LIBERTES et ACTIONS CIVILES ET POLITIQUES NON VIOLENTES
"Economies de guerre à crédit , sang des martyrs..."
Pour l'objection de croissance, la décroissance
et la sortie de l'économie
Cette critique de l'économie de guerre à crédit permet
de dénoncer, outre l'ingérence de la coalition en Irak et
le système économique bancaire qui la pilote et dont nous
proposons une brêve analyse au spectre large (Irak, Japon, Asie
Pacifique, Monde, Irak), l'ingérence d'USAID (United States Agency
for International Development) dans l'économie, l'organisation
sociopolitique, le tissu associatif culturel irakien.
Nous dénonçons ce jeu grossier joué parmi les victimes
de la guerre et de l'économie pétrolière renouant
avec les heures noires des Etats et des sociétés pétrolières
conspirationnistes (Turkish Petroleum Company, Near East Development Corporation
(1928), Iraq Petroleum Company (1929)*), après que les armées
et les entreprises américaines - et interalliées - aient
déclenché en 2003 un irrémédiable processus
aryen de régénération sociale pour l'extension de
leurs marchés privés et auxquels l'image symbolique du Mur
d'Al Adhamiyah sera associée.
Nous condamnons fermement la politique des "aides civiles" internationales
gouvernementales et non gouvernementales des pays de la coalition (ou
ayant appartenu à la coalition à un moment de l'histoire),
en particulier, derrière les Etats-Unis, celle du Japon, de l'Australie,
du Royaume Uni, de l'Allemagne, de la France, de l'Espagne, de la Corée-du-Sud,
de l'Italie, du Portugal, de la Turquie, des Emirats Arabes Unis, des
pays membres du G-8, du Club de Paris, de l'OTAN, ainsi que celle d'USAID.
Cette politique imposée au nom de la "Reconstruction de l'Irak"
ou de l"'Irak Etat de droit" est bien une politique d'infiltration
des fractures sociales et des communautés, la plupart du temps
en marge de toute légalité.
Cette politique d"'aide civile", de "remise des dettes",
est bien une politique d'absorption graduelle puis de contrôle complet
politique, bancaire, entrepreneuriale et technique des "moyens de
vie", des ressources fondamentales jusqu'aux libertés et aux
droits qui ne sont plus garantis. (Christian Pose, Ibaraki, 9/5/07)
* En 1928 Royal Dutch/Shell, Anglo-Persian, C.F.P.
(Compagnie Française des Pétroles), Standard Oil Jersey/Exxon,
Mobil, Atlantic Richfield, Gulf Oil Corporation, Amoco, Participations
and Explorations Corp. sont les principaux acteurs pétroliers pour
le Proche et Moyen Orient. Standard Oil et Mobil signeront un joint venture,
Near East Development Corporation (NEDC), afin d'exploiter le pétrole
du Moyen Orient avec le consortium infiltré Turkish Petroleum Company
régnant sur la Turquie, le Levant, l'Irak et la péninsule
Arabe. TPC perdra rapidement toute souveraineté sous la pression
de la NEDC, de la CFP, de Dutch/Shell, d'Anglo-Persian... En 1929 TPC,
sous l'influence du regroupement des intérêts pétroliers
US et européens qui la constitue désormais, changera son
nom pour devenir Iraq Petroleum Company nationalisée en 1972 par
le President irakien Ahmad Hassan al-Bakr.
Ces derniers jours d'avril 2007
donneront raison à la thèse du développement autoritaire
ou "civilo-militarisé" de l'économie. Qu'il suffise
d'observer le processus d'annihilation des libertés civiles et
des oppositions politiques mis en place par l'industrie et le commerce
bancaire en Irak; Irak, pièce maîtresse dans le dispostif
militaire d'unification du monde arabe par les zones de libre-échange
- US-Middle
East Free Trade Coalition & MEFTA - dont la première étape
devrait être atteinte selon G.W.Bush en 2013. Notons que la plupart
des
organisations commerciales et des multinationales US membres de la MEFTA
sont des partenaires économiques bellicistes (partisans des guerres
pour régler les problèmes internationaux) des régimes
d'apartheid ou autoritaires, des nuisances écologiques et humanitaires,
que beaucoup, parmi les plus anciennes, soutiendront le national socialisme
allemand avant et pendant la seconde guerre mondiale.
Le tronçonnage-quadrillage sécuritaire (conforme à
la notion de sécurité publique) des cités irakiennes,
la rupture du libre écoulement de l'existence civile, l'effroyable
canalisation des espaces de circulation par la construction de murs de
protection en béton en sont d'évidents exemples. Pour la
seule construction du mur de 5km d'Al Adhamiyah les marines de Camp Taji
stationnés à 20km au nord de Bagdad produiront en une semaine
pas moins de 2000 blocs de béton de 6,3 tonnes/pièce et
de 3,5m de hauteur.
1 – L'enfermement intentionnel
L'enfermement et l'isolement imposés par les troupes américaines
(et les forces de sécurités irakiennes) aux communautés
sunnites d'Al Adhamiyah dans l'est chiite de Bagdad annoncent de nouvelles
purges et de nouvelles vagues d'assassinats politiques et religieux. Cette
stratégie politico-militaire d'enfermement intentionnel des communautés
dont le Major-General William Caldwell - porte parole de l'Etat Major
américain à Bagdad - affirme qu'elle a pour pour but "l'unification"
de Bagdad et non sa "division", doit mettre en garde contre
l'effet optique déformant que produisent sur l'opinion civile les
moyens militaires américains d'information et de pression en Irak
dont nous avons vu qu'ils étaient indissociables du développement
boursier et bancaire commercial privé irako-arabo-américain,
de la privatisation des services, du développement du secteur des
exportations-importations, de la spéculation sur les énergies
: electricité, gaz, pétrole, eau, "quatre cibles hebdomadaires
du terrorisme" selon le département US de la Défense.
Ces messages adressés aux civils, aux politiques, aux affairistes
s'inscrivent à la fois dans un dispositif intellectuel de répression
et dans un long processus d'application des outils juridiques nécessaires
à "l'unification du monde arabe" ou, à une autre
échelle mais toujours selon les mêmes moyens, à l'unification
du monde Asie-Pacifique (Asie et Pacifique), russe (CEI), latino-américain,
central-américain-caraïbe, nord-américain, africain,
européen, par l'adoption universelle, selon les souhaits de G.W.Bush,
du modèle de croissance et d'intégration économique
transatlantique avant-poste de la globalisation (Sommet
Etats-Unis-Union Européenne, 2007 et
doc.).
2 – Au-delà du mur, l'ombre
du mur
Les exemples de "synchronisation-intégration" des moyens
bancaires privés en Irak aux principes de cette économie
transatlantique sans barrières douanières ouverte à
tous les investissements et à tous les business, à toutes
les ingérences civiles ou militaires, sous différents angles
ou approches, ne manquent pas. La construction du mur ségrégationniste
d'Al Adhamiyah débutera le 10 avril. Cinq jours auparavant (4/5
avril) USAID et son programme irakien d'aide civile "Izdihar Private
Sector Growth and Employment Generation and Economic Governance II projects"
organisait la première conférence arabe sur les activités
bancaires et financières irakiennes : "Banking
in Iraq: The 21st Century Challenge". Ce programme réunira
200 experts de la banque internationale et de l'économie bancaire
irakienne à Amman en Jordanie afin d'adapter le système
bancaire irakien aux besoins commerciaux, bancaires et industriels irako-arabo-américains
désormais indissociables des nouvelles normes du libre-échange
et de l'investissement. Il aura fallu un peu moins de trois ans et quelques
centaines de milliers de civils tués, hommes, femmes, enfants,
la destruction de la structure sociale et familiale irakienne, le pillage
des ressources légitimes du peuple irakien, pour parachever le
grand oeuvre de la banque privée internationale et réaliser
les aspirations de Kevin G. Woelflein, conseiller spécial de la
Coalition Provisional Authority (gouvernement provisoire des forces d'occupation).
Ce dernier déclarait le 17 Juin 2004 à New-York devant l'actuel
noyau du système bancaire commercial privé irakien "persécuté
par Saddam Hussein" et "interdit aux opérations internationales"
: "La reconstruction et la modernisation du secteur de la banque
privée sont essentielles à la croissance économique
de l'Irak... Cette visite aux Etats-Unis offrira à ses délégués
d'exceptionnelles opportunités pour apprendre les pratiques les
plus modernes de la banque et aidera à faire des banques privées
irakiennes le coeur de la future structure bancaire irakienne."
17 Juin 2004 : Al Baraka for Investment and Financing Bank, Bank of Baghdad,
Iraqi Middle East Investment Bank, Basrah Private for Investment, Islamic
Bank, Commercial Bank of Iraq, North Bank, Credit Bank of Iraq, Sumer
Bank, Gulf Commercial Bank, United Investment Bank... (sur 17 banques
privées), feront partie de la délégation historique
des banquiers irakiens conduite aux Etats-Unis par Faleh Dawood Salman,
gouverneur-adjoint de la Banque Centrale d'Irak. Ces banques sont aujourd'hui
au coeur du dispositif économique sécurisé d'USAID
et de l'Iraq Izdihar Project de mars/avril 2007. Le système bancaire
privé irakien compte 25 banques privées licenciées
officiellement par la Banque Centrale d'Irak, 23 sont actuellement en
opération. Parmi ces banques 7
sont la propriété de l'Etat : Rafidain Bank, Rashid
Bank, Agricultural Bank, Industrial Bank, Real Estate Bank, Iraq Bank
et Trade Bank of Irak.
3 – Le spectre du Transatlantic
Economic Council
Le 13 avril,
l'Iraq Stock Exchange anciennement Bagdhad Stock Exchange renforcera
son dispositif en renouvelant-diffusant son code de procédure -
les outils juridiques et informatifs points centraux du système
boursier et bancaire irakien sont hautement opérationnels depuis
juin 2004 - auprès des investisseurs non-irakiens sur le web de
la Federation of Euro-Asian Stock-Exchanges associée à la
Banque Mondiale, à la Fédération Mondiale des Places
Boursières (FEAS),
à l'OCDE. Observons, ici, que c'est en partie sur la base des objectifs
de diminution des barrières douanières obstacles aux investissements
et des objectifs de croissance économique de l'OCDE que sera arrêté
le 30 avril 2007 lors du Sommet Etats-Unis-Union Européenne à
Washington le programme de travail et de coopération du Transatlantic
Economic Council co-dirigé par Allan Hubbard, collaborateur
de G.W.Bush et Guenter Verheugen, vice-président de la Commission
européenne (entreprise, industrie), collaborateur de la présidente
de l'Union européenne Merkel.
Ce programme co-signé par G.W. Bush, Angela Merkel, José
Manuel Barroso, établit les principes uniformisants d'un nouvel
espace institutionnel transatlantique, public et privé, au sein
duquel se développeront - au détriment des acquis sociaux,
des droits fondamentaux, de la justice, de l'environnement et des libertés
individuelles sur lesquels à la lecture des documents rien n'est
dit - les opérations commerciales, bancaires et financières
nées des accords de libre-échange et de la globalisation
des services. Les effets dans le monde ne se feront pas attendre et, nous
venons de le voir, seront largement anticipés par les banquiers,
les investisseurs-spéculateurs et les gouvernements du monde arabe
et irakien.
4 – "la guerre avec l'Irak...
une influence positive sur le marché des valeurs américaines"
Dans le temps du processus civil et militaire de division et de discrimination
des communautés irakiennes dont le mur d'Al Adhamiyah est l'emblème,
UBS AG - banque Suisse mondiale impliquée dans le régime
d'apartheid en Afrique du Sud - produira/diffusera avec Gallup auprès
des investisseurs internationaux un très significatif "indice
de l'optimisme de l'investisseur" (Index of Investor Optimism).
Après un sondage effectué auprès de 2000 sociétés
et personnes (US/UE) entre le 1er et le 16 avril et diffusé le
26 avril cet indice révèle que 52% des investisseurs américains
estiment que la guerre avec l'Irak exerce une influence positive sur le
marché des valeurs et l'économie américaines. Selon
le même indice plus de 20% des spéculateurs-investisseurs
européens (France, Grande Bretagne, Italie, Espagne, Allemagne)
estiment que c'est une bonne affaire...
Nous verrons plus loin que les sociétés d'investissement
et les banques commerciales privées occidentales, européennes
et américaines, ont joué un rôle prépondérant
dans le processus d'ingérence civile et militaire au nom de la
lutte antiterroriste en Irak (et dans le monde). Elles en joueront un
tout aussi prépondérant durant les deux prochaines années.
Ce processus relève d'une logique purement marchande. Il est donc
juste de rappeler que le gouvernement américain et les gouvernements
membres de la force de coalition - Etats hyper-endettés pour la
plupart - sont tout autant que par le "passé colonial"
soumis économiquement et sociopolitiquement aux intérêts
de ces sociétés "créatrices de richesses"
dotées d'intouchables réseaux de filiales et de hiérachies
gigognes transnationales, de stratégies politiques inépuisables.
5 – Les douze plus puissants argentiers
de l'histoire : UBS AG, Citigroup, JP Morgan Chase, HSBC...
Certaines de ces banques parmi les plus emblématiques décideront
de se regouper afin d'assurer une supématie économique et
politique inégalée dans l'histoire de la banque, de la lutte
contre le crime bancaire, le cyberterrorisme et le terrorisme financier,
et ce au lendemain du 911. C'est le cas du Wolfsberg
Group, une nébuleuse suisse en quête du Graal bancaire
qui regroupe les douze plus puissants argentiers de l'histoire, une structure
omnipotente et omniprésente indissociable de ces autres nébuleuses
transnationales que sont l'industrie civile et militaire américaine
bipartisanne, l'Otan et le Homeland Security. Quelques noms d'acteurs
et de banques émergeront de cette quête nauséabonde
dans le sang irakien.
UBS AG
Jusqu'à la fin du "gouvernement provisoire" irakien des
forces d'occupation, Joseph J. Grano Jr. (ex-Investment Executive chez
Merrill Lynch), vétéran des forces spéciales au Vietnam,
dirigera le Homeland
Security Advisory Council tout en étant membre du Bureau exécutif
d'UBS AG et président d'UBS Paine Webber (il abandonnera ses fonctions
chez UBS AG en janvier 2004 quand le programme de reconstruction démocratique
et le marché irakiens seront définitivement à l'avantage
des Etats-Unis et des forces de la coalition).
Paine Webber Inc. (UBS Paine Webber, fusion avec UBS AG et garantie des
dettes en octobre 2000) initialement banque d'investissement sera condamnée
en avril 2000 selon le Top
100 des fraudeurs mondiaux de Russel Mokhiber à verser 21,6
millions de dollars d'amende au gouvernement fédéral pour
des profits réalisés sur une surévaluation du prix
de certains titres aux côtés des banques d'investissement
américaines Morgan Stanley, Lehman Brothers, Merrill Lynch, First
Union, Crédit First Boston Corp, Goldman Sachs, Dillon Read Securities
Inc condamnées également à verser au même gouvernement,
la même année et pour les mêmes raisons, 140 millions
de dollars. Ce volume inclut l'amende de Paine Webber Inc....
Ces sociétés transnationales piliers de l'histoire du capitalisme
américain et des régimes poitiques autoritaires évoluent
dans le continuum d'action d'UBS AG et du Wolfsberg Group et sont toutes
"bailleurs de fonds" des campagnes présidentielles de
G.W. Bush. Elles seront également financièrement impliquées
dans le drame irakien. Dans le classement des sociétés criminelles
de Russel Mokhiber Paine Webber Inc. est placée devant la pétrolière
Unocal (classée 74ème) liée aux réseaux familiaux
affairistes d'Al Qaida via Khaled ben Mahfouz président de la National
Commercial Bank saoudienne, au clan Bush et au Parti Républicain
américain ainsi qu'à T.H.Kean, directeur de la pétrolière
Amerada Hess Corporation et de la multinationale des services Aramark
Corporation. T.H. Kean sera président de la Commission Nationale
911 sur les attaques terroristes. UBS AG exerce toujours à ce jour
une influence politique déterminante dans la stratégie commerciale
bancaire, financière et militaire-antiterroriste américaine
et européenne au Proche et Moyen Orient. UBS AG, défenseur
de "l'unité du monde arabe" de G.W.Bush, est également
un membre statutaire du Tel Aviv Stock Exchange.
Citigroup
Au coeur de l'histoire politique et juridique de la procédure parlementaire
américaine autorisant l'usage de la force en Irak et du dispositif
anti-terroriste du Homeland Security nous retrouvons un autre banquier
républicain, de Citigroup cette fois-ci, Nicholas
E. Calio, vice-président des Affaires Gouvernementales Globales
de Citigroup et ex-conseiller parlementaire du Président Bush de
janvier 2001 à janvier 2003. Nicholas E. Calio sera membre du WHIG
aux côtés notamment (sur 9 membres) de Michael John Gerson
(concepteur de l'"axe du mal" et auteur de discours de G.W.Bush),
Condoleezza Rice (conseillère à la Sécurité
Nationale), Karl Rove (conseiller électoral de toutes les campagnes
de G.W.Bush depuis 1978) et de I. Lewis Libby Jr. (chef de cabinet de
Dick Cheney). Le WHIG, White House Iraq Group, a été créé
par Andy Card (chef de cabinet de la Maison Blanche) chargé en
2002 de la propagande civile de la Maison Blanche en faveur de la "criminalité
nucléaire" de Saddam Hussein et de l'intervention en Irak
auprès de l'opinion américaine et du Congrès. Nicholas
E. Calio deviendra l'un des acteurs clefs des relations de Citigroup avec
la Maison Blanche, le parlement US et les gouvernements étrangers
quelque temps après l'invasion américaine en Irak.
Tous les acteurs du White House Iraq Group seront liés aux milieux
d'affaire et auront parfois des activités extra-gouvernementales
à la limite de la légalité; certains comme Karl Rove
feront l'objet d'accusations du FBI pour trafic d'influence auprès
de fonctionnaires du gouvernement pour le compte du Parti Républicain.
Rove sera également impliqué dans de nombreuses affaires
spéculatives douteuses en 2001, poursuvi en justice pour conflit
d'intérêts, critiqué par Families of September 11
pour son exploitation politique de 911, critiqué pour sa gestion
politique et administrative calamiteuse de la catastrophe humanitaire
liée au passage de l'ouragan Catherine, plus encore pour son rôle
dans l'affaire Plame-Wilson.
Cette affaire est intéressante. Elle repose sur les allégations
de l'ex-ambassadeur Joseph Wilson qui, au retour d'une mission au Niger
effectuée en février 2002 pour le compte de la CIA afin
de certifier ou non, sur la base des dossiers de G.W.Bush, l'existence
d'une filière uranium irakienne, affirmera ne rien avoir trouvé.
La thèse des armes de destruction massive de G.W.Bush ne tiendra
plus. Joseph Wilson démontrera, en effet, à l'opinion américaine
et au Congrès que les documents de la Maison Blanche et en particulier
ceux du White House Iraq Group chargeant Saddam Hussein seront des faux.
La Maison Blanche, le Département d'Etat, le Congrès et
la CIA chavireront.
Le scandale de la révélation de l'identité de Valerie
Plame-Wilson (juillet 2003) agent de la CIA en service, spécialiste
de la prolifération des armes de destruction massive et épouse
de l'ex-ambassadeur espion Joseph Wilson (propulsant les deux affaires,
l'inexistante filière d'uranium nigérien et la révélation
de l'identité secrète de l'agent Plame sous les feux d'un
seul et même "Irak-gate"), soulèvera l'opinion,
les hiérarchies de guerre, du renseignement civil et militaire
du Département d'Etat, de la Maison Blanche, de la CIA qui demandera
une enquête au Département de la justice, du Pentagone, du
Congrès... "Qui est responsable de la fuite?" Apparaîtront
les noms de Richard Armitage (ex-secrétaire d'Etat-adjoint), de
Karl Rove, de Dick Cheney, de Lewis Libby Jr..
G.W. Bush qui soutiendra devant le Congrès et l'opinion mondiale
la criminalité nucléaire de Saddam Hussein sera mis en cause
en avril 2006 par le Grand Jury fédéral pour, finalement,
la divulgation d'informations classées secret-défense concernant
Valerie Plame-Wilson. Les hauts fonctionnaires du WHIG détruiront,
en effet, sciemment, la protection de Valerie Plame en donnant son nom
à la presse afin d'affaiblir les oppositions à la thèse
républicaine de la "criminalité nucléaire"
de Saddam Hussein et les résistances à l'invasion américaine
en Irak.
Cette affaire s'inscrit bien dans le prolongement de l'affaire Richard
Clark, conseiller à la lutte antiterroriste de la Maison Blanche
et nommé "crisis manager" par Condoleezza Rice quelques
minutes après 911. Démissionnaire en janvier 2003 Clark
reprochera à l'administration Bush d'une part de dissimuler des
informations stratégiques qui auraient permis d'éviter 911
et d'imputer, d'autre part, 911 à Saddam Hussein. Ce sera finalement
la mission statutaire du WHIG que de cibler, cerner, discréditer
les opposants aux thèses de G.W. Bush sur la criminalité
nucléaire de Saddam Hussein. En fait, il apparaitra que la stratégie
civile de manipulation de l'opinion américaine du WHIG : "la
guerre doit avoir lieu", fonctionnera mieux dans le contexte sociopolitique
de sur-régime médiatique et de destabilisation psychologique
de l'affaire Plame-Wilson. Cette démarche proprement initiatique
n'affaiblira en rien le processus civil et militaire en cours, tout au
contraire.
Le WHIG aura bien pour objectif de "contrôler l'histoire"
- sa mission initiale -, créer l'histoire de toute pièce,
ou créer de l'histoire, la rendre vivante tout comme son opposition,
plutôt que d'être surpris par elle. L'exécutif de la
Maison Blanche évolue depuis toujours dans un espace sociopolitique
virtuel et méta-historique. Le WHIG est ni plus ni moins qu'un
service secret civil et a agi comme tel... Il crée de la matière
historique virtuelle sur la base d'obsessions politiques réalistes
justiciables qui conduisent à la protection promotionnelle comme
au sacrifice des meilleurs cavaliers. Cette stratégie, nous le
verrons plus loin, est également pétrie de psychologie marchande
transnationale (par.12). Elle était déjà très
au point dans le monde des partenaires d'affaire républicains des
années 2000-2002, partisans bellicistes du marché potentiel
énergétique, industriel, financier et bancaire irakien.
Mais pas de reconstruction irakienne sans destruction de l'Irak et pas
de marché sans répression; sans une stratégie politique,
intellectuelle et juridique globale, de "l'unité du monde
arabe".
Lewis Libby Jr., membre du WHIG et chef de cabinet de Dick Cheney, qui
reconnaîtra avoir détruit la couverture de Valerie Plame-Wilson
avec l'autorisation de G.W. Bush et Dick Cheney, sera impliqué
et accusé par le Grand Jury fédéral d'obstruction
à la justice, de faux témoignages et de parjure. Il sera
reconnu coupable de quatre de ces crimes en mars 2007...
Selon une
analyse du Parti Démocrate américain le seul haut-fonctionnaire
parmi les 9 membres du White House Iraq Group (WHIG) à ne pas voir
avoir été convoqué dans le cadre de l'affaire Plame-Wilson
par le Grand Jury fédéral et par le procureur Patrick Fitzgerald
(conseiller spécial du Département de la Justice) sera Nicholas
E. Calio, "l'homme de Citigroup" à la Maison Blanche.
Nicholas E. Calio aura bien un statut à part au sein de l'exécutif
américain et sa nomination à la Vice-Présidence des
Affaires Gouvernementales Globales de la banque après l'invasion
de l'Irak confirmera notre propos sur le rôle de la première
banque mondiale dans les affaires de l'Etat. L'on sait également
selon Public Integrity que Citigroup entre 1998 et 2004 sera le plus gros
lobbyste bancaire parlementaire des Etats-Unis avec plus ou moins 43 milions
de $ consacrés à cette seule activité. Nicholas E.
Calio sera entre 2001 et 2003 le conseiller parlementaire spécial
de G.W.Bush à la Maison Blanche.
Implantée dans 100 pays la banque globale est également
bien représentée dans le monde parlementaire et gouvernemental
arabe (Bahrain, Liban, Pakistan, Emirats Arabes, Israel, Jordanie, Kowait)
et réputée pour ses tendances collaborationnistes avec les
régimes les plus traditionnalistes ou les plus autoritaires...
Sous cet angle les Etats-Unis ne seraient qu'un client comme un autre
"traité par le sommet" dans un contexte transnationalisé.
La banque ne sera pas moins présente sur tous les continents, en
Afrique du Sud (le
Procès de l'Apartheid), en Argentine (depuis 1914), au Vénézuéla
où elle blanchira des narcodollars, aux philippines. Les méthodes
de la première banque mondiale - et celles, dans une moindre mesure,
des banques du Wolfsberg Group, des banques réputées "irrachetables"
- ne sont pas moins sophistiquées que celles d'un stratège
politique en campagne ou d'un Etat-Major des armées avant une opération.
L'expression n'est pas exagérée... Citigroup a des tendances
conspirationnistes, dirigistes ou autoritaires, non seulement envers les
gouvernements des pays pauvres où les fractures sociales sont profondes
et souvent irrémédiables, mais également envers ses
propres salariés et ses concurrents traditionnels les plus
habiles, les Etats les plus riches et les plus endettés.
Cela dit, les mégabanques privées du Wolfsberg Group - conçu
en octobre 2000 pour lutter contre le terrorisme financier et le crime
de blanchiment selon un protocole règlementaire global - ne peuvent
plus prétendre lutter contre des banques rivales ou contre le communisme
pour justifier leur hyper-expansion sécuritaire. Demeurent en terme
de marché potentiel, le "marché criminel" balisé
par les normes institutionnelles de la lutte contre le crime bancaire,
le "marché individuel" des "4 milliards de pauvres"
nous le verrons plus loin (par. 10) balisé par la BAD, la Banque
Mondiale et Grameen Telecom Village, via la maîtrise des "global
BOP markets" (Base of Pyramide) et l'entretien du "marché
sociétal" existant lié aux Etats.
Sur ce dernier point de
la lutte contre le crime de blanchiment - support législatif
paradoxal de l'économie de guerre à crédit en Irak
-, un groupe sénatorial sous l'impuslion du sénateur démocrate
Carl
Levin (Président du Comité Sénatorial des Services
Armés et membre du Homeland Security) présentera en mars
2001 à la Sous-Commission Permamente des Enquêtes du Comité
des Affaires Gouvernementales du Sénat un rapport
retentissant sur la participation des banques américaines
au blanchiment international. Le sénateur Levin révèlera
une délinquance bancaire américaine qui annoncera 911 et
confirmera l'absence totale de probité des principales banques
privées du Wolfsberg Group plongées aujourd'hui au coeur
de la tragédie civile irakienne.
Le rapport citera parmi les banques coupables de crimes de blanchiment
(narcodollars, fraudes financières, évasions fiscales, cybercrimes)
des établissements bien connus comme Bank of America, Chase Manhattan
Bank (deux supports avec Citibank de l'économie de la junte argentine),
Bank of New York, American International Bank, Swiss American Bank. Ces
banques justifieront leurs crimes par le secret bancaire et une faible
législation anti-fraude. Citigroup (Citibank) et J.P. Morgan Chase
justifieront leurs crimes en prétextant la négligence, le
manque de préparation, le secret, la complexité des rapports
avec les clients étrangers ou la complexité de la législation
sécuritaire bancaire (Financial Action Task Force on Money Laundering
mise au point par le G-7 à Paris en 1989). Cette législation
très orientée politiquement et commercialement sera cependant
le support idéologique du Wolfsberg
Group présenté comme un indispensable moyen de la lutte
contre le crime de blanchiment et le crime terroriste bancaire par le
FATF
et par Jorge Bermudez, ex-président de Citibank Argentine en 1993
(rapport Levin).
Pour mieux comprendre notre approche de l'économie de guerre à
crédit irakienne changeons notre angle d'attaque et observons en
quelques lignes - puisque nous évoquons Jorge Bermudez -, le déroulement
chronologique d'une conspiration économique non islamo-terroriste
bien menée.
Quand Jorge Bermudez assume en 1993 la présidence de Citigroup
en Argentine Carlos Menem qui est le chef d'Etat libéral corrompu
type vient de céder les entreprises publiques au marché
privé. Avec Domingo Cavallo, président de la Banque Centrale
sous la dictature, nouveau ministre de l'Economie (il sera arrété
pour trafic d'armes en 2002), Menem acculera l'Etat au déséquilibre
budgétaire et à la dette sous les parements d'une croissance
miraculeuse jusqu'en 1995 tout comme il conduira la Sécurité
Sociale publique à sa ruine en l'ouvrant à la concurrence
privée.
Le FMI proposera la réforme et le gouvernement disposera. En fait,
les banques transnationales suggèreront les avantages de la réforme
au FMI et aux Etats. Citigroup n'aura aucune difficulté à
placer son "président" au rayonnement translatinoaméricain
au bon moment. Les retraites et les pensions seront également deux
moyens de la course à la libéralisation. En 1993 le "trésor"
convoité est de 4000 millions de $. Sous les pressions du FMI "le
trésor" est livré sans transition à la capitalisation
individuelle, au commerce des fonds de pension publics mixtes et privés.
Jorge Bermudez, Juan Bruchou (Citigroup/Citibank) sont cités avec
HSBC, BBVA, SANTANDER, comme co-artisans de cette "réforme
globale". Le "trésor" servira quelques années
plus tard (2001) à éponger la dette extérieure et
la dette publique qui ne sont plus épongeables depuis longtemps...
La réforme du système des fonds de pension se métastasera
au Pérou, en Colombie, au Mexique.
Elément symbolique, pas le moindre, Carlos Menem vient d'amnistier
(1990) les responsables du génocide argentin (1976-1983) : Jorge
Rafael Videla, Emilio Massera, Roberto Viola, Ramon Camps, Ovidio Ricchieri,
Guillermo Suarez Mason, Jose Alfredo Martinez de Hoz, ex-ministre de l'économie
de la junte et allier du FMI. Cette amnistie soulèvera un profond
malaise sociale - la mémoire individuelle et collective appelle
l'histoire, la justice, la veillée familiale des morts. Le gouvernement
altère le souvenir, néglige la douleur du peuple. Le FMI,
les industriels et les banques privées souhaitent en terminer avec
la période du deuil national par l'amnistie et "le pardon".
Le gouvernement croit offrir la paix par la libéralisation et de
grossières options commerciales.
Une fois de plus l'Argentine est ouverte à l'influence morbide
des principaux supporters de la junte, le FMI (qui débloquera 127
millions de $ à la junte en mars 1976), le Congrès US (qui
versera 50 millons de $ de crédit militaire à cette même
junte en avril 1976) et les banques privées transnationales qui
détiennent aujourd'hui 90% des banques du pays. Le "miracle
argentin" ne sera réaliste que pour les investisseurs étrangers
et les spéculateurs locaux, grâce en partie à la parité
du péso avec le dollar (1992). Culminent, propulsées par
les indicateurs aveugles de la croissance économique, la détresse
sociale, l'insécurité politique et intellectuelle. La crainte
de la répression policière politique est à nouveau
dans les esprits des opposants tandis que se multiplient les accords de
libre-échange et se répandent les zones de libre-échange.
Jorge
Bermudez qui évoluera dans le "cône d'ombre"
stratégique, pensé, sécurisé depuis Washington
pour la protection des intérêts et des activités de
la banque privée transnationale en Amérique Latine est aujourd'hui
Vice-President exécutif de Citibank USA, Président de Citibank
Texas et Président de Corporate Bank for Latin America and the
Caribbean, etc...
Nous voyons bien, sous l'angle de l'exploitation bancaire de la démocratie
libérale-populiste et de son économie de masse si spécifique,
que le drame civil irakien n'est pas bâti différemment, qu'il
relève d'une sombre logique prévisionnelle.
JP Morgan Chase
Autre acteur de la tragédie irakienne, que nous ne pouvions éviter
: JP Morgan Chase. JP Morgan Chase, clan Rockefeller, profiteur du réarmement
de l'allemagne dans les années 1930, pro-nazi sous l'occupation
allemande en France aux côtés de Chase Bank et reconnu "collabo"
par le Département US du Trésor en 1944, sera prévenu
en justice en novembre 2002 dans le District Est de New York avec 21 autres
sociétés - dont Citigroup, Crédit Suisse, Deutsche
Bank AG, UBS AG , Barclays National Bank Ltd. - pour dommages corporels
et crimes contre l'humanité résultant de leur complicité
avec le régime d'apartheid sud-africain de P.W. Botha.
Le leader mondial de l'investissement privé et son Global Trade
Services Group gagneront malgré tout en 2004 le “Deal
of the Year" attribué par la presse américaine
industrielle : Institutional Investor, Trade Finance Magazine, Global
Trade Review, Trade & Forfaiting Review, Global Finance Magazine.
JP Morgan Chase sera salué pour avoir joué un "rôle
essentiel" dans le processus constitutionnel irakien et dans la mise
au point en 2003 de Trade Bank of Iraq qui coiffe une grande partie des
exportations et importations irakiennes. JP Morgan Chase (90 millions
de clients dans 50 pays) - qui contrôle une bonne partie de la politique
bancaire privée irakienne et du programme de reconstruction - mettra
son réseau clientèle internet privé au service de
Trade Bank of Iraq (banque gouvernementale indépendante émanation
de la Coalition Provisional Authority pour la reconstruction en juillet
2003) et jouera un rôle non moins étonnant dans la gestion
publique des premières opérations bancaires en assurant
nombre d'importations en biens et services humanitaires (équipement
médical, pharmacie, médecine) et matériaux de reconstruction
américains selon les besoins, à la carte, des différents
ministères irakiens, ...
Tous les maillons de l'économie de guerre à crédit
sont bien maîtrisés. La campagne mondiale d'investissement
irakienne est d'ores et déjà considérée comme
une réussite. Une guerre "garantie", "assurée"
et "co financée" - il faudra prendre le temps de s'en
souvenir - par le volume des ventes de biens et services US en Irak, les
"fonds de roulement", les "investissements" et les
"fonds spéciaux" de banques privées comme JP Morgan
Chase dont le préstige auprès des autorités irakiennes
pèsera plus que les 16 organismes de crédits étrangers
assurant en 2003 à la Trade Bank 2 milliards de $ de crédits
à l'exportation.
Dans la foulée, US-Exim Bank, organisme gouvernemental fédéral
indépendant, avant-poste historique de la politique anti-communiste
de Roosevelt en 1933/1934 en Union Soviétique et à Cuba
désormais couloir de circulation des "investissements privés"
US dans le monde et dans le monde arabo-musulman par le biais de prêts
garantis alloués à de "petites et moyennes entreprises"
(General Electric, Boeing, McDonnell Douglas, Westinghouse, Bechtel, Texaco)
et dont Dick Cheney sera le type même des bénéficiaires,
approuvera un programme d'assurance de 500 millions de $ en faveur des
entreprises américaines aux premiers jours de la Trade Bank afin
d'encourager les exportations de biens et services des Etats-Unis vers
l'Irak, lesquelles seront financées par la Trade Bank...
L'économie de guerre à crédit est en place pour durer
en appui sur de solides bases politiques intergouvernementales et interparlementaires.
On ne fait pas la guerre à l'étranger par forces d'occupation
interposées sans soudoyer de nombreux élus du peuple et
hauts-fonctionnaires, notamment à la Chambre américaine
des Représentants, au Sénat, au sein des ministères
ou des états-majors du Parti Républicain. On sait à
la lecture des rapports annuels de JP Morgan Chase que les "fonds
spéciaux" approuvés en conseil existent, à tout
le moins, pour les contributions politiques directes et le lobbying parlementaire.
Rappelons enfin, ce n'est pas sans importance, que la politique d'investissement
hyper-sécuritaire de JP Morgan Chase, qui recevra encore le 26
mars 2007 huit "Deal of The Year Award" pour la "qualité
de ses prestations" auprès du pétrolier-gazier indien
Aban Group en collaboration avec Indian Overseas Bank et auprès
de la banque russe Petrocommerce en collaboration avec le gouvernement
Ouzbek et le "pilote" US-Ex-Im Bank, amorce depuis 2005 une
lente délocalisation de ses activités commerciales américaines
en Inde (Mumbai, Bangalore) dans le sillage des politiques d'investissements
sécurisées de Bank of America, Goldman Sachs, UBS AG, HSBC...
HSBC
Fleuron de la lutte bancaire antiblanchiment et anti-islamoterroriste
du Homeland Security et du Wolfsberg Group, HSBC (Hong
Kong Shanghai Bank Corporation) dont l'histoire illustre les pages
noires du colonialisme défraiera les chroniques diplomatiques sinochiliennes,
l'on s'en rappelle, pour avoir possiblement abrité plus de 9 tonnes
d'or détournées des caisses chiliennes par le général
Pinochet sur un compte à son nom à Hong Kong.
A l'instar de toutes les banques du Wolfsberg Group HSBC est indissociable
de l'histoire politicobancaire des Etats, en Asie, en Europe, au Proche
et Moyen Orient et aux Etats-Unis. Selon le Sénat américain
HSBC Americas Inc. est la troisième banque commerciale des Etats-Unis
par le volume de son "lobbying déclaré" parlementaire,
bancaire, fiscal et commercial : +-24 millions de $ entre 1998 et 2004
derrière American Bankers Association +-30 millions de $ et Citigroup
+-43 millions de $.
Notons pour la partie de la reconstruction irakienne qui nous interesse
que HSBC Bank Middle East Limited métastasée au Proche et
Moyen Orient et labélisée par Euromoney Magazine : 'Best
Global Bank', "Best Bank in the Middle East", "Best Debt
House in the Middle East and United Arab Emirates", 'Best Debt House
in Qatar (le Qatar, les Emirats Arabes Unis et Bahrain sont co-actionnaires
des sept plus grosses banques privées irakiennes) est depuis deux
ans l'actionnaire majoritaire de Dar Es Salaam Investment Bank of Iraq,
banque commerciale de la réconstruction irakienne favorisée
par la Coalition Provisional Authority et le régime d'occupation
à la chute de Saddam Hussein. Une acquisition qui s'inscrit dans
la politique commerciale sécuritaire de G.W. Bush en Irak et au
Moyen Orient; l'on se souviendra, ici, de l'"appel au business global"
fin juin 2003 de l'administrateur de la CPA Paul Bremer - expert en management
politique des pays en crise, en contre-terrorisme, ex-directeur en management
de Kissinger Associates.
La politique d'affaire bagdadi sera donc scrupuleusement cadenassée
par les concepteurs traditionnels de l'arsenal juridique bancaire au service
des familles historiques de la banque commerciale privée américaine
et aujourd'hui de l'US-MEFTA : US-Ex-IM Bank, OPIC, USTDA, la Federal
Reserve Bank de New York mais également le Fond Monétaire
International et la Banque Mondiale.
L'excédent de pouvoir politique bancaire d'HSBC
Bank Middle East Limited - civil, policier et militaire - déborde
déjà, conformément "aux prévisions en
temps de crise", des contraintes commerciales du marché irakien
à Bahrain, en Jordanie, au Kuwait, au Liban, à Oman, dans
les Territoires autonomes palestiniens, au Qatar et dans les Emirats Arabes
Unis.
Le forum international de l'investissement "Rebuild
Iraq 2007" qui se déroulera à la fin de la première
semaine de mai à Amman en Jordanie (aire privilégiée
du lobbying de la Sasakawa Peace
Foundation) tandis que Dick Cheney rencontrera les chefs d'Etat des
Emirats Arabes Unis, de l'Arabie Saoudite, d'Egypte, de Jordanie et les
commandements des forces armées US stationnées en Irak et
dans le Golf Persique, illustre particulièrement bien notre propos.
6 – Sous la guerre, le dossier
américano-européen de l'individu politique et de l'ordre
Les banques commerciales privées en Irak comme dans le monde -
dont le rôle ne peut se limiter à la chasse aux comptes,
aux profits et à l'épargne - sont également, si l'on
veut bien se pencher sur la question en ces termes, des spécialistes
de la transnationalisation de la citoyenneté. C'est du moins ce
que nous écrivions en juin 2005 dans "Citoyenneté
Globale : vers un nouvel ordre mondial, l'ultime fourberie du capitalisme".
Notre position n'a pas changé.
Chaque banque transnationale est le fruit d'un long processus historique
de domination capitaliste et scientifique, d'un projet mondial concerté
- sens des reproupements stratégiques - de domination commerciale
"business to business, business to consummers". Les conseils
d'administration, les associés, les actionnaires des banques privées
globales et des groupes industriels sont bien responsables au regard de
l'histoire sociale de l'expansion de l'espace légal, du temps légal
et du temps de la conscience abstraite dans lesquels se sont pensés
les individus, les droits, les libertés et les consommateurs. Les
populations ont par le fait évolué dans un espace en expansion
où la conscience traduite en terme de liberté réelle
- penser les capabilités -, d'indépendance économique
- sortir de l'économie -, et de sociocritique - penser l'entropie
-, s'est effondrée; un espace donc de libertés diminuantes
où conscience et absence de conscience se côtoieront comme
les ombres sur un mur.
Les prévisions des "globalistes" (citoyenneté
globale) et des "mondialistes unitifs" (gouvernement mondial)
défenseurs de la théorie politique de la citoyenneté
globale sur la base émancipatrice de la double liberté individuelle
: du choix et du comportement, ont pris le pari de la "conscience
unitive" (soutenus par les ordres religieux concurrents de la théologie
ou du dharma de marché) sans pouvoir pour autant s'affranchir du
déficit majeur de légitimité sociale de l'économie;
limite abstraite ou objective du néolibéralisme appréhendée
aujourd'hui de bien des façons.
La théorie politique globale du comportement individuel qui s'avère
autoritaire, liberticide et homicide, est très largement écrite
et démocratiquement expérimentée ou mise en application
par "l'individu" (le patron, le salarié et le non-salarié).
En effet, chacun évolue conformément au libre-choix dans
l'espace social du travail (Weekly
Standard et America's Future
Foundation héritiers de l'esprit de conquête violent
et malveillant du XIXème siècle ajouteraient : "décomplexé",
"chaste jusqu'au mariage", "vert" - bioéthanol
du nord dont ont sait aujourd'hui les conséquences néfastes
pour les terres brûlées), conformément, toutefois,
aux prévisions des temps de crise dans l'espace transnational hypersécurisé
de l'économie de guerre à crédit.
Avec le programme transnational de lutte contre le crime bancaire, le
crime islamoterroriste, le cybercrime ou la tragédie irakienne
les maîtres à penser de la police politique financière
du Wolfsberg Group rouvrent donc outre le dossier de la citoyenneté
globale celui de l'individu politique et de l'ordre dominés par
un déficit majeur de légitimité sociale de l'économie.
Un déficit historique qui se traduira en 1941 par la reconfiguration
des rapports de pouvoir entre secteurs publics, militaires et civils.
Les programmes spéciaux de l'US Office of Scientific Research and
Development dirigé par Vannevar
Bush (OSRD), peu avant Bretton Woods et la création de la Banque
Mondiale et du FMI, traiteront déjà de façon hégémonique
la recherche scientifique civile et militaire, la bio-compétitivité
industrielle et militaire, l'archivage électronique et la mémoire
universelle (Memex), le génie génétique et l'hérédité
:
- "l'homme politique" sera, tour à tour, une entité
biologique, un amas d'énergie ou encore, un paramètre d'équation
génétique intégré à une politique biodémographique
globale jumelée aux nouvelles technologies de l'information et
de la communication.
- "l'individu politique-entité" (après guerre)
issu du déficit de légitimité du politique devra
répondre aux critères pseudo scientifiques du néo-eugénisme
intégrés aujourd'hui aux modélisations de la recherche
en biologie sociale (Duke University, Florida University, etc,...) afin
que soient réglées les questions de la suprématie
commerciale et militaire, de la surpopulation et de la faim, des races
et des cultures imparfaites.
7 – Al Adhamiyah
Tandis que la BBC
dénonce le 30 avril 2007 d'exceptionnels niveaux de fraudes et
de corruption atteints parmi les officiels irakiens de la reconstruction
(pétrole/energie, intérieur/sécurité, défense)
- 5 milliards de $ seraient perdus annuellement - nous reçevrons
du Comité Executif du BRussells Tribunal une confirmation de la
"bétonnisation securitaire" d'Al Adhamiyah, des "quartiers
à risques" de Bagdad et des cités irakiennes par les
Etats-Unis et les forces de sécurités irakiennes. Le contexte
néo-eugénéiste est inchangé. Les violences
imposées à nouveau aux populations civiles non combattantes
atteignent des sommets.
Nous notons, toutefois - sans quitter la tragédie irakienne mais
en nous projetant à un autre niveau des souffrances sociales et
des traumatismes infligés - que l'actuel contexte mondial de population
active vieillissante et de "civilo-militarisation" de l'économie
prédispose le monde à d'étonnantes similitudes. Nous
en lisons l'expression au Japon, pays membre de la coalition, donnateur
et investisseur en Irak, en Iran et en Arabie Saoudite. La force de maltraitance
de "l'économie silencieuse" japonaise, économie
de guerre à crédit par excellence, s'observe particulièrement
bien à travers le médium global des aides civiles, précisément
à la maîtrise de l'eau dans le monde, en Asie-Pacifique (Asie
et Pacifique) et en Irak.
8 – La force traumatisante "des
aides civiles"
La force traumatisante des "aides civiles" support d'évidentes
duperies mais parfaitement dissimulées jusque là dans un
espace de régénération sociale au service de "l'homme
nouveau" - "l'individu" du Média Big Bang du Dentsu
Communication Institute (Tokyo) - mais aussi des discours de propagande
des collectivités locales, des entreprises, des gouvernements préfectoraux
et de l'Etat hyper-endettés, se traduit au Japon par un effet contraire
au sens civil.
Nous observons un effet à la fois discriminant et d'"enfermement",
liberticide et parfois homicide, des populations rurales pauvres, néorurales
et paysannes traditionnelles des plaines alluviales comme des montagnes,
des populations déportées par les constructions intensives
de barrages depuis plus d'un demi-siècle (40/80 millions de personnes
dans le monde selon la Commission Mondiale des Barrages), des populations
agées mais aussi des populations les plus pauvres d'Asie-Pacifique
victimes du développementisme régionalisé, soumises
aux déportations forcées, abandonnant contre leur gré
le monde rural pour les zones urbaines surpeuplées.
9 – Du Japon à l'Asie-Pacifique
A ce constat s'ajoute le repoussant processus historique d'homogénéisation
sociale qui repose sur la base doublement mensongère d'une société
économique sans classe, sans oppositions politiques, égalitaire,
libre, juste, démocratique, travailleuse, écologique, respectueuse
des droits et des lois et d'une "civilisation parteneuriale"
(intégrée au modèle de la grande civilisation néolibérale)
constituée pour l'instant dans l'immense champ Asie-Pacifique de
la misère de 1,8 milliard de personnes dotées pour vivre
de un à deux dollars par jour. En fait, la grande civilisation
marchande s'est déjà engagée auprès des Etats
endettés des pays pauvres ou émergents à hisser ces
hommes et ces femmes au rang de "civil partners" et à
obtenir avec ou sans leur consentement, selon le principe de la métapmorphose
identitaire contenu dans les termes de la Banque Asiatique de Développement
(BAD), des "business partners".
10 – de l'Asie Pacifique au Monde
International Finance Corporation (IFC) - World Resources Institute, structure
privée de la Banque Mondiale, vient du reste de produire un rapport
intitulé :"The Next 4 Billion: Market Size and Business Strategy
at the Base of the Pyramid (BOP)". L'IFC considère sur la
base de l'expérience du "Grameen Telecom Village Phone Programme"
dans le Bangladesh rural de Muhammed Yunus (prix Nobel de la Paix 2006
et collaborateur du milliardaire George Soros) que les "4 milliards
de pauvres" du globe représenteraient, en fait, un marché
potentiel de 5 000 milliards de $...
Pour résumer l'IFC souscrit peu ou prou au plan de sauvetage Grameen
de la misère par le business alternatif comme suit : BOP (Base
of the Pyramid) + mobile phone + innovative business mode (pay-per-use/service
de téléphonie mobile auprès des non abonnés
ruraux) + business partner (entrepreneur/se) + mobile revenue (minimum
assuré) + social and économic consequences = sauvetage des
"global BOP markets" (marchés globaux BOP) pour l'instant
"sous développés".
Michael Klein, économiste IFC et Vice-Président du Développement
du Secteur Privé et Financier de World Bank/IFC dira cela autrement
: "ce rapport nous invite à stimuler les gouvernements dans
le sens du développement et de l'environnement et à engager
le BOP de toutes nos forces vers les conditions du marché... si
l'on veut réellement faire du business". Le "pauvre"
est donc le marché qu'il convient de sauver, et non le pauvre.
Le rapport
IFC va plus loin puisqu'il confirme cette conclusion navrante en estimant
sectoriellement les limites en dollars des "global BOP markets"
: eau ($20 billion), information/technologie/communication ($51 billion),
santé ($158 billion), transport ($179 billion), logement ($332
billion), énergie ($433 billion), alimentation ($2,895 billion).
Au delà, donc, des limites sectorielles des "marchés
globaux de la misère" (BOP) il n'y aurait plus ni ressources
ni catégories, ni expériences sociales viables. Les "global
BOP markets" seraient, en quelque sorte, les limites capitalistes
de la "sous-humanité". Au delà il n'y aurait plus
de capitalisme. En deçà il y aurait les marchés.
Pour les néolibéraux et les statisticiens de la World Bank
les catégories sociologiques du néoeugénisme américain
"unknown quantities": mauvaises naissances, mauvaises couleurs,
races inférieures, QI inférieurs, pauvreté et sous-développement,
improductivité génétique, tares héréditaires
ont bien rendu leurs chiffres. La misère est de nouveau quantifiable
et planifiable en terme d'exploitation au dollar, à l'euro ou au
yen près. L'on connait désormais les limites objectives
du cauchemar des "naissances économiquement pauvres"
et la façon de les "traiter"... à la base.
11 – L'ère aryenne de la
régénération sociale, du Monde mobile à l'Irak
libéré
Le concept entrepreneurial "la Paix mondiale (assimilée à
l'abondance) par le commerce mondial" (1940) de T.J.
Watson, président historique d'IBM a bien été
compris et parfaitement mis en pratique. Il justifie, outre les enjeux
de la politique diplomatique non gouvernementale favorable au commerce
mondial et à l'impunité des entreprises et des Etats, les
rapports des sociétés transnationales à l'autoritarisme
stratégique des Etats et des populations endettés, en crise
ou pauvres (selon Edwin Black 5000 sociétés US, européennes
ou latino-américaines seront épinglées en janvier
1942 pour avoir commercé avec l'Allemagne nazie; Allemagne irrémédiablement
endettée, plutôt saignée, par les réparations
du Traité de Versailles, supplices perpétués par
les Plans de reconstruction Dawes (1924), Young (1928), favorables aux
banques commerciales privées US - notamment JP Morgan Chase - et
par la seconde guerre).
Les déviances politiques et commerciales traumatisantes, les entorses
à l'éthique humanitaire, aux conventions juridiques internationales
portant sur les droits des personnes, sont bien des prolongements du comportement
entrepreneurial ou patronal des périodes d'occupation, des régimes
en crise ou en guerre. Nous sommes bien entrés - si l'on veut toutefois
se pencher sur le sort des plus faibles - par une voie essentiellement
paradigmatique entrepreneuriale et écomanageriale dans une ère
aryenne de régénération sociale.
Françoise Sironi (spécialiste des guerres, des dommages
collatéraux - auxquels nous nous intéressons - et des tortures)
étudie précisément et en profondeur les "traumatismes
intentionnels infligés à l'homme ou au groupe (par l'homme,
l'idéologie, la croyance/religion, le système ou l'organisation)"
auxquels notons-nous s'est agrégée une diminution très
nette de la valeur intrinsèque des droits fondamentaux (homme,
faune, nature) et des lois... Les droits et les lois ont désormais
une valeur restreinte; constat particulièrement sensible en Irak
en terme de droits de l'homme, de détresse sociale; très
sensible également dans le secteur de la maîtrise de l'eau
que nous allons brièvement évoquer plus loin puisque l'économie
civile hydrique irakienne (incluse dans le Water Development Program stratégiquement
noyé dans l'Iraq Development Program du business républicain
américain) est un enjeu de l' économie de guerre à
crédit intégré au processus de la globalisation sous
l'impulsion militaire américaine depuis déjà de longues
années (1991,
eau, guerre du Golf I&II et notes 4 à 6).
C'est particulièrement sensible encore au Japon, expansionniste
et fascisant, dont nous allons également évoquer les rapports
à l'Irak; un Japon doté d'une économie de guerre
à crédit, d'une "économie silencieuse"
de la construction, pénétrante, durable, et dont la délinquance
et la criminalité sont parfaitement dissimulées sous les
parements normatifs paradigmatiques de l'écodurabilité managériale
de l'Organisation Internationale de Normalisation (ISO); une économie
qui libère au Japon, en Asie-Pacifique et dans le monde, pas moins
de violence politique ou commerciale mais frappée d'irresponsabilité
puisqu'auréolée d'une apaisante propagande révisionniste
par les "aides civiles" - une violence également dissimulée
tout au long de l'histoire bouddhiste révisionniste du Japon et
de l'Asie (Brian Victoria).
12 – La logique prévisionnelle
du commerce transnational au service des citoyens du monde et de leur
Dieu
Il est toutefois indiscutable au regard de la logique prévisionnelle
du commerce néolibéral que les intérêts industriels
(pétrole/gaz/électricité/eau) et financiers japonais
(Bank of Tokyo-Mitsubishi - UFJ - du Wolfsberg Group aux côtés
de JP Morgan Chase, UBS AG, Citigroup, et Nippon Export and Investment
Insurance, figurent parmi les premiers partenaires assermentés
par la Coalition Provisional Authority avant le "transfert d'autorité
aux Irakiens" - novembre 2003 - pour la reconstruction de l'Irak
via Trade Bank of Iraq en décembre 2003) ont parfaitement intégré
le "processus historique" qui, selon G.W. Bush, "lie entre
eux" 49 Etats engagés dans la guerre contre le terrorisme
en Irak, 63 dans les Fonds de la Reconstruction Irakienne en novembre
2003, 80 dans le tout nouveau programme
international quinquennal (2007-2012) de Reconstruction de Ban Ki-Moon,
Secrétaire-Général des Nations-Unies.
La cause du désastre irakien ne s'explique donc pas uniquement
par les "actes politiques" de G.W.Bush ni par le "génie"
de Ban Ki-Moon. Elle s'explique également par le continuum d'action
des sociétés transnationales ignorant l'humanité,
la peur et l'entropie; des sociétés dont les salariés
sont des "citoyens du monde", dira Harold J. Carter de l'Economic
Warfare Section du Département américain de la Justice enquêtant
sur le "commerce avec l'ennemi" en 1942 (E.Black). Ces "citoyens
du monde" comme leur "Dieu" sont fondamentalement sans
Etat ni attache et "peuvent, dira encore Harold J. Carter, infliger
des privations aux peuples" (pays d'origine ou pays étrangers,
indifféremment)...
En fait, les transnationales à l'instar des traumatismes intentionnels
sont à la fois le processus et la chose produite. Les transnationales
sont à la fois les informations prévisionnelles meta-historiques
de l'économie de guerre à crédit (expansion des marchés
et assujettissement des populations) et les "créatrices de
richesses" - pour elles-mêmes et non pour les populations ou
les Etats.
13 – Bechtel Group Inc et USAID
: "Dieu et la Sécurité d'Etat !"
Selon une enquête réalisée par Public Integrity auprès
du Département de la Défense, du Département d'Etat
et d'USAID (pilier de la reconstruction irakienne) plus de 150
entreprises multinationales proches de la Maison Blanche ciblant
entre octobre 2003 (cessation du "gouvernement provisoire" -
CPA, 28 juin 2003) et juillet 2004 ("fin de l'occupation") la
reconstruction de l'Irak (et de l'Afghanistan) signeront pour 50 milliards
de $ de contrats avec le gouvernement US ou l'une de ses agences civiles
ou militaires.
Ces signatures auront lieu dans un contexte de vigilance accrue du Congrès
à l'égard des crimes économiques liés à
l'Irak après que le GAO (General Accounting Office-Cour des Comptes)
ait dénoncé l'absence de contrôle public des procédures
d'appels d'offre. Seront notamment accusés Bechtel Group Inc et
USAID; USAID (expression par excellence du pouvoir politique, commercial,
militaire américain post-conflit et de la reconstruction civile)
aurait favorisé Bechtel Group Inc. en privé au détriment
des procédures légales. Notons, toujours selon cette source,
que Bechtel Group Inc. sera introduit dans les cercles poltiques de la
Maison Blanche (santé, construction, éducation, énergie
atomique, défense) par John A. McCone, ex-partenaire d'affaire
de Stephen D.Bechtel (héritier de Warren A. Bechtel) et directeur
de la CIA sous la présidence de John F. Kennedy.
En avril 2003 Bechtel Group Inc. qui a signé plus de 2000 contrats
avec le gouvernement US depuis 1990 signera grâce à USAID
un contrat de 680 millions de $ pour construire des édifices publics,
des routes, des écoles et des égouts en Irak. En septembre
2003 USAID déclarera que Bechtel Group Inc. recevrait un supplément
de 350 millions de $ compte tenu de l'instabilité politicomilitaire
irakienne et des défécits en infrastructure publique...
Le contrat sera en fait de 1,03 milliards de $.
Pour atteindre ses objectifs en Irak Bechtel Group Inc remportera sans
vraiment de contrôles publics - est-ce bien utile dans un pays dont
on a financé l'occupation -, 102 contrats de sous-traitance (sur
140) auprès d'entreprises de construction irakiennes...
En janvier 2004, USAID, régulièrement cité au registre
des infractions par le Sénat et le GAO : corruption, fraudes, détournements
de fonds, négligences, irrespect des protocoles, des lois et des
contrats dans le programme de reconstruction Irakien : affaire Kellog,
Brown & Root (filiale d'Halliburton), affaire Research Triangle Instsitute,
affaire Readiness Management Support LC, etc..., allouera à Bechtel
Group Inc. dans des circonstances encore douteuses le second plus gros
marché de la reconstruction irakienne "The Iraq Infrastructure
II" pour un montant de 1,8 milliards de $. Grâce à USAID
Bechtel Group Inc. s'appropriera également une bonne part du marché
irakien des infrastructures des centrales éléctriques et
des systèmes de traitement d'eau.
Riley Bechtel, actuel PDG de Bechtel Group Inc. et directeur du Conseil
International de J.P.Morgan Chase & Co. sera nommé en février
2003 par G.W.Bush au PEC - President's
Export Council. S'il n'apparaît sur aucun document actuel du
PEC en ligne Riley Bechtel apparaît dans des comptes rendus de débats
sur d'autres sites gouvernementaux liés au commerce extérieur
aux cotés de PDG de transnationales comme Caterpillar Corporation,
Boeing Company, Merck & Company Inc. ou encore Eastman Chemical Company.
En 2003 les officiels du Department of Homeland Security seront intégrés
par G.W.Bush dans les statuts du PEC en tant que membres de sa branche
exécutive. PEC, comité national d'experts en renseignement,
en contre-terrorisme, en destabilisation et en affaire, joue un rôle
de dynamiseur dans la violence politique et civile perpétrée
par les gouvernements endettés contre leurs opposants (Chili, Maroc,
Amérique Centrale, MEFTA, Asie) et un rôle tout aussi évident
dans la dramatique histoire des inégalités sociales dans
le monde émergent. Le PEC
a pour mission officielle de conseiller G.W.Bush sur les programmes commerciaux
internationaux, les nouveaux marchés et les accords de libre-échange.
C'est dans ce contexte historique de politique d'investissement hypersécuritaire
que devrait se dérouler le forum "Iraq Oil, Gas, Petrochemical
& Electricity". Ce rassemblement de la sous-traitance et de l'exploitation
des ressources énergétiques irakiennes organisé par
l'Iraq Development Program (IDP) miné de toute part par les transnationales
de l'énergie liées à l'éxécutif de
la Maison Blanche, au PEC, au Homeland Security, au Pentagone et au Parti
Républicain américain, se déroulera fin mai 2007
à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis.
Ce "sommet"
prolonge pathétiquement la réflexion sur les dommages collatéraux,
les victimes civiles non-combattantes, les tortures, les programmes d'aides,
de coopération et de reconstruction internationaux qui, au final,
confèrent un indéniable caractère de nécessité
civile à l'économie de guerre à crédit et
entretiennent l'illusion qu'un "manager écodurable" est
né pour redistribuer les richesses équitablement et non
pour les voler.
14 – La dynamique criminogène
des Etats riches hyper-endettés
Sur ce point de "reconstruction" évoqué plus haut
qu'est la "maîtrise" du marché hydrique irakien
(dans le contexte de l'exportation
de la maîtrise technique japonaise des ressources hydriques,
des systèmes de traitement/purification, de distribution, d'assainissement
et de formation des personnels techniques) la position de la Japan International
Cooperation Agency en Irak est emblématique. (JICA
partage consubstantiellement l'histoire japonaise du développement,
de la coopération internationale, des aides à l'exportation-importation
avec notamment EX-IM Bank of Japan-JEXIM aujourd'hui JBIC, le FMI et la
Banque Mondiale).
Dans son bulletin web cette agence transnationale évoluant dans
l'ombre des gouvernements
japonais et américain (collaboration nippo-américaine
via la banque JBIC et USAID) reconnaît très explicitement
que ses interventions développementistes et libre-échangistes
en Irak ne seront possibles que dans un contexte sociopolitique d'"unité
arabe".
Le Japon pose donc ses conditions. Il dispose en 2006 du statut de premier
investisseur étranger au royaume saoudien et est considéré
comme le plus gros pays donnateur en Irak (seconde réserve pétrolière
mondiale). Les investissements japonais vont bon train dans les quatre
secteurs de la raffinerie, de la construction de pipelines, de la liquéfaction
du gaz et du pétrole et sont sans cesse sollicités par le
gouvernement irakien. La course à l'argent, aux contrats et aux
infractions, est effrénée en Irak comme au Japon. L'argent
coule à flot sectoriellement au point d'encourager une réforme
de la loi sur les hydrocarbures et une restructuration de l'Iraqi National
Oil Company (INOC) en une compagnie holding indépendante, ecomanagérisée
et ISOmisée. Le projet, en lecture actuellement au Parlement, devrait
être adopté à la fin de mai 2007 et avantager, selon
ses termes, la lutte contre la corruption, la redistribution des richesses
pétrolières et la population sunnite.
Le sens des propos tenus par G.W. Bush sur "l'unité du monde
arabe" en 2013 est donc évident. Le premier ministre irakien
al-Maliki ne dit pas moins quand il évoque ces 3 et 4 mai la restructuration
de l'INOC présentée comme le "pilier de l'unité
irakienne et de la consolidation sociale"; pas moins non plus quand
il évoque le nouveau plan quinquennal de reconstruction de Ban
Ki-Moon baptisé "International Compact" pour la concentration
des efforts internationaux (dont ceux de l'Union européenne supporter
de la conférence ministérielle, onusienne, G8tienne, des
États voisins de l'Iraq pour la Reconstruction irakienne à
Charm el-Cheikh le 4 mai 2007) et "Joint Monitoring Matrix"
pour le soutien de la diplomatie publique intérieure dans un "nouveau
contexte sécuritaire".
Tokyo exploitant avantageusement son prestige place ses milliards de dollars
sur la table de jeu des ressources pétrolières-gazières,
de
la reconstruction et des aides civiles tout en brandissant le drapeau
des annulations de dettes (6 milliards de $ jusqu'à présent)
en attendant la pulvérisation des barrières douanières.
JICA fait bien parti du processus historique d'intégration de l'Irak
aux règles hors-normes des zones de libre-échange et contribue
à intégrer le Japon, pays des hyper-crédits mais
aussi des hyper-pots-de-vin et de l'hyper-endettement public et privé,
dans ce nouvel espace hyper-concurrentiel source d'inépuisables
endettements pour les Etats pauvres et les entreprises acculés
au sur-régime. Les marchés sont soit dopés soit stratégiquement
limités ou déséquilibrés pour le compte de
quelques uns. Le sur-régime est également source d'endettement
et de souffrance pour les ménages pauvres, les minorités,
les petits commerces, les chômeurs, les bas-salaires, les sans qualifications,
les étudiants, les personnes âgées, les exclus, les
malades, les familles nombreuses et les handicapés. Il est également
une source de pénalisation extrême non justifiable des oppositions
civiles et politiques anti-libérales, anti-coalition et anti-gouvernement.
Ceci expliquera sans doute le très normatif propos tenu fin avril
2007 par le Major-General William Caldwel, porte parole de l'état-major
américain à Bagdad : "le mur dAl Adhamiyah a pour pour
but "l'unification" de Bagdad et non sa "division".
Les interventions de la JICA - quelques 10 milliards de dollars écoulés
selon un plan quinquennal lancé en 2005 pour un fond de ressources
de 8,5 milliards de $ - débordent
les frontières irakiennes pour inonder la Palestine, la Jordanie,
l'Egypte, l'Afghanistan ainsi que tous les pays arabes du Proche et Moyen
Orient. Sur ce point encore, cartes, programmes et calendriers, s'inscrivent
dans le planning d'"unification du monde arabe" de la Maison
Blanche.
Autre objectif de cette agence, la formation stratégique de techniciens
civils irakiens pour la maîtrise des ressources hydriques, des dangers
liés à l'eau (stratégie scientifique civile ou bancaire
de groupes parallèles tels que Sasakawa Peace Foundation en Jordanie
ou Nippon Foundation financier
de l'UNEP en Irak) et des systèmes
d'approvisionnement, de traitement/purification. La maîtrise des
"ressources eau" demeure bien l'un des nombreux objectifs des
Etats riches hyper-endettés, résolument corrompus, corruptifs
et criminogènes, et ce au détriment des besoins vitaux légitimes
des populations - nous parlons, ici, de populations réellement
dépossédées de leurs ressources, abandonnées
et suppliciées.
Le japon n'est pas en reste en matière de stratégie hydrique,
de construction et de mise au supplice des populations pauvres. Sa politique
de crédit, sa méga-capacité en construction "eau"
(barrage, distribution, drainage, purification, assainissement) et son
renseignement civil, scientifique, industriel, policier, militaire, ont
posé des jalons sûrs aux Philippines, en Inde, en Chine,
en Mongolie, en Indonésie, en Thaïlande, au Vietnam, dans
les îles du Pacifique, en Nouvelle Guinée, en Corée
du Sud, regagnant peu à peu l'espace des conquêtes militaires
de 1931 à 1945. Le gouvernement se sert de cette force de levier
pour engager un long processus d'endettement "eau" ou "construction"
- généralement sur trente à cinquante ans - avec
des Etats hyper-endettés, géoclimatiquement désavantagés
et politiquement destabilisables; technique de harcèlement et de
chantage que les américains utilisent au Japon depuis cinquante
ans pour dévérouiller les barrières douanières.
Cette agence, très spéciale donc, fusionnera d'ici à
2008 avec la Japan Bank for International Cooperation (fusion d'EX-IM
Bank of Japan et de The Overseas Economic Cooperation Fund, (OECF) en
1999) qui vient de se doter d'un "board of Sharia" pour intégrer
le marché financier musulman en Malaisie (en fait, le marché financier arabo-musulman sera infiltré depuis toujours; hier Ex-Im
Bank of Japan (JBIC) jouera, par exemple, un rôle majeur sur le
marché des finances et des entreprises publiques algériennes
en accordant un prêt au "gouvernement" algérien
à Tokyo le 31 mars 1992 - accord approuvé à Alger
par décret présidentiel le 20 octobre 1992 - en ne tenant
pas compte de la sanglante répression anti-islamiste, de la déportation
des populations civiles - ouverture de camps de concentration aux opposants
au régime militaire issu du putsch de janvier 1992 dès février
1992 -, de la torture, des exécutions, des disparitions forcées
- près de 12 000 personnes -, qui conduiront entre 100 000 et 200
000 algériens à la mort et plus de 1,5 million de civils
au déplacement). JBIC est une banque développementiste spécialiste
du commerce japonais, des exportations et des importations, du prêt,
liée au gouvernement japonais néolibéral et partenaire
de la BAD et d'USAID (NED/CIA notes 7 à 9).
Cette banque transnationale a bien pour objectif d'encourager et de faciliter
la pénétration japonaise des marchés arabo-musulmans
mais également non musulmans - objectif des zones de libre-échange
sur la base de "l'unité arabe" faut il ajouter "désislamisées"
à la façon algérienne ou irakienne - quels que soient
les secteurs d'enrichissement. L'eau et la protection civile (désormais
business) dans les cités et villages des nations les plus pauvres
sont également au nombre des objectifs prioritaires (2006, 2005
et 2003 doc. ci dessous notes 10 à 14). La fusion à la JBIC,
partenaire de la Banque Mondiale, du FMI, d'US Ex-Im Bank et de tant d'autres,
propulsera par ailleurs la JICA (Japan International Cooperation Agency)
selon Sadako Ogata* sa présidente : "au rang des agences d'aides
civiles, de subventions et de prêts, les plus importantes au monde..."
Conclusion
Ne cautionnant bien entendu pas la "mega-philanthropie" libérale
et néo-libérale nippo-américaine concluons sur cette
inadmissible page d'histoire civile et politique non-combattante irakienne
qui a justifié cet essai et qui concerne le quartier bagdadi d'Al
Adhamiyah. Une page illustrée diffusée par le BRussells
Tribunal sur tous les sites alternatifs (alter-amis) dans le monde.
"(...)Les troupes étasuniennes et les sous-traitants travaillent
en hâte la nuit et sous protection militaire pour emmurer des quartiers
“sélectionnés” de Bagdad.(...) L’option
de l’emprisonnement général n’est pas une nouvelle
stratégie, ni limitée à Al Adhamiyah. Al Dawra, Al
Ghazaliyah, Al Amiriya, Al Amel et Al Adl – tous dans Bagdad –
font partie des 10-30 autres quartiers de Bagdad dont il est prévu
qu’ils soient séparés du monde extérieur. Ils
rejoindraient ainsi Tel Afar, Fallujah, Al Qaim, Haditha, Samarra, Hit,
Al Khalidiyah, Yathreb et Al Ratba, comme des “ communautés
bouclées” assiégées, plaçant de facto
des centaines de milliers de personnes assignés à résidence,
et des villes et districts entiers de facto dans l’isolement total.
Alors que l’invasion de l’Iraq menée par les Etats-Unis
est illégale, l’occupation consécutive illégale,
le gouvernement fantoche une simple extension de ces illégalités,
« L’ordre public » et les exigences de « sécurité »
ne peuvent être utilisés comme justification afin de ghetthoïser
des quartiers, des villes et villages entiers. Les pratiques militaires
étasuniennes en cours sont en violation du droit des peuples à
l’autodétermination et sont une simple tentative de réprimer
la résistance légale des Irakiens au colonialisme, à
l’occupation et à l’agression..." (Extrait solidaire
de "Ce mur est leur tombe", BRussells Tribunal)
*Sadako Ogata, présidente de la JICA, est descendante d'Inukai
Tsuyoshi, 1er ministre constitutionnaliste, parlementaire et libéral,
proche de Sun Yat Sen et ami pacifiste de la Chine. Inukai Tsuyoshi combattra
l'escalade militaire japonaise en vue de son invasion et sera assassiné
le 15 mai 1932 le jour de l'incident de Mandchourie par deux officiers
partisans de la guerre d'invasion. Cet assassinat marque la fin de la
maîtrise "politique civile" des affaires jusqu'à
la fin de la seconde guerre mondiale. Il sera remplacé par l'amiral
Saitô Makoto. Il semble que madame Sadako Ogata en s'alliant avec
la Japan Bank for International Cooperation et USAID ait choisi d'occulter
cette partie de l'histoire "libérale" familiale, histoire
du Japon moderne finalement, de l'économie de guerre à crédit...
En toute solidarité, Christian Pose, 12 mai 2007
Remarque 1 :
2 mai 2007
Un bullletin anglais de BBC News déverse sur le monde la nouvelle
de la mort d'Abu Ayyub al-Masri, commandant en chef d'Al Qaida en Irak
bien que le général Abdel Karim Khalaf, porte-parole du
ministère de l'Intérieur, ne soit pas en mesure de montrer
son corps. Ce qui importe, selon nous, consiste en ceci. S'il est certain
que dès septembre 2001 nous avons nié stratégiquement
avec d'autres l'existence historique d'Al Qaida, nous n'en demeurons pas
moins persuadé qu'Al Qaida en tant que dispositif militaire à
l'intérieur du dispostif socioéconomique global américain
demeure toujours une instrumentalisation du néolibéralisme
et demeure en ce sens une "illusion" qu'il convient de diluer
énergiquement ou de nier. S'associer à cette illusion reviendrait
à s'illusionner sur le sens des moyens du modèle économique
transatlantique - économie de guerre à crédit - imposé
à l'Europe et au monde par Washington, à s'associer dans
la déraison avec ceux que l'évidence nous permet aujourd'hui
de dénoncer, ceux des forces politiques, économiques et
militaires de la coalition en Irak, des académies de police et
militaires soutenues par l'Otan, ceux des compagnies militaires privées,
des escadrons de la mort et des milices, ceux des opérations psychologiques
au service de l'US-MEFTA et de la très commercialisée "unité
du monde arabe".
Ceci étant dit, objecteur de croissance et décroissant,
oeuvrons pour la paix, les capabilités - nos libertés réelles
- et le droit aux ressources naturelles par les nécessaires oppositions
transnationales à la "Méga Machine", oppositions
civiles non-combattantes, pacifiques et résolument non violentes.
(C.P.)
NOTES
Remarque 2 :
L'agence USAID a été conçue sur la base du "Point
IV" du programme pour la "reconstruction des pays sous-développés"
et le "développement des économies primitives"
du discours d'investiture du Président Truman de janvier 1949.
Elle peut être considérée comme le factotum des grandes
agences sécuritaires de renseignement civil et militaire, des armées,
des transnationales et des PME, des banques commerciales internationales
privées US. USAID relève forcément d'une compréhension
erronée des besoins fondamentaux puisqu'issue d'un contexte politique,
social, scientifique de croissance économique militarisé,
de sur-production industrielle et d'hyper-endettement public et privé.
Pour Truman hier et USAID aujourd'hui la "pauvreté" (invention
du nord) est un "handicap et une menace pour les Etats-Unis et le
monde prospère". L'agence USAID est tragiquement omniprésente
sur les "terres brûlées" après que les armées,
les entreprises américaines et interalliées aient déclenché
un irrémédiable processus aryen de régénération
sociale pour l'extension des marchés privés et auxquels
l'image symbolique du Mur d'Al Adhamiyah sera associée.
Nous nous opposons à sa politique "d'aide civile" qui
se résume à la maîtrise exclusive non équitable
et antidémocratique des "moyens de vie", des ressources
hydriques, notamment, dans ces mêmes pays et en particulier en Irak
et dans les Territoires occupés palestiniens où 40% des
habitants sont privés d'eau courante, à Hébron qui
n'a droit qu'à un rationnement de 50l/jour/habitant,10m3/famille/mois.
En comparaison les japonais disposent de 400l/jour/habitant tous usages
confondus et les israéliens de 895l/jour/habitant. (C.P.)
1- Rebuilding
Irak : USAID Video
2- Iraq
Reconstruction, US Army Corps of Engineers (January 2004/ September
2006)
3- Combien
coûte un programme d'ingérence économique, sociale
et politique USAID clef en main en Irak entre 2003 et 2006... Report
#2
4- War, Water,
and Ethics: Iraq Water Treatment Vulnerabilities
The destruction of Iraq's water purification system during the 1991 Gulf
War was no accident. It was deliberately intended, as a way to induce
ill health in the population
5- IRAQ
WATER TREATMMENT VULNERABILITIES, Centcom, DIA, DoD, janvier 1991
6- War
Crimes, US Planners and Iraq's Water Vulnerability : A Conversation with
Professor Thomas Nagy
7- Iraq Humanitarian
and Reconstruction Assistance
8- Water
and Sanitation, assistance for Iraq
9- Providing
Clean Water to Iraqi Citizens
10- U.S.-Japan
Clean Water for People Initiative Partnering to Provide Safe Drinking
Water and Basic Sanitation to the World’s Poor (2006)
11- U.S., Japan
to Partner with India on Water Supply, Sanitation Initiative Announced
in Mexico
12-
USAID Cites Progress on Clean Water Initiative Projects
13- Joint
U.S.-Japan plan seeks to provide water, sanitation to world's poor
14- Clean Water
for People Initiative: U.S.-Japan Initiative
[
1 ] "Jusqu'à ce que la vie cesse..."
Interview de Mr.Sakaï par Christian Pose
[
2 ] Tableau national et Carte réionale d'Ibaraki
de la Grande Fusion de Heisei
[
3 ] "DES BRIOCHES, DES EAUX ET DES CHOUX",
Kusatsu et Tsumagoï
[
4 ] "La Grande Fusion de Heisei s'oppose au futur du
Japon !", Hiroshi Itoh, maire de la ville de Kutchan, Hokkaido
[
5 ] L'Histoire du barrage illusoire (1),
(2)
[ 6 ]
"Des droits pour des buts indépendants des droits"ou
évaluer la justice dans un contexte de décroissance, suivi
de « Yamba, le plus lourd fardeau des contribuables de l'histoire
des barrages du Japon
|