Citoyenneté
globale: vers un nouvel ordre mondial... l'ultime fourberie du capitalisme,
des Etats et de l'instabilité politique - (II)
Critique des contradictions
fondamentales du capitalisme américain (petit patronat et grand
capital), de la scission de la société civile, des mouvements
évangélistes et du putschisme pour le contrôle des
libertés civiles et politiques.
par Christian Pose
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"Le petit patronat et les ennemis de Dieu..."
·
Déterminés à en découdre avec les gros capitalistes
et la justice bonapartiste de G.W. Bush I&II, les petits patrons,
hostiles à la globalisation et à la discrimination administrative
et judiciaire, exigeront les comptes de l'économie de guerre
et des campagnes anti-terroristes du département de la Justice.
G.W. Bush répondra en nommant Alberto
R. Gonzales à la tête du Département de la Justice
(DoJ,fev.2005), un texan célébré par la communauté
juridique conservatrice et les lobbys républicains du business
hispanique et latino-américain. Il sera tour à tour secrétaire-d'Etat
et membre de la Cour suprême du Texas. Avocat, il exercera chez
Vinson
& Elkins (Houston), cabinet d'expertise de la société
Enron (I).
Alberto R. Gonzales se fera remarquer par une interprétation
radicale de la doctrine, des lois et de la constitution et, fait marquant,
affichera très tôt une opposition farouche aux doctrines
économiques libertariennes, au fédéralisme et à
l'application de la Convention de Genève pour les terroristes
prisonniers. Une position qui lui vaudra son poste de conseiller
juridique à la Maison Blanche.
Un choix rapidement contesté par les minorités ethniques,
les chômeurs sans indemnités, les associations de défense
des prisonniers, les syndicats ouvriers, les défenseurs des droits
de l'homme, les associations d'avocats militants opposés au Patriot
Act I & II comme à la guerre, la presse d'opposition et le
petit patronat fédéraliste; autant de victimes du système
juridique et socio-économique, répressif et pénalisant,
de l'administration Bush.
Une force publique qui sera, du reste, catégorisée "ennemie
de Dieu" par les foules converties au christianisme fondamentaliste
de masse (ultra-droite et anti Etat) et au droit chrétien.
L'on se souviendra de la stèle de deux tonnes et demie des Dix
Commandements dressée en 2001 contre "Satan business
et les lois inhumaines" au coeur du Palais de Justice de Montgomery
par le président de la Cour suprême d'Alabama Roy
Moore (élu en 2000) puis condamnée à être
déplacée hors de l'enceinte légale par le juge
de district Myron H.Thompson (I)
et la Cour d'appel du 11ème circuit (2002/2003) pour "infraction
à la règle constitutionnelle de séparation
de l'Eglise et de l'Etat".
Pour la majorité des petits-patrons croyants ou athées,
il est clair que l'équilibre du marché est anormalement
parasité et compromis. Le très populiste et affairiste
pasteur Jerry Falwell, (2,
3),
garantissant hier à Richard Nixon et aujourd'hui à G.W.Bush
I&II le soutien de ses 30 millions d'électeurs chrétiens
opposés au communisme, au terrorisme et à l'islam, ne
dira pas moins en appelant l'Amérique à la désobéissance
civile sous la bannière "Our Nation under God!" tout
en scandant sur le satellite et le cable des networks de la chrétienté
: "la loi humaine cause de nos souffrances a désormais brisé
la Loi de Dieu".
Pour Jay Sekulow, Don
Wildmon, Newt
Gingrich, Franklin Graham,
Rick
Scarborough ou Tim
Lahaye , autres "mega-leaders" chrétiens défenseurs
des "intérêts religieux" des classes moyennes,
le déséquilibre des marchés dû à l'altération
de la fonction de contrôle de l'administration nationale, fédérale,
locale (police, justice, fisc, armé, santé, éducation,
religion, bourse, etc...) et aux guerres que se livrent les entreprises
délinquantes, les sociétés-écrans et les
gangs maffieux, pour le contrôle du petit commerce (vente/location
de voitures, armes à feu, alcool, tabac, assurances, vente par
correspondance, pompes funèbres, alimentation, presse, loterie,
immobilier, restauration, tourisme, transport, etc...), serait suffisant
pour que l'anarchie capitaliste et les guerres l'emportent sur la paix
civile.
·
Les Corporate criminals
·
Une situation paroxistique, écrira Russel Mokhiber dans "The
100 Corporate Criminals of the Decade", qui se prolongera jusque
dans les tribunaux où les litiges commerciaux entre petits patrons,
multinationales (et filiales) et fonctionnaires fédéraux
de la réprimande des fraudes, se règlent désormais
selon la loi du plus offrant.
Le FBI, la DEA (Drug Enforcement
Administration) et la FDA (Food and
Drug Administration) iront cependant plus loin en dénonçant
la violence des groupes socio-économiques délinquants
(des multinationales essentiellement ), une violence dont les moyens
ne se differencieront plus de ceux du crime organisé: menaces,
actions punitives, kidnappings, chantages, assassinats. Les groupes
mondiaux et leurs filiales seront en effet, et ce depuis de nombreuses
générations de businessmen activistes, au coeur de tous
les délits pour gagner un cent sur les marchés internationaux,
fédéraux ou locaux.
Il sera utile, sur ce point, de se pencher sur les analyses de Noam
Chomsky dans "The
Business of Crime", de Russel Mokhiber (ed. de Coporate
Crime Reporter) et de Robert Weissman (ed. de Multinational
Monitor) co-auteurs de "Corporate
Predators: The Hunt for MegaProfits and The Attack on Democracy"
(1999) et d' "Encyclopedia
of White Collar & Corporate Crime" (2004) ou encore de
Ryan P. Allis dans "A
message to the SEC: dealing with corporate crime" (2002),
R.J.Reynolds (RJR), Brown &Williamson (avant sa fusion avec RJR),
Camel, Winston, par exemple, seront accusés par l'U.S. Food and
Drug Administration (FDA) et six états européens:
-de détournement du Racketerring Influenced and Corrupt Organization
Act et des lois sur la toxicité effective des cigarettes,
-d'entretenir des réseaux avec le crime organisé et les
maffias latino-américaines (Mexique, Colombie,Venezuela, Chili,
Bolivie), russes, proche et moyen orientales, européennes (en
concurrence avec le géant délinquant Japan Tobacco à
Chypre, dans les Balkans, en Serbie/Croatie, dans le Montenegro -la
contrebande de cigarettes étant la première source de
revenus dans la région...),
-de destruction des marchés locaux ou micro-marchés légaux,
-de corruption des administrations et du processus électoral.
Les accusations, les jugements et les condamnations pour infractions
aux règles seront considérés par les entrepreneurs
délinquants comme des maux inévitables, nécessaires
même, entrant dans les frais...
Cet aspect de l'histoire économique américaine sera du
reste confirmé par les recherches d'Alain
Labrousse, de Stan
Shatenstein (diffusées sur Tobacco News Online), d'Alissa
J.Rubin et d'Henry Weinstein du Los Angeles Times ou encore par John
Schwartz et Saundra Torry du Washington Post.
RJR, Camel, Winston et R.J.R Nabisco Inc. (dirigé un temps par
"l'intouchable" Lou V. Gerstner Jr., ex-président d'American
Express, d'IBM,1994-2003, et président de Carlyle Group depuis
2004 -successeur de Frank Carlucci, ex-directeur de la CIA) apparaîtront
bien, par ailleurs, dès le début des années 1990,
dans de nombreux rapports d'enquêtes rédigés par
le FBI, le Département américain de la Justice, le Trésor,
le Bureau du Tabac, de l'Alcool et des Armes à feu, les Services
des Douanes.
Toutefois, les multinationales incriminées, bien qu'impliquées
dans d'évidentes affaires de fraudes fiscales, de contournement
des lois fédérales sur la concurrence et la fixation des
prix et ayant cultivé des liens criminels avec le cartel Medellin
pour la maîtrise de la contrebande de cigarettes en Amerique du
Sud ou encore avec le roi du Maroc et Saddham Hussein pour le contrôle
du marché arabe de tabac, ne seront guère inquiétées.
·
La "Salvador Option", une stratégie
anti-marxiste au service des intérêts commerciaux américains...
·
Les géants du tabac, de l'agro-alimentaire, de l'énergie,
de la construction, du transport et de l'armement hors-les-lois, n'hésiteront
pas, au regard de nombreuses enquêtes et rapports, à utiliser,
nous l'avons vu plus haut, les moyens extrêmes de la violence.
Des moyens tout à fait semblables à ceux utilisés
par le Pentagone au Salvador ou au Honduras dans les années 1980.
TotalElfFina (I,2,3),
ExxonMobil, Unocal, ChevronTexaco, Halliburton, Enron,British Petroleum,
Amoco, Arco, Royal Dutch Shell, Power Corporation of Canada, Carlyle
Group, etc... auront également dans leurs tiroirs une "
Salvador Option", une stratégie optionnelle anti-guérilla
et anti-marxiste mise en application par des opérateurs
clandestins sur les marchés à risques (souvent "couverts"
en Amérique Latine, en Asie ou en Afrique par l'église
catholique et par les ong des fondations philanthropiques catholiques
et chrétiennes). Ces opérateurs agiront dans un premier
temps comme des agents d'infiltration des syndicats, des universités,
des groupes de chômeurs, des groupes politiques, ethniques ou
religieux marxistes, puis contribueront, à des fins de destabilisation,
au développement de réseaux clandestins de vente d'armes,
de réseaux de narco-traffiquants souvent supports ou partenaires
de réseaux politiques "nationalistes" armés
anti-insurrectionnels, de groupes terroristes ou de groupes miliciens.
Michael Hirsh et John Barry de Newsweek
(9 janvier 2005), Christ Harvey, Judd Legum, Jonathan Baskin de l'American
Progress Action Found branche du Center
for American Progress (2,
3)
dirigé par John Podesta (ex secrétaire-général
de la Maison Blanche sous l'administration Clinton), Ghali
Hassan, Max
Fuller sur Globalresearch, dénonceront la réhabilitation
de cette stratégie en Irak et sans doute en Syrie et en Iran.
Donald Rumsfeld, Dick Cheney, John Negroponte, Elliot Abrams... confirmeront
cette orientation à plusieurs reprises entre 2003 et 2005.
"Les escadrons de la mort" en Irak seront composés,
essentiellement, de kurdes peshmergas et de miliciens chiites auxquels
s'aggrègeront, cependant, d'autres groupes armés formés
par les forces spéciales américaines comme les milices
du SCIRI d'Ibrahim al-Jaaferi, les milices d'Ahmed Chalabi, les milices
d'Iyad Allaoui, les brigades iraniennes Badr.
Ces groupes, souvent habillés en civil, viseront très
spécifiquement les groupes religieux sunnites armés, les
groupes syndicalistes indépendants de tendance marxiste, le très
puissant syndicat des chômeurs, les groupes communistes-ouvriers
et leurs familles, acculés de toute évidence par les pouvoirs
"légaux" et les forces d'occupation à une forme
de résistance civile.
·
Une action indispensable
·
Il nous paraîtra indispensable de soutenir, ici, les actions civiles
pour la défense du droit au travail, du droit à l'activité
syndicale, pour le respect des droits de l'homme et la résolution
non violente des conflits, engagées auprès des instances
internationales pour la paix et la justice en Irak afin :
1- de produire une enquête officielle sur les opérateurs
clandestins de cette option militaire et policière,
-lors d'une interview publiée sur le site web du Département
d'Etat du 9 janvier 2005, l'ex-secrétaire d'Etat Colin L. Powell
orientera très clairement les questions des journalistes George
Stephanopoulos (ABC) et Wolf
Blitzer (CNN) sur la réhabilitation de la "Salvador
Option" en Irak sur l'Etat-Major du Pentagone,
2- de soutenir les tribunaux internationaux d'opinion : BrusselsTribunal,
International Criminal Tribunal for Iraq, World Tribunal on Iraq, Tribunal
Permanent des Peuples, engagés dans un processus historique de
défense des populations civiles non-combattantes mises en danger
de mort en Irak par G.W. Bush, Jun-ichiro Koizumi, Tony Blair mais également
par les 40
autres chefs d'Etat impliqués dans la guerre irakienne,
3- de soutenir l'activité ininterrompue des Tribunaux d'opinion
afin de dégager la part exacte de responsabilité de Donald
Rumsfeld, Dick Cheney, Francis J. Harvey, Colin Powell, John Negroponte,
Paul Wolfowitz, Elliot Abrams, Paul Bremer, Richard B. Myers, ex-commandant
du Joint Chiefs of Staff, Peter Pace, nouveau commandant depuis le 22
avril 2005 du Joint Chiefs of Staff, John
Abizaid, grl. commandant l'US CentralCommand (1,
2),
George
Casey, grl. cdt. les forces armées en Irak, Thomas
Metz, grl. cdt. les forces terrestres en Irak, John
Sattler, grl. cdt. les marines en Irak, dans le processus de terrorisation
des populations civiles non-armées irakiennes et le processus
clandestin d'assassinats politiques,
4- de dégager la part de responsabilité exacte des dirigeants
irakiens, notamment du général Muhammed
Abdallah al-Shahwani, directeur de l'Iraq's National Intelligence
Service, de l'ex-premier ministre Ayad
Allaoui, du président irakien Kurde Djalal
Talabani et du premier ministre chiite irakien Ibrahim
Djaafari, responsables politiques et administratifs des Forces Armées
et des Forces Spéciales irakiennes entrainées par les
Unités des Forces Spéciales américaines...
5- d'obtenir de la Cour Criminelle Internationale ou de la Cour Pénale
Internationale les jugements des criminels de guerre et des criminels
contre l'humanité irakiens et américains.
·
"Des ennemis de gauche à éliminer...
Eux ou nous !" (J.W.Johnston, président de RJR)
·
Selon Rob
Cunningham - spécialiste canadien de l'industrie transnationale
du tabac, des opérations économiques clandestines et de la collaboration
économique avec le crime organisé et les régimes
corrompus -, les oppositions civiles et politiques aux guerres, les
mouvements écologiques, les droits de l'homme, les Nations-Unies,
l'Unicef, les ONG de la santé, l'OMS, seraient d'ores et déjà
considérés par les sociétés transnationales
de l'armement, de l'alimentation, de la pharmacie, de la construction,
du transport, de l'énergie ou du tabac, comme "des ennemis de gauche à éliminer
au même titre que le communisme..."
Le président de RJR James W.Johnston incitera en effet le
commerce international du tabac à se développer bien au
delà des légistations et des circuits officiels de contrôle...
Une menace agrégée à des actions concertées,
plannifiées et globalisées, qui s'attaquera aux foyers
humains socialement désorganisés, échappant à
tous contrôles, et au sein desquels s'élaboreront les substructures
de la contrebande : tabac, alcool, armement, prostitution, drogues et
les substructures du crime organisé... indispensables au développement
du narcoterrorisme, au développement des opportunités
criminelles au sein des partis politiques et des administrations, et
en particulier au terrorisme d'Etat (voir les oeuvres remarquables de
Robinson Rojas, de Noam Chomsky, de Michel Chossudovsky...).
Le discours historique prononcé par James W. Johnston lors du
salon Tabexpo
de Vienne en 1994 et rapporté par Rob Cunningham dans "La
Guerre du Tabac, l'expérience canadienne" (1996) incitera
devant 6000 visiteurs quelques 366 compagnies du tabac au contournement des
lois :
"la corruption des politiques, dira James W. Johnston, ne suffit
plus, nos millions de dollars ne suffisent plus... la contrebande est
désormais la stratégie commerciale pour les quarante prochaines
années... si l'on ne veut pas voir fondre nos recettes".
·
""La fin", au nom de la suprématie commerciale
et militaire, justifie les moyens..."
·
Un lien évident apparaîtra entre la stratégie commerciale
des multinationales délinquantes et la stratégie de destabilisation
civile et militaire conçue par les théoriciens politiques
anti-communistes de la guerre froide et de l'après guerre froide
:
1- "Circulaire NSC 68":
Du fin fond des think tanks politiques conservateurs, scientifiques
et industriels, de la seconde guerre et de l'ère de transition
administrative Truman qui aura à charge la reconstruction et
la maîtrise de l'industrie européenne et de son marché
financier,
Paul H. Nitze produira le 14 avril 1950 une analyse stratégique
du potentiel militaire nucléaire soviétique (NSC 68),
un mémorendum qui aura pour conséquence d'instaurer les
fondements idéologiques politiques de la course aux armements
nucléaires et ceux de la suprématie commerciale de la
toute nouvelle démocratie bourgeoise de l'ère administrative
Eisenhower/Dulles. Son principal objet consistera bien, au mépris
des lois internationales et des lois des Etats, en le renversement de
tous les régimes communistes ou d'inspiration marxiste (1).
2- "Team
B":
Lobby civil conservateur concurrent de la CIA dans l'analyse et le traitement
du renseignement sur l'Union Soviétique, favorable à l'augmentation
du budget américain de la Défense et au renforcement de
la force de frappe nucléaire et conventionnelle des armées.
Il élaborera une idéologie politique et militaire conçue
pour la destabilisation de l'opinion américaine et la remise
en question des libertés civiles et politiques constitutionnelles
fondamentales considérées comme des supports essentiels
à la politique de détente ou à la politique de
réduction d'armes stratégiques SALT.
Team B est farouchement mondialiste et anti-communiste... s'y cotoieront
Richard Pipes, Donald Rumsfeld, Dick Cheney, William Van Cleave, Paul
Wolfowitz, John S.Foster Jr, George Bush Sr.... Une structure idéologique
politique aujourd'hui réhabilitée (2).
3- "Committee on the Present
Danger":
"Lobby-citoyen" ayant pour raison sociale d'alerter l'opinion,
au mépris des libertés civiles et politiques constitutionnelles,
contre le péril soviétique. L'action civile du CPD conduira
à la circulaire NSC 68 rédigée par Paul H. Nitze.
Dès 1951, chaque dimanche, le groupe diffusera des messages politiques
sur le réseau de NBC sur le thème du "danger présent:
le communisme américain, le communisme soviétique et l'infériorité
nucléaire américaine". Le CPD sera soutenu au Congrès
par l'American Security Council "The Coalition for the Peace Trough
the Strengh" ou par le Center for Strategic and International Studies
(CSIS) qui exerce aujourd'hui une influence déterminante sur
la politique de défense européenne. Le CSIS sera également
une force d'appoint
stratégique historique pour Henry Kissinger, Zbigniew Brzezinski,
Carla Hills (CSIS Affiliates), Jeane Kirckpatrick, David Abshire (PFIAB,
ex-ambassadeur US à l'OTAN, conseiller spécial de R. Reagan),
Ray Cline (World
Anti-Communist League, ex- directeur-adjoint de la CIA, chargé
de l'encadrement de fonctionnaires de la défense taïwanaise
dans les années 1950)...
Le CPD est aujourd'hui réhabilité pour la lutte contre
l'exo-islamoterrorisme et la résurgence du marxisme dans le monde.
Les membres du CPD exercent une influence considérable sur le
commerce de l'armement, l'énergie, la diplomatie, la bourse,
la monnaie, sur la politique républicaine de défense nationale
et de lutte civile antiterroriste (2).
·
"The
Present Danger"
·
Robert Kagan et William Kristol, co-fondateurs républicains du
Poject for the New American Century, dévoileront dans "Regime
Change" (The Present Danger, 2000) la stratégie de collaboration
et de renversement des" régimes ennemis" porteurs généralement
de juteux marchés capitalistes parfaitement adaptés, après
nettoyage des oppositions radicales, à l'expansion de la démocratie
bourgeoise :
1- "L'idée... que les Etats-Unis fassent du business avec
tous les régimes, sans examiner leur conformité aux principes
fondamentaux de l'Amérique, est discutable...
"Les Etats-Unis ont bien travaillé, par le passé,
avec des dictatures d'extrême-droite dans le but de construire
un rempart contre le communisme ou l'islam radical fondamentaliste.
Cette stratégie aura permis de forger des alliances tactiques
avec les régimes les plus violents -notamment avec l'Union Soviétique
de Staline contre l'Allemagne nazie, et avec la Chine de Mao contre
l'Union Soviétique...
"La force des idéaux américains et l'influence exercée
par le système économique américain, indissociables
du type de pouvoir américain, ont et auront toujours pour propriété
de fragiliser/destabiliser le fondement même des régimes
autoritaires et despostiques...
Ainsi, le meilleur moyen d'éviter l'apolacypse thermonucléaire
rendu possible par l'escalade des arsenaux soviétiques et américains
consistera en un contrôle mutuel (et non uniltéral) des
arsenaux. Par contre, la meilleur façon d'appréhender
l'aventurisme politique soviétique consistera bien à ligoter
les leaders de Moscou à "une toile (net) interdépendante"
et à les obliger, par le fait, à reconnaître les
avantages d'un comportement international responsable."
2- "La cause historique de la menace entre l'Est et l'Ouest n'est
pas née de l'incompréhension mutuelle, de l'épuisement
de l'interdépendance ou même, finalement, des arsenaux
militaires mais de la nature du régime soviétique.
En effet, quand le régime soviétique s'effondra, s'effondrèrent
la course aux armements, le péril russe hors des frontières
russes, la guerre froide.
"Cet enseignement qui concerne la période de l'après
guerre froide... paraît parfaitement adapté aux problèmes
contemporains rencontrés en Corée du Nord et en Irak.
Il ne s'agit donc pas pour nous de corrompre indéfiniement ces
gouvernements en les poussant à adhérer à des accords
internationaux de contrôle des armements mais d'obtenir d'eux
la mort de leur régime...."
3- "Aucun changement de régime ne peut être imposé
par une intervention militaire directe. Les tactiques à observer
pour un changement stratégique de régime varieront selon
les circonstances. Dans certains cas, la meilleur politique consistera
à soutenir des groupes rebelles, se sera l'objet de la doctrine
Reagan mise en application au Nicaragua (Salvador Option) et un peu
partout dans le monde. Dans d'autres cas, la meilleure tactique consistera
à soutenir des dissidents ouvertement ou non, avec ou non des
sanctions économiques, avec ou non un isolement diplomatique...
"Mais rappelons ceci, quand bien même l'Amerique déciderait
de marchander avec les régimes tyranniques qui causent du tort
à notre pays, à nos amis ou à nos alliés,
elle rechercherait la transformation de ces régimes et non la
coexistence."
4- "Pour beaucoup, l'idée d'une politique américaine
de renversement des régimes dictatoriaux relèverait de
l'utopie.
Cette politique est en fait éminemment réaliste. Il y
aurait même quelque chose de pervers à évoquer une
telle impossibilité, si l'on s'en tient toutefois aux trois dernières
décades.
"Après avoir assisté au renversement historique de
la dictature aux Philippines, en Indonésie, au Chili, au Nicaragua,
au Paraguay, à Taiwan et en Corée du Sud, en quoi, en
effet, serait-il utopique d'imaginer un changement démocratique
en Irak ?
5- "Alors que nous avons assité à l'effondrement
historique de l'oligarchie communiste soviétique, en quoi serait-il
utopique d'oeuvrer à l'effondrement de l'oligarchie du parti
communiste chinois, moins puissante et moins stable?
Le régime chinois montre beaucoup de signes d'instabilité.
Nous descellons, en effet, de formidables contradictions entre d'une
part ses dispositions autoritaires et dictatoriales et d'autre part
son phénoménale désir de croissance libérale.
C'est si évident que le gouvernement usera de violence contre
la secte Falun Gong !!
Afin de résoudre ces contradictions fondamentales les Etats-Unis
et l'Europe doivent-ils rendre à la République Populaire
de Chine la tâche plus facile ou plus difficile?
Pour faire en sorte que le gouvernement dictatorial chinois ne soit
plus en mesure de gérer les conflits les plus ordinaires et nous
prouve son inaptitude, nous devons choisir la seconde politique. ...
Cependant, n'oublions pas ceci, même si demain le gouvernement
chinois devait s'effondrer cela ne nous relèverait pas de nos
responsabilités dans le monde. Il existera toujours un danger
inconnu...."
·
Le vice au bras de la vertu
·
Au regard de la théorie pratique du PNAC: l'Etat, le parti républicain,
les think tanks néoconservateurs, les multinationales, l'Eglise,
l'armée, la banque, agiraient pour élargir le fondement
éthique de la civilisation de marché. C'est bien avec
cet esprit que les phalanges libérales et néocons de l'ultra-globalisation
croiseront le fer avec le petit patronat "gardien réactionnaire
du marché capitaliste intérieur", hostile à
l'internationalisme et aux accords de libre-échange.
Toutefois, face à la démesure des ambitions républicaines
et des excès du gouvernement Bush, les congressmen et les gouverneurs
de l'ultra-droite fédéraliste, bien que se déclarant
héritiers de James Madison, de John Jay et d'Alexander Hamilton,
n'hésiteront pas à s'engager aux côtés du
petit patronat, pour quelques dollars et quelques électeurs véreux
de plus, dans les séminaires de l'Unification Church du révérend
Moon ou dans ceux du Ku Kux Klan de Thomas Robb et de Rachel Pendergraft
(1).
Un KKK et son Eglise qui exerceront une influence réelle
sur les ouvriers agricoles, les chômeurs et les sans qualifications,
les transporteurs, les vétérans, les soldats de certaines
confréries militaires, para-militaires ou civiles miliciennes,
les marchands d'armes à feu, les employés muncipaux, des
postes, les petits fonctionnaires de la police, des tribunaux, des gouvernements
fédéraux (l'on se souviendra des liens politiques entretenus
par le gouverneur Mike Foster et le sénateur Robert C.Byrd avec
l'ex-leader du KKK David Duke), les petits et les gros exploitants agricoles
du sud. Une église qui, depuis Harrisson City dans l'Arkansas,
écrira une politique chrétienne et raciale blanche pour
des travailleurs ulcérés et désorientés
par l'instabilité politique, la misère sociale, l'immigration, le
prix du pétrole à la pompe et les coûts vertigineux des guerres en Afghanistan et en Irak.
L'idéologie politique sécuritaire de l'Amérique
profonde, sectaire, violente et discriminante, ne diffèrera pas
de la propagande moraliste du pool philanthropique, tout aussi extrémiste,
que représente la très sélecte et très académique
Philanthropy
Roundtable (2)
coiffant Ruth & Lovett Peters Foundation, The Randolph Foundations,
John M.Olin Foundation, Lynde & Harry Bradley Foundation, Achelis
& Bodman Foundations, D&D Foundations, Thomas B.Fordham Foundation,
Bradley
Foundation, front ultraconservateur de l'idéologie sécuritaire
(sinon fasciste) républicaine, du business stratégique
et de la maîtrise de la bioéthique pour une citoyenneté
et une vie publique plus religieuses... (1)
"Contract
with America"
Le très controversé historien Webster Griffin Tarpley
(du fait de son adhésion aux thèses conspirationnistes
de l'ex-candidat présidentiel Lyndon LaRouche) soulignera dans
une analyse rétrospective des cycles politiques (de 36 ans) qui
balisent l'histoire politique américaine (des jeffersoniens anti-fédéralistes
-protorépublicains de 1788 à l'effondrement de l'Ere démocratique
du New-Deal provoqué par Lyndon B. Johnson et la guerre du Vietnam
en 1968), la fâcheuse propension de l'histoire américaine
aux coups d'Etat et à la manipulation.
Son essai "The
2004 Party Realignment: A New Progressive Era or Neocon fascist dictatorship
?" diffusé en octobre 2004 sur le site de l'économiste
canadien Michel Chossudovsky, pronostiquera à tort l'échec
des républicains aux élections de novembre 2004 mais insistera
sur les risques d'une dictature fasciste néoconservatrice en
cas de succès. Autre point, W.G. Tarpley annoncera dans son analyse
que le seul obstacle à la vague démocrate des présidentielles
de 2004 consistera en un complot électoral pro-Bush mené
par des opérateurs clandestins de la CIA et de la société
privée Diebold, leader américain des machines électroniques
à voter.
Tous les observateurs, historiens, élus intègres, critiques,
journalistes, magistrats progressistes, nous le verrons durant cette
partie et la suivante, confirmeront cette hyspothèse.
1- W.G.Tarpley, critique acharné de Newt Gingrich, évoquera
la tentative de destabilisation et de renversement du régime
Clinton en 1995.
L'intérêt privé et l'anarchie du profit global pousseront,
effectivement, le "théo-nanobiotechnocapitaliste Gingrich"
(1)
à appeler "le peuple floué dans sa dignité,
ses droits constitutionnels et sa foi en Dieu, au changement de régime
et à une nouvelle révolution anti-gouvernementale..."
(2)
Influent porte-parole de l'US House entre 1994 et 1998, Newt Gingrich
conduira le groupe républicain de la chambre des représentants
à la victoire en 1994. Une victoire qu'il devra, essentiellement,
à son programme de réforme de la vie politique "Contract
with America".
Ultra conservateur et croyant fondamentaliste, Newt Gingrich, aura été
l'un des très proches collaborateurs de l'ancien sénateur
Bob Kerrey à la tête de la National Commission for Quality
Long-term Care. Un Bob Kerrey qui, bien qu'accusé de crimes de
guerre et de crimes contre l'humanité par le gouvernement vietnamien,
les droits de l'homme et la presse américaine progressiste pour
ses "haut-faits d'armes" au Vietnam, sera nommé à
la 911 Commission et à la présidence de la New-School
University de New-York.
Fort du succès de "Contract with America" et de la
débâcle des démocrates aux législatives de
1994, Gingrich usera de toute son influence pour le renversement de
la Maison Blanche auprès, notamment, des gros investisseurs politiques
(de Wall Street en particulier) totalement opposés à la
politique clintonienne
des fonds communs de placement et des investissements spéculatifs,
auprès des entrepreneurs de la santé, du papier (sensible
aux règlementations en matière d'environnement), du commerce
de gros et des nouvelles technologies, auprès également
de la petite entreprise (qui voit d'un mauvais oeil le réhaussement
du salaire minimum), auprès des mouvements évangélistes
fondamentalistes,auprès, cela va sans dire, du Congrès,
de l'US House -républicaine pour la première fois en 40
ans, auprès du Sénat, "pris en sandwich, écrira
Gingrich, entre volonté de purification et fascination pour le
délit"....
Le programme de réforme de Newt Gingrich sera, toutefois, freiné
par le droit de véto du président Clinton. "Contract
with America" - programme républicain législatif
de réforme de la vie politique assimilé, selon R.W. Apple
du New YorkTimes et la fondation Héritage, au New Deal de Roosevelt
(1932/1933) (1)-
ne poura être appliqué dans son intégralité
et, finalement, sera détourné de sa vocation "putschiste"
par une contre-attaque présidentielle désespérée.
Cette contre-attaque sur le terrain même des valeurs républicaines
garantira son second mandat à Bill Clinton. Un sursaut démocratique
provoqué par des pressions de l'ultra-droite capitaliste qui,
notera Thomas
Ferguson (août 1996), contraindront le président Clinton
:
- à augmenter les crédits militaires,
- à favoriser l'extension à l'Est du périmètre
de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (en novembre
1995, les accords de paix de Dayton paraphés par les présidents
de Bosnie, de Croatie, de Serbie, mettront au point une force militaire
multinationale dans les Balkans, l'IFOR-Implementation Force, sous contrôle
de l'OTAN. L'IFOR comptera 60 000 militaires dont 20 000 américains.
Ce sera le début de l'âge d'or des compagnies militaires
privées et des juteux contrats d'Etat du DoD.Le mandat de l'IFOR
sera prolongé en juin 1998-Stabilization Force),
- à ouvrir la Transcaucasie aux pétroliers américains
et à leur offrir un pipeline turc plutôt que russe,
- à empêcher la construction d'un oléoduc entre
l'Azerbaïdjan et l'Iran...
- à favoriser l'attribution de fréquences TV aux nouvelles
chaines privées issues de la révolution numérique
des années 1993-1994,
- à fermer les yeux sur les concentrations oligopolistiques (TV,cinéma,presse,édition),
encourageant, par le fait, les déréglementations (loi
de déréglementation des télécommunications
de février 1996 abolissant le monopole des compagnies locales
de téléphone -Baby Bells- et permettant des alliances
avec les sociétés de TV par cable. Le 1er avril 1996,
PacTel forme avec SBC le groupe SBC Communications qui devient après
rachat d'Ameritech en mai 1998, le premier opérateur local aux
Etas-Unis. Le 10 novembre 1997, WorldCom rachètera MCI Communications
et deviendra le troisième opérateur amércain),
- à assouplir les réglementations de la Federal Communications
Commission (FCC),
- à renforcer les axes de collaboration avec la National Security
Agency (NSA) pour le développement du réseau d'écoute
mondiale Echelon et l'intégration de la NSA dans le processus
de préparation des négociations économiques internationales
(négociations nippo-américaines pour l'augmentation des
quotas d'importation de voitures étrangères au Japon,
écoutes des communications et saisie des fax d'Airbus échangés
avec la compagnie aérienne nationale d'Arabie Saoudite pour le
compte de Boeing Co., Mc Donnell Douglas Corp., écoutes des communications
internes du parlement européen...),
- à signer une loi (22 août 1996) dont la majorité
républicaine au Congrès est à l'origine, réformant
le système d'aide sociale (Welfare) transférant la gestion
des programmes sociaux du gouvernement fédéral aux Etats,
obligeant les bénéficiaires à trouver un emploi
dans les deux ans et limitant à cinq ans la durée globale
des prestations,
- à signer le Prison
Litigation Reform Act of 1996 qui donnera tant de pouvoirs au Federal
Bureau of Prisons et qui réduira à rien les recours administratifs
des
prisonniers maltraités ou torturés physiquement ou
psychiquement (2).
Newt Gingrich sera, toutefois, sacré "Homme de l'année
1995" par Time Magazine, comme hier, Hitler, Staline, ou G.W. Bush
en 2004. Time Magazine écrira à propos de Gingrich:
"Leaders make things possible. Exceptional leaders make them inevitable.
Newt Gingrich belong in the category of the exceptional"...
Vincent Flore, d'Intellectual Conservative.com, résumera cela
autrement dans son bulletin de janvier 2005 : "Newt
Gingrich in 2008 ?"
En juin 1997, un exercice secret, appelé Eligible
Receiver, invitera 30 à 35 agents de la NSA, sur ordre du
Joint Chiefs of Staff, à attaquer les ordinateurs du DoD-Pentagone
à partir de programmes téléchargés sur internet.
63% des attaques "provenant de la Corée du Nord" ne
seront pas détectées. Le commandement de la Zone Pacifique
aurait pu être rendu inopérant.
Une initiative qui sera, du reste, attendue et exploitée par
Newt Gingrich au Congrès afin de désavouer la politique
de détente de Bill Clinton et d'obtenir de la Maison Blanche
des promesses supplémentaires quant au renforcement des budgets
de la Défense, notamment dans la recherche militaire en communication
(NSA) et le renseignement (recrutement massif d'agents et formation
accélérée) pour la lutte contre le terrorisme américain
(19 avril 1995, 167 morts lors de l'attentat perpétré
contre les bureaux du FBI à Oklahoma City par l'anti-fédéralisteTimothy
McVeigh, 19 avril 1996, nouvelle loi anti-terroriste votée par
le Congrès) et contre l'exo-islamoterrorisme (CIA).
En Aout 1998, Bill Clinton donnera son accord pour bombarder les bases
supposées de stationnement des groupes terroristes de Ben Laden
en Afghanistan et au Soudan.
En 1999, Newt Gingrich sera nommé au Defence Policy Board du
Pentagone, lancera sur le marché Gingrich Group (société
pan-américaine de consulting qui donnera naissance en 2003 au
Center for Health Transformation pivôt de toutes les campagnes
sur la famille, la nanotechnologie et la réforme du système
de Santé de Gingrich), enseignera au Joint War Fighting, à
la National Defense University et au Terrorism Task Force du Council
on Foreign Relations.
Il sera également nommé, aux côtés du général
Charles G.Boyd, son ex-conseiller militaire à la Chambre des
députés, président du Business Executives for National
Security (BENS, Lockheed
Martin, Schlumberger, Chase, Boeing, New York Stock Exchange, Dyn Corp,
Hearst, Merryl Lynch, Blackstone Group, Brown Brother Harriman &
Co.2), à
la Commission des Etats-Unis pour la Sécurité Nationale/21ème
siècle, Hart-Rudman
Commission pour l'étude des problèmes liés
à la sécurité nationale et au terrorisme.
2- "Les accusations de 1998 portées contre Bill Clinton,
écrira W.G.Tarpley, relèveront également d'une
authentique tentative de coup d'Etat mise au point par les oligarques...
"
Il y a de fortes probabilités, en effet, pour que l'affaire
Monica Lewinsky ait été un moyen rapide de destitution
du président Clinton. Une tentative de coup d'Etat (?) révélant
les enjeux politiques, économiques, militaires, de ce que Jeremy
Rosner, ex-chargé des affaires législatives de Bill Clinton
au Conseil National de Sécurité, attaché à
la Fondation Carnegie, nommera dans le contexte de l'agressive 104ème
législature:"The New Tug-of-War" ou "la lutte
impitoyable entre le Congrès, l'Exécutif et la Sureté
Nationale..."(1).
L'affaire Monica Lewinsky révèlera, en effet, l'opposition
entre la politique de désarmement nucléaire de Bill Clinton
et celle menée par le lobby ultra-militariste républicain
du sénateur Jesse
Helmes,(2), président
de la commission sénatoriale des Affaires Etrangères (ennemi
du communisme, du castrisme, de l'aristidisme, des tribunaux
spéciaux de la Cour pénale internationale et de la
CPI, etc...). Une opposition confirmée par l'analyste du Congrès
Amy Woolf :
" ... Jesse Helmes considère, et d'autres avec lui, que
le Traité d'Interdiction Complète des Essais Nucléaires
(TICE/CTBT) est confus, qu'il nuit à l'arsenal nucléaire
des Etats-Unis et à la Sécurité Nationale...Qu'un
tel traité ne saurait contribuer à la non prolifération
nucléaire, parce que les Etats désireux de se procurer
des armes atomiques peuvent simplement refuser de le signer (Inde, Pakistan..(1).
La thèse de Webster Griffin Tarpley sur la tentative de renversement
du régime Clinton par les lobbys de l'armement et les groupes
parlementaires de la droite et de ultra-droite tient, surtout si l'on
considère que le 19 décembre 1998, 228 députés
(contre 205) voteront pour la destitution de Bill Clinton.
Il faudra attendre le 5 février 1999 pour que le président
soit acquité et ce, sept mois avant le nouveau sommet pour l'approbation
ou le refus du Traité d'Interdiction Complète des Essais
Nucléaires (TICE).
Bill Clinton aura bien été visé par les vieux lobbys
du nucléaire civile et militaire (Team B, CPD, Pentagone, multinationales
de l'énergie et de l'armement, Congrès...) qui ne veulent
pas de ce traité réductionniste et qui feront tout pour
ralentir son examen au Sénat.
Courant janvier 1998, en plein scandal présidentiel, le Washington
Post, le Los Angeles Times, ABC News et Associated Press, révèlent
la liaison entre Monica Lewinsky et Bill Clinton, le sénateur
Jesse Helmes adressera une lettre à Bill Clinton :
" Le TICE sera laissé en suspens au Sénat... tant
que ne seront pas débattus les deux amandements au Traité
ABM sur la limitation des systèmes de missiles antimissiles".
Un traité considéré, du reste, comme caduc par
les républicains depuis la dissolution de l'Union Soviétique.
La future techno-administration préparée en coulisse par
les lobbys-voyous bellicistes de G.W. Bush ne voudra pas davantage des
traités de réduction d'armes stratégiques SALT
II ou SALT III, points essentiels de la politique étrangère
de Bill Clinton. Les faucons de G.W.Bush pousseront bien Bill Clinton
à la signature invraisemblable de l'Iraq
Liberation Act en octobre 1998, une signature qui préparera
le processus de "libération" armée de l'Irak,
du Liban et le départ des armées syriennes.
Le PNAC, les investisseurs
politiques, les groupes bancaires arabes nord-arméricains sous
la pression de l'ABANA (présidé
en 1995 par Ziad K. Abdlenour), l'US
Committee for Free Lebanon (officine libano-américaine de
renseignement pro-Bush) dirigé par Ziad
K. Abdelnour, également co-directeur du Middle
East Intelligence Bulletin et du Middle
East Forum (combattant le socialisme arabe et la Nouvelle
Histoire israélienne pro-palestinienne), joueront également
un rôle, sans doute important, dans l'échec du sommet américano-israelo-palestinien
de camp David réuni à l'initiative du président
Clinton (11-14 juillet 2000) et dans la guerre de l'information menée
tambour battant par les partisans républicains de la NSA et de
la CIA pour le renversement de l'administration Clinton et, plus tard,
des gouvernements en Irak et en Syrie. L'on parle, d'ores et déjà,
de renversement du gouvernement en Iran...
Le 27 janvier 1998, NBC conduira Hillary Clinton devant l'Amérique
à une heure de forte audience et lui demandera ce qu'elle pense
du scandal sexuel qui éclabousse le président.
Le 28 janvier 1998, le PNAC adressera une lettre à Bill Clinton
:
"(...) Nous sommes en face d'un danger sans précédent
au Moyen-Orient et le plus sérieux sans doute depuis la fin de
la guerre froide. Nous vous demandons de mettre en place une nouvelle
stratégie afin de sécuriser nos intérêts,
nos amis et nos alliés à travers le monde. Cette stratégie
consisterait en un renversement du régime de Saddam Hussein...."
Cette lettre sera co-signée par Elliott Abrams, Richard L.Armitage,
John Bolton, Paula Dobriansky (vice-présidente du CFR, chargée
par G.W. Bush de l'encadrement politique du gouvernement tibétain
en exil), Francis Fukuyama, Robert Kagan, William Kristol, Richard Perle,
Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz, James Woolsey, Robert B. Zoellick...
(1)
3- "La manipulation des bulletins de vote de l'Etat de Floride
lors des élections présidentielles de novembre 2000 conduira
également, toujours selon W.G.Tarpley, à un très
classique coup d'Etat."
Le candidat démocrate Al Gore qui devance son concurrent de 337
576 voix, demandera un recompte officiel des résultats en Floride,
Etat déterminant du fait de son poids dans le collège
électoral et où la marge en faveur de G.W. Bush est inférieure
à 0,5%.
La confirmation de l'élection de G.W. Bush par l'arrêt
du 12 décembre de la Cour suprême fédérale
précipitera, toutefois, l'annulation de celui de la Cour suprême
de Floride et, par le fait, les recomptes de bulletins.
Toutefois,"L'Idiot du Village" publiera dans son bulletin
électronique français : "... juste avant l'élection
présidentielle de 2000, Diebold (leader avec ES&S et Sequoia
des machines électroniques électorales, trois entreprises
privées proches du parti républicain, n.d.a. ) avait déjà
reçu le mandat de l'Etat de Floride, dirigé par le propre
frère de George Bush (Jeb), de procéder à un nettoyage.
On connaît le résultat de ce nettoyage ('ethnique' on dit
certains) : plus de 50 000 votes noirs et Démocrates ont
été illégalement supprimés des listes (dans
l'Etat de Floride on connaît la 'Race' de l'électeur et
le parti pour lequel il vote lors des primaires. Ces mentions sont indiquées
sur le bulletin d'inscription aux listes électorales) !
On se souvient qu'Al Gore est censé avoir perdu l'Etat de Floride,
et par conséquent l'élection présidentielle américaine,
à un peu moins de 600 voix près (on comprend mieux pourquoi
la Cour Suprême refusera de procéder à un recomptage
des votes) !...
"Pour prix de cette loyauté, concluera le bulletin, Diebold
(aujourd'hui société transnationnale côtée
en bourse) se verra confiée le marché des machines électorales
électroniques dans de nombreux Etats américains."
(1)...
[ Fin de la 2ème partie ] (13/6/2005)
>>> suite (3) Citoyenneté globale...
Christian POSE (Rédacteur-en-chef de linked222) e-mail: linked222@free.fr
....................................
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