Citoyenneté
globale: vers un nouvel ordre mondial... l'ultime fourberie du capitalisme,
des Etats et de l'instabilité politique - (I)
Critique des contradictions
fondamentales du capitalisme américain (petit patronat et grand
capital), de la scission de la société civile, des mouvements
évangélistes et du putschisme pour le contrôle des
libertés civiles et politiques.
par Christian Pose
.............................................
Remarque introductive
Nous avons emprunté notre titre à un séminaire du
programme de recherche du Wolfsberg
Group of Banks, un pool de banques privées associé aux
programmes de luttes antiterroristes de l'US Department of Homeland Security
et présenté comme un modèle d'organisation pour le
combat contre le cyberterrorisme et le businessterrorisme (sociétés
écrans et blanchiment) par le Financial
Action Task Force on Money Laundering (TAFT/GAFI) et le Council
on Foreign Affairs (2).
Il sera animé par un professeur de l'université de Yale,
l'historien Jay M. Winter -spécialiste de la 1ère guerre
mondiale et de l'histoire européenne- et intitulé : "Global
Citizenship : Toward a New World Order".
Ce séminaire qui se déroulera le 18 mai 2005 au château
Wolfsberg d'Ermatingen (Suisse) traitera des conséquences de
la globalisation de l'économie sur la citoyenneté au 21ème
siècle.
Jay M. Winter
paraîtra, durant cet exposé, le type même de l'historien
happé autant par l'expansion des guerres qu'il étudie et
qu'il condamne que par le capitalisme qu'il sert. Un capitalisme dont
il sait pertinemment, pourtant, qu'il réduit les individus à
la guerre et les nations au rang de marchés manipulables, comme
entrant dans les frais d'entreprises géantes -UBS AG, J.P. Morgan
Chase, Citigroup, HSBC- les cultures et les conflits culturels, "clash
des cultures" oblige, étant désormais négligeables.
Cela dit, la question de la citoyenneté globale rouvre les dossiers
de l'individu politique et de l'ordre dominés par un déficit
majeur de légitimité sociale de l'économie. Un déficit
historique qui se traduira en 1941 par la reconfiguration des rapports
de pouvoir entre secteurs publics, militaires et civils.
Les programmes spéciaux de l' US
Office of Scientific Research and Development dirigé par Vannevar
Bush (OSRD), peu avant Bretton Woods et les créations de la Banque
Mondiale et du FMI, traiteront déjà de façon hégémonique
la recherche scientifique civile et militaire, la bio-compétitivité
industrielle et militaire, l'archivage électronique et la mémoire
universelle (Memex), le génie génétique et l'hérédité
:
- "l'homme politique" sera, tour à tour, une entité
biologique, un amas d'énergie ou encore, un paramètre d'équation
génétique intégré à une politique biodémographique
globale jumelée aux nouvelles technologies de l'information et
de la communication.
- "l'individu politique-entité" issu du déficit
de légitimité du politique devra répondre aux critères
pseudo scientifiques du néo-eugénisme, intégrés
aujourd'hui aux modélisations de la recherche en biologie sociale
(Duke University, Florida University, etc,...), afin que soient réglées
les questions de la suprématie commerciale et militaire, de la
surpopulation et de la faim, des races et des cultures imparfaites.
Le devenir de l'humanité sera donc traité à huis-clos
par les spécialistes de l'hérédité et de la
génétique, de la biologie sociale, de la psycho-sociologie
militaire, de la biotechnologie et de la biodémographie. De nombreux
programmes scientifiques et groupes d'étude en résulteront
: l'Human
Genome Project (2),
le
Planned Parenthood de Margaret Sanger (2),
l'Association
of Reproductive Health Professionnals du Dr. Alan Guttmacher ou, encore,
le Population Council
de John D. Rockefeller III et de Fréderick Osborn.
Chaque planificateur rejettera la consultation populaire et influencera,
et influence toujours, la politique démographique des Etats, le
commerce international, la recherche fondamentale en biocompétitivité
aux Etats-Unis, au Japon et en Europe.
Les propos de Jay M. Winter sur la transnationalisation de la citoyenneté,
pour le compte du plus puissant pool de banques privées au monde
: ABN AMRO Bank NV, Santander Central Hispano SA, Bank of Tokyo-Mitsubishi,
Ltd., Barclays, Citigroup, Crédit Suisse Group, Deutsche Bank AG,
HSBC, J.P. Morgan Chase, Société Générale
et UBS AG, résulteront bien d'un long processus historique de domination
capitaliste et scientifique... d'un projet mondial concerté de
domination commerciale : "business to business, business to consumers",
en quête d'une véritable théorie politique de la citoyenneté
globale et du comportement individuel.
Jay M. Winter, spécialiste des lieux de mémoire, tout en
défendant les intérêts des multinationales Nestlé
et Merck, et l'on comprendra pourquoi, évoquera les "erreurs"
de Karl Marx, l'effondrement de l'Union Soviétique, la fin de la
guerre froide en 1991, l'explosion de l'Europe, avec les accords de Maastricht
en 1992, en "un bloc confédéral de 500 millions de
personnes", l'effondrement de l'apartheid et la libération
de Mandéla en 1991 et répondra, visiblement, à l'historien
marxiste Eric Hobsbawm -membre du groupe des historiens du PC de Grande
Bretagne jusqu'à sa dissolution en 1991- tout en évitant
soigneusement ses plus récents propos sur le rôle essentiel
du marxisme dans la reconstruction du front de la raison pour échapper
aux dérives (anti-universalistes de l'historiographie) du 21ème
siècle *et ses mises en garde répétées contre
les manipulateurs du passé. **
Ce faisant, Jay M. Winter jouera le rôle que le capitalisme attend,
rendre acceptable ce qui ne peut l'être. Un capitalisme mythologique
qui imposera aux "sociétés politiques-entités",
un jour, sans doute, déterritorialisées et standardisées
si le "NON à la mondialisation" échoue, de vivre
conformément aux préoccupations globales du grand capital,
conformément aux préoccupations de la biologie sociale d'un
Michael S. Teitelbaum
(2)
avec qui il écrira en 1985 "The
Fear of Population Decline".
Michael S. Teitelbaum sera le directeur et le président de La
Société (américaine) d'Etude en Biologie Sociale
de 1972 à 1993 (The
Society for the Study of Social Biology, 2).
La SSSB -dont les travaux et les intervenants, psychiatres, généticiens,
sociologues, démographes, historiens, médecins, psychologues,
biologistes, inspireront et inspirent toujours l'ultra-droite républicaine
au Congrès et le Department of Homeland Security- s'appelait en
1925 "American Eugenics
Society" (AES) et en 1922 "Eugenics Society of the United
States of America".
Une société scientifique chargée de rendre publics
les travaux (américains, allemands, anglais) de maîtrise
de l'hérédité. L'AES travaillera depuis sa création
en 1922/1925 et après 1973 (nouvellement SSSB) dans une optique
de sécurité nationale et de domination capitaliste et raciale
blanche clairement avouée.
Les travaux de l'AES traiteront selon un même esprit de selection
naturelle: les malades mentaux, les infirmes, les improductifs, les pauvres
et les chômeurs, les populations âgées, les populations
immigrées, l'intelligence, l'homosexualité, le communisme
et le marxisme, la criminalité.
Ces programmes d'étude sur les causes, désormais génétiques,
des inégalités sociales et raciales seront et sont toujours
financés par les philanthropes Rockefeller, Carnegie, Harriman,
Rostchild, Dillon, Ford, relayés par une multitude de multinationales
et une nuée de groupes de pression eugénistes et néo-eugénistes
à travers les Etats-Unis, l'Europe, l'Asie et l'Amérique
Latine.
Il apparaîtra par ailleurs que l'AES comptera parmi ses membres
Otmar Freiherr von Verschuer (mentor de Mengele), Leo Alexander, Hans
Nachtsheim, Fritz Lenz, Hans Gunther, groupe d'amis du psychiatre et généticien
pro-nazi Franz J. Kallmann (Kaiser Willhelm Institute de Berlin), pionnier
de la médecine génétique aux Etats-Unis et fondateur
de l'American Society of Human Genetics (ASHG). Il sera intéressant
de préciser que de nombreux membres de l'American Eugenics Society
seront également des membres influents de l'American Society of
Human Genetics.
Nous dédions cet article aux
enfants, aux femmes et aux hommes, emportés et suppliciés
par les
bombes à uranium appauvri, par l'injustice sociale et la discrimination,
l'élitisme scientifique et religieux, la barbarie du capitalisme.
A l'APPEL des 200, aux collectifs, à la victoire du NON, à
la première Assemblée Constituante populaire européenne
A John Maxwell Coetzee
·
"Un danger qui ne porte pas de nom..."
·
Depuis longtemps les lobbyistes et les philanthropes conservateurs et
libéraux américains s'acharnent à présenter
comme morale la politique de terreur qu'ils imposent au monde.
Depuis 2000, en appui sur quelques documents, il paraîtra évident
que les offensives militaires, diplomatiques ou commerciales, menées
tambour battant par les Etats-Unis en Afghanistan, en Irak, au Proche
et Moyen Orient, en Russie, en Asie Centrale, en Inde, en Afrique, en
Chine, au Canada, en Amérique Latine ou encore en Europe, relèvent
bien d'une politique d'occupation stratégique et violente d'un
ou de plusieurs pays mais également d'une étrange théorie
politique selon laquelle un danger présent menacerait les Etats-Unis
et le monde libre : "un danger qui ne porte pas de nom".
Robert Kagan et Irving Kristol, théoriciens et co-fondateurs néoconservateurs
du Project for the New American Century (PNAC), écriront dans un
manifeste politique et historique commun intitulé: "The
Present Danger" (The National Interest, 2000) :
"...there is today a "present danger". It has no name.
It is not to be found in any single strategic adversary. It doesnt fit
neatly under the heading of "international terrorism" or "rogue
states" or "ethnic hatred". In fact, the ubiquitous post-Cold
War question-where is the threat?-is misconceived. Rather the present
danger is that the United States, the world's dominant power on whom the
maintenance of international peace and the support of liberal démocratic
principles depend, will shrink its responsabilities and... allow the international
order that it created and sustains to collapse".
Un danger qui consisterait en le déclin de la force, l'épuisement
de la volonté et la manifestation de la confusion et qui affecterait
le rôle de l'Empire dans le monde, jusque dans la conception même
de son mode stratégique de fonctionnement : politique, juridique,
commercial, militaire, moral, religieux.
Ne pas tenir compte de ce danger potentiel reviendrait, selon nos deux
bellicistes et très obscurs protagonistes, à livrer les
intérêts vitaux du pays (assimilé au monde) à
une "menace potentielle extérieure aussi lourde que la menace
du communisme soviétique il y a vingt cinq ans."
·
"Au delà de la seule concurrence, il n'y a
plus de concurrence"
·
Un propos général qui passera sous silence les profondes
scissions qui minent le capitalisme américain et la société
civile américaine; des scissions multipolaires révélant
une nuée de champs de lutte, au delà de la seule concurrence,
il n'y a plus de concurrence, entre petits entrepreneurs blancs, latino-hispano-américains,
afro-américains (athées et croyants), défenseurs
farouches du marché intérieur américain et gros capitalistes
internationaux.
Un capitalisme industriel (un mode de production) et une société
en opposition, deux mondes divisés civilement (santé, éducation,
famille, natalité, hérédité), politiquement
(citoyenneté, immigration, lois, fisc, représentation, fédéralisme
constitutionnaliste contre libre-échangisme internationaliste)
et bien entendu religieusement (sexualité, chasteté, union
libre, mariage, avortement, homesexualité).
Les oppositions capitalistes porteront sur les "orientations charismatiques"
du marché intérieur animé essentiellement par les
petites entreprises représentant, selon l'US Census Bureau, 50%
du PIB et 70% des nouveaux emplois créés; des petits entrepreneurs
en "guerre", selon Anthony
Robinson, président du MBELEDF,
contre les sociétés géantes ultra-politisées
dérégulant les marchés de la distribution, du service,
de la technologie, de la recherche, de l'énergie et absorbant la
quasi-totalité des aides publiques ou des allocations aux petites
entreprises votées par le Sénat et la Chambre des représentants,
tout en détournant, bien entendu, les lois fédérales
et les lois constitutionnelles.
Face à l'injustice et aux évidentes inégalités,
l'aile croyante populiste et ultra-droite républicaine du Congrès,
les télé-évangélistes fondamentalistes et
les juges inspirés soutenus par leurs investisseurs politiques
à Wall Street comme à la bourse de Chicago, n'hésiteront
pas à appeler les masses à la désobéissance
civile au nom du non respect de la constitution et des commandements de
Dieu.
"Le gigantisme contrôle l'intégralité de la chaîne
alimentaire, dira le pasteur Jerry
Falwell, (2) les crédits,
les allocations, les budgets, les avantages fiscaux, les lois, les lobbys,
les partis. Il détruit le sens de l'éducation, de la famille,
du commerce, de l'organisation sociale, de la recherche, des nouvelles
technologies... Ceci n'est pas la volonté de Dieu!".
·
Le petit patronat, la propagande, les grandes illusions
de la lutte antiterroriste, la grande guerre...
·
L'Association of Small Business in Technology
(ASBT), par exemple, et l'ensemble des associations du petit patronat,
bien que grands perdants dans le jeu capitaliste, nous le verrons plus
loin, seront à court terme les jockers gagnants des candidats (croyants
ou non) au Congrès, aux élections présidentielles,
aux éléctions gouvernementales fédérales ou
locales.
Le sort de la petite entreprise sera bien au coeur de la dialectique des
sénateurs George Allen
( Rep., spécialiste de nanotechnologie -marché et enjeu
social transnational colossal pour le 21ème siècle- et à
ce titre président du High
Tech Task Force du Sénat et membre de la commission
des Relations Etrangères chargée de l'examen des Traités
et des Déclarations de Guerre), John
Kerry, Olympia
Snowe (Rep., gréco-américaine, spécialiste de
sécurité nationale, des pêches et de la santé,
épouse de l'ex-gouverneur du Maine John R. McKernan Jr., CEO d'Education
Management Corporation, 66 000 étudiants dans 27 Etats) membre
de la commission sénatoriale pour les Petites Entreprises et la
Vie Managériale aux côtés de George Allen, de John
Kerry, de Joe Lieberman (ex-candidat
democrate vice-présidentiel en 2000, co-auteur du projet de loi
pour la création du Department of Homeland Security et ex-président
du Homeland
Security and Government Affairs Committee).
Il sera intéressant de rappeler qu'Olympia Snowe sera un temps,
avec John Kerry, membre du Senate
Finance Committee et du Senate
Select Committee on Intelligence.
Très conservateur et impliqué, malgré lui, par les
barons nationaux du régime de G.W.Bush et les agents du libéralisme
dans le prétendu challenge du libre-échange intérieur,
le petit business, n'hésitera pas, toutefois, à brocarder
les liens de dépendance du système de production au service
essentiellement des classes dominantes et du marché capitaliste
international et du système fiscal archaïque à l'endettement
intérieur.
Il sera, également, l'un des principaux acteurs du refus de la
grande guerre en Irak et l'un des pivots des discours sur les délocalisations,
les accords de libre-échange, le déficit budgétaire
de la nation, les effets néfastes des exportations sur le marché
intérieur, la cessation des "importations" de main d'oeuvre
mexicaine, chinoise ou philippine, la lutte civile anti-terroriste.
Le député Donald
Manzullo nommé en 2001 "Legislator of the Year" par
le National Vietnam and Gulf War Veterans après que G.W. Bush ait
accepté son projet de loi d'aide aux soldats victimes du syndrome
de la guerre du Golf, en fera son crédo.
Il sera, par ailleurs, le défenseur acharné, au nom de l'emploi
local, des programmes de guerre de G.W. Bush I&II, des liens socio-économiques
tissés depuis la Guerre Froide entre le Pentagone (DoD), le Département
du Commerce, la petite et grande industrie du micro-outillage de haute
technologie pour la construction des futurs systèmes de combat
américains.
"David le petit entrepreneur (marginalisé à souhait
par le marché et l'administration politique) contre Goliath le
géant transnational" sera également très habilement
manoeuvré depuis Washington par la députée démocrate
Dona M. Christensen dont le lobbying consacrera dès 911 le
renforcement des liens patriotiques et économiques entre petits
patrons, DHS, FBI, NSA, Département de la Justice (DoJ), du Trésor
(DoT), du Commerce (DoT) et exercices de défense contre les attaques
terroristes nucléaires, biologiques, chimiques (voir dans notre
troisième partie TOPOFF 3).
Don Manzullo et Dona Christensen, ultramédiatisés par une
lutte quotidienne contre la concurrence déloyale et les surcharges
fiscales, seront également célébrés pour leurs
actions éducatives et patriotiques en faveur des jeunes des Etats
pauvres et pour leurs discours sur le rôle stratégique de
la haute technologie (essentiellement produite par les petites entreprises)
dans la lutte contre l'exo-terrorisme et, par voie de conséquence,
contre l'islam politique.
Don Manzullo et Dona Christensen seront, à ce titre, deux membres
essentiels de la commission pour les Petites Entreprises de la Chambre
des députés (US House) et finalement, en tant que porte-paroles
du petit patronat, les forces d'appoint, politiques, civiles et civiques
(soutenues par Fox, CNN, CBS, ABC...), indispensables aux groupes de pression
bipartisans civils et militaires de la Maison Blanche.
·
Le petit patronat, un dispositif déclencheur...
·
Fernando V.Galaviz, président latino-américain de l'ASBT,
exploitera lui aussi la marginalisation de la petite entreprise sur le
marché intérieur en l'impliquant davantage dans le processus
politique de durcissement et de radicalisation du régime Bush.
Fort de son expérience au sein du gouvernement fédéral
de directeur au développement industriel, au commerce et au marketing
(Ministère du Commerce) et de directeur de l'assistance financière
aux petites entreprises pour le Ministère du Tranport, il n'hésitera
pas à utiliser un discours circonstance qui consistera à
servir le monde qu'il combat, celui des privilèges fiscaux, bancaires,
politiques, accordés par Washington aux géants délinquants
Enron, Halliburton, Bechtel, Wal-Mart, IBM, Lockheed Martin, etc...
Il fondera en 1988 The Centech Group, une petite société
spécialisée dans la haute technologie civile et dont les
principaux partenaires seront AT&T, CACI, CSC, EDS, IBM, General Dynamics,
Boeing, Lockheed Aircraft Service, L3, Northrop Grumman, Oracle...
Des entreprises qui, comme The Centech Group, disposeront d'entrées
privilégiées à la Maison Blanche, au Secrétariat
d'Etat, au Pentagne, à la CIA, à la DIA, au FBI et qui collaboreront
à l'effort de guerre de G.W. Bush I & II ainsi qu'à
tous les programmes spéciaux du Department of Homeland Security
(DHS) de lutte contre l'exo-islamoterrorisme, le cyberterrorisme, les
ventes clandestines d'armes NBC, le narco-terrorisme.
Chacune de ces entreprises tissera des liens privilégiés
avec les agences civiles et militaires de renseignement et de contre-espionnage
industriel, le marché de l'armement et, à l'instar de CSC,
L3, CACI (qui fournira des "interrogateurs" à Abu Grahib
et qui figurera dans le rapport d'enquête du général
Taguba), Northrop Grumman, AT&T, parviendra à exercer une influence
politique déterminante sur la Maison Blanche, l'administration
fédérale, le Pentagone, le marché intérieur,
les médias et l'opinion, en traitant très pédagogiquement
le rôle de la technologie civile et militaire dans la guerre en
irak et dans la guerre civile contre l'exo-terrorisme (actualité
sur les techniques de stockage de l'armement et des réserves alimentaires,
sur les abris anti-atomiques, sur la protection biochimique, sur la nano-biotechnologie
médicale ou sur le rôle stratégique des compagnies
militaires privées).
The
Centech Group fournira un appareil de detection d'agents chimiques
AP2C aux armées françaises, israéliennes, suédoises,
américaines, aux inspecteurs-enquêteurs des Nations-Unies
en Irak et participera à la conception du très important
Chemical Stockpile
Emergency Preparedness Program (CSEPP) .
The Centech Group se vantera également d'avoir mis au point un
détecteur "qui aurait pu éviter la catastrophe au gaz
sarin dans le métro de Tokyo" et qui devrait équiper
tous les immeubles gouvernementaux stratégiques des Etats-Unis.
The Centech Group, "petite entreprise traumatisée par le terrorisme
et la grande guerre" comptera parmi ses clients : l'US AirForce,
l'US Navy, le corps des ingénieurs américains de l'armement,
le Département d'Etat, le FBI, les Nations-Unies, le corps des
Pompiers des Etats-Unis, le corps des Coast Guards, l'US Custom Service,
le gouvernement canadien, la Maison Blanche, etc...(I)
Que penser également de la marginalisation économique du
petit patronat afro-américain combattue par la National
Black Business Trade Association (NBBTA) de Lee Green, le MBELEDF
(Minority Business Enterprise Legal and Defense Fund) dirigé par
le civiliste et constitutionnaliste afro-américain Antony Robinson,
ex-conseiller du comité constitutionnel de l'ANC en 1992, la NBMBAA
(soutenue par Carnegie Mellon), l'African
American Chamber of Commerce, le National
Black Business Council ou la Black Business Association (BBA), sinon
qu'elle sera combattue par des groupes de pression capitalistes, dits
progressistes, prêts comme la plupart des associations américaines
engagées dans la protection des intérêts, la formation
et le conseil du petit patronat blanc, philippin, chinois, arabe ou latino-américain,
à s'engager plus encore dans le durcissement du libéralisme
(baissant ainsi la garde devant les coups de boutoir de l'administration
politique de G.W. Bush et du libre-échange) tout en caressant l'espoir
absurde d'échapper aux injustices de la concurrence sauvage, de
la discrimination administrative, fiscale, juridique ou judiciaire.
Des informations, pour paradoxal que cela puisse être, qui gagneront
les commissaires euro-atlantistes en crise, les euro-monétaristes
de la Banque centrale européenne, les parlementaires européens,
les couloirs de l'Unice, du Medef-international (PME-PMI), de l'ACFCI
(CCI), de la Fédération bancaire française mais aussi
les affaires internationales des partis néo-poujadistes comme l'UMP,
l'UDF, la Démocratie libérale (y compris Les Cercles Libéraux,
Institut Euro 92, ALEPS, Generation Libérale), la Droite Libérale
Chrétienne ou le PS.
Les banques privées européennes s'inspireront, du reste,
des problèmes et des doléances du petit-patronat multi-ethnique
américain pour appréhender dans une optique de développement
durable l'élargissement des zones euros et la formation de leaders
économiques et politiques euro-asiatiques, euro-arabes et euro-africains.
Un choix déjà optimisé par le Wolfsberg Group of
Banks.
Il est à noter, sur un terrain proche de la petite entreprise européenne
également en crise, que les (pétro) "eurozones"
se développeront dans le durcissement du libéralisme et
de la concurrence transnationnale dès le renversement du régime
de Saddham Hussein (qui négociera un temps en euros plutôt
qu'en dollars), en Chine et en Russie -l'euro envisagé comme pétro-monnaie
et réserve en place du dollar dans les banques centrales- tout
comme se développera l'idéologie politique d'"un euro
contre-pouvoir", double jeu "sud-sud" pour les nouvelles
guerres du capitalisme euro-américain, euro-israélien, euro-arabe
(I) et euro-latino-américain.
Le petit-patronat américain multi-ethnique servira de dispositif
déclencheur à la politique ultra-sécuritaire de la
Maison Blanche par l'intermédiaire, notamment, de l'U.S.
Small Business Administration (US SBA) présidée par
Hector V. Barreto, nommé par G.W. Bush quelques mois avant 911.
Hector V.Barreto, très peu connu du grand public, sera un haut
fonctionnaire évoluant dans l'ombre des progammes nationaux de
lutte contre l'exo-terrorisme du FBI, du DHS, du Département de
la Justice, du Trésor, et jouera un rôle important dans le
développement des programmes fédéraux de contre-espionnage
industriel et bancaire, de lutte contre le petit business-terrorisme,
le cyberterrorisme, le blanchiment - auquel contribuera activement le
Wolfsberg Group of Banks via UBS AG et le DHS.
L'US SBA jouera bien un rôle "d'agent de la sécurité
nationale" en infiltrant les réseaux fédéraux
et municipaux des petits entrepreneurs en crise irréductiblement
opposés aux théoriciens néoconservateurs de l'économie
de guerre, du libre-échange et du déficit budgétaire
du gouvernement.
Irving
Kristol écrira à ce sujet dans The
Capitalist Future (AEI,2000) : "La démocratie a un prix
et ce prix est le déficit budgétaire..."
"Un prix à payer" condamné, cependant, au sein
même de la réaction et de la conservation, par la ligue des
intellectuels ultra-conservateurs et ultra-nationalistes des instituts
Cato, Hudson,
Competitive, par
la Foundation
for Research on Economics and The Environment (FREE), American
Legislative Exchange Council, Heritage
Foundation, par les empires privés et leurs fondations philanthropiques
aux infinies ramifications (universités, églises patriotiques,
ONGs, think tanks de l'idéologie sécuritaire, du contrôle
stricte de l'immigration et des politiques démographiques spartiates,
médias, recherche -médecine, bioéthique,nanobiotechnologie
moléculaire, génétique, hérédité,
etc...) citons : Lynde
and Harry Bradley Foundation, Sarah
Scaife Foundation, David
Koch Foundation, Charles G.
Koch Foundation,(2),
Claud R. Lambe Foundation,...
·
Le contrôle des nouveaux marchés ou l'explosion
du bioterrorisme en Asie centrale, en Russie, en Inde, en Iran, en Irak...
·
Les accords et les zones de libre-échange FTAA, TIFA, FTA, MEFTA,
CAFTA, feront également partis du dispositif de radicalisation
du régime libéral de G.W. Bush.
L'une des phases de ce durcissement se traduira par des campagnes d'information
sur la sécurité nationale et une pluie de nominations spectaculaires.
A commencer par celle du général Peter
Pace à la présidence du Joint Chiefs of Staff (Pace
est un proche de Donald Rumsfeld et de Paul Wolfowitz, il a été
le commandant en chef du corps des marines et a servi en tant que bérêt
vert au Vietnam), de Paul
Wolfowitz, à la présidence de la Banque Mondiale, de
John
Negroponte , à la direction de tous les services de renseignements,
de John Bolton (2),
au poste d'ambassadeur des Etats-Unis aux Nations-Unies (John Bolton,
militariste et nucléariste convaincu, a été sous-sécrétaire
d'Etat au contrôle des armements et à la sécurité
internationale, vice-président de l'American Enterprise Institute
et est co-signataire du PNAC).
Nous n'oublierons pas les campagnes d'information sur le renforcement
de l'autorité administrative et politique de Stuart
A. Levey sous-secrétaire au DoT, directeur du Terrorism and
Financial Intelligence, ou de Juan
Carlos Zarate, sécrétaire-adjoint au Trésor pour
la lutte contre le financement du terrorisme, chargé de représenter
les intérêts du gouvernement américain auprès
de la Financial Action Task Force-FATF/GAFI, plaque tournante de la lutte
mondiale contre les crimes de blanchiment et les réseaux de financement
du terrorisme international.
Juan Carlos Zarate sera, par ailleurs, le lien administratif entre les
stratégies de lutte publique (OCDE, Egmont Group, Commission Européenne,
Basle Committee, Golf Co-operation Council, Trésor US, DHS, 911
Commission, etc...) contre le blanchiment et le financement du terrorisme
et les initiatives privées du Wolfsberg
Group of Banks.
Nous n'oublierons pas, également, la surmédiatisation du
rôle de l'OTAN dans la défense de la démocratie, de
la citoyenneté transnationnale européenne (crédo
des états-majors militaires, commerciaux et bancaires républicains)
et des intérêts américains en Turquie et en Asie Centrale
avec notamment la ratification du Partnership
Action Plan Against Terrorism, PAP-T..
Ces campagnes viseront tout aussi bien la masse anonyme des consommateurs-électeurs
des classes moyennes, ultimes gardiens du mode de production capitaliste
et de la démocratie bourgeoise que les universités libérales
et catholiques, les académies militaires, les forces armées
en service en Europe, au Japon, en Corée du sud, en Afrique ou
en Irak, les associations de chômeurs, le Congrès, la presse
financière, la bourse, la police, le recrutement des armées,
les lobbys industriels de la haute technologie civile et militaire, les
églises et les mouvements télé-évangélistes
fondamentalistes, etc...
Les 25
millions de petites entreprises américaines (soit soixante
quinze à cent millions d'électeurs), patriotes, conservatrices,
souvent foyers de croyances et culturellement opposées aux ingérences
gouvernementales dans la vie des Etats de l'Union, donneront également
un corps à la crise économique américaine ainsi qu'à
l'incertitude politique qui ébranle le petit patronat, l'Amérique
réactionaire profonde, cet autre "danger sans nom" qui
ne sera pas évoqué, et l'on comprendra pourquoi, par Robert
Kagan (Carnegie Endowment for International Peace) et William Kristol
(The Weekly Standard) dans The Present Danger.
Ceci expliquera, sans doute, pourquoi les sécessionnistes américains
anti-globalisation de l'extrême-droite laïque et catholique
en appelleront régulièrement au soulèvement de masse
et à la désobéissance civile.
Des slogans de la John Birch Society
(2)
comme "la déclaration de l'indépendance nous enseigne
que nos droits viennent de Dieu et non du gouvernement...Un bon chrétien
se dresse devant Bush... Bush et ses lobbys créent le chaos..."
pousseront la "marge capitaliste" du petit patronat vers une
source identitaire bon marché loin du magmat des délits
économiques, des promesses électorales non tenues et de
la surmédiatisation du peril terroriste global.
Le Jewish Institute for National Security Affairs (JINSA),
par exemple, fondé en 1974 dans le prolongement de la guerre du
Kippour (1973), jouera un rôle essentiel dans la surmédiatisation
du péril terroriste, du dispositif américain de lutte anti-terroriste,
de la stratégie militaire américano-israélienne de
lutte contre terrorisme (1979) et dans le phénoménal durcissement
du régime de G.W. Bush.
Ce lobby militaro-industriel américain irréductiblement
ultra-droite et pro-likoud de 20 OOO membres dirigé par Norman
Hascoe (fondateur d'Hascoe Associates, société d'investissement
d'une dizaine de personnes réalisant un CA de 675 millions de $)
comptera, du reste, parmi ses proches conseillers: Dick Cheney, John Bolton,
Richard Perle, Douglas Feith.
Le 11 avril 2005 le JINSA diffusera le bulletin suivant :
"1- Al Qaeda prépare une attaque aux armes de destruction
massive sur le sol des Etats-Unis,
2- les agents fédéraux ont arrêté Saifullah
Parach, homme d'affaire pakistanais résidant à New-York..
chargé de fournir 50 armes nucléaires à Al Qaeda...
3- John Rockefeller, président du Senate intelligence Committee,
a demandé au nouveau directeur de la CIA, Porter Goss, s'il pouvait
affirmer que les terroristes internationaux n'étaient plus en mesure
de s'approvisionner en matérieux nucléaires en provenance
de Russie.
4- Porter Goss, en appui sur un rapport de l'inspection gouvernementale
Russe de la Sureté Nucléaire, a répondu : "non,
je ne peux l'affirmer"... (I).
·
"Saving Lives & Saving Money..."
·
Les petits patrons n'hésitant pas à croiser le fer avec
la Maison Blanche, l'administration centrale, le Congrès, les tribunaux
et le parti républicain, attireront à eux des hommes politiques
rompus à tous les conflits et à toutes médiations
(l'ordre hégélien du prince plutôt que la démocratie
vraie de Marx) comme Ben
Wattenberg (2)
ou Newt
Gingrich chargés de tempérer les ardeurs belliqueuses,
les doutes, et de récupérer, d'une façon ou d'une
autre, leur soutien politique au nom de l'ordre, de la sécurité
nationale, de l'immigration, de l'identité nationale, du dollar
ou de Dieu.
Ben Wattenberg et Newt Gingrich seront du reste deux membres actifs du
Committee on the
Present Danger (comme les sénateurs John Kyl et Joseph
'Joe' Lieberman, George Shultz, James
Woolsey, Jeane Kirkpatrick, Linda Chavez, Richard Fairbanks, Steve
Forbes, Jack Kemp, le célèbre acteur holywoodien Ron Silver...
ou Elie Wiesel, prix nobel de la paix en 1986 et président de l'United
States Holocaust Memorial Council) et du Council on Foreign Relations.
Des groupes de pression historiquement rompus à toutes les techniques
de propagande politique et résolument opposés à tous
compromis avec le cessessionisme comme avec, du reste, la lutte ouvrière,
la résurgence du maoisme en Chine ou le marxisme dans les Caraïbes,
en Amérique Latine, en Europe, en Inde ou dans les pays arabes...
avec la nouvelle histoire israélienne pro-palestinienne ou encore
avec le socialisme arabe assimilé aux dangers que représentent
l'islam politique et le terrorisme global.
Le "désespoir capitaliste" des petites entreprises créant
des brevets dans les domaines de la nanobiotechnologie, de la pharmacie
et de la génétique, attirera également des chercheurs-agitateurs
professionnels néo-eugénistes comme Murray, Hernstein, Witney,
Lynn, Bostrom, héritiers du Galton Institute (English Eugenics
Society), de Madison Grant, de l'American Eugenics Society et de deux
générations de dangereux planificateurs polyvalents qui
formeront au contrôle des naissances, à la famille et à
la santé : l'USAID, l'ORC Macro, l'East-West Center d'Honolulu
(Hawaï), l'International Institute for Populations Sciences de Mumbaï
(Inde), les chercheurs et les fonctionnaires des Inovations in Family
Planning Services (IFPS) de l'Uttar Pradesh (Inde), des Health and Family
Welfare Services du Karnataka (Inde), du Population Research Center de
Lucknow University, du département de biologie sociale de la Wisconsin
University, etc...
Citons parmi les maîtres faustiens de l'AES, parfois conseillers
scientifiques gouvernementaux aux Etats Unis, en Europe, en Inde, en Amérique-Latine
et en Afrique, les statisticiens-généticiens Haber, Fuller,
Dobzhansky, Gottfredson, Kallmann, les psychiatres-généticiens,
Erlenmeyer-Kimling, Gottesman, Ehrhardt, les biosociologues, Eckland,
Kirks, Duncan, les biosociodémographes, Bajeman, Retheford...
Ce "desespoir" attirera également les groupes de pression
capitalistes et constitutionnalistes libertariens Cato, Heritage et les
sous groupes légalistes comme Tax Foundation, Federalist Society,
Americans for Tax Reforms, défenseurs de la privatisation de la
sécurité sociale et du système de santé, un
marché concurrentiel hautement lucratif et un champ électoral
inépuisable pour le 21ème siècle.
"Sauvons des milliers de vies humaines et des milliards de dollars
chaque année..." écrira prosaïquement "l'évangéliste"
républicain Newt Gingrich dans Saving
Lives & Saving Money.
Le malade, l'électeur et le profit, selon le "projet Gingrich"
de sauvetage de la Santé américaine (en fait, l'une des
nombreuses clefs de la tentative de renversement du régime Clinton
en 1995 -voir notre seconde partie, et l'une des clefs du libéralisme
chrétien, social-progressiste des investisseurs politiques du clan
Gingrich) seront les trois facteurs déclenchants du progrès
technologique médical et de l'essor de l'économie capitaliste
de la Santé du 21ème siècle et non plus les trois
fléaux publics qui plombent l'action contradictoire des élus
sur la question, les budgets et l'épargne privée depuis
les années 1990.
"Rendus enfin compatibles" par une dialectique politique militante,
moderniste et optimisante, sur la réorientation de l'aide-médicale
gouvernementale, l'investissement, les aménagements fiscaux, incluse
dans un projet de réforme complet du système politique,
légistatif et administratif américain (Maison Blanche, Congrès,
gouvernements fédéraux), le "pasteur" Gingrich
entraînera son public (voir seconde partie) dans un système
de gestion globale autoritaire intégralement automatisé,
finalement, du bureau de vote à l'intervention chirurgicale, sans
déplacement, ou presque...
Sur un cheminement politique prophétique concurrentiel, exploitant
à son avantage "l'anarchie scientifique capitaliste, les divisions
politiques et les conflits sociaux", le télé-évangéliste
d'extrême-droite Pat
Robertson, qui s'opposera, hier, à Woodrow Wilson, Jimmy Carter
et George Bush Sr. "agents de Satan vendus aux Nations-Unies"
("The New World Order"), mettra au point des orientations spirituelles
globales, en fait des programmes politiques chrétiens adressés,
paradoxalement, par satellites et sur les réseaux familiaux du
cable aux petits patrons manipulés par l'administration, écrasés
par les multinationales et la concurrence déloyale mais également
aux classes moyennes, aux malades, aux familles sans allocations, aux
chômeurs de longue durée, aux écoles, aux vétérans
du Vietnam, de l'Afghanistan, de la guerre du Golf, aux familles de soldats
en service en Irak et à la droite intellectuelle ultra-théocratique.
Le message électronique pré-pensé sera simple: "Rule
the World for God". Il invitera à militer pour la suspression
des fondements scientifiques et politiques, civils et constitutionnels,
de la démocratie américaine: "la fin, au nom de Dieu,
justifiant les moyens".
·
"Reclaiming America for Christ"
·
Notons enfin qu'au carrefour des actions politiques et socio-économiques
religieuses prônant le renversement des valeurs politiques, scientifiques
traditionnelles et la cessation du profit capitaliste sans foi ni loi,
se profilera un tsunami évangélique sans précédant
dans la société économique chrétienne... "cet
autre grand marché incertain" et au sein duquel les petits
capitalistes marginalisés chercheront une voie à défaut
de profiter équitablement du jeu économique, à défaut
de jouir d'une position sociale, politique, juridique ou religieuse, conforme
à celle léguée, en théorie, par les Pères
Fondateurs et les puritains
exilés d'Europe aux XVIIème et XVIIIème siècles.
Récemment, et dans le sillage des légions chrétiennes
protofascistes du Dr.James Kennedy,
(2),
ancien ministre du culte de Fort Lauderdale (Coral
Ridge Presbyterian Church), désormais animateur mondial sur
le réseau satellite de National Religious
Broadcaster (NRB), se regrouperont une nuée de chercheurs chrétiens
et de pasteurs évangélistes pour un congrès historique
sur l'ascèse chrétienne et l'engagement rituel chrétien
dans les affaires publiques, sociales, culturelles, commerciales : le
gros et le petit business. Citons, parmi les télé-célébrités
des mouvements chrétiens évangélistes pan-américains
:
- l'historien David
Barton, président du think tank et mouvement chrétien
constitutionnaliste Wallbuilders,
- l'éditorialiste David
Limbaugh auteur de " Persecution: How Liberals Are Waging War
Against Christianity",
- le Dr.
Richard Land, président de la Southern Baptist Convention's
Ethics & Religious Liberty Commission,
- le Dr.Wanda
Franz, président de National
Rigth to Life Committee,
- Tim Wildmon, président
d'American Family Association (sous-branche des mouvements néo-eugénistes),
- le Dr.
Alan Sears, Président de l'Alliance Defense Fund (proche de
l'empire Moon),
- Wendell Bird,
procureur constitutionnaliste et auteur de "The Origin of Species
Revisited",
- Stephen Bennet, jeune télé-évangéliste
des communautés gays sur les traces des fondamentalistes Beverley
et Tim LaHaye,
- le Dr.
Daniel Dreisbach, auteur de "Thomas Jefferson and the Wall of
Separation Between Church and State",
- le Dr. Rick Scarborough,
président de Vision America... (2)
Enfin, moins connu que Pat Robertson, James Robison, Rex Humbard, Tim
LaHaye, Jerry Falwell ou James
Dobson (deux soutiens dans l'affaire des Dix Commandements du juge
Roy Moore, voir IIème partie), le Dr. James Kennedy dont la multinationale
Evangelism Explosion International (EEI, créée en 1967)
convertira au christianisme et au droit chrétien près de
4,500 000 personnes, mettra en place, congrès après congrès,
une nuée de groupes politiques fondamentalistes sillonnant l'Amérique
sous la bannière : "les Etats-Unis sont une nation chrétienne,
ne croyez pas en la séparation de l'Eglise et de l'Etat !"
***
··········
*
"Le Pari de la Raison, Manifeste pour l'histoire" par Eric Hobsbawm,
Le Monde Diplomatique, Décembre 2004,
discours de conclusion au colloque de l'Académie britannique sur
l'historiographie marxiste, prononcé le 13 novembre 2004
** "Faces cachées de la seconde guerre mondiale, Leçons
d'histoire" par Ignacio Ramonet, Le Monde Diplomatique, Mai 2005
*** "...Dr. Kennedy is also founder of Evangelism Explosion (EE)a
lay witness training program through which the ministry claims that 4.5
million people came to Christ last year. Kennedy launched Evangelism Explosion
International in 1967. According to a profile of Kennedy in the Institute
for First Amendment Studies' Freedom Writer, the program is "a sophisticated
13-week training seminar in discipleship." EE training "is the
most intense evangelism training in the world. It is used by hundreds
of conservative Christian churches across the country, and has made inroads
into every single country in the world." (James
Kennedy's Christian Crusade, Bill Berkowitz,12.03.2005)
[ Fin de la 1ère partie ] (13/6/2005)
>>> suite (2) Citoyenneté globale...
Christian POSE (Rédacteur-en-chef de linked222) e-mail: linked222@free.fr
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