serie noire

Série Noire (CD-rom 2002) : Yoshikawa
Citoyenneté globale: vers un nouvel ordre mondial... l'ultime fourberie du capitalisme, des Etats et de l'instabilité politique - (I)



Critique des contradictions fondamentales du capitalisme américain (petit patronat et grand capital), de la scission de la société civile, des mouvements évangélistes et du putschisme pour le contrôle des libertés civiles et politiques.

par Christian Pose

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Remarque introductive

Nous avons emprunté notre titre à un séminaire du programme de recherche du Wolfsberg Group of Banks, un pool de banques privées associé aux programmes de luttes antiterroristes de l'US Department of Homeland Security et présenté comme un modèle d'organisation pour le combat contre le cyberterrorisme et le businessterrorisme (sociétés écrans et blanchiment) par le Financial Action Task Force on Money Laundering (TAFT/GAFI) et le Council on Foreign Affairs (2).
Il sera animé par un professeur de l'université de Yale, l'historien Jay M. Winter -spécialiste de la 1ère guerre mondiale et de l'histoire européenne- et intitulé : "Global Citizenship : Toward a New World Order".
Ce séminaire qui se déroulera le 18 mai 2005 au château Wolfsberg d'Ermatingen (Suisse) traitera des conséquences de la globalisation de l'économie sur la citoyenneté au 21ème siècle.
Jay M. Winter paraîtra, durant cet exposé, le type même de l'historien happé autant par l'expansion des guerres qu'il étudie et qu'il condamne que par le capitalisme qu'il sert. Un capitalisme dont il sait pertinemment, pourtant, qu'il réduit les individus à la guerre et les nations au rang de marchés manipulables, comme entrant dans les frais d'entreprises géantes -UBS AG, J.P. Morgan Chase, Citigroup, HSBC- les cultures et les conflits culturels, "clash des cultures" oblige, étant désormais négligeables.

Cela dit, la question de la citoyenneté globale rouvre les dossiers de l'individu politique et de l'ordre dominés par un déficit majeur de légitimité sociale de l'économie. Un déficit historique qui se traduira en 1941 par la reconfiguration des rapports de pouvoir entre secteurs publics, militaires et civils.
Les programmes spéciaux de l' US Office of Scientific Research and Development dirigé par Vannevar Bush (OSRD), peu avant Bretton Woods et les créations de la Banque Mondiale et du FMI, traiteront déjà de façon hégémonique la recherche scientifique civile et militaire, la bio-compétitivité industrielle et militaire, l'archivage électronique et la mémoire universelle (Memex), le génie génétique et l'hérédité :
- "l'homme politique" sera, tour à tour, une entité biologique, un amas d'énergie ou encore, un paramètre d'équation génétique intégré à une politique biodémographique globale jumelée aux nouvelles technologies de l'information et de la communication.
- "l'individu politique-entité" issu du déficit de légitimité du politique devra répondre aux critères pseudo scientifiques du néo-eugénisme, intégrés aujourd'hui aux modélisations de la recherche en biologie sociale (Duke University, Florida University, etc,...), afin que soient réglées les questions de la suprématie commerciale et militaire, de la surpopulation et de la faim, des races et des cultures imparfaites.

Le devenir de l'humanité sera donc traité à huis-clos par les spécialistes de l'hérédité et de la génétique, de la biologie sociale, de la psycho-sociologie militaire, de la biotechnologie et de la biodémographie. De nombreux programmes scientifiques et groupes d'étude en résulteront : l'Human Genome Project (2), le Planned Parenthood de Margaret Sanger (2), l'Association of Reproductive Health Professionnals du Dr. Alan Guttmacher ou, encore, le Population Council de John D. Rockefeller III et de Fréderick Osborn.
Chaque planificateur rejettera la consultation populaire et influencera, et influence toujours, la politique démographique des Etats, le commerce international, la recherche fondamentale en biocompétitivité aux Etats-Unis, au Japon et en Europe.

Les propos de Jay M. Winter sur la transnationalisation de la citoyenneté, pour le compte du plus puissant pool de banques privées au monde : ABN AMRO Bank NV, Santander Central Hispano SA, Bank of Tokyo-Mitsubishi, Ltd., Barclays, Citigroup, Crédit Suisse Group, Deutsche Bank AG, HSBC, J.P. Morgan Chase, Société Générale et UBS AG, résulteront bien d'un long processus historique de domination capitaliste et scientifique... d'un projet mondial concerté de domination commerciale : "business to business, business to consumers", en quête d'une véritable théorie politique de la citoyenneté globale et du comportement individuel.

Jay M. Winter, spécialiste des lieux de mémoire, tout en défendant les intérêts des multinationales Nestlé et Merck, et l'on comprendra pourquoi, évoquera les "erreurs" de Karl Marx, l'effondrement de l'Union Soviétique, la fin de la guerre froide en 1991, l'explosion de l'Europe, avec les accords de Maastricht en 1992, en "un bloc confédéral de 500 millions de personnes", l'effondrement de l'apartheid et la libération de Mandéla en 1991 et répondra, visiblement, à l'historien marxiste Eric Hobsbawm -membre du groupe des historiens du PC de Grande Bretagne jusqu'à sa dissolution en 1991- tout en évitant soigneusement ses plus récents propos sur le rôle essentiel du marxisme dans la reconstruction du front de la raison pour échapper aux dérives (anti-universalistes de l'historiographie) du 21ème siècle *et ses mises en garde répétées contre les manipulateurs du passé. **
Ce faisant, Jay M. Winter jouera le rôle que le capitalisme attend, rendre acceptable ce qui ne peut l'être. Un capitalisme mythologique qui imposera aux "sociétés politiques-entités", un jour, sans doute, déterritorialisées et standardisées si le "NON à la mondialisation" échoue, de vivre conformément aux préoccupations globales du grand capital, conformément aux préoccupations de la biologie sociale d'un Michael S. Teitelbaum (2) avec qui il écrira en 1985 "The Fear of Population Decline".

Michael S. Teitelbaum sera le directeur et le président de La Société (américaine) d'Etude en Biologie Sociale de 1972 à 1993 (The Society for the Study of Social Biology, 2).
La SSSB -dont les travaux et les intervenants, psychiatres, généticiens, sociologues, démographes, historiens, médecins, psychologues, biologistes, inspireront et inspirent toujours l'ultra-droite républicaine au Congrès et le Department of Homeland Security- s'appelait en 1925 "American Eugenics Society" (AES) et en 1922 "Eugenics Society of the United States of America".
Une société scientifique chargée de rendre publics les travaux (américains, allemands, anglais) de maîtrise de l'hérédité. L'AES travaillera depuis sa création en 1922/1925 et après 1973 (nouvellement SSSB) dans une optique de sécurité nationale et de domination capitaliste et raciale blanche clairement avouée.
Les travaux de l'AES traiteront selon un même esprit de selection naturelle: les malades mentaux, les infirmes, les improductifs, les pauvres et les chômeurs, les populations âgées, les populations immigrées, l'intelligence, l'homosexualité, le communisme et le marxisme, la criminalité.
Ces programmes d'étude sur les causes, désormais génétiques, des inégalités sociales et raciales seront et sont toujours financés par les philanthropes Rockefeller, Carnegie, Harriman, Rostchild, Dillon, Ford, relayés par une multitude de multinationales et une nuée de groupes de pression eugénistes et néo-eugénistes à travers les Etats-Unis, l'Europe, l'Asie et l'Amérique Latine.
Il apparaîtra par ailleurs que l'AES comptera parmi ses membres Otmar Freiherr von Verschuer (mentor de Mengele), Leo Alexander, Hans Nachtsheim, Fritz Lenz, Hans Gunther, groupe d'amis du psychiatre et généticien pro-nazi Franz J. Kallmann (Kaiser Willhelm Institute de Berlin), pionnier de la médecine génétique aux Etats-Unis et fondateur de l'American Society of Human Genetics (ASHG). Il sera intéressant de préciser que de nombreux membres de l'American Eugenics Society seront également des membres influents de l'American Society of Human Genetics.

Nous dédions cet article aux enfants, aux femmes et aux hommes, emportés et suppliciés par les bombes à uranium appauvri, par l'injustice sociale et la discrimination, l'élitisme scientifique et religieux, la barbarie du capitalisme.

A l'APPEL des 200, aux collectifs, à la victoire du NON, à la première Assemblée Constituante populaire européenne


A John Maxwell Coetzee




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"Un danger qui ne porte pas de nom..."
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Depuis longtemps les lobbyistes et les philanthropes conservateurs et libéraux américains s'acharnent à présenter comme morale la politique de terreur qu'ils imposent au monde.
Depuis 2000, en appui sur quelques documents, il paraîtra évident que les offensives militaires, diplomatiques ou commerciales, menées tambour battant par les Etats-Unis en Afghanistan, en Irak, au Proche et Moyen Orient, en Russie, en Asie Centrale, en Inde, en Afrique, en Chine, au Canada, en Amérique Latine ou encore en Europe, relèvent bien d'une politique d'occupation stratégique et violente d'un ou de plusieurs pays mais également d'une étrange théorie politique selon laquelle un danger présent menacerait les Etats-Unis et le monde libre : "un danger qui ne porte pas de nom".

Robert Kagan et Irving Kristol, théoriciens et co-fondateurs néoconservateurs du Project for the New American Century (PNAC), écriront dans un manifeste politique et historique commun intitulé: "The Present Danger" (The National Interest, 2000) :

"...there is today a "present danger". It has no name. It is not to be found in any single strategic adversary. It doesnt fit neatly under the heading of "international terrorism" or "rogue states" or "ethnic hatred". In fact, the ubiquitous post-Cold War question-where is the threat?-is misconceived. Rather the present danger is that the United States, the world's dominant power on whom the maintenance of international peace and the support of liberal démocratic principles depend, will shrink its responsabilities and... allow the international order that it created and sustains to collapse".

Un danger qui consisterait en le déclin de la force, l'épuisement de la volonté et la manifestation de la confusion et qui affecterait le rôle de l'Empire dans le monde, jusque dans la conception même de son mode stratégique de fonctionnement : politique, juridique, commercial, militaire, moral, religieux.
Ne pas tenir compte de ce danger potentiel reviendrait, selon nos deux bellicistes et très obscurs protagonistes, à livrer les intérêts vitaux du pays (assimilé au monde) à une "menace potentielle extérieure aussi lourde que la menace du communisme soviétique il y a vingt cinq ans."

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"Au delà de la seule concurrence, il n'y a plus de concurrence"
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Un propos général qui passera sous silence les profondes scissions qui minent le capitalisme américain et la société civile américaine; des scissions multipolaires révélant une nuée de champs de lutte, au delà de la seule concurrence, il n'y a plus de concurrence, entre petits entrepreneurs blancs, latino-hispano-américains, afro-américains (athées et croyants), défenseurs farouches du marché intérieur américain et gros capitalistes internationaux.
Un capitalisme industriel (un mode de production) et une société en opposition, deux mondes divisés civilement (santé, éducation, famille, natalité, hérédité), politiquement (citoyenneté, immigration, lois, fisc, représentation, fédéralisme constitutionnaliste contre libre-échangisme internationaliste) et bien entendu religieusement (sexualité, chasteté, union libre, mariage, avortement, homesexualité).

Les oppositions capitalistes porteront sur les "orientations charismatiques" du marché intérieur animé essentiellement par les petites entreprises représentant, selon l'US Census Bureau, 50% du PIB et 70% des nouveaux emplois créés; des petits entrepreneurs en "guerre", selon Anthony Robinson, président du MBELEDF, contre les sociétés géantes ultra-politisées dérégulant les marchés de la distribution, du service, de la technologie, de la recherche, de l'énergie et absorbant la quasi-totalité des aides publiques ou des allocations aux petites entreprises votées par le Sénat et la Chambre des représentants, tout en détournant, bien entendu, les lois fédérales et les lois constitutionnelles.
Face à l'injustice et aux évidentes inégalités, l'aile croyante populiste et ultra-droite républicaine du Congrès, les télé-évangélistes fondamentalistes et les juges inspirés soutenus par leurs investisseurs politiques à Wall Street comme à la bourse de Chicago, n'hésiteront pas à appeler les masses à la désobéissance civile au nom du non respect de la constitution et des commandements de Dieu.
"Le gigantisme contrôle l'intégralité de la chaîne alimentaire, dira le pasteur Jerry Falwell, (2) les crédits, les allocations, les budgets, les avantages fiscaux, les lois, les lobbys, les partis. Il détruit le sens de l'éducation, de la famille, du commerce, de l'organisation sociale, de la recherche, des nouvelles technologies... Ceci n'est pas la volonté de Dieu!".

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Le petit patronat, la propagande, les grandes illusions de la lutte antiterroriste, la grande guerre...
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L'Association of Small Business in Technology (ASBT), par exemple, et l'ensemble des associations du petit patronat, bien que grands perdants dans le jeu capitaliste, nous le verrons plus loin, seront à court terme les jockers gagnants des candidats (croyants ou non) au Congrès, aux élections présidentielles, aux éléctions gouvernementales fédérales ou locales.
Le sort de la petite entreprise sera bien au coeur de la dialectique des sénateurs George Allen ( Rep., spécialiste de nanotechnologie -marché et enjeu social transnational colossal pour le 21ème siècle- et à ce titre président du High Tech Task Force du Sénat et membre de la commission des Relations Etrangères chargée de l'examen des Traités et des Déclarations de Guerre), John Kerry, Olympia Snowe (Rep., gréco-américaine, spécialiste de sécurité nationale, des pêches et de la santé, épouse de l'ex-gouverneur du Maine John R. McKernan Jr., CEO d'Education Management Corporation, 66 000 étudiants dans 27 Etats) membre de la commission sénatoriale pour les Petites Entreprises et la Vie Managériale aux côtés de George Allen, de John Kerry, de Joe Lieberman (ex-candidat democrate vice-présidentiel en 2000, co-auteur du projet de loi pour la création du Department of Homeland Security et ex-président du Homeland Security and Government Affairs Committee).
Il sera intéressant de rappeler qu'Olympia Snowe sera un temps, avec John Kerry, membre du Senate Finance Committee et du Senate Select Committee on Intelligence.

Très conservateur et impliqué, malgré lui, par les barons nationaux du régime de G.W.Bush et les agents du libéralisme dans le prétendu challenge du libre-échange intérieur, le petit business, n'hésitera pas, toutefois, à brocarder les liens de dépendance du système de production au service essentiellement des classes dominantes et du marché capitaliste international et du système fiscal archaïque à l'endettement intérieur.
Il sera, également, l'un des principaux acteurs du refus de la grande guerre en Irak et l'un des pivots des discours sur les délocalisations, les accords de libre-échange, le déficit budgétaire de la nation, les effets néfastes des exportations sur le marché intérieur, la cessation des "importations" de main d'oeuvre mexicaine, chinoise ou philippine, la lutte civile anti-terroriste.

Le député Donald Manzullo nommé en 2001 "Legislator of the Year" par le National Vietnam and Gulf War Veterans après que G.W. Bush ait accepté son projet de loi d'aide aux soldats victimes du syndrome de la guerre du Golf, en fera son crédo.
Il sera, par ailleurs, le défenseur acharné, au nom de l'emploi local, des programmes de guerre de G.W. Bush I&II, des liens socio-économiques tissés depuis la Guerre Froide entre le Pentagone (DoD), le Département du Commerce, la petite et grande industrie du micro-outillage de haute technologie pour la construction des futurs systèmes de combat américains.
"David le petit entrepreneur (marginalisé à souhait par le marché et l'administration politique) contre Goliath le géant transnational" sera également très habilement manoeuvré depuis Washington par la députée démocrate Dona M. Christensen dont le lobbying consacrera dès 911 le renforcement des liens patriotiques et économiques entre petits patrons, DHS, FBI, NSA, Département de la Justice (DoJ), du Trésor (DoT), du Commerce (DoT) et exercices de défense contre les attaques terroristes nucléaires, biologiques, chimiques (voir dans notre troisième partie TOPOFF 3).
Don Manzullo et Dona Christensen, ultramédiatisés par une lutte quotidienne contre la concurrence déloyale et les surcharges fiscales, seront également célébrés pour leurs actions éducatives et patriotiques en faveur des jeunes des Etats pauvres et pour leurs discours sur le rôle stratégique de la haute technologie (essentiellement produite par les petites entreprises) dans la lutte contre l'exo-terrorisme et, par voie de conséquence, contre l'islam politique.
Don Manzullo et Dona Christensen seront, à ce titre, deux membres essentiels de la commission pour les Petites Entreprises de la Chambre des députés (US House) et finalement, en tant que porte-paroles du petit patronat, les forces d'appoint, politiques, civiles et civiques (soutenues par Fox, CNN, CBS, ABC...), indispensables aux groupes de pression bipartisans civils et militaires de la Maison Blanche.

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Le petit patronat, un dispositif déclencheur...
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Fernando V.Galaviz, président latino-américain de l'ASBT, exploitera lui aussi la marginalisation de la petite entreprise sur le marché intérieur en l'impliquant davantage dans le processus politique de durcissement et de radicalisation du régime Bush.
Fort de son expérience au sein du gouvernement fédéral de directeur au développement industriel, au commerce et au marketing (Ministère du Commerce) et de directeur de l'assistance financière aux petites entreprises pour le Ministère du Tranport, il n'hésitera pas à utiliser un discours circonstance qui consistera à servir le monde qu'il combat, celui des privilèges fiscaux, bancaires, politiques, accordés par Washington aux géants délinquants Enron, Halliburton, Bechtel, Wal-Mart, IBM, Lockheed Martin, etc...

Il fondera en 1988 The Centech Group, une petite société spécialisée dans la haute technologie civile et dont les principaux partenaires seront AT&T, CACI, CSC, EDS, IBM, General Dynamics, Boeing, Lockheed Aircraft Service, L3, Northrop Grumman, Oracle...
Des entreprises qui, comme The Centech Group, disposeront d'entrées privilégiées à la Maison Blanche, au Secrétariat d'Etat, au Pentagne, à la CIA, à la DIA, au FBI et qui collaboreront à l'effort de guerre de G.W. Bush I & II ainsi qu'à tous les programmes spéciaux du Department of Homeland Security (DHS) de lutte contre l'exo-islamoterrorisme, le cyberterrorisme, les ventes clandestines d'armes NBC, le narco-terrorisme.
Chacune de ces entreprises tissera des liens privilégiés avec les agences civiles et militaires de renseignement et de contre-espionnage industriel, le marché de l'armement et, à l'instar de CSC, L3, CACI (qui fournira des "interrogateurs" à Abu Grahib et qui figurera dans le rapport d'enquête du général Taguba), Northrop Grumman, AT&T, parviendra à exercer une influence politique déterminante sur la Maison Blanche, l'administration fédérale, le Pentagone, le marché intérieur, les médias et l'opinion, en traitant très pédagogiquement le rôle de la technologie civile et militaire dans la guerre en irak et dans la guerre civile contre l'exo-terrorisme (actualité sur les techniques de stockage de l'armement et des réserves alimentaires, sur les abris anti-atomiques, sur la protection biochimique, sur la nano-biotechnologie médicale ou sur le rôle stratégique des compagnies militaires privées).

The Centech Group fournira un appareil de detection d'agents chimiques AP2C aux armées françaises, israéliennes, suédoises, américaines, aux inspecteurs-enquêteurs des Nations-Unies en Irak et participera à la conception du très important Chemical Stockpile Emergency Preparedness Program (CSEPP) .
The Centech Group se vantera également d'avoir mis au point un détecteur "qui aurait pu éviter la catastrophe au gaz sarin dans le métro de Tokyo" et qui devrait équiper tous les immeubles gouvernementaux stratégiques des Etats-Unis.
The Centech Group, "petite entreprise traumatisée par le terrorisme et la grande guerre" comptera parmi ses clients : l'US AirForce, l'US Navy, le corps des ingénieurs américains de l'armement, le Département d'Etat, le FBI, les Nations-Unies, le corps des Pompiers des Etats-Unis, le corps des Coast Guards, l'US Custom Service, le gouvernement canadien, la Maison Blanche, etc...(I)

Que penser également de la marginalisation économique du petit patronat afro-américain combattue par la National Black Business Trade Association (NBBTA) de Lee Green, le MBELEDF (Minority Business Enterprise Legal and Defense Fund) dirigé par le civiliste et constitutionnaliste afro-américain Antony Robinson, ex-conseiller du comité constitutionnel de l'ANC en 1992, la NBMBAA (soutenue par Carnegie Mellon), l'African American Chamber of Commerce, le National Black Business Council ou la Black Business Association (BBA), sinon qu'elle sera combattue par des groupes de pression capitalistes, dits progressistes, prêts comme la plupart des associations américaines engagées dans la protection des intérêts, la formation et le conseil du petit patronat blanc, philippin, chinois, arabe ou latino-américain, à s'engager plus encore dans le durcissement du libéralisme (baissant ainsi la garde devant les coups de boutoir de l'administration politique de G.W. Bush et du libre-échange) tout en caressant l'espoir absurde d'échapper aux injustices de la concurrence sauvage, de la discrimination administrative, fiscale, juridique ou judiciaire.

Des informations, pour paradoxal que cela puisse être, qui gagneront les commissaires euro-atlantistes en crise, les euro-monétaristes de la Banque centrale européenne, les parlementaires européens, les couloirs de l'Unice, du Medef-international (PME-PMI), de l'ACFCI (CCI), de la Fédération bancaire française mais aussi les affaires internationales des partis néo-poujadistes comme l'UMP, l'UDF, la Démocratie libérale (y compris Les Cercles Libéraux, Institut Euro 92, ALEPS, Generation Libérale), la Droite Libérale Chrétienne ou le PS.
Les banques privées européennes s'inspireront, du reste, des problèmes et des doléances du petit-patronat multi-ethnique américain pour appréhender dans une optique de développement durable l'élargissement des zones euros et la formation de leaders économiques et politiques euro-asiatiques, euro-arabes et euro-africains. Un choix déjà optimisé par le Wolfsberg Group of Banks.
Il est à noter, sur un terrain proche de la petite entreprise européenne également en crise, que les (pétro) "eurozones" se développeront dans le durcissement du libéralisme et de la concurrence transnationnale dès le renversement du régime de Saddham Hussein (qui négociera un temps en euros plutôt qu'en dollars), en Chine et en Russie -l'euro envisagé comme pétro-monnaie et réserve en place du dollar dans les banques centrales- tout comme se développera l'idéologie politique d'"un euro contre-pouvoir", double jeu "sud-sud" pour les nouvelles guerres du capitalisme euro-américain, euro-israélien, euro-arabe (I) et euro-latino-américain.

Le petit-patronat américain multi-ethnique servira de dispositif déclencheur à la politique ultra-sécuritaire de la Maison Blanche par l'intermédiaire, notamment, de l'U.S. Small Business Administration (US SBA) présidée par Hector V. Barreto, nommé par G.W. Bush quelques mois avant 911.
Hector V.Barreto, très peu connu du grand public, sera un haut fonctionnaire évoluant dans l'ombre des progammes nationaux de lutte contre l'exo-terrorisme du FBI, du DHS, du Département de la Justice, du Trésor, et jouera un rôle important dans le développement des programmes fédéraux de contre-espionnage industriel et bancaire, de lutte contre le petit business-terrorisme, le cyberterrorisme, le blanchiment - auquel contribuera activement le Wolfsberg Group of Banks via UBS AG et le DHS.
L'US SBA jouera bien un rôle "d'agent de la sécurité nationale" en infiltrant les réseaux fédéraux et municipaux des petits entrepreneurs en crise irréductiblement opposés aux théoriciens néoconservateurs de l'économie de guerre, du libre-échange et du déficit budgétaire du gouvernement.
Irving Kristol écrira à ce sujet dans The Capitalist Future (AEI,2000) : "La démocratie a un prix et ce prix est le déficit budgétaire..."

"Un prix à payer" condamné, cependant, au sein même de la réaction et de la conservation, par la ligue des intellectuels ultra-conservateurs et ultra-nationalistes des instituts Cato, Hudson, Competitive, par la Foundation for Research on Economics and The Environment (FREE), American Legislative Exchange Council, Heritage Foundation, par les empires privés et leurs fondations philanthropiques aux infinies ramifications (universités, églises patriotiques, ONGs, think tanks de l'idéologie sécuritaire, du contrôle stricte de l'immigration et des politiques démographiques spartiates, médias, recherche -médecine, bioéthique,nanobiotechnologie moléculaire, génétique, hérédité, etc...) citons : Lynde and Harry Bradley Foundation, Sarah Scaife Foundation, David Koch Foundation, Charles G. Koch Foundation,(2), Claud R. Lambe Foundation,...

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Le contrôle des nouveaux marchés ou l'explosion du bioterrorisme en Asie centrale, en Russie, en Inde, en Iran, en Irak...
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Les accords et les zones de libre-échange FTAA, TIFA, FTA, MEFTA, CAFTA, feront également partis du dispositif de radicalisation du régime libéral de G.W. Bush.
L'une des phases de ce durcissement se traduira par des campagnes d'information sur la sécurité nationale et une pluie de nominations spectaculaires. A commencer par celle du général Peter Pace à la présidence du Joint Chiefs of Staff (Pace est un proche de Donald Rumsfeld et de Paul Wolfowitz, il a été le commandant en chef du corps des marines et a servi en tant que bérêt vert au Vietnam), de Paul Wolfowitz, à la présidence de la Banque Mondiale, de John Negroponte , à la direction de tous les services de renseignements, de John Bolton (2), au poste d'ambassadeur des Etats-Unis aux Nations-Unies (John Bolton, militariste et nucléariste convaincu, a été sous-sécrétaire d'Etat au contrôle des armements et à la sécurité internationale, vice-président de l'American Enterprise Institute et est co-signataire du PNAC).
Nous n'oublierons pas les campagnes d'information sur le renforcement de l'autorité administrative et politique de Stuart A. Levey sous-secrétaire au DoT, directeur du Terrorism and Financial Intelligence, ou de Juan Carlos Zarate, sécrétaire-adjoint au Trésor pour la lutte contre le financement du terrorisme, chargé de représenter les intérêts du gouvernement américain auprès de la Financial Action Task Force-FATF/GAFI, plaque tournante de la lutte mondiale contre les crimes de blanchiment et les réseaux de financement du terrorisme international.
Juan Carlos Zarate sera, par ailleurs, le lien administratif entre les stratégies de lutte publique (OCDE, Egmont Group, Commission Européenne, Basle Committee, Golf Co-operation Council, Trésor US, DHS, 911 Commission, etc...) contre le blanchiment et le financement du terrorisme et les initiatives privées du Wolfsberg Group of Banks.
Nous n'oublierons pas, également, la surmédiatisation du rôle de l'OTAN dans la défense de la démocratie, de la citoyenneté transnationnale européenne (crédo des états-majors militaires, commerciaux et bancaires républicains) et des intérêts américains en Turquie et en Asie Centrale avec notamment la ratification du Partnership Action Plan Against Terrorism, PAP-T..
Ces campagnes viseront tout aussi bien la masse anonyme des consommateurs-électeurs des classes moyennes, ultimes gardiens du mode de production capitaliste et de la démocratie bourgeoise que les universités libérales et catholiques, les académies militaires, les forces armées en service en Europe, au Japon, en Corée du sud, en Afrique ou en Irak, les associations de chômeurs, le Congrès, la presse financière, la bourse, la police, le recrutement des armées, les lobbys industriels de la haute technologie civile et militaire, les églises et les mouvements télé-évangélistes fondamentalistes, etc...

Les 25 millions de petites entreprises américaines (soit soixante quinze à cent millions d'électeurs), patriotes, conservatrices, souvent foyers de croyances et culturellement opposées aux ingérences gouvernementales dans la vie des Etats de l'Union, donneront également un corps à la crise économique américaine ainsi qu'à l'incertitude politique qui ébranle le petit patronat, l'Amérique réactionaire profonde, cet autre "danger sans nom" qui ne sera pas évoqué, et l'on comprendra pourquoi, par Robert Kagan (Carnegie Endowment for International Peace) et William Kristol (The Weekly Standard) dans The Present Danger.

Ceci expliquera, sans doute, pourquoi les sécessionnistes américains anti-globalisation de l'extrême-droite laïque et catholique en appelleront régulièrement au soulèvement de masse et à la désobéissance civile.
Des slogans de la John Birch Society (2) comme "la déclaration de l'indépendance nous enseigne que nos droits viennent de Dieu et non du gouvernement...Un bon chrétien se dresse devant Bush... Bush et ses lobbys créent le chaos..." pousseront la "marge capitaliste" du petit patronat vers une source identitaire bon marché loin du magmat des délits économiques, des promesses électorales non tenues et de la surmédiatisation du peril terroriste global.
Le Jewish Institute for National Security Affairs (JINSA), par exemple, fondé en 1974 dans le prolongement de la guerre du Kippour (1973), jouera un rôle essentiel dans la surmédiatisation du péril terroriste, du dispositif américain de lutte anti-terroriste, de la stratégie militaire américano-israélienne de lutte contre terrorisme (1979) et dans le phénoménal durcissement du régime de G.W. Bush.
Ce lobby militaro-industriel américain irréductiblement ultra-droite et pro-likoud de 20 OOO membres dirigé par Norman Hascoe (fondateur d'Hascoe Associates, société d'investissement d'une dizaine de personnes réalisant un CA de 675 millions de $) comptera, du reste, parmi ses proches conseillers: Dick Cheney, John Bolton, Richard Perle, Douglas Feith.
Le 11 avril 2005 le JINSA diffusera le bulletin suivant :
"1- Al Qaeda prépare une attaque aux armes de destruction massive sur le sol des Etats-Unis,
2- les agents fédéraux ont arrêté Saifullah Parach, homme d'affaire pakistanais résidant à New-York.. chargé de fournir 50 armes nucléaires à Al Qaeda...
3- John Rockefeller, président du Senate intelligence Committee, a demandé au nouveau directeur de la CIA, Porter Goss, s'il pouvait affirmer que les terroristes internationaux n'étaient plus en mesure de s'approvisionner en matérieux nucléaires en provenance de Russie.
4- Porter Goss, en appui sur un rapport de l'inspection gouvernementale Russe de la Sureté Nucléaire, a répondu : "non, je ne peux l'affirmer"... (I).

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"Saving Lives & Saving Money..."
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Les petits patrons n'hésitant pas à croiser le fer avec la Maison Blanche, l'administration centrale, le Congrès, les tribunaux et le parti républicain, attireront à eux des hommes politiques rompus à tous les conflits et à toutes médiations (l'ordre hégélien du prince plutôt que la démocratie vraie de Marx) comme Ben Wattenberg (2) ou Newt Gingrich chargés de tempérer les ardeurs belliqueuses, les doutes, et de récupérer, d'une façon ou d'une autre, leur soutien politique au nom de l'ordre, de la sécurité nationale, de l'immigration, de l'identité nationale, du dollar ou de Dieu.
Ben Wattenberg et Newt Gingrich seront du reste deux membres actifs du Committee on the Present Danger (comme les sénateurs John Kyl et Joseph 'Joe' Lieberman, George Shultz, James Woolsey, Jeane Kirkpatrick, Linda Chavez, Richard Fairbanks, Steve Forbes, Jack Kemp, le célèbre acteur holywoodien Ron Silver... ou Elie Wiesel, prix nobel de la paix en 1986 et président de l'United States Holocaust Memorial Council) et du Council on Foreign Relations.
Des groupes de pression historiquement rompus à toutes les techniques de propagande politique et résolument opposés à tous compromis avec le cessessionisme comme avec, du reste, la lutte ouvrière, la résurgence du maoisme en Chine ou le marxisme dans les Caraïbes, en Amérique Latine, en Europe, en Inde ou dans les pays arabes... avec la nouvelle histoire israélienne pro-palestinienne ou encore avec le socialisme arabe assimilé aux dangers que représentent l'islam politique et le terrorisme global.

Le "désespoir capitaliste" des petites entreprises créant des brevets dans les domaines de la nanobiotechnologie, de la pharmacie et de la génétique, attirera également des chercheurs-agitateurs professionnels néo-eugénistes comme Murray, Hernstein, Witney, Lynn, Bostrom, héritiers du Galton Institute (English Eugenics Society), de Madison Grant, de l'American Eugenics Society et de deux générations de dangereux planificateurs polyvalents qui formeront au contrôle des naissances, à la famille et à la santé : l'USAID, l'ORC Macro, l'East-West Center d'Honolulu (Hawaï), l'International Institute for Populations Sciences de Mumbaï (Inde), les chercheurs et les fonctionnaires des Inovations in Family Planning Services (IFPS) de l'Uttar Pradesh (Inde), des Health and Family Welfare Services du Karnataka (Inde), du Population Research Center de Lucknow University, du département de biologie sociale de la Wisconsin University, etc...
Citons parmi les maîtres faustiens de l'AES, parfois conseillers scientifiques gouvernementaux aux Etats Unis, en Europe, en Inde, en Amérique-Latine et en Afrique, les statisticiens-généticiens Haber, Fuller, Dobzhansky, Gottfredson, Kallmann, les psychiatres-généticiens, Erlenmeyer-Kimling, Gottesman, Ehrhardt, les biosociologues, Eckland, Kirks, Duncan, les biosociodémographes, Bajeman, Retheford...

Ce "desespoir" attirera également les groupes de pression capitalistes et constitutionnalistes libertariens Cato, Heritage et les sous groupes légalistes comme Tax Foundation, Federalist Society, Americans for Tax Reforms, défenseurs de la privatisation de la sécurité sociale et du système de santé, un marché concurrentiel hautement lucratif et un champ électoral inépuisable pour le 21ème siècle.

"Sauvons des milliers de vies humaines et des milliards de dollars chaque année..." écrira prosaïquement "l'évangéliste" républicain Newt Gingrich dans Saving Lives & Saving Money.
Le malade, l'électeur et le profit, selon le "projet Gingrich" de sauvetage de la Santé américaine (en fait, l'une des nombreuses clefs de la tentative de renversement du régime Clinton en 1995 -voir notre seconde partie, et l'une des clefs du libéralisme chrétien, social-progressiste des investisseurs politiques du clan Gingrich) seront les trois facteurs déclenchants du progrès technologique médical et de l'essor de l'économie capitaliste de la Santé du 21ème siècle et non plus les trois fléaux publics qui plombent l'action contradictoire des élus sur la question, les budgets et l'épargne privée depuis les années 1990.
"Rendus enfin compatibles" par une dialectique politique militante, moderniste et optimisante, sur la réorientation de l'aide-médicale gouvernementale, l'investissement, les aménagements fiscaux, incluse dans un projet de réforme complet du système politique, légistatif et administratif américain (Maison Blanche, Congrès, gouvernements fédéraux), le "pasteur" Gingrich entraînera son public (voir seconde partie) dans un système de gestion globale autoritaire intégralement automatisé, finalement, du bureau de vote à l'intervention chirurgicale, sans déplacement, ou presque...

Sur un cheminement politique prophétique concurrentiel, exploitant à son avantage "l'anarchie scientifique capitaliste, les divisions politiques et les conflits sociaux", le télé-évangéliste d'extrême-droite Pat Robertson, qui s'opposera, hier, à Woodrow Wilson, Jimmy Carter et George Bush Sr. "agents de Satan vendus aux Nations-Unies" ("The New World Order"), mettra au point des orientations spirituelles globales, en fait des programmes politiques chrétiens adressés, paradoxalement, par satellites et sur les réseaux familiaux du cable aux petits patrons manipulés par l'administration, écrasés par les multinationales et la concurrence déloyale mais également aux classes moyennes, aux malades, aux familles sans allocations, aux chômeurs de longue durée, aux écoles, aux vétérans du Vietnam, de l'Afghanistan, de la guerre du Golf, aux familles de soldats en service en Irak et à la droite intellectuelle ultra-théocratique.
Le message électronique pré-pensé sera simple: "Rule the World for God". Il invitera à militer pour la suspression des fondements scientifiques et politiques, civils et constitutionnels, de la démocratie américaine: "la fin, au nom de Dieu, justifiant les moyens".

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"Reclaiming America for Christ"
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Notons enfin qu'au carrefour des actions politiques et socio-économiques religieuses prônant le renversement des valeurs politiques, scientifiques traditionnelles et la cessation du profit capitaliste sans foi ni loi, se profilera un tsunami évangélique sans précédant dans la société économique chrétienne... "cet autre grand marché incertain" et au sein duquel les petits capitalistes marginalisés chercheront une voie à défaut de profiter équitablement du jeu économique, à défaut de jouir d'une position sociale, politique, juridique ou religieuse, conforme à celle léguée, en théorie, par les Pères Fondateurs et les puritains exilés d'Europe aux XVIIème et XVIIIème siècles.

Récemment, et dans le sillage des légions chrétiennes protofascistes du Dr.James Kennedy, (2), ancien ministre du culte de Fort Lauderdale (Coral Ridge Presbyterian Church), désormais animateur mondial sur le réseau satellite de National Religious Broadcaster (NRB), se regrouperont une nuée de chercheurs chrétiens et de pasteurs évangélistes pour un congrès historique sur l'ascèse chrétienne et l'engagement rituel chrétien dans les affaires publiques, sociales, culturelles, commerciales : le gros et le petit business. Citons, parmi les télé-célébrités des mouvements chrétiens évangélistes pan-américains :
- l'historien David Barton, président du think tank et mouvement chrétien constitutionnaliste Wallbuilders,
- l'éditorialiste David Limbaugh auteur de " Persecution: How Liberals Are Waging War Against Christianity",
- le Dr. Richard Land, président de la Southern Baptist Convention's Ethics & Religious Liberty Commission,
- le Dr.Wanda Franz, président de National Rigth to Life Committee,
- Tim Wildmon, président d'American Family Association (sous-branche des mouvements néo-eugénistes),
- le Dr. Alan Sears, Président de l'Alliance Defense Fund (proche de l'empire Moon),
- Wendell Bird, procureur constitutionnaliste et auteur de "The Origin of Species Revisited",
- Stephen Bennet, jeune télé-évangéliste des communautés gays sur les traces des fondamentalistes Beverley et Tim LaHaye,
- le Dr. Daniel Dreisbach, auteur de "Thomas Jefferson and the Wall of Separation Between Church and State",
- le Dr. Rick Scarborough, président de Vision America... (2)

Enfin, moins connu que Pat Robertson, James Robison, Rex Humbard, Tim LaHaye, Jerry Falwell ou James Dobson (deux soutiens dans l'affaire des Dix Commandements du juge Roy Moore, voir IIème partie), le Dr. James Kennedy dont la multinationale Evangelism Explosion International (EEI, créée en 1967) convertira au christianisme et au droit chrétien près de 4,500 000 personnes, mettra en place, congrès après congrès, une nuée de groupes politiques fondamentalistes sillonnant l'Amérique sous la bannière : "les Etats-Unis sont une nation chrétienne, ne croyez pas en la séparation de l'Eglise et de l'Etat !" ***


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* "Le Pari de la Raison, Manifeste pour l'histoire" par Eric Hobsbawm, Le Monde Diplomatique, Décembre 2004,
discours de conclusion au colloque de l'Académie britannique sur l'historiographie marxiste, prononcé le 13 novembre 2004

** "Faces cachées de la seconde guerre mondiale, Leçons d'histoire" par Ignacio Ramonet, Le Monde Diplomatique, Mai 2005

*** "...Dr. Kennedy is also founder of Evangelism Explosion (EE)a lay witness training program through which the ministry claims that 4.5 million people came to Christ last year. Kennedy launched Evangelism Explosion International in 1967. According to a profile of Kennedy in the Institute for First Amendment Studies' Freedom Writer, the program is "a sophisticated 13-week training seminar in discipleship." EE training "is the most intense evangelism training in the world. It is used by hundreds of conservative Christian churches across the country, and has made inroads into every single country in the world." (James Kennedy's Christian Crusade, Bill Berkowitz,12.03.2005)



[ Fin de la 1ère partie ] (13/6/2005)    >>> suite (2) Citoyenneté globale...

Christian POSE (Rédacteur-en-chef de linked222) e-mail: linked222@free.fr

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