tente

dessin : Yoshikawa
Le "NON" à la Consititution Européenne,
une offensive civile et politique historique


by Christian Pose

.............................................

Nous dédions cet article à ATTAC 78 SUD, à Altermonde et au combat de Jean Dornac, au Projet pour le Premier Siècle Populaire de l'économiste chilien, dissident et exilé, Robinson Rojas

Des quatre catégories de votants confrontés aux choix de l'adoption ou du refus de la Constitution Européenne, des catégories telles que définies par ATTAC 78 SUD dans "L'Europe, c'est con pour toi!" (article diffusé sur Altermonde), je retiendrai la catégorie des hypocrites réactionnaires. Les "OUI-PLUS" votant "OUI" tout en prêtant des effets bénéfiques au capitalisme, tout en prétendant diminuer l'injustice, la misère et la détresse dans le monde, ceux qui, dira ATTAC 78 SUD : "ont intérêt à voter pour la (con) stitution....très minoritaires, mais (qui) ont le pouvoir, les médias et le fric (et qui) sont réellement à l’origine de la (con)stitution mais çà personne ne le sait. C’est un secret."

ATTAC 78 SUD recommandera très ouvertement de revenir quelques années en arrière, au point origine du projet constitutionnel. Je proposerai, pour ma part, d'arrêter le curseur des recherches trois mois après le 9/11 (l'effondrement des twins de New-York le 11 septembre 2001).
Constatant que l'Union Européenne abordait un "tournant décisif" de son existence, le Conseil Européen réunira à Laeken (Belgique), les 14 et 15 décembre 2001, la Convention Européenne sur l'avenir de l'Europe. Sa consultation aboutira à l'élaboration d'un projet de Traité établissant une Constitution pour l'Europe, projet soutenu le 20 juin 2003 au Conseil Européen réuni à Thessalonique (Grêce) au nom de la Convention.


L'infraction au devoir de probité, l'invention politique du principe d'irresponsabilité ou le droit des riches - 1


Ce texte sera signé par l'ancien président de la république française Valéry Giscard d'Estaing, président de la Convention, par Jean-Luc Dehaene, ex-1er ministre belge et par l'ancien 1er ministre italien Giuliano Amato (chacun vice-président de la Convention).
Ce que je retiendrai, ici, seront les rôles de composition que joueront au sein des institutions et dans les milieux d'affaire internationaux, le président de la Convention Européenne et ses deux vice-présidents.
Selon de nombreux critiques, nous aurons affaire à d'habiles délinquants institutionnels coupables essentiellement d'infractions au devoir de probité par le cumul des mandats...des mandats d'administrateurs, de conseillers ou encore de conférenciers rémunérés dans une jungle de collaborateurs privés, d'élus mandatés par les plus puissantes multinationales ou par les plus puissants groupes de pression ou think tanks de la planète * note 1.
Une délinquance en col blanc parfaitement dissimulée sous le principe politique d'irresponsabilité auréolant les charges "publiques ou para-publiques" et dont le développement sera consubstantiel au contexte socio-économique global. J'insisterai donc sur ce contexte global.

L'opinion critique connaît l'influence du lobbying sur le monde politique et les affaires, et plus encore Valéry Giscard d'Estaing, collaborateur régulier du très réactionnaire Aspen Institute, de même qu'elle connaît Jean Claude Trichet, autre lobbyiste d'Aspen, ancien président de la Banque de France et président de la Banque Centrale Européenne, tout comme elle connaît Peter Sutherland, président de Goldman Sachs International, BP Amoco, ancien président du GATT, Lord Robertson, Secrétaire Général de l'OTAN, Hans Tietmeyer, ancien président de la Bundesbank, Yotaro Kobayashi président d'Aspen Japon, président de Fuji Xerox, William Mayer, président d'Aspen USA, Rysdy Saracoglu, ancien gouverneur de la Banque Centrale turque...
Les présentations sont faites. Ces acteurs, je ne retiendrai que les plus sollicités par les médias, auront accès aux secrets gouvernementaux, aux institutions européennes, à la bourse et au monde des affaires. Ils appartiendront -tout en étant membres de la plupart des groupes de pression internationaux- à un même groupe transnational, élitiste, capitaliste et néo-eugéniste, Aspen Institute.

A travers l'AUME, Association pour l'Union Monétaire Européenne (1987), Valéry Giscard d'Estaing et l'ancien Chancelier allemand Helmut Schmidt franchiront plus d'une fois la subtile ligne de démarcation esquissée par les lois entre ressources privées et ressources publiques. Les fonctionnaires européens diront que ce franchissement est impossible. Que du reste, les ex-chefs d'Etat ont un droit d'accès en dehors de leurs fonctions- ici la présidence (VGE) et la vice-présidence (Dehaene et Amato) de la Convention Européenne, aux mandats d'administrateurs ou de conseillers, rémunérés ou non.
Nos deux spécialistes évolueront malgré tout au coeur "de l'histoire des conflits d'intérêt et des délits d'initiés internationaux des XXème et XXIème siècles", à l'image de leurs homologues américains, selon un savant processus d'infiltration du business, d'influence sur les projets privés et publics, d'enrichissement de soi et d'autrui.
Les deux ex-chef d'Etat deviendront, tout en conduisant la politique monétaire européenne, fondement idéologique au Traité Constitutionnel Européen, les "conseillers" d'Hollinger International aux côtés de membres de gouvernements étrangers ou d'ex-membres de gouvernements, eux-mêmes administrateurs et conseillers d'Hollinger International. Hollinger International, hier, premier producteur d'or de l'hémisphère Nord et aujourd'hui "planète multimédia" publiant/contrôlant pas moins de 400 journaux dans le monde.

Nous citerons parmi les collaborateurs directs de nos deux européanistes, entendons parmi les plus controversés des acteurs du capitalisme industriel, les administrateurs ou conseillers internationaux d'Hollinger International : Henry Kissinger, Richard Perle, Richard Burt, Zbigniew Brzezinski, Lord Carrington, Margaret Thatcher, Paul Volcker, Martin Feldstein, Lord Rothschild, Newt Gingrich, Giovanni Agnelli.
Hollinger International sera présidé par Conrad M.Black, président d'Argus Corporation, administrateur de Canadian Imperial Bank of Commerce et de Sotheby's Holding; un Conrad M.Black, aujourd'hui poursuivi en justice, très proche du clan Rockefeller,membre du conseil international du Council on Foreign Relations (CFR) et membre du Groupe Bilderberg qui soutiendra (tout en nourrissant les intérêts d'ex-nazis et ceux de l'ultra-doite libérale militariste internationale) un développement économique mondial autoritaire sur les bases historiques de la guerre froide contre le communisme, et aujourd'hui sur celles d'une nouvelle guerre froide, secrète et publique, menée contre les oppositions civiles et politiques à l'Etat politique, au capitalisme et à la globalisation: l'altermondialisme, la lutte ouvrière, le communisme international et le socialisme arabe.
L'on retrouvrera, au rang de conseillers polyvalents d'Hollinger: Esperanza Aguirre y Gil de Biedma, président du Sénat espagnol, Franco Bernabe, représentant spécial de l'Italie pour les Initiatives de Reconstruction dans les Balkans,Renato Ruggiero, directeur général de l'OMC, Percy Barnevick, vice-président du Forum Economique de Davos, Lord Roll of Ipsden, conseiller de SBC Warburg Dillon Read, Louis Grestner, ex-président d'IBM et président de Carlyle (banque de la CIA, selon Michel Chossudovsky et Noam Chomsky) ou John M.Deutch, ex-directeur de la CIA...

V.G.E. et H.Schmidt seront également les conseillers internationaux de Power Corporation of Canada (PCC), multinationale énergétique (gaz, électricité, pétrole), holding financier et l'un des leaders mondiaux de la communication, de l'assurance et de l'investissement.
PCC, pour la petite histoire, sera présidé par les très discrédités affairistes Desmarais : Paul Desmarais Jr., administrateur de Suez, Electrafina, président de Corporation Financière Power, Paul Desmarais Sr, administrateur de TotalFinaElf (lire également Paul Desmarais and corruption from Canada), André Desmarais, administrateur de RTL, GBL, Bombardier, avions d'affaire et transport sur rail (lire "International man of mystery : Who Is Maurice Strong ?" de Ronald Bailey).
Power Corporation of Canada est également administrée par Laurent Dassault, gérant de Dassault Investissements, Michel François-Poncet, président de Paribas, administrateur d'AXA, TotalFinaElf, LVMH, Eridania Beghin Say, Schneider Electric, Jacques de Larosière de Champfeu, gouverneur honoraire de la Banque de France, administrateur de BNP Paribas, Alstom, France Telecom, Jean Peyrelevade, président du Crédit Lyonnais, administrateur de Bouygues, Suez, Club Med, Lagardère, Air Liquide, AGF, Renault... Wie Ming Yi, président du conseil consultatif international de China International Trust and Investment Corporation (CITIC, investissement et armement), Cheick Ahmed Zaki Yamani, président du Centre pour les Etudes sur l'Energie Globale d'Arabie Saoudite...

L'AUME, présidée par le Vicomte Davignon et dont les premiers vice-présidents seront : François-Xavier Ortoli, ex-président de la Communauté Européenne, président honoraire du MEDEF, administrateur de TotalFinaElf, ancien administrateur de Philips et Giovanni Agnelli, président honoraire de Fiat (François Perigot président international du MEDEF, ancien président de l'UNICE et d'Unilever France, sera le trésorier de l'AUME), s'appuiera sur un pool fondateur de cinq multinationales : Fiat, Philips, Rhône-Poulenc, Solvay, Total et représentera en 2003 les intérêts "monétaristes, fédéralistes et constitutionalistes" de 30 sociétés internationales et ceux, diront les constitutionnalistes européens, de 9 000 000 de salariés.
Parmi les membres actifs de l'AUME, il sera utile de citer : Exxon Chemical Europe, Agfa-Gevaert, Airbus, Alcatel, Aventis, EDF, BNP Paribas, Total, BASF, Lazard Frères, LVMH, Pathé, Renault, SNCF, Texas Instrument France, ThyssenKrupp, Sony Europe, BMW, Wolkswagen, Siemens, Dresdner Bank, DaimlerChrysler, Pirelli, Banca di Roma, IBM UK, HSBC, Banque du Luxembourg...
"Ce qui est le plus important, déclarera le Vicomte Davignon, c'est que nous avons toujours été considérés comme très utiles par la Commission Européenne. Ainsi, d'ailleurs, que par les divers Etats membres qui ont tous, à présent, mis en place des groupes techniques pour traiter des problèmes monétaires européens. Ils demandent toujours que des représentants de l'AUME y assistent" (G.Geuens, "Tous Pouvoirs Confondus", EPO).

Valery Giscard d'Estaing se jouant des conflits d'intérêts (tout en louant Montesquieu), en bon manipulateur des euro-institutions et en tant qu'un agent efficace de la pénalisation/criminalisation de la misère sociale, sera cependant "manipulé", diront les critiques des dérives atlantistes de l'Union Européenne, par Alain Madelin (Démocratie Libérale), longtemps dauphin de V.G.E., au service de groupes de pression conservateurs et néoconservateurs américains comme Heritage Foundation, New Atlantic Initiative, fondé par l'American Enterprise Institute et animé par des acteurs gouvernementaux (également administrateurs ou conseillers de multinationales) comme George Shultz, Margaret Thatcher, Henry Kissinger, José Maria Aznar, Vaclav Havel, Helmut Schmidt, William Kristol, Jean François Revel, Lord Robertson, Colin Powell, Zbigniew Brzezinski ou encore comme Robert Zoellick, ex-ambassadeur de l'USTR-United States Trade Representative, nouveau secrétaire d'Etat adjoint désigné par Condoleezza Rice et longtemps représentant officiel de la "paix mondiale" par les accords/zones de libre-échange (FTA-Free Trade Agreements, TIFA-Trade and Investment Framework Agreements, MEFTA-Middle East Free Trade Area, NAFTA-North America Free Trade Areas, FTAA-Free Trade Area of the Americas).
Robert Zoellick co-signera le PNAC et sera l'un des membres influents du CFR comme, du reste, du German Marshall Fund of the United States...

Rappelons encore que l'American Enterprise Institute sera stratégiquement fondé en 1943 par le leader mondial de l'amiante Lewis H.Brown, patron de la multinationale Johns-Manville Corp... pour s'assurer une part confortable du marché de la reconstruction européenne à la fin de la seconde guerre mondiale (en 1947, peu avant l'adoption du Plan Marshall, Lewis H.Brown rédigera pour le général Lucius D.Clay un plan de reconstruction de l'Allemagne) et une part non moins confortable du marché de la reconstruction mondiale.
Allusion faite, ici, aux accords de Bretton Woods de 1944 (indissociables des intérêts privés américains) pour la régulation de l'économie mondiale et à ses principaux outils de chirurgie : le FMI et la Banque Mondiale, maniés par une double lignée de cliniciens au service d'actionnaires.
Citons: Camille Gutt, premier directeur général du FMI (1946-1951), gérant de la Banque Lambert, président de Ford Belgique, administrateur d'Electrorail et d'Electrogaz, Jacques de Larosière, directeur général du FMI (1978-1987), administrateur d'Alstom, France Telecom, BNP Paribas, Power Corporation of Canada, Thomas C.Dawson II, directeur des Relations Extérieures du FMI, consultant de McKinsey & Co, président de Redgon Associates, directeur des "Institutions Financières" de Merrill Lynch, Eduardo Aninat, directeur général -adjoint du FMI, associé d'Aninat, Menez y Asociados cabinet d'expertise en Amérique Latine, Michel Camdessus (1987-2000), directeur général du FMI, parfaitement intégré au CFR, au goupe Bilderberg, à la Commission Trilatérale... James D.Wolfensohn, président de la Banque Mondiale (fin de son second mandat en 2005), président de James D.Wolfensohn Inc., société internationale de conseil en entreprises (essentiellement des multinationales), ancien partenaire de Salomon Brothers, ex-président de J.Henry Schroders Banking Corporation, ex-président du comité financier de la Fondation Rockefeller, etc... (G.Geuens,"Tous pouvoirs confondus", 2003)

VGE et le cumul des mandats, Madelin, Lellouche, Lamy, Juppé, Sarkozy (les collatéraux jouant le jeu des euro-atlantistes au sein des partis conservateurs français mériteraient une étude spécifique), le MEDEF et ses collaborateurs américains de l'ultra-droite, et dans un même élan critique :
- la classe commerciale française, diffuse, néoconservatrice et néolibérale, évoluant dans l'ombre des intérêts privés concurrentiels, militaires et policiers, des icônes américaines : Dick Cheney, Condoleezza Rice, Robert Zoellick, Donald Rumsfeld, David Steinmann, les "moines" Michael Chertoff, John Negroponte, Douglas Feith, les "fantômes de Kennedy" : John Kerry, et demain Hillary Clinton, spéculant sur "les faiblesses des institutionnels européens ",
- les sociétés américaines financant indifféremment républicains et démocrates ; citons parmi les vingt premières multinationales bipartisanes finançant le budget communication des deux candidats Bush-Kerry lors des dernières élections présidentielles : SBC, Time Warner, General Electric, Verizon, BellSouth, Clear Channel, Comcast, Owest, Univision, AT&T, MCI, Global Crossing, Cablevision, Walt Disney,
- l'UMP collaborationniste,
- le Parti Socialiste désormais Parti Social Libéral,
- les think tanks comme Héritage Foundation, German Marshall Fund, Brookings, Rand, CSIS, NED, Manhattan Institute, American Enterprise Institute ou comme l'Institut d'Histoire Sociale (J.F.Revel),
- les chercheurs atlantistes cons, néocons, libéraux européanistes, les économistes, les sociologues militaires de l'OTAN et de RAND, parviendront, avec le temps, à écrire une économie politique européenne, mulipartisane et polymorphe typiquement américaine, nous dirons, ici, de type néolibérale et libertarienne dans sa philosophie de l'indépendance, anti-Etat, fédéraliste et... constitutionnaliste.

Remarquons toutefois que les oppositions américaines nées du marché capitaliste concurrentiel américain sont violentes et ne correspondent pas à la propagande pacifique, humaniste ou éclairée, que les européanistes pro-américains en font en demeurant dans la sphère d'influence de CNN, FOX, CBS ou même du Washington Post.
Une violence intrinsèque strictement américaine existe et ,au risque de surprendre, conduit très régulièrement à des "appels à la vengeance" contre G.W.Bush II, le Congrès et les multinationales atlantistes ou mondialistes, ultraprivilégiées par la Maison Blanche, le département de l'Energie et le département du Commerce (matière première, transport, armement).

Des frondes existent dans tous les Etats, notamment derrière les associations religieuses contre la misère, les associations de chômeurs, les syndicats de gauche, les associations du petit patronat. L'Association of Small Businesses in Technology (ASBT), rappellera dans un meeting du 17 juin 2004 à Arlington, Va., que 50%du PIB et 70% des créations de nouveaux emplois sont l'oeuvre de la seule petite entreprise (lire à ce sujet notre prochain article "Citoyenneté Globale: vers un nouvel ordre mondial...l'ultime fourberie du capitalisme, des Etats et de l'instabilité politique").

De nombreux think tanks nationalistes de l'ultra-droite comme The John Birch Society ou Cato Institute (libertarien) en appellent à la "révolution". En fait, les factions capitalistes fédéralistes et ultraconstitutionnalistes, nous dirons légalistes, s'opposent aux factions capitalistes anticonstitutionnalistes bushiennes, à la Maison Blanche, au Pentagone comme au Congrès.
Sur un champ mitoyen des frondes légalistes citons la volonté de Sierra Club et de Judicial Watch de faire la transparence, au nom du Freedom of Information Act, sur la politique de l'Energie de la Maison Blanche (Energy Task Force de Dick Cheney) couvrant en 2001 les liens ambiguës tissés par les conseillers fédéreaux de la Maison Blanche, Dick Cheney et George W.Bush, les lobbys privés, les multinationales favorisées pour l'exploitation des marchés pétroliers et gaziers irakiens, saoudiens, émiratiens.
"L'affaire" mettra en cause la partialité des juges de la Cour Suprême des Etats-Unis et la pression exercée par les républicains sur la Cour des Comptes afin que son contrôleur général, David Walker, se désintéresse des livres de compte du programme énergétique de la Maison Blanche et de la vice-présidence.
L'appel au changement, sinon à la révolution, est profond. Il implique, outre les opposants naturels au régime, les capitalistes bourgeois, constitutionnalistes, fédéralistes, fiscalistes. Devant l'ampleur du phénomène l'on évoquera même la "guerre civile".
Un scénario imaginé du reste , à compté de 2011, par l'historien controversé Webster Griffin Tarpley (controversé du fait de son appartenance à la fondation Larouche, partie apparente d'un think tank tentaculaire voué à la recherche politique, au renseignement civil et militaire privé, et pour avoir dénoncé les liens du clan Bush avec les nazis avant et durant la seconde guerre mondiale, fait largement expértisé aujourd'hui).

Une situation pré-insurrectionnelle qui rappellera que de nombreuses thèses "révisionnistes" circulent actuellement aux Etats Unis. Il s'agira de démontrer l'implication des acteurs historiques du capitalisme américain (derrière Bush depuis trois générations) : banques de commerce privées, transporteurs, industriels, pétroliers, groupes miniers du Nord-Est américain, dans la "boucherie" de la guerre civile de 1861-1865. "Ce qu'ils ont fait hier au pays, ils l'infligent de nouveau au monde en épuisant les ressources vitales de la nation!" (Bulletin de presse de The John Birch Society).
Une démarche patriotique, donc, pour un conflit qui ne l'aurait pas été. Selon les textes les plus subversifs, il s'agirait d'une stratégie commerciale globale (1860), et non civile, mise au point pour renverser la suprématie commerciale du Sud sur le marché intérieur sudiste et la suprématie politique du Sud sur les institutions: Département de la Guerre, Cour Suprême, Congrès, Présidence.
Une double suprématie qui aurait entravé trop longtemps les projets unionistes d'organisation, d'émission et de régulation de la monnaie, de contrôle des taux d'intérêts et du crédit, des banques, du marché unique américain.
La Federal Reserve Bank (banque centrale des Etats-Unis) verra le jour dans le prolongement de cette guerre, en 1912/1913...
L'abolition de l'esclavage au Nord (unioniste) sera, par ailleurs, considérée par les critiques du capitalisme américain (au dela de son aspect révolutionnaire) comme un prétexte impérialiste de plus, une approche novatrice, à tout le moins, du commerce, de la banque, des échanges internationaux et de la consommation de masse.

Parmi les thèses les plus contestées par la réaction, celles qui démontreront que les clans capitalistes Rothschild (qui seront un temps la conscience de la Banque d'Angleterre, de la Banque d'Autriche et d'Allemagne, et un temps semble-t'il, de la Banque de France et de l'actuelle Banque centrale d'Israël) étaient déjà, avant la guerre "civile", maîtres d'un double jeu concurrentiel opposé aux intérêts immédiats du Sud comme du Nord.
Une stratégie conduisant inévitablement à la guerre dans le seul but de jeter les bases, dès la fin des hostilités, d'une politique monétaire américaine pour une Amérique fédérale unifiée.
Un projet qui conduira, en 47 ans de luttes politiques et commerciales contradictoires, de graves crises financières, dira Webster Griffin Tarpley sur le site de Michel Chossudovsky : "à la Federal Reserve Bank, au FBI, à l'impôt sur le revenu et à la première guerre mondiale."
Les banques de commerce privées des "maisons" Rothschild, Morgan, Dillon, Rockefeller, Warburg, conduiront bien un temps (bien qu'elles demeurent aujourd'hui encore aux avant-postes du capitalisme multipartisan américain et mondial) la politique monétaire américaine au gré des seuls intérêts familiaux.

Nous retrouverons un même schéma, sans être conspirationniste, dans la plupart des conflits conduits par les capitalistes du Nord-Est américain aux Caraïbles, en Amérique Centrale, en Amérique Latine, en Europe et aujourd'hui en Chine, au Japon, en Afrique, en Asie centrale, dans les Balkans...
L'objet de toute guerre, nous l'aurons compris, consistant, à tout le moins au XXème siècle et au XXIème siècle, en l'exploitation systématique des faiblesses des structures sociales et des modes de production non compétitifs, en l'exportation de la démocratie bourgeoise comme mode de gouvernement, au pillage des matières premières, au contrôle des monnaies, des taux d'intérêts, des crédits, des douanes, et aujourd'hui en le contrôle des marchés par le plus grand nombre de zones de libre-échange (MEFTA, NAFTA, FTAA, etc...), de marchés uniques et d'espaces communs de défense (lire notre article "Irak 17 Juin 2004: USTDA, Ex-Im Bank, Private Military Companies" dans Puro Chile, la mémoire du peuple, de Robinson Rojas).

Le culte capitaliste de l'intérêt privé sur-légitimé par la constitutionnalité du droit révolutionnaire à la propriété privée (art.2 de la Déclaration des Droits de l'Homme), à la liberté d'entreprendre et à l'égalité (1789-1793), s'opposera paradoxalement, comme si le droit se retournait contre le droit, à l'ingérence des gouvernements, des tribunaux et des lois sur les marchés nationaux.
Hier le pouvoir de la faim contre le pouvoir du Roi...Rappelons qu'aujourd'hui les normes relatives aux Droits de l'Homme comme le principe d'égalité, art. 4, 6.8 et 11 de la D.D.H., art. 2 de la Constitution française, s'appliquent depuis 1975 dans les tribunaux français et européens aux personnes morales de droit privé, aux sociétés privées, aux multinationales -la jurisprudence est sur ce point volumineuse- au détriment des droits fondamentaux des personnes physiques, de l'homme civil et du citoyen.
Le marché concurrentiel capitaliste aux Etats Unis, en Europe, au Japon, en Chine, parvient, chaque jour davantage, à exercer son hégémonie sur le pouvoir des juges judiciaires et administratifs. Une hégémonie que nous devrons en France et en Europe, en terme d'histoire judicaire et de jurisprudence, au droit communautaire et à l'exploitation rationnelle par les entreprises nationales et transnationales du droit européen des droits de l'Homme.
Tous les moyens seront bons pour contrôler/influencer légalement ou illégalement l'économie, la fiscalité, les lois et le droit, tout en s'opposant politiquement et souvent clandestinement à la lutte ouvrière, à l'idéologie politique socialiste et communiste sur le territoire national, en Europe de l'Ouest, en Europe centrale, dans l'ex-Union Soviétique et dans les pays du Tiers-Monde (lire notre article "Le monde clos de la globalisation" dans les colonnes d'Altermonde).


L'infraction au devoir de probité et l'invention politique du principe d'irresponsabilité ou le droit des riches - 2


Jean-Luc Dehaene, ex 1er ministre Belge, en tant qu'un "mentor" de l'Union des Industries de la Communauté Européenne : "The Voice of Business in Europe" (UNICE,créée en 1958), sera l'un des principaux représentants -aux délibérations des institutions européennes- des intérêts des multinationales européennes en appui sur la force de levier que représentent pas moins de 34 chambres patronales dans près de 26 pays de l'Union. L'objectif institutionnel et patronal est clair, il se résumera en la fusion du politique et de l'économique.
Ceci expliquera sans doute la nomination à la tête du ministère français de l'économie, des finances et de l'industrie, de Thierry Breton, ex-PDG de la multinationale France Telecom, membre également d'Aspen Institute, créé en 1949 dans le sillage du Plan Marshall, du FMI, de la Banque Mondiale, par le multimilliardaire Walter Paepcke, fondateur de Container Corporation of America.
Aspen Institute que Jean-Luc Dehaene connaît très bien pour en servir quotidiennement les hiérarques : Goldman Sachs, DaimlerChrysler,Hollinger International, BNP Paribas, DeutschBank, BP Amoco, Fiat,SBC Warburg Dillon Read, Xerox, IBM, Lazard Frères, Carlyle, Vivendi Universal, Ford, Volvo, Federal Reserve Bank of New-York...
Autant d'acteurs historiques de l'aventure criminelle des institutions et du commerce euro-américain, des conflits, des inégalités et de la misère sociale, tout le long du XXième siècle et maintenant du XXIème siècle.

Aspen institute sera un think tank soutenu par George Bush Sr. et Margaret Tatcher. Son histoire politique sera toujours liée à l'expansion culturelle, militariste et capitaliste, des Etats-Unis sous le sceau du "commerce mondial pour la paix mondiale", doctrine collaborationniste d'IBM en 1942 pour maîtriser le marché nazi : recensement scientifique des populations juives en Europe, le marché japonais : gestion des stocks, des effectifs de la marine de guerre et de l'administration centrale de guerre, le marché américain : gestion scientifique du département de la défense, recensement des populations japonaises et allemandes sur le territoire américain (Edwin Black, IBM et l'Holocauste, 2001).

Aspen et l'histoire de la politique étrangère, de la recherche civile ou militaire des Etats-Unis, ne sont pas dissociables du succès des créatures jumelles : American Enterprise Institute, fondation Ditchley, German Marshall Fund of the United States.
Il est intéressant de rappeler que le beau-frère de Walter Paepcke (fondateur d'Aspen), Paul H. Nitze, sera l'auteur de la directive 68 du Conseil de Sécurité Nationale fixant la doctrine de la guerre froide et la stratégie de la suprématie militaire des Etats-Unis sur le reste du monde.
Paul H.Nitze, en appui sur le Committee on the Present Danger (CPD,1950/1951), sera par ailleurs le co-auteur de l'une des plus sévères purges anti-communistes de l'histoire américaine dont la chasse aux "espions rouges" au sein de l'appareil d'Etat par le sénateur MacCarthy sera l'aspect le plus médiatique.
Le CPD refera surface en 1976 sous l'autorité politique du président Ford simultanément à la création du TEAM B (surveillance du développement militaire de l'Union Soviétique) et sous l'autorité stratégique de George Bush Sr. (CIA), de Richard Pipes, de Foy Kohler, de William Van Cleave, du Lt.general Daniel O. Graham.
Paul D.Wolfowitz, faucon de G.W.Bush II, secrétaire-adjoint à la défense (signataire du PNAC, conférencier de la fondation Heritage et ex-conseiller de la multinationale Northrop Grumman) sera également membre de TEAM B (Strategic Objectives Pannel) en 1976.
Le Committee on the Present Danger sera de nouveau à l'honneur en 2004, dans le giron de GW Bush II, pour la lutte contre le terrorisme international islamiste et le socialisme arabe, derniers obstacles aux zones de libre-échange.

Jean-Luc Dehaene (vice-président de la Convention Européenne) collaborera régulièrement avec des patrons comme Gerhard Cromme, PDG de ThyssenKrupp (ex-fleurons de l'économie nazie) dont l'Iran sera actionnaire à concurrence de 25% en 1976.
ThyssenKrupp, selon un bulletin du Persian Journal du 23 janvier 2005, "sera sommé d'amener, sous la pression de tous les gouvernements américains depuis Jimmy Carter (1977-1981), les participations iraniennes dans le goupe à 4,5% (soit 350 millions d'euros)".
Jean Luc Dehaene collaborera également et inévitablement avec Jurgen Strube, président de l'UNICE, président du comité directeur de BASF (hier société nazie coiffée par le goupe indutriel "criminel contre l'humanité" IG Farben), conseiller économique de RWE (électricité, gaz, eau, énergie) aux côtés des administrateurs d'Allianz, Dresdner Bank, ThyssenKrupp, Bayer, Aventis, Siemens, Commerzbank, Deutsche Lufthansa, BMW, UBS, du Comité Européen du New York Stock Exchange, Josef Strenger, président de l'ex-groupe nazi Bayer, vice président d'Agfa, ex-société nazie, administrateur de Commerzbank, accusé de crime de collaboration économique avec le régime d'apartheid d'Afrique du Sud par l'avocat Ed Fagan...
La liste des colaborateurs est longue mais cette longueur ahurissante ne parviendra pas, bien au contraire, à dissimuler la part de responsabilité de Jean-Luc Dehaene (social -chrétien) dans le développement autoritaire et violent de cette économie conduite par des partenaires réguliers et historiques comme JP Morgan & Co, Unilever, Citibank, Crédit Lyonnais, Indosuez, Crédit Suisse, Banco Nazionale del Lavoro, Berlusconi Mediaset, ENI (pétrole et gaz), Banca di Roma, Alitalia ou l'Association Italienne du Pétrole.
Des groupes très souvent mis à l'index par la presse et l'histoire moderne progressistes, les défenseurs des lois et des droits de l'homme.


L'infraction au devoir de probité et l'invention politique du principe d'irresponsabilité ou le droit des riches - 3


Giuliano Amato, ex-premier ministre italien, ex-professeur de droit constitutionnel comparé à l'Ecole des sciences Politiques de l'Université de Rome et ancien président de l'Autorité Anti Trust italienne, passera pour un "spécialiste des problèmes liés à l'expansion de l'OTAN en Europe."
Sous l'apparente attention portée au désarmement mondial, ses actions viseront en fait "à rendre humaine l'Alliance" et donc à "renforcer" le pouvoir de pénétration de l'OTAN en Europe; une Europe passablement destabilisée par les tueries dans les Balkans.
Allusion faite, ici, aux bombardements de printemps 1999. L'Alliance reconnaîtra avoir tiré 31.000 obus à uranium appauvri, alors que 18.800 obus "seulement" seront tirés lors des bombardements en Bosnie entre 1994 et 1995 (âge d'or des private military companies américaines dans les Balkans et des contrats juteux alloués par le DoD et le Pentagone aux PMC).

L'on se souviendra également de la Conférence sur le rôle de l'ONU, à Rome, où Giuliano Amato (se plaingnant de la mort par contamination radioactive de trente cinq soldats italiens ayant servi dans les Balkans alors que les cas de populations civiles non-combattantes radioactivées seront légions et demeureront au nom de la reconstruction, des intérêts commerciaux prioritaires -gaz, pétrole caucasien, transports,euro-banques, défense, tourisme de masse- sans recours), Amer Moussa, Ana Palacio, Emma Bonino, Smaïl Hamdani, se proposeront d’évaluer les défis à la sécurité -dans la région- et les usages de la force en même temps que les capacités d’intervention collective" (compte rendu de presse).
Une réunion "au sommet" organisée par l’Instituto di Affari Internazionali, l’Instituto Italiano per l’Africa et l’Oriente, Aspen Institute Italia et United Nations Foundation...

Selon le chercheur belge Geoffrey Geuens, Giuliano Amato se montrera également un membre assidu des think tanks libéraux et militaristes les plus réputés comme :
- Center for European Policy Studies (situé à deux pas des institutions bruxelloises), groupe de pression et agent des multinationales auprès des institutions européennes, Commission, Conseil et Parlement, aux côtés du Vicomte Davignon, ancien vice-président de la Commission Européenne, président de SGB, Société Générale de Belgique et président du groupe Bilderberg, du Baron Philippe de Schoutheete de Tervarent, représentant permanent de la Belgique à l'Union Européenne, du Prince Nikolaus du Liechtenstein, administrateur du CEPS, de Jean Dominique Percevault, président des services pétroliers de Schlumberger, dans l'ombre des sociétés capitalistes "mères" comme BP Europe, Crédit Suisse, Du Pont de Nemours, Schlumberger, Citibank, Coca-Cola, Commerzbank, Exxon, General Electric, Goldman Sachs, Enron...,
- Ditchley Foundations (Château de Ditchley Park en Grande Bretagne) dont Giuliano Amato sera l'un des très influents gouverneurs, en tant que "spécialiste" des problèmes liés à l'élargissement de l'Union européenne, au contrôle mondial de l'armement, à l'union monétaire, à l'euro, à la Défense et, bien entendu, au rôle européen de l'OTAN en Europe centrale et du sud.

Giuliano Amato, "pape de l'Autorité Anti Trust" italienne, évoluera malgré tout, par choix politique et monétaire, dans le microcosme des capitalistes militaristes transnationaux aux côtés de John Major : président du Conseil Européen du Carlyle Group, président d'Atlantic Partnership (H.Kissinger, A. Juppé, Lord Robertson, Grle Brent Scowcroft, P. Lellouche), de Sir Antony Acland, administrateur de Shell, d'Andrew Knight, administrateur de Rothschild Investment Trust, de Robert Conway, directeur de Goldman Sachs group, de Lord Leon Brittan of Spennithorne, vice-président d'UBS Warburg, administrateur d'Unilever, ancien président de la Commission Européenne, de Lord Carrington, ancien président du Group Bilderberg et ancien Secrétaire-Général de l'OTAN, de Sir John Kemp-Welch, ancien président de la Bourse de Londres, de Sir Christopher Hogg, président de l'agence mondiale de presse Reuters, administrateur d'Air Liquide, de GlaxoSmithKline, de Lord Renwick of Cliffton, vice-président d'Investment Banking JP Morgan, administrateur d'Harmony Gold Mining, de Canal+, de Lord Robertson, Secrétaire-Général de l'OTAN.
Autant de "spécialistes de la paix mondiale et de la liberté par le commerce mondial", indissociables des programmes politiques néo-eugénistes de la Commission Trilatérale, "ennemie avouée, selon le sociologue marxiste François Houtart : de la démocratie, de l'égalité sociale, de l'individualisme". La Commission Trilatérale sera également une adepte acharnée de la suprématie de la transnationalisation de l'économie et de la citoyenneté.


"Une campagne constitutionnelle européenne égalitariste et populaire pour la Paix, l'abondance, et la sécurité ?"


Nous dirons un puissant sous-marin tactique à propulsion nucléaire naviguant depuis 1975 dans les eaux profondes du business mondial sous le commandement collatéral d'hommes tels que David/Nelson Rockefeller, Henri Kissinger, Zbigniew Brzezinski, par les hommes du groupe Bilderberg, fondé en 1952 par le Prince Bernhard des Pays-Bas et "dont la première réunion sera financée, selon G.Geuens, par UNILEVER et la CIA dans le but de coordonner et de construire l'unité des pays occidentaux dans leur lutte contre l'Union Soviétique (son éclatement sera l'un des projets majeurs du groupe) et, plus largement, dans leur combat contre le marxisme et les différentes variantes du modèle socialiste."

Giiuliano Amato sera également un intime du plus puissant groupe privé bancaire européen UBS AG (groupe Suisse réputé pour ses offensives auprès des institutions européennes mais groupe également accusé de crime de collaboration économique avec le régime d'apartheid du président Botha en Afrique du Sud) et l'un des nombreux acteurs occultes de l'offensive institutionnelle et privée lancée par le Wolfsberg Group (initiative UBS) pour la lutte contre le blanchiment des capitaux pour le financement du terrorisme international.


"UBS premier groupe bancaire privé mondial...pilier du Tel Aviv Stock Exchange, pilier du Wolfsberg Group, pilier du Homeland Security Advisory Council..."


Il semblera utile d'insister, ici, sur le rôle historique que jouera la "plateforme capitaliste" de la finance et du Big Business israélien en Europe et au Proche et Moyen Orient et qui inspirera une bonne part de la politique monétaire, bancaire et industrielle de nos trois mentors constitutionnalistes "incorruptibles".
Je veux parler du Tel Aviv Stock Exchange (TASE) qui compte parmi ses "membres statutaires" (statut extrêmement privilégié): UBS investment (UBS AG), anciennement Warbug Dillon Read, fleuron du bushisme I&II, de la lutte anti-communiste, de l’interventionnisme militaire, des politiques raciales dans les pays en voie de développement et aujourd’hui des législations anti-terroristes.
En juin 2002, ce fait à toute son importance, l'ex-bérêt vert Joseph J. Grano, Président d'UBS Financial Services Inc. anciennement UBS PaineWebber, sera nommé par G.W.Bush chairman du Homeland Security Advisory Council, aux côtés de Norman R.Augustine, président de Lockeed Martin Corporation, de Duane Ackerman, président de Bell South Corporation, de Kathleen M. Bader, vice-président de Dow Chemical, dans le sillage des commandements législatifs imposés arbitrairement par l'US Patriot Act en octobre 2001 (sect.1 sur la lutte contre le blanchiment et le financement des groupes terroristes, titre III, sous titres A,B,C) ; un espace législatif indissociable des principes bancaires privés (publiés en 2000 révisés en 2002) "de lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment" du Wolfsberg Group (ligue des plus puissantes banques privées unies par une politique de détection des réseaux bancaires impliqués dans le financement du terrorisme international).
Le très puissant Wolfsberg Group, qui prendra sans doute la relève du Groupe Bilderberg en terme d'influence sur les Etats, la défense, la banque, les lois, et le business, est animé par Barclays, Crédit Suisse Group, Société Générale, HSBC, Goldman Sachs, Deutsche Bank AG, JP Morgan Chase, UBS AG (lire l'historique 2002), ABN AMRO Bank N.V, Santander Central Hispano, S.A., Bank of Tokyo Mitsubishi,Ltd... (extrait de "Le monde clos de la globalisation", Altermonde, linked222, Indymédia)


Thucydide, au secours d'une constitution controversée et élitiste, écrasée par les groupes de pression atlantistes


Nous rappellerons, dans cette dernière partie, que la maxime choisie par Valéry Giscard d'Estaing pour figurer en tête du préambule au projet constitutionnel européen afin d'exprimer au mieux les intérêts du peuple sera : " Notre constitution...est appelée démocratie parce que le pouvoir est entre les mains non d'une minorité, mais du plus grand nombre " (Thucydide, II, 37).

Une traduction plus populaire de la "Guerre du Péloponnèse" de Thucydide (-400 /-424 av.J.C., âge d'or de la Grèce antique) et de laquelle est extraite cette phrase dit plutôt : " Notre constitution n'a rien à envier aux lois qui régissent nos voisins ; loin d'imiter les autres, nous donnons l'exemple à suivre.Du fait que l'Etat, chez nous, est administré dans l'intérêt de la masse et non d'une minorité, notre régime a pris le nom de démocratie... nous obéissons toujours aux magistrats et aux lois et, parmi celles-ci, surtout à celles qui assurent la défense des opprimés et qui, tout en n'étant pas codifées, impriment à celui qui les viole un mépris universel" (Constantineau,1998, II, 37).

Il se trouvera, par ailleurs, que "La guerre du Péloponnèse" de Thucydide sera l'un des livres préférés de Charles Krauthammer, père de la docrine politique dite du Réalisme Démocratique américain selon laquelle : "Les Etats-Unis (seraient) une république athénienne... plus républicaine et infiniment plus démocratique qu’Athènes. Et (une) république américaine (ayant) acquis le plus grand empire de toute l’histoire..."
Charles Krauthammer (éditorialiste au Washington Post, prix Pulitzer 1987) sera l'écrivain des discours politiques du vice-président Walter Mondale (1980) et l'un des principaux conseillers scientifiques de Jimmy Carter à la Maison Blanche. Il sera également l'un des premiers signataires du PNAC et tout comme Irving Kristol, l'un des piliers idéologiques de l'American Enterprise Institute (AEI).
Rappelons qu'Irving Kristol (qui citera souvent "La guerre du Peloponnèse" dans ses contributions AEI et plus encore, ironie du sort, la traduction choisie par Valéry Giscard d'Estaing) est pour sa part considéré comme l'idéologue politique du mouvement néoconservateur américain.
Il est également le père biologique autant que le mentor de William Kristol, co-fondateur de The Weekly Standard, support de propagande du Project for the New American Century dont il est le co-auteur.

Nous terminerons en disant que le PNAC saura également attirer dans sa sphère d'influence l'un des principaux conseillers politiques de Bill Clinton : Will Marshall, du Progressive Policy Institute.
Will Marshall sera l'un des plus ardents défenseurs de la "IIIème voie" dispensée par la Third Way Foundation et le Democratic Leadership Council soutenu par 70 députés et 20 sénateurs au Congrès.
Cet idéologue de l'Alternative Démocratique américaine (centre gauche que défendront le cinéaste Michael Moore, Angela Davis et le milliardaire Soros) est également très influent dans les rangs de la gauche européenne libérale et inspirera le premier ministre espagnol Zapatero, de nombreux économistes libéraux de centre gauche autour de Jacques Delors ainsi que, selon Al From, fondateur clintonien du Democratic Leadership Council dans le sillage du meeting historique : "The Third Way : The Progressive Governance for the 21st Century" (avril 1999) : Tony Blair en Grande Bretagne, Gerhard Schroeder en Allemagne, Wim Kok en Hollande, Massimo d'Alema en Italie...

De nombreuses multinationales atlantistes et militaristes auront déjà, du reste, jeté leur dévolu sur l'alternative de centre gauche: IIIème Voie, citons parmi les principales : Bank One, Citigroup, Dow Chemical, DuPont, General Electric, Health Insurance Corporation, Merrill Lynch, Microsoft, Morgan Stanley, Occidental Petroleum, Raytheon ** note 2... Des sociétés privées transnationales auxquelles ni Valéry Giscard d'Estaing, ni Jean-Luc Dehaene, ni Giuliano Amato, ni leurs successeurs cons, néocons, libéraux, libertariens, constitutionnalistes et fédéralistes, ni la gauche française libérale ou européenne, nous l'aurons bien compris, ne sauront ni ne pourront, structuralement parlant, dire : "NON !".


[* note1] Les infractions pénales liées directement ou indirectement aux pratiques de corruption sont très diverses. Indépendamment des infractions proprement dites de corruption -corruption active ou passive, de fonctionnaire public ou de salarié selon les distinctions traditionnelles du droit pénal français- doivent être citées non seulement d'autres infractions ressortissant aussi à la notion de manquement au devoir de probité des fonctionnaires publics -trafic d'influence, prise illégale d'intérêts, concussion -, mais aussi des infractions souvent connexes, tels les abus de biens sociaux, et les atteintes à la liberté d'accés et à la légalité des candidats aux marchés, qu'ils soient publics ou privés...
L'article 432-11 du code pénal français définit la corruption passive comme le fait d'une personne dépositaire de l'autorité publique, chargée d'une mission de service public, ou investie d'un mandat électif public, de solliciter ou d'agréer, sans droit, à tout moment, directement ou indirectement, des offres, des promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques, pour accomplir ou s'abstenir d'accomplir un acte de sa fonction, de sa mission ou de son mandat.
Selon l'article 433-1 du même code, celui qui offre de sa propre initiative et dans les mêmes circonstances des dons, des promesses ou des avantages à ces personnes, ou qui cède à leur sollicitation, se rend coupable de corruption active et encourt une peine identique. Les personnes morales sont pénalement responsables de ce délit, art.433-24.
J. Riffault-Silk, Président de chambre à la Cour d'appel de Paris, écrira à propos de la lutte contre la corruption des agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales :
"Les travaux de l'OCDE ont porté sur la lutte contre la corruption internationale dès 1989, et l'ont conduite à adopter en 1994 une première recommandation invitant les pays membres à prendre des mesures efficaces pour décourager, prévenir, combattre ces pratiques.
"En 1996, une seconde recommandation a été adoptée par les pays membres de l'OCDE, relative à la déductibilité fiscale des commissions versées à des agent publics étrangers...
"Signée le 17 décembre 1997 par ses 29 Etats-membres, ainsi que par l'Argentine, le Brésil, la Bulgarie, le Chili et la République slovaque, la convention élaborée par l'OCDE définit la corruption active d'agent public étranger comme "le fait intentionnel, pour toute personne, d'offrir, de promettre ou d'octroyer un avantage indu pécuniaire ou autre, directement ou par des intermédiaires, à un agent public, à son profit ou au profit de tiers, pour que cet agent agisse ou s'abstienne d'agir dans l'exécutin de fonctions officielles, en vue d'obtenir ou de conserver un marché ou un autre avantage indu dans le commerce international".
"Au sens de la Convention, la notion d'agent public étranger désigne toute personne qui détient un mandat législatif, administratif ou judiciaire dans un pays étranger, qu'elle ait été nommée ou élue, toute personne exerçant une fonction publique pour un pays étranger, y compris pour une entreprise ou un organisme publics, et tout fonctionnaire ou agent d'une organisation internationale publique"...
"(...) La convention invite par ailleurs les Etats signataires à prendre les mesures nécessaires pour interdire aux entreprises "l'établissement de comptes hors livres, les opérations hors livres ou insuffisamment identifiées, l'enregistrement de dépenses inexistantes, l'enregistrement d'éléments de passifs dont l'objet n'est pas correctement identifié, ainsi que l'utilisation de faux documents, dans le but de corrompre un agent public étranger ou de dissimiler cette corruption".
"(...) En Pratique, la convention de l'OCDE est entrée en vigueur le 15 février 1999, à la suite de ratification du Japon, de l'Allemagne, des Etats Unis, du Royaume Uni et du Canada, ces cinq pays représentants 66,4% des exportations des 10 premiers pays pour la part des exportations"...
(in "La lutte contre la corruption nationale et internationale par les moyens du droit pénal", J Riffault-Silk, Président de chambre à la Cour d'appel de Paris, Revue Internationale de Droit Comparé, Paris, 2-2002)


[** note2] Les entreprises multinationales suivantes seront condamnées après l'entrée en vigueur de la Convention de l'OCDE du 15 février 1999 (pénalités en millions de $US)....
Citons : SGL carbon Aktiengesellschaft, criminal fine (cf): $135 millions ; Banker's Trust cf : $60 millions ; Sears Bankruptcy Recovery management Service cf : $60millions ; Hoechst AG, cf : $36millions ; Genentech Inc. cf : $30millions ; Nippon Gohsei cf : 21$millions ; Pfizer Inc. cf. $20millions ; Royal Caribbean Cruises Ltd cf:$18millions; Litton Applied Technologie Division (ATD) and Litton Systems Canada (LSL) cf : $16,5 millions ; Lonza AG cf : $10,5millions; Kimberley Home Health Care Co.Inc. cf : $10.08 millions ; Showa Denko Carbon cf : $9 millions ; Colonial Pipeline Company cf : $7 millions ; Eklof marine Corporation cf : $7 millions ; TokaÇ Carbon Ltd co. cf : $6 millions ; Palm Beach Cruises cf : $500 000 ; Princess Cruises Inc. cf : $500 000 ; Regency Cruises Inc. cf : $250 000.
(in "Top 100 Corporate Criminals of the Decade", Russel Mokhiber)

··········
Voir également nos articles "Citoyenneté globale: vers un nouvel ordre mondial...l'ultime fourberie du capitalisme, des Etats et de l'instabilité politique", "Planification de la terreur et populations civiles non-combattantes" (attentats du 11mars et cyber-contre-terrorisme), "Le monde clos de la globalisation, le développement économique autoritaire et l'avantage humain de la révolution sociale" et "Bush II, The Born Again: terrorisme, OMD, APEC", publiés également dans les colonnes des sites altermondialistes Altermonde, Indymédia et Archives de Robinson Rojas.


....................................
30 mai 2005
....................................
home : linked222.free.fr