitétisme physique, social
et théologique, clef idéologique du patriotisme et de l'effort
de guerre industriel) sur la base d'une imagerie cataclysmique purement mathématique
(symbolique rationnelle de la formation du système solaire et du commencement,
théorie occidentale).
Rappelons ici, d'un point de vue idéologique (puisque le Japon est traditionnellement
à 80% bouddhiste et à 80 % shintoiste), que le "hiérachisme
biologique", omniprésent dans la représentation bouddhiste
relève d'une symbolique fondée sur les critères de perfection
formelle et corporelle de "32 signes physiques majeurs parfaits du bouddha
et (selon les traditions ) de 108 signes mineurs", ce qui exclut, de fait,
l'imperfection physique ou biologique (constante de la doctrine biocratique)
de toute représentation. Il nous paraîtra utile de rappeler que
pour un bouddhiste traditionnaliste japonais l'empereur est l'égal du
bouddha ou le bouddha vivant.
Aussi le bouddhisme historique attachera-t-il beaucoup d'importance à
justifier la présence du prince (depuis la mort de Shakyamuni), de l'élite
(les deux ou trois premiers disciples communautaristes de bouddha, Maudgalyana,
Shariputa et Ananda) et du religieux militarisé et patriote (les moines
chinois et japonais, du moyen-âge à la seconde guerre mondiale)
sur la voie institutionnalisée, en dispensant une lecture résolument
fasciste du concept de "karma".
Le "karma" en tant que "cause" des inégalités
biologiques (l'ordre naturel) justifierait les différences entre les
espèces et les races (et l'exclusion des pauvres pour en changer l'aspect)
ce, bien avant l'invention de l'eugénisme en 1863 par sir Francis Galton,
cousin de Darwin.
Il sera donc clair, en ce début de XXème siècle, que la
mise en application de la biocratie évolutionniste stimulera l'imagination
stratégique des pouvoirs exécutifs, judiciaires, législatifs
et administratifs dans le monde, au point de légitimer la représentation
(sacrée et inaccessible) par l'assassinat politique idéalisé.
La chirurgie expérimentale et la maîtrise croissante des transferts
d'organes (ainsi que leur conservation) d'Alexis Carrel, la maîtrise expérimentale
de la chimie prébiotique de l'univers simple et complexe, des espèces
et des choses d'Oparine-Holdane, la maîtrise mathématique de la
dynamique universelle et de la création de la matière, autant
dire de la quidité du vide et de l'univers par l'ainsité mathématique
de Jeans, auront contribué, qu'on le veuille ou non, à façonner
l'idéologie de l'entitétisme physique, social et théologique,
qui donnera une forme spécifique à l'administration scientifique,
militaire et industrielle, japonaise pour vaincre "l'arrogance raciale,
juridique, commerciale et militaire, de l'occident".
"Passing of the Great Race" (Madison Grant) et le sacrifice
des faibles"
Hirohito sera l'un des nombreux héritiers des théories de
l'hérédité comme rapportées par les savants japonais
ayant visité les laboratoires de recherche des principales fondations
eugéniques des Etats-Unis et d'Europe.
Théories qui contribueront à restaurer le modèle civil,
totalitaire et militaire, Meiji et Taisho sur la base du droit civil et des
technologies occidentales. "Le sacrifice des faibles et des barbares"
sur les autels du culte de la paix de l'Etat shintô, universel de justice
par le culte de la guerre n'est pas nouveau. Le montage : dieu l'auteur, la
guerre, l'Etat parental inquisitorial, supports exclusifs de la paix, de la
filiation, de la représentation et de la culture ... pour l'industrialisation
de l'empire est déjà très présent dans la structure
Uji de la famille japonaise entre le Vème siècle et le IXème
siècle. Système de filiation patrilinéaire (au sein de
la famille japonaise dont le maître est l'ultime relais de l'administration
omnipotente) qui fournira à la maison impériale un modèle
idéal de subordination permettant la reproduction, d'une génération
l'autre, de l'appareil hiérarchique de l'Etat.
Hirohito, Grand Prêtre shinto et "Kami", n'est que très
peu considéré par ses contemporains comme d'essence humaine. L'empereur
est "au dessus des lois, esprit immortel", ou "toutes les lois,
toutes choses", ce qui, en terme de propriété ou d'appropriation
des choses et des hommes, revient au même.
L'article 3 de l'ancienne constitution du Japon dira : "L'empereur est
sacré et inviolable. Il ne peut être détrôné
sous aucun pretexte et il ne doit pas être tenu pour responsable de dépasser
les limites de la loi dans l'exercice de sa souveraineté. Toute la responsabilité
de l'exercice de la souveraineté doit être assumée par les
ministres d'Etat et les autres représentants. En conséquence,
seuls les instruments de la souveraineté peuvent faire l'objet de critiques
mais non la personne de l'empereur. Les lois, notamment les lois criminelles,
ne sont pas applicables à l'empereur car aucune cour de justice ne peut
le juger. Il n'est soumis à aucune loi". L'empereur est bien protégé
par un principe d'irresponsabilité héréditaire.
David Bergamini qui s'attachera à démontrer par les archives japonaises
la criminalité de l'empereur durant la seconde guerre mondiale, écrira,
à propos de son statut divin et intouchable : "Dieu est mort...
(...) Il fallait que le souverain renonce publiquement à sa divinité.
Les japonais cultivés, y compris Hirohito lui-même, n'avaient jamais
considéré l'empereur comme un Dieu dans l'acceptation occidentale
du terme. A leurs yeux, il était un Kami, ou un esprit immortel, mais
tout ce qui était Japonais - hommes, femmes animaux, plantes ou rochers
- possédait une parcelle d'immortalité et la part de l'empereur
était, à cet égard, plus importante que celle des autres.
Le Kami n'avait rien de surhumain. Le monde des esprits auquel il appartenait
était l'ombre du monde réel. Il était animé entièrement
par les âmes des créatures terrestres et aucun dieu ne le gouvernait.
Après sa mort, l'empereur allait rejoindre les âmes de ses ancêtres
qui le peuplaient déjà. Dans ces conditions, Hirohito ne verrait
aucun inconvéniant à déclarer qu'il ne prétendait
pas à la divinité selon la conception occidentale..."
1er janvier 1946, Hirohito et Mac Arthur approuveront le texte suivant
: "Les liens existant entre nous et notre peuple ont toujours été
fondés sur la confiance mutuelle et l'affection. Ils ne reposent pas
sur l'idée erronée que l'empereur est divin et le peuple japonais
supérieur aux peuples des autres races et destiné à gouverner
le monde".
5 mars 1946, Winston Churchill, à Fulton dans le Missouri, fief
électoral du président Truman depuis 1935, prononcera son discours
sur le "rideau de fer" et l'isolement du bloc communiste (Russie,
Europe, Chine) d'avec le reste du monde économique.
La doctrine du libéralisme, de la liberté des échanges
par l'abaissement des droits de douanes (27 pays), commencera par "fermer les
frontières U.S." avec la ratification des accords de Bretton Woods fixant
deux ans plus tôt les règles du jeu monétaire (étalon
change-or/Gold Exchange Standard et convertibilité du dollar à
35 $ l'once d'or, qui se révèlera un jeu à somme nulle
pour les pays pauvres : "je gagne, tu perds") pour la maîtrise
économique du marché mondial par les reconstructions.
1946 annonce aussi l'ére des grands projets militaires assistés
par ordinateur épicentre d'une expansion technologique commerciale légale,
juridique, consubstantielle à la lutte institutionnelle contre le modèle
communiste :
"1- émergence du "closed-world discourse of global surveillance
and control through high-technology military power",
"2- émergence de la cybernétique militaire, de l' intelligence
artificielle et, selon P.N.Edwards, de la volonté de "contrôler
digitalement les climats des pays du bloc communiste",
"3- émergence en février 1947 du Loyalty Program du président
Truman : enquêtes sur les infiltrations communistes dans l'administration,
"4- émergence du Plan Marshall, aide à l'Europe du 1 avril
1948 au 30 juin 1952,
"5- émergence en octobre 1947 du General Agreement on Tariffs and
Trade - GATT .
"6- émergence des trois bases de la politique keynésienne
américaine :
"a -diminuner les impôts,
"b -baisser les taux d'intérêts,
"c -encourager les aides d'Etat par des garanties croissantes d'emprunt
et de crédits d'impôts pour encourager la consommation des ménages."
Le 3 mai 1946 débutera au Japon, à Tokyo, le procès
de 28 criminels de guerre Japonais. En octobre, fin (?)
du procès également de Nuremberg. Ces deux
procès masqueront difficilement
la responsabilité du "progrès" par les "grands projets scientifiques
militaires" et les guerres, terrains d'application des technologies nouvelles, de la chimie industrielle
et des bio-technologies.
Il est interessant de noter ici que deux des trois prix nobel de Chimie 1946,
Wendell Meredith Stanley (National Research Council fellow à Munich en
pleine période nazie, 1930, et plus tard conseiller du gouvernement des
Etats-Unis) et John Howard Northrop (officier du Chemical Warfare Service durant
WWI et consultant du National Defense Research Committee durant WWII) seront
tous deux d'eminents bactériologistes et virologues, et tous deux hauts
dignitaires du Rockefeller Institute for Medical Research de Princeton, New-Jersey.
L'épidémie de lutte contre le communisme "d'origine virale",
stimulera la violence anti-rouge par le progrès militaire (et civil ?)
d'un mathématicien princetonien tel que John von Neumann, spécialiste
de la simulation sur ordinateur des explosions nucléaires militaires
et du developpement de l'arsenal nucléaire à Los Alamos durant
la seconde guerre ou du polonais Stanislaw Ulam (son élève) à
qui le monde devra la Bombe H.
La politique alliée des Grands Procès
Cette volonté américaine d'hégémonie mondiale par
l'application des nouvelles théories mathématiques et physiques
sur la dynamique, l'électricité, le nucléaire, le magnétisme,
le son, suractivée depuis la prise de Berlin par les spartakistes en
1918, apparaîtra pour beaucoup d'observateurs comme une mise en scène
typique de la repésentation criminelle du capitalisme.
Elle sera, à tout le moins, le prolongement idéologique de l'oeuvre
testamentaire des marchands de systèmes de défenses que l'histoire
scolaire et les psychologues d'Etat dissimuleront habilement sous la forme de
l'éducation, du progrès et de la civilisation. En 1925 près
de 4000 milliardaires de la cote Est des Etats-Unis, commerçants, affairistes
et banquiers, vivent en appui directement ou indirectement sur les idéologies
nouvelles de défenses et les nouvelles perspectives scientifiques, "systémiques,
ordinatorisées et fermées" (selon P.N.Edwards), au sens
anthropologique, hautement structurales. Citons, parmi les plus illustres représentants
de la flibuste internationale exploitant la manne du nouveau siècle : Flint, Rockefeller, Mellon, Warburg, Morgan,
Dillon, Watson, Rothschild, Read, Browning, Remington, J.F.Queeny, Carnegie,
Harriman, Ford,...
Cette pénalisation du monde par l'exploitation commerciale des grands
projets militaires (légitimés par le concept ambiguë de défense)
offrira à l'humanité une représentation sinistre de l'Etat
de justice traditionnel en particulier lors du procès de Leipzig où
l'on cherchera, en 1921, vainement et parmi "les seconds couteaux",
des criminels de guerre "notoires" pour "la période globale
14-18".
Il paraîtra utile, ici, de rappeler que le Kaiser Guillaume II, bien que
criminel de guerre 14-18, sera le symbole de la représentation progressiste
de l'empereur japonais Taisho, 1912-1926 - Taisho qui sera servi du reste par
six princes de sang dont deux sortiront de Saint Cyr, un de Coëtquidan,
deux de West Point, et un de la prêtrise ultranationaliste shinto (qui
administrera, du reste, la religion de l'Etat jusqu'en 1936-1937), année
de la signature du pacte anti-kominterm. Le Kaiser sera également la
gloire de l'empereur Showa -Hirohito (1926-1989), qui vivra entouré d'un
gang de criminels de guerre-espions qui traverseront sans encombre le procès
militaire international pour l'extrême-orient de Tokyo et qui vivront
encore en 1980, honorés tout spécialement lors des cérémonies
officielles impériales d'anciens combattants.
Quoiqu'il en soit, le Kaiser devra être jugé (en fait, il n'en
sera rien) pour, selon les articles 227, 228, 229 du Traité de Versailles
:" manquement aux lois et usages de la guerre". De près de
900 allemands accusés initialement de crimes de guerre (dont l'empereur),
l'on se retrouvera à 45 accusés avec une instruction qui ne reussira
pas à démarrer avant 1921.
En fait, si plus d'un million de personnes trouveront la mort selon les "normes
légales" de la guerre : mitraillages, bombardements, torpillages
sous marins et gazages, l'on cherchera des (et non les) responsables pour les
massacres de civils, les tortures des prisonniers et autres actes de barbarie.
Les généraux allemands seront acquités, les commandants
et les lieutenants, comme il fut dit, seront condamnés pour "homicide
involontaire" à deux ans de prison ou seront acquittés.
Le procès de Leipzig qui débutera le 23 Mai 1921 pour juger des
criminels de guerre allemands (par des juges allemands) ne "jugera"
sa dernière affaire, le torpillage du navire hopital "Llandovery
Castle" et le mitraillage de ses canots de sauvetage par le sous-marin
U 86 du Cdt. Helmut Patzig, qu'en mars 1931... Cette histoire nationaliste tumultueuse
se soldera par la cessation des poursuites contre Patzig dès 1931, et
l'acquittement de ses deux officiers adjoints trois ans plus tôt (1928).
Le journal du parti nazi Völkischer Beobatcher du 17 mars 1931 écrira
sur cette affaire : "le principe national doit rester au premier plan,
et le juge allemand doit apprendre à accorder en toute circonstance une
plus haute valeur à l'honneur et au bien de son peuple qu'à des
réticences et des motivations de droit formel". A peine deux ans
plus tard, en 1933, l'un des premiers camps de concentration nazi, Börgermoor,
de la région de l'Emsland, ouvrira ses portes sous la direction des S.A.
et sous la tutelle du ministère de la justice, aux opposants, aux communistes,
aux syndicalistes, aux démocrates... régime disciplinaire et travail
forcé. Le journaliste pacifiste Carl von Ossietzky (fondateur de l'organisation
"Plus jamais la guerre", 1920) accusé de trahison dès
1931 pour ses dénonciations du réarmement de l'armée (commencé
en fait dès 1927), y sera interné. Cela lui vaudra d'obtenir le
prix nobel de la Paix en 1935, prix que Goering lui proposera d'aller chercher
à la condition d'abjurer ses campagnes anti-nazies. Carl von Ossietzky
refusera et trouvera la mort peu après (1938).
L'ère des nouveaux traumatismes intentionnels
Les acteurs économiques de la première guerre - les trusts mondiaux
de l'acier et de la chimie Thyssen, Krupp, Bayer, Farben et leurs filiales-
seront donc préservés. En fait les criminels de guerre jugés
à Leipzig, Nuremberg ou Tokyo (d'autres procès militaires auront
lieu en Asie du sud-est, en Indochine, en Amérique du Sud et en Chine
sans publicité) apparaîtront en fait comme une idéalisation
politique du crime de guerre à laquelle répondront de nouvelles
normes juridiques, monétaires et commerciales. Le culte de la paix sera
désormais légitimé par des compagnies et leurs filiales
libérées de la honte de la collaboration économique.
Cette offensive se traduira bien par un processus de déculturation qui
activera une logique initiatique par l'utilisation de techniques traumatiques
inédites. Ces dernières, nous le voyons bien aujourd'hui par la
misère de la plus part des pays, n'aboutiront jamais (non affiliation
oblige) à la transformation espérée.
Poussées par un solide appareil normatif militaire, technique et technologique,
une casuistique chrétienne fondamentaliste et néoconservatrice
du culte traditionnel de la paix divine par la guerre, les théories explicatives
purement capitalistiques libèreront sur le "monde prisonnier"
de nouveaux traumatismes intentionnels : Bretton Woods, Plan Marshall, FMI,
Banque Mondiale, GATT, OMC, Nations Unies...
Ces catégories voulues universelles en fait "néo-traumatismes"
seront les vecteurs précisément d'une "démocratie
universelle sans Etat guidées par les sociétés internationales"
(grand projet militaire et commercial US) que seuls le communisme et l'islamo-fascisme
puis un jour le terrorisme international (selon les théories d' Huntington
et de Fukuyama) mettront en péril.
La légitimité "éthique, sociale et morale" des
sociétés internationales (multinationales) évoluant plus
que jamais dans un contexte politique, traumatisé intentionnellement,
de fin de l'histoire et de clash des civilisations, aura réussi, semble-t-il,
son pari de "paix mondiale par le commerce mondial " (image de l'effraction
psychique de l'esprit du prisonnier torturé, sans espoir d'évasion)
consistant, graduellement mais de façon insidieuse, à se substituer
à la légitimité des Etats complices.
Le rapport spécifique que tissera IBM entre le marché des puissances
de l'Axe (Italie, Allemagne, Japon) et le département du Trésor
américain, en est une démonstration éblouissante.
"(...) IBM (en 1941), écrira Edwin Black, n'avait pas la moindre
intention de mettre en veilleuse les activités de la Dehomag (filiale
allemande d' IBM), pas plus que celles des filiales qui lui étaient liées.
IBM déposa une demande au Département du Trésor : il s'agissait
de transmettre une directive à l'ensemble de ses filiales européennes
ainsi qu'à ses agences du Japon (...)
"En raison de la situation internationale, écrira la direction IBM,
nous ne pouvons pas participer comme nous le faisons en temps normal aux opérations
de nos entreprises dans différents pays. Nous vous avisons donc que vous
aurez à prendre vos décisions de votre propre chef et ne pourrez
nous contacter, qu'il s'agisse de conseils ou d'assistance, jusqu'à nouvel
ordre." Cette note sera adressée au Département d'Etat le
10 octobre 1941.
"Le télégramme d'IBM à toutes ses filiales qui collaboraient
avec les puissances de l'Axe, écrit Edwin Black, fut ainsi approuvé.
Les instructions que Watson (Président IBM-monde) donna à ses
filiales en octobre 1941 ne leur demandaient pas d'interrompre la production
de cartes perforées pour l'Allemagne nazie. Elles ne leur ordonnaient
pas de mettre fin à toutes leurs opérations. Elles ne fixaient
pas de limites aux projets auxquels elles pouvaient participer. Elles ne demandaient
pas aux bureaux installés en pays neutre de cesser de soutenir le programme
hitlérien. Elles n'interdisaient pas l'utilisation des machines d'IBM
dans des opérations de recensement ou d'enregistrement. Elles n'exigeaient
même pas que l'on s'abstienne désormais d'envoyer des pièces
détachées pour les équipements en place dans les camps
de concentration. Les affaires continuaient (...)."
"Le 21 octobre 1941, le département du Trésor accordera enfin
à IBM l'autorisation de fractionner ses actions (afin de protéger
ses intérêts en Allemagne et ce malgré la chasse à
la collaboration économique qui inscrira 1800 noms d'entreprises durant
l'été 1941 et 5000 à la mi-janvier 1942 sur la Black List
du Département de la Justice).
"Une semaine plus tard, bien qu'après qu'IBM eut requis l'autorisation
de demander à toutes ses filiales de ne plus faire appel à elle,
Chauncey (du siège IBM) s'entretint une nouvelle fois avec Woods (attaché
commercial de l'Ambassade des Etats-Unis à Berlin ) :
"Chauncey : Nous avons obtenu l'autorisation du département du Trésor
concernant l'accroissement du capital de la Dehomag et nous vous adressons un
télégramme à cet effet.
Woods : Cela a déjà été fait. Votre fondé
de pouvoir y a procédé le lendemain de ma conversation avec M.
Watson (...)
Chauncey : Les actions ont-elles été distribuées proportionnellement
?
Woods : Oui, vous avez reçu la part qui vous revenait (...)
Chauncey : Mais les actions ont-elles été mises de manière
à ce qu'IBM soit propriétaire de son pourcentage de l'augmentation
?
Woods : Oui.
Chauncey : Ce que je voulais dire, c'est qu'en autorisant cet accroissement
nous voulons être sûrs que les actions supplémentaires distribuées
aux autres actionnaires sont soumises aux accords existants et que leurs accords
sont en conformité avec les circonstances actuelles. (...)"
(Demande
d'IBM au Secrétaire au Trésor, licence n°223 994 et lettre
de J.G Philipps (IBM NY) à Cordell Hull ( Secretary of State et futur
Prix Nobel de la Paix) 10 octobre 1941; lettre de Chauncey (IBM NY) à
Cordell Hull, 29 octobre 1941; Licence Executive Order n°8389, Federal Reserve
Bank of New York, 12 octobre 1941; Transcription téléphonique
Chauncey-Woods, 27 octobre 1941 dans "IBM et l'Holocauste", ch X "Rester
dans l'Axe coûte que coûte" par Edwin Black, Robert Laffont,
2001)
(1) JTA News, Global News Service of the Jewish People "Hitler
made eugenics famous, but it took it from United States", Edwin Black ;
www.waragainsttheweak.com/images/articles/JTANews.gif
(2) "War against the Weak", (Four Walls Eight Windows) Edwin Black, 2003,
www.waragainsttheweak.com/
(3) "IBM et L'Holocauste" www.ibmandtheholocaust.com/edwin_black.php
(4) "L'impunité des criminels de guerre : la leçon des procès
de Leipzig" et"Les soldats du Marais sous la schlague des nazis"
Wolfgang Langhoff, Plon, 1935, FNDIRP, www.fndirp.asso.fr/patriot.htm
(5) "Les buts de la Fondation Française pour l'étude des
problèmes humains", Alexis Carrel, FNDIRP ; www.fndirp.asso.fr/pdurandsept.htm
(6) Didier Daeninckx, "Quand le négationnisme s'invite à
l'université", l'affaire Alexis Carrel et les compagnons du Parti
Populaire Français de Jacques Doriot ; www.amnistia.net/news/enquetes/negauniv/carrel/doc3.htm
(7) John Josef Gebe et la recherche militaire au service de Dow Chemical Company,
de l'US Army's Chemical Corps pour le "Highly Classified Toxicological
and Radiological Warfare Programs" et du Oak Ridge Nuclear laboratory;
www.ufx.org/dow/dow.htm
(8) Stanislaw Ulam, John von Neumann et le programme anti-communiste de recherche
nucléaire militaire, élaboration théorique et expérimentale
de la Bombe H, Los Alamos WWII; www.ufx.org/gfb/tellerulam.htm
(9) Japon 1907, 1916, 1931,
1940, 1948, 1953, Lois et amendements pour l'eugenisme national (internement
forcé, interruption de grossesse et stérilisation forcée
des lépreux, abrogés en 1996) (document en pdf)
II
Feliciter peragimus (l'efficacité par la guerre)
Shakyamuni établira la marge et l'altérité du monde là
où l'esprit est sans état; le monde sans richesse étant
le support même d'un droit bouddhiste des personnes pauvres et leur refuge.
Ce droit des personnes pauvres sera combattu par les bouddhistes eugénistes
capitalistes eux-mêmes et bien entendu ignoré par les concepteurs
de guerre depuis les origines... A l'époque de la guerre froide ce mépris souverain
du droit des personnes pauvres portera le masque de la recherche scientifique
militaire et celui de son application stratégique commerciale légale
contre le communisme. Mais il sera également porté par la Chine dès la
réhabilitation du "Droit" lors du troisième plénum
du XIème comité central de 1978 dirigé par Deng Xiaoping
. Il symbolisera en Chine le développement de l'économie socialiste
de marché. Ce que nous appelons "l'offensive du mépris" est également
lisible, sous une autre forme, dès les années 1950 chez les propagandistes
bouddhistes de la voie royale tibétaine alliés aux opérations
clandestines de la CIA en Inde et plus encore chez les bouddhistes de la voie
impériale japonaise après la ratification du protocole secret
Ribbentrop-Oshima du 25 novembre 1936. "Le droit des personnes pauvres par le culte de la paix" plus ou
moins lisible dans tous les textes constitutionnels et les programmes politiques de l'Ouest, dans les futures
thèses apologétiques du marché du Comité central en Chine et dans
les textes religieux bouddhiques est un support de dissimulation efficace des intentions politicomilitaires qui ne serviront finalement qu'au commerce global.
Le culte de la paix par la maîtrise des lois (1), la recherche industrielle
civile et militaire appliquée (2), (3), pour l'efficace de la guerre
contre le modèle communiste.
1- Les héritiers testamentaires de la première et seconde guerres
de l'opium : 1842, 1856,... et la voie des traités inégaux.
Le CPMQ et la troisième guerre de l"'opium".
"En 2001, afin d'empêcher la contrefaçon et la propagation
de produits frauduleux de plus en plus effrénés à l'intérieur
de la Chine Populaire, il sera créé un Comité de la Protection
des Marques de Qualités (CPMQ) relevant de l'Association des entreprises
à investissements étrangers en Chine (...) En tant que président
du CPMQ et P.D.G. de la société Unilever (Chine), M.Joseph Johnson
indique que le Comité met toujours l'accent sur la coopération
avec les organismes locaux. D'après lui, la loi si à point qu'elle
soit n'est pas suffisante pour résoudre le problème. Le seul moyen
efficace contre la fraude en Chine consiste dans la combinaison des mesures
juridiques et de l'exécution des lois.
"Le CPMQ accueille les politiques et règlements publiés par
l'Etat qui rationalisent et éclaircissent le processus de transfert des
cas de contrefaçon aux départements compétants. Les explications
judiciaires faites par la Cour populaire suprême et le Parquet populaire
suprême en matière de lutte contre la fabrication et la vente de
produits frauduleux ont davantage explicité le critère d'établissement
du procès pénal, afin de rechercher la responsabilité pénale
des suspects concernés dans les cas graves...
"De 28 (multinationales liées au développement de la recherche
civile et militaire WWI et WWII), le nombre des membres du CPMQ est passé
à 77. Les sept derniers sont : Dow Chemical, Reemtsma, 3M, Ermenegildo
Zegna, IBM, Syngenta et Zippo." (Informations gouvernementales Chinoises
et sites internet en fin de chapitre).
2- Théorie du contrôle militaire global
Opération Igloo White en Thaïlande et au Laos pour la maîtrise
de la guerre au Viet-Nam... Stratégie nucléaire de Rand Corporation
(co-inventeur avec l'US Air Force du net) et haute technologie IBM
"Le plus grand bâtiment de l'Asie du Sud-Est en 1968, écrit
Paul N. Edwards, était l'Infiltration Surveillance Center (ISC) à
Nakhom Phanom en Thaïlande. L'ISC était le centre de commande d'Opération
Igloo White mise sur pied par l'U.S. Air Force. Depuis ce bâtiment des
techniciens de garde étaient reliés par l'intermédiaire
d'écrans vidéos contrôlés par des IBM 360/65 à
des senseurs disséminés et camouflés dans la jungle du
Laos. Ces senseurs détectaient tous les signes de l'activité humaine
comme la chaleur du corps, des mouvements, l'odeur de l'urine, le bruit des
camions, etc. Dès qu'un de ces signaux était perçu, à
des milliers de kilomètres une forme de la taille d'un petit vers blanc
apparaissait sur les moniteurs quadrillés de l'ISC. Une fois que l'ordinateur
avait calculé sa position et sa vitesse de déplacement, il envoyait
par radio ses coordonnées aux Phantoms F-4 qui patrouillaient en permanence.
Les ordinateurs du centre guidaient le système de navigation de l'avion
vers sa cible et c'est depuis l'ISC que la commande du largage des bombes s'opérait
(...) La plupart du temps aucun américain ne voyait la cible de ses yeux."
Stratégie Kennedy-Mac Namara de gestion centralisée automatique
des armées P.P.B.S. : Planning-Programming-Budgeting-System...
"En 1961, J.F.Kennedy choisit Robert Mac Namara comme secrétaire
de la Défense. Mac Namara avait été recruté au Bureau
de Contrôle des Statistiques de l'Army Air Corps pendant la deuxième
guerre mondiale. Lorsqu'il arriva à la tête du département
de la Défense, il y appliqua les mêmes règles qu'à
l'entreprise, il s'appliqua à rationaliser. Il mit en place un plan appelé
Plannig-Programming-Budgeting-System qui ressemble en de nombreux points à
ce que nous connaissons dans le monde de l'industrie. Chaque département
de l'armée était amené à définir pour chaque
poste son coût, sa fonction et son efficacité. Chaque poste devait
être justifié de manière raisonnablement définie,
mesurable, ce qui permettait de faire des choix dans les coupes budgétaires
et de grouper des budgets communs entre les départements de l'air force,
de la marine, de l'armée conventionnelle. (...) Indirectement cette démarche
permit à Mac Namara de regrouper l'armée en un ensemble fonctionnel,
plutôt que d'attribuer des budgets à des chefs de guerre légitimés
par leur expérience sur le terrain.
Le PPBS est un instrument qui a permis de franchir un cap significatif vers
une direction centralisée de l'armée... Chaque poste rend compte
directement de sa mission au sommet de la pyramide plutôt qu'à
son supérieur direct. (...) Ainsi la croyance légendaire du secrétaire
de la défense dans l'information statistique avait pour conséquence
de favoriser l'usage de technologies de combat mesurables rationnellement (assistées
par ordinateur), d'attribuer à chaque soldat une mission précise
qui en faisait plus un technicien qu'un soldat et de regrouper l'armée
en un corps global..."
Stratégie militaire du SAGE : Semi Automatic Ground Environment...
"(...) En 1954, SAGE, vit le jour en tant qu'un plan à grande
échelle de défense aérienne contrôlé par des
ordinateurs digitaux centraux qui dirigent automatiquement des radars sur différents
secteurs. Dans l'hypothèse d'une attaque soviétique, ils attribuent
un intercepteur à chaque avion ennemi et coordonnent la réponse
défensive. Les ordinateurs font tout : la détection de l'attaque
et l'attribution des ordres (sous formes de coordonnées de vol) aux pilotes
intercepteurs. Les cow-boys de l'US Air Force... sont des héros programmés
par un ordinateur.
"SAGE fut un modèle d'après lequel furent conçus au
moins 25 autres systèmes de commande-contrôle entre la fin des
années cinquante et le début des années soixante dont le
système NORAD ou NADGE pour l'OTAN.
"On voit, là aussi, comment l'introduction de la technologie digitale
s'impose en même temps que l'idée de centralisation de la décision.
Autant dans la gestion de la bureaucratie militaire que dans l'organisation
de la défense, la technologie se fait l'outil d'une politique décisionnelle
qu'elle façonne en lui fournissant un appareil technique approprié
(stratégie de la plupart de compagnies transnationales durant l'effort
de guerre WWII). Mais qui la façonne à son tour car le développement
initial de la recherche digitale ne se fera que vers des buts militaires et
de technique décisionnelles centralisées..."
3- "Military projects helped computers become axial metaphors in psychological
theory."
Le professeur Paul N. Edwards, chercheur à la School of Information de
l'Université du Michigan, mettra bien en évidence le lien existant
entre l'histoire du Pouvoir Global américain, l'histoire des "Computing
Machines" et l'histoire de la subjectivité dans la science et la
culture. Il révèlera également le lien intime qui existe
entre les projets militaires de la Guerre Froide dès 1946 (et même
avant), l'évolution prématurée des "digital computers",
les origines de la cybernétique et l'influence de la psychologie cognitive
et de l'intelligence artificielle sur l'organisation industrielle militaire,
politique et sociale.
Le "Monde impensable" de Françoise Sironi et le "Monde
clos" de P.N.Edwards
Les recherches de Françoise Sironi sur "l'effraction psychique"
(identification inconsciente à la théorie du persécuteur)
nous conduiront au "Monde clos" de P.N.Edwards. Un monde qui fabriquerait
délibérément de l'effraction psychique ne serait plus en
mesure de penser l'intentionalité qui sous-tend l'acte de ses concepteurs
(les nouveaux tortionnaires), politiques, économiques, militaires (digital
computers, Global's command-system).
Edwards dit de ce monde résolument clos qu'il peut conduire à
une crainte paranoïaque du fait que le contrôle malaisé de
la haute technologie civile et militaire n'est pas assuré et que, par
le fait, il peut nous rendre solidaire "de son bon fonctionnement, que
nous le voulions ou non."
"Nous sommes conscients, dit encore Edwards, de l'intrusion que les nouvelles
technologies militaires opèrent déjà dans les vies privées
comme dans le droit des Etats à disposer d'eux mêmes."
Sironi parle de "l'incompréhension du patient à un niveau
conscient de la théorie du tortionnaire" comme facteur de l'effraction
psychique, Edwards dit :"...nous savons que les systèmes centraux
de contrôle sont sujets à la dillution de leur précision,
aux bugs, à la panne, mais que faute d'alternative nous sommes forcés
de les maintenir en vie... La technologie industrielle militaire peut être
(à ce titre) dangereuse et irréversible".
Edwards parlera de "surveillance globale et de contrôle global (des
libertés individuelles et collectives, facteur évident de déculturation)
par la haute technologie militaire".
Sironi dira "l'attaque du système tortionnaire (par le thérapeute)
a lieu au point d'articulation entre l'histoire singulière et l'histoire
collective... la tentative de déculturation (de la part collective de
l'individu, son appartenance professionnelle, ethnique, religieuse, politique,
sexuelle...cible du tortionnaire) que subissent les victimes de traumatismes
intentionnels provoque un blocage de la pensée (...)"
Edwards évoquera la volonté délibérée de
Mac Namara de couper tout processus de la pensée individuelle : "toute
culture individuelle du combat traditionnel (et historique collective) chez
les pilotes de l'US Air Force, de la Navy ou même chez les Marines..."
"L'effraction psychique délibérément fabriquée,
dira encore F. Sironi, favorise la transmission des inductions contenues dans
les actes des tortionaires. L'effraction psychique permet cette mutation de
la représentation du bourreau sur sa victime... Ce qui est atteint par
l'utilisation des techniques traumatiques (intentionnelles) c'est la pensée
et plus exactement, le contenant de la pensée..." (Voir la IVème
partie de ce chapitre sur quelques éléments du fascisme, du droit
civil antique au XXIème siècle (Europe, Etats-Unis, Japon)"
et une mise en perspective de "Comment combattre les constructions du bourreau"
de F. Sironi).
Un critique littéraire américain de MIT Press écrira à
propos de The Closed World : Computers and Politics of Discourse in Cold War
America (1996) de P.N.Edwards, Rachel Carson Prize de la Society for Social
Studies of Science (1998) :
"(...) Paul N.Edwards shows how military projects helped computers become
axial metaphors in psychological theory. Analysing the Macy Conferences on Cybernetics,
the Harvard Psycho-Acoustic laboratory, and the early history of artificial
intelligence, he discribes the formation of a "cyborg disourse". By
constructing both human minds and artificial intelligences as information machines,
cyborg discourse assisted in integrating people into the hyper-complex technological
systems of the closed world (...)"
The Closed World... and The Emptyness, "Cyborg Discourse and Japanese
Buddhism"
Egun Mikogami, président de l'empire bouddhiste universitaire Ryukoku
du Nishi Hongan-ji (école du jodoshinshu taditionnaliste, nationaliste
et militariste), Fukakusa Fushimi-ku, Kyoto, écrira dans "le message
2003 du Président au monde" et le "Programme de l'université
adressé au monde" :
"Glocal University seeking Cooperative Harmony (...)
"Research Rooted in the Local Community and Research Coping with the Global
Society (...) Seeking for Truth, Living in Truth, and Revealing Truth (...)
"(...) It is my hope that Ryukoku University, as a Buddhist University
becomes a pioneer of this change (21st century). Ryukoku University is currently
working on research methods for comprehensive and harmonius development of "humanity,
science, religion". Among these three words, "science" is placed
between the other two words "humanity" and "religion". It
is for sure that science had once pulled humanity apart from religion. However,
from now on, science will pay a roll to turn humanity toward religion. I believe
especially bioscience will advance toward that direction.
"(...) Tradition and Cutting - Edge Science Community and Globalization.
"Ryukoku University is developing a Global standard for research will
create the scientific technology and culture of the 21st century.
"In looking a today and towards the future, we are engaged in the promotion
of arts and sciences which society is seeking, through research utilizing traditional
and historical research resources which are centered on "Buddhism"
as the foundation upon which Ryukoku was established, the research to create
scientific technology for the next generation under the most advanced research
environment, and also research in conjunction with the Local community and the
Global society. Moreover, the University feels strongly about the cooperation
with society, and is actively engaged in academic exchange with industry, government,
and academia through these research activities.
"(...) The University is actively promoting the advancement of research
of arts and sciences by the government.
"(...) The Ryukoku University was the first to open to a Faculty of Science
and Technology at a Buddhist University. We are developing research to create
the most advanced scientific technology, mainly Undergraduate faculty of Science
and Technology and Graduate School of Science and Technology.
"About the preparation business of the Hi-Tech Research Center (HCR), which
is for the advancement of research of arts and sciences by the government, our
research was adopted in the first fiscal year when the business started, and
is promoting research in Phase II of HRC.
"The "Digital Archives Research Center for Classical Documents",
a frontier enterprise which the University is undertaking, aims to analyze historic
property which we possess by using the most advanced scientific technology and
make it available to the public.
"This specialized research is possible due to the fusion of the tradition
(1639) and the most advanced scientific technology that we have (...)"
"Reaserch Rooted in the Local Community and Research Coping with the
Global Society.
"Our University places the Local Community as its principle objective and
is developing research which is rooted in it.
"For example, this includes research on criminal policy in the Corrections
and Probation Research, policy formation and the nurturing of human resources
of the local government in the Research Center for the Development System of
Local Human resources and Public Policy, a welfare forum, and the opening of
Kyoto Industrial Study Center.
"(...) Furthermore our local research is not limited to merely the neighboring
regions, but in response to request from the Japan International Cooperation
Agency (JICA) and others, it extends to research conducted overseas and the
return of those results (...)"
Crise économique mondiale de 1974-1975.
1975, publication au Japon de "Religion et Fascisme" par le bonze
zen Ichikawa Hakugen et à New York de "The Crisis of Democraty.
Report on the Governability of Democraties To The Trilateral Commission",
en fait pamphlet contre la démocratie, écrit par les chercheurs
politilogues et sociologues Michel Crozier, Samuel Huntington et Joji Watanuki.
"(...)Humanity, Science, and Religion."
"(....) At present, we (Ryukoku University) are unceasingly carrying
on educational reforms as a comprehensive university which has seven faculties
such Literature, Economics, Business Administration, Law, Science and technology,
Sociology, and Intercultural Communication, and also a Junior College.
En février 1974, lors d'une émission de la NHK, le premier
ministre Tanaka se fait l'avocat du rescrit impérial sur l'éducation.
Le PLD (droite et ultradroite) se prononce pour une législation du régime
des ères impériales (nengo). En mai, le chef du gouvernement déclare
vouloir renforcer l'enseignement moral au stade de la scolarité obligatoire
: les "cinq principes moraux" et les "dix examens de conscience"
(bouddhistes ?). En juillet, Tanaka évoque la possibilité de faire
préter aux enseignants un serment de loyauté envers l'Etat.
En février 1975, M.Fujio, député du PLD, met au point une
proposition de loi sur "le culte des esprits valeureux et des soldats morts
au champ d'honneur"; en décembre un document sur les lycées,
encore du PLD, propose une "renovation spirituelle" fondée
sur les traditions patriotiques.
En juin 1976, dans son livre blanc, l'agence de Defense recommande de cultiver
"l'esprit de resistance à l'agression". En septembre, dans
son ouvrage "Le Japon de maintenant, propos sur la renaissance de la patrie",
M.Fukuda Takeo, premier ministre, défend la cause de l'universalité
des principes inscrits dans le rescrit imperial sur l'éducation.
("Les petits-fils du Soleil", Eric Seizelet,
Publications Orientalistes de France, 1988)
"(...) Espacially from 1975 with a concrete and long-term, we have been
aiming to create a university (Ryukoku) that responds to social and contemporary
demands that arise.
"And at present according to the "Fourth Long-term Plan (2000-2009),
we are undertaking mesures to realize a "Glocal University seeking Cooperative
Harmony" as the vision of R.U. in the 21st century.
"(...) However, from now on, science will play roll to turn humanity toward
religion.
"I (President Egun Mikogami) believe, especially bioscience will advance
toward that direction".
TORII
2003, The Carlyle Group opte pour le symbole "TORII", la porte
shinto (religion d'Etat de l'empire, Meiji, Taisho, Showa) ouverte sur la montagne
pour son offensive mondiale.
La devise du groupe : "Global Vision. Local Insight".
Celle d'IBM durant la seconde guerre : "Think" (1942).
Frank C. Carlucci, ex-président de The Carlyle Group (TCG, banque privée
de la CIA, Geuens, Chossudovsky), spécialisé dans l'armement de
haute technologie, société d'investissements privés dont
G.Bush père est l'un des directeurs (ex-directeur de la CIA), sera également
directeur de la CIA et secretaire à la Défense de Ronald Reagan
(1987-1989). L'un des très nombreux directeurs de TCG, James A. Baker
III, sera secrétaire au Trésor de Ronald Reagan (1985-1988) et
aura de nombreux intérêts dans les sociétés pétrolières
Exxon, Mobil, Standard Oil.
T. C. G. : "Global Private Equity"
"Our mission is to be the premier global private equity firm, leveraging
the insight of Carlyle's team of investment choices, while maintaining our good
name and the good name of our investors."
"Firm Profile"
"The Carlyle Group is one of the world's largest private equity firms,
with more than $16 billion under management (...) Carlyle combines global vision
with local insight, relying on a top-flight team of nearly 300 investment professionals
operating out of offices in 12 countries to uncover superior opportunities in
North America, Europe, and Asia.
"While open opportunities wherever they arise, Carlyle concentrates its
investment focus on sectors in whihch it has built recognised expertise : aerospace&defense,
automotive, consumer&industrial, energy&power, healtcare, real estate,
technology &business services, telecommunications&media and transportation
(...)"
"Washington, DC, November 21, 2002"
"The Carlyle Group names Louis V. Gerstner, Jr.Chairman Frank Carlucci
to Become Chairman Emeritus After Nine-Year Tenure as Chairman.
"Global private equity firm The Carlyle Group today annouced that Louis
V.Gerstner, Jr. will become chairman of The Carlyle Group effective January
7, 2003 (...) Frank C.Carlucci, who joined Carlyle in 1989 as vice-chairman
and became chairman in 1993, will become chairman emeritus.
"Mr.Gerstner has been chairman of IBM since 1993, and served as chief executive
officer of IBM from 1993 until March 2002. He retires as chairman of IBM at
the end of 2002.
"Mr. Carlucci said : "Lou Gerstner is a unique figure in American
Business. This is a once lifetime opportunity for Carlyle to have a businessman
of Lou's stature and accomplishments join our organisation (...) All of us at
Carlyle, including our investors and portfolio companies, welcome Lou and look
forwards to his wise counsel and superior business acumen. (...) I thank my
partners (...) It has been a great privilege to help lead and transform Carlyle
from boutique to institution. I am excited about my ongoing role in Carlyle's
bright future."
"(...) Since Mr.Gerstner joined IBM in April 1993 through year-end 2001,
the company's share price increased more than 800%... (...) Mr Gerstner is also
the author of the recently published, Who Says Elephants Can't Dance ?, a chronicle
of IBM's historic turnaround..."
(1) "Irresponsabilité et impunité",
Medialter, Yannick Vicaire, Greenpeace,
29 mai 2003 et http://www.medialter.org/article.php3?id_article=71
(2) "Quotidien du Forum Social Mondial" (FSM), Perspectiva/e, 1,2,3,
Vandana Shiva, Research Foundation for Science, Technology and Natural Resource
Policy ; et www.mediasol.org , www.cybersolidaires.org
, www.attac.org , www.cmaq.net
(3) "The World in a machine : Computer Models, Data Networks, and Global
Atmospheric Politics", P.N.Edwards, School of Information, University of
Michigan et http://www.si.umich.edu/%7Epne/models.data.htm
(4) "Operation Igloo White", http://www.constantvzw.com/vj4/gdop/gv/iwhite/igloof.html#ppbs
(5) "A la recherche d'un remède efficace à la contrefaçon",
An Ke,
http://www.bjinformation.com/fawen-2002/China/02-10-china.htm
(6) Ryukoku
University - 2003
(7) "Monsanto, une histoire à facettes" par -
Faire : le jour - 14 septembre 2002
(8) "De nouvelles plaintes en vue de réparations pour l'apartheid",
procédures judiciaires à Johannesburg contre Union Carbide, Dow
Chemical, Bayer, Anglo-American, De Beers, Exxon, Mobil...14.10.2003 www.afrik.com,
forums.transnationale.org
(9) The Carlyle Group "Global Vision.Local Insight" http://www.thecarlylegroup.com/eng/index.html
et "Portfolio", http://www.thecarlylegroup.com/eng/portfolio/index.html
(10) "CIA's Homepage
for Kids", Central Intelligence Agency, Director of Central Intelligence
:::
la fin du chapitre 4 (1) ::: ::
Chapitre 4 (2)