Le
"NON" à la Consititution Européenne,
une offensive civile
et politique historique
by Christian Pose
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Nous dédions cet article à ATTAC
78 SUD, à Altermonde
et au combat de Jean Dornac, au Projet
pour le Premier Siècle Populaire de l'économiste chilien,
dissident et exilé, Robinson Rojas
Des quatre catégories de votants confrontés aux choix
de l'adoption ou du refus de la Constitution Européenne, des
catégories telles que définies par ATTAC 78 SUD dans "L'Europe,
c'est con pour toi!" (article diffusé sur Altermonde),
je retiendrai la catégorie des hypocrites réactionnaires.
Les "OUI-PLUS" votant "OUI" tout en prêtant
des effets bénéfiques au capitalisme, tout en prétendant
diminuer l'injustice, la misère et la détresse dans le
monde, ceux qui, dira ATTAC 78 SUD : "ont intérêt
à voter pour la (con) stitution....très minoritaires,
mais (qui) ont le pouvoir, les médias et le fric (et qui) sont
réellement à lorigine de la (con)stitution mais
çà personne ne le sait. Cest un secret."
ATTAC 78 SUD recommandera très ouvertement de revenir quelques
années en arrière, au point origine du projet constitutionnel.
Je proposerai, pour ma part, d'arrêter le curseur des recherches
trois mois après le 9/11 (l'effondrement des twins de New-York
le 11 septembre 2001).
Constatant que l'Union Européenne abordait un "tournant
décisif" de son existence, le Conseil Européen réunira
à Laeken (Belgique), les 14 et 15 décembre 2001, la Convention
Européenne sur l'avenir de l'Europe. Sa consultation aboutira
à l'élaboration d'un
projet de Traité établissant une Constitution pour
l'Europe, projet soutenu le 20 juin 2003 au Conseil Européen
réuni à Thessalonique (Grêce) au nom de la Convention.
L'infraction au devoir de probité, l'invention
politique du principe d'irresponsabilité ou le droit des riches
- 1
Ce texte sera signé par l'ancien président de la république
française Valéry Giscard d'Estaing, président de
la Convention, par Jean-Luc Dehaene, ex-1er ministre belge et par l'ancien
1er ministre italien Giuliano Amato (chacun vice-président de
la Convention).
Ce que je retiendrai, ici, seront les rôles de composition que
joueront au sein des institutions et dans les milieux d'affaire internationaux,
le président de la Convention Européenne et ses deux vice-présidents.
Selon de nombreux critiques, nous aurons affaire à d'habiles
délinquants institutionnels coupables essentiellement d'infractions
au devoir de probité par le cumul des mandats...des mandats d'administrateurs,
de conseillers ou encore de conférenciers rémunérés
dans une jungle de collaborateurs privés, d'élus mandatés
par les plus puissantes multinationales ou par les plus puissants groupes
de pression ou think tanks de la planète *
note 1.
Une délinquance en col blanc parfaitement dissimulée sous
le principe politique d'irresponsabilité auréolant les
charges "publiques ou para-publiques" et dont le développement
sera consubstantiel au contexte socio-économique global. J'insisterai
donc sur ce contexte global.
L'opinion critique connaît l'influence du lobbying sur le monde
politique et les affaires, et plus encore Valéry Giscard d'Estaing,
collaborateur régulier du très réactionnaire Aspen
Institute, de même qu'elle connaît Jean Claude Trichet,
autre lobbyiste d'Aspen, ancien président de la Banque de France
et président de la Banque Centrale Européenne, tout comme
elle connaît Peter Sutherland, président de Goldman Sachs
International, BP Amoco, ancien président du GATT, Lord Robertson,
Secrétaire Général de l'OTAN, Hans Tietmeyer, ancien
président de la Bundesbank, Yotaro Kobayashi président
d'Aspen Japon, président de Fuji Xerox, William Mayer, président
d'Aspen USA, Rysdy Saracoglu, ancien gouverneur de la Banque Centrale
turque...
Les présentations sont faites. Ces acteurs, je ne retiendrai
que les plus sollicités par les médias, auront accès
aux secrets gouvernementaux, aux institutions européennes, à
la bourse et au monde des affaires. Ils appartiendront -tout en étant
membres de la plupart des groupes de pression internationaux- à
un même groupe transnational, élitiste, capitaliste et
néo-eugéniste, Aspen Institute.
A travers l'AUME, Association pour l'Union Monétaire Européenne
(1987), Valéry Giscard d'Estaing et l'ancien Chancelier allemand
Helmut Schmidt franchiront plus d'une fois la subtile ligne de démarcation
esquissée par les lois entre ressources privées et ressources
publiques. Les fonctionnaires européens diront que ce franchissement
est impossible. Que du reste, les ex-chefs d'Etat ont un droit d'accès
en dehors de leurs fonctions- ici la présidence (VGE) et la vice-présidence
(Dehaene et Amato) de la Convention Européenne, aux mandats d'administrateurs
ou de conseillers, rémunérés ou non.
Nos deux spécialistes évolueront malgré tout au
coeur "de l'histoire des conflits d'intérêt et des
délits d'initiés internationaux des XXème et XXIème
siècles", à l'image de leurs homologues américains,
selon un savant processus d'infiltration du business, d'influence sur
les projets privés et publics, d'enrichissement de soi et d'autrui.
Les deux ex-chef d'Etat deviendront, tout en conduisant la politique
monétaire européenne, fondement idéologique au
Traité Constitutionnel Européen, les "conseillers"
d'Hollinger International aux
côtés de membres
de gouvernements étrangers ou d'ex-membres de gouvernements,
eux-mêmes administrateurs et conseillers d'Hollinger International.
Hollinger International, hier, premier producteur d'or de l'hémisphère
Nord et aujourd'hui "planète multimédia" publiant/contrôlant
pas moins de 400 journaux dans le monde.
Nous citerons parmi les collaborateurs directs de nos deux européanistes,
entendons parmi les plus controversés des acteurs du capitalisme
industriel, les administrateurs ou conseillers internationaux d'Hollinger
International : Henry Kissinger, Richard Perle, Richard Burt, Zbigniew
Brzezinski, Lord Carrington, Margaret Thatcher, Paul Volcker, Martin
Feldstein, Lord Rothschild, Newt Gingrich, Giovanni Agnelli.
Hollinger International sera présidé par Conrad
M.Black, président d'Argus Corporation, administrateur de
Canadian Imperial Bank of Commerce et de Sotheby's Holding; un Conrad
M.Black, aujourd'hui
poursuivi en justice, très proche du clan Rockefeller,membre
du conseil international du Council on Foreign Relations (CFR) et membre
du Groupe Bilderberg qui soutiendra (tout en nourrissant les intérêts
d'ex-nazis et ceux de l'ultra-doite libérale militariste internationale)
un développement économique mondial autoritaire sur les
bases historiques de la guerre froide contre le communisme, et aujourd'hui
sur celles d'une nouvelle guerre froide, secrète et publique,
menée contre les oppositions civiles et politiques à l'Etat
politique, au capitalisme et à la globalisation: l'altermondialisme,
la lutte ouvrière, le communisme international et le socialisme
arabe.
L'on retrouvrera, au rang de conseillers polyvalents d'Hollinger: Esperanza
Aguirre y Gil de Biedma, président du Sénat espagnol,
Franco Bernabe, représentant spécial de l'Italie pour
les Initiatives de Reconstruction dans les Balkans,Renato Ruggiero,
directeur général de l'OMC, Percy Barnevick, vice-président
du Forum Economique de Davos, Lord Roll of Ipsden, conseiller de SBC
Warburg Dillon Read, Louis Grestner, ex-président d'IBM et président
de Carlyle (banque de la CIA, selon Michel Chossudovsky et Noam Chomsky)
ou John M.Deutch, ex-directeur de la CIA...
V.G.E. et H.Schmidt seront également les conseillers internationaux
de Power
Corporation of Canada (PCC), multinationale énergétique
(gaz, électricité, pétrole), holding financier
et l'un des leaders mondiaux de la communication, de l'assurance et
de l'investissement.
PCC, pour la petite histoire, sera présidé par les
très discrédités affairistes Desmarais : Paul
Desmarais Jr., administrateur de Suez, Electrafina, président
de Corporation Financière Power, Paul
Desmarais Sr, administrateur de TotalFinaElf (lire également
Paul
Desmarais and corruption from Canada), André
Desmarais, administrateur de RTL, GBL, Bombardier, avions d'affaire
et transport sur rail (lire "International
man of mystery : Who Is Maurice Strong ?" de Ronald Bailey).
Power Corporation of Canada est également administrée
par Laurent Dassault, gérant de Dassault Investissements, Michel
François-Poncet, président de Paribas, administrateur
d'AXA, TotalFinaElf, LVMH, Eridania Beghin Say, Schneider Electric,
Jacques de Larosière de Champfeu, gouverneur honoraire de la
Banque de France, administrateur de BNP Paribas, Alstom, France Telecom,
Jean Peyrelevade, président du Crédit Lyonnais, administrateur
de Bouygues, Suez, Club Med, Lagardère, Air Liquide, AGF, Renault...
Wie Ming Yi, président du conseil consultatif international de
China International Trust and Investment Corporation (CITIC, investissement
et armement), Cheick Ahmed Zaki Yamani, président du Centre pour
les Etudes sur l'Energie Globale d'Arabie Saoudite...
L'AUME, présidée par le Vicomte Davignon et dont les premiers
vice-présidents seront : François-Xavier Ortoli, ex-président
de la Communauté Européenne, président honoraire
du MEDEF, administrateur de TotalFinaElf, ancien administrateur de Philips
et Giovanni Agnelli, président honoraire de Fiat (François
Perigot président international du MEDEF, ancien président
de l'UNICE et d'Unilever France, sera le trésorier de l'AUME),
s'appuiera sur un pool fondateur de cinq multinationales : Fiat, Philips,
Rhône-Poulenc, Solvay, Total et représentera en 2003 les
intérêts "monétaristes, fédéralistes
et constitutionalistes" de 30 sociétés internationales
et ceux, diront les constitutionnalistes européens, de 9 000
000 de salariés.
Parmi les membres actifs de l'AUME, il sera utile de citer : Exxon Chemical
Europe, Agfa-Gevaert, Airbus, Alcatel, Aventis, EDF, BNP Paribas, Total,
BASF, Lazard Frères, LVMH, Pathé, Renault, SNCF, Texas
Instrument France, ThyssenKrupp, Sony Europe, BMW, Wolkswagen, Siemens,
Dresdner Bank, DaimlerChrysler, Pirelli, Banca di Roma, IBM UK, HSBC,
Banque du Luxembourg...
"Ce qui est le plus important, déclarera le Vicomte Davignon,
c'est que nous avons toujours été considérés
comme très utiles par la Commission Européenne. Ainsi,
d'ailleurs, que par les divers Etats membres qui ont tous, à
présent, mis en place des groupes techniques pour traiter des
problèmes monétaires européens. Ils demandent toujours
que des représentants de l'AUME y assistent" (G.Geuens,
"Tous Pouvoirs Confondus", EPO).
Valery Giscard d'Estaing se jouant des conflits d'intérêts
(tout en louant Montesquieu), en bon manipulateur des euro-institutions
et en tant qu'un agent efficace de la pénalisation/criminalisation
de la misère sociale, sera cependant "manipulé",
diront les critiques des dérives atlantistes de l'Union Européenne,
par Alain
Madelin (Démocratie Libérale), longtemps dauphin de
V.G.E., au service de groupes de pression conservateurs et néoconservateurs
américains comme Heritage Foundation, New
Atlantic Initiative, fondé par l'American Enterprise Institute
et animé par des acteurs gouvernementaux (également administrateurs
ou conseillers de multinationales) comme George Shultz, Margaret Thatcher,
Henry Kissinger, José Maria Aznar, Vaclav Havel, Helmut Schmidt,
William Kristol, Jean François Revel, Lord Robertson, Colin Powell,
Zbigniew Brzezinski ou encore comme Robert Zoellick, ex-ambassadeur
de l'USTR-United States Trade Representative, nouveau secrétaire
d'Etat adjoint désigné par Condoleezza Rice et longtemps
représentant officiel de la "paix mondiale" par les
accords/zones de libre-échange (FTA-Free Trade Agreements, TIFA-Trade
and Investment Framework Agreements, MEFTA-Middle East Free Trade Area,
NAFTA-North America Free Trade Areas, FTAA-Free Trade Area of the Americas).
Robert Zoellick co-signera le PNAC et sera l'un des membres influents
du CFR comme, du reste, du German Marshall Fund of the United States...
Rappelons encore que l'American Enterprise Institute sera stratégiquement
fondé en 1943 par le
leader mondial de l'amiante Lewis H.Brown, patron de la multinationale
Johns-Manville Corp... pour s'assurer une part confortable du marché
de la reconstruction européenne à la fin de la seconde
guerre mondiale (en 1947, peu avant l'adoption du Plan Marshall, Lewis
H.Brown rédigera pour le général Lucius D.Clay
un plan de reconstruction de l'Allemagne) et une part non moins
confortable du marché de la reconstruction mondiale.
Allusion faite, ici, aux accords de Bretton Woods de 1944 (indissociables
des intérêts privés américains) pour la régulation
de l'économie mondiale et à ses principaux outils de chirurgie
: le FMI
et la Banque
Mondiale, maniés par une double lignée de cliniciens
au service d'actionnaires.
Citons: Camille Gutt, premier directeur général du FMI
(1946-1951), gérant de la Banque Lambert, président de
Ford Belgique, administrateur d'Electrorail et d'Electrogaz, Jacques
de Larosière, directeur général du FMI (1978-1987),
administrateur d'Alstom, France Telecom, BNP Paribas, Power Corporation
of Canada, Thomas C.Dawson II, directeur des Relations Extérieures
du FMI, consultant de McKinsey & Co, président de Redgon
Associates, directeur des "Institutions Financières"
de Merrill Lynch, Eduardo Aninat, directeur général -adjoint
du FMI, associé d'Aninat, Menez y Asociados cabinet d'expertise
en Amérique Latine, Michel Camdessus (1987-2000), directeur général
du FMI, parfaitement intégré au CFR, au goupe Bilderberg,
à la Commission Trilatérale... James D.Wolfensohn, président
de la Banque Mondiale (fin de son second mandat en 2005), président
de James D.Wolfensohn Inc., société internationale de
conseil en entreprises (essentiellement des multinationales), ancien
partenaire de Salomon Brothers, ex-président de J.Henry Schroders
Banking Corporation, ex-président du comité financier
de la Fondation Rockefeller, etc... (G.Geuens,"Tous pouvoirs confondus",
2003)
VGE et le cumul des mandats, Madelin, Lellouche, Lamy, Juppé,
Sarkozy (les collatéraux jouant le jeu des euro-atlantistes au
sein des partis conservateurs français mériteraient une
étude spécifique), le MEDEF et ses collaborateurs américains
de l'ultra-droite, et dans un même élan critique :
- la classe commerciale française, diffuse, néoconservatrice
et néolibérale, évoluant dans l'ombre des intérêts
privés concurrentiels, militaires et policiers, des icônes
américaines : Dick Cheney, Condoleezza Rice, Robert Zoellick,
Donald Rumsfeld, David Steinmann, les "moines" Michael Chertoff,
John Negroponte, Douglas Feith, les "fantômes de Kennedy"
: John Kerry, et demain Hillary Clinton, spéculant sur "les
faiblesses des institutionnels européens ",
- les sociétés américaines financant indifféremment
républicains et démocrates ; citons parmi les
vingt premières multinationales bipartisanes finançant
le budget communication des deux candidats Bush-Kerry lors des dernières
élections présidentielles : SBC, Time Warner, General
Electric, Verizon, BellSouth, Clear Channel, Comcast, Owest, Univision,
AT&T, MCI, Global Crossing, Cablevision, Walt Disney,
- l'UMP collaborationniste,
- le Parti Socialiste désormais Parti Social Libéral,
- les think tanks comme Héritage
Foundation, German
Marshall Fund, Brookings,
Rand, CSIS,
NED, Manhattan
Institute, American
Enterprise Institute ou comme l'Institut
d'Histoire Sociale (J.F.Revel),
- les chercheurs atlantistes cons, néocons, libéraux européanistes,
les économistes, les sociologues militaires de l'OTAN et de RAND,
parviendront, avec le temps, à écrire une économie
politique européenne, mulipartisane et polymorphe typiquement
américaine, nous dirons, ici, de type néolibérale
et libertarienne dans sa philosophie de l'indépendance, anti-Etat,
fédéraliste et... constitutionnaliste.
Remarquons toutefois que les oppositions américaines nées
du marché capitaliste concurrentiel américain sont violentes
et ne correspondent pas à la propagande pacifique, humaniste
ou éclairée, que les européanistes pro-américains
en font en demeurant dans la sphère d'influence de CNN, FOX,
CBS ou même du Washington Post.
Une violence intrinsèque strictement américaine existe
et ,au risque de surprendre, conduit très régulièrement
à des "appels à la vengeance" contre G.W.Bush
II, le Congrès et les multinationales atlantistes ou mondialistes,
ultraprivilégiées par la Maison Blanche, le département
de l'Energie et le département du Commerce (matière première,
transport, armement).
Des frondes existent dans tous les Etats, notamment derrière
les associations religieuses contre la misère, les associations
de chômeurs, les syndicats de gauche, les associations du petit
patronat. L'Association
of Small Businesses in Technology (ASBT), rappellera dans un meeting
du 17 juin 2004 à Arlington, Va., que 50%du PIB et 70% des créations
de nouveaux emplois sont l'oeuvre de la seule petite entreprise (lire
à ce sujet notre prochain article "Citoyenneté Globale:
vers un nouvel ordre mondial...l'ultime fourberie du capitalisme, des
Etats et de l'instabilité politique").
De nombreux think tanks nationalistes de l'ultra-droite comme The John
Birch Society ou Cato Institute (libertarien) en appellent à
la "révolution". En fait, les factions capitalistes
fédéralistes et ultraconstitutionnalistes, nous dirons
légalistes, s'opposent aux factions capitalistes anticonstitutionnalistes
bushiennes, à la Maison Blanche, au Pentagone comme au Congrès.
Sur un champ mitoyen des frondes légalistes citons la
volonté de Sierra Club et de Judicial Watch de faire la transparence,
au nom du Freedom of Information Act, sur la politique de l'Energie
de la Maison Blanche (Energy Task Force de Dick Cheney) couvrant en
2001 les liens ambiguës tissés par les conseillers fédéreaux
de la Maison Blanche, Dick Cheney et George W.Bush, les lobbys privés,
les multinationales favorisées pour l'exploitation des marchés
pétroliers et gaziers irakiens, saoudiens, émiratiens.
"L'affaire" mettra en cause la partialité des juges
de la Cour Suprême des Etats-Unis et la pression exercée
par les républicains sur la Cour des Comptes afin que son contrôleur
général, David Walker, se désintéresse des
livres de compte du programme énergétique de la Maison
Blanche et de la vice-présidence.
L'appel au changement, sinon à la révolution, est profond.
Il implique, outre les opposants naturels au régime, les capitalistes
bourgeois, constitutionnalistes, fédéralistes, fiscalistes.
Devant l'ampleur du phénomène l'on évoquera même
la "guerre civile".
Un scénario imaginé du reste , à compté
de 2011,
par l'historien controversé Webster Griffin Tarpley (controversé
du fait de son appartenance à la fondation Larouche, partie apparente
d'un think tank tentaculaire voué à la recherche politique,
au renseignement civil et militaire privé, et pour avoir dénoncé
les liens du clan Bush avec les nazis avant et durant la seconde guerre
mondiale, fait largement expértisé aujourd'hui).
Une situation pré-insurrectionnelle qui rappellera que de nombreuses
thèses "révisionnistes" circulent actuellement
aux Etats Unis. Il s'agira de démontrer l'implication des acteurs
historiques du capitalisme américain (derrière Bush depuis
trois générations) : banques de commerce privées,
transporteurs, industriels, pétroliers, groupes miniers du Nord-Est
américain, dans la "boucherie" de la guerre civile
de 1861-1865. "Ce qu'ils ont fait hier au pays, ils l'infligent
de nouveau au monde en épuisant les ressources vitales de la
nation!" (Bulletin de presse de The John Birch Society).
Une démarche patriotique, donc, pour un conflit qui ne l'aurait
pas été. Selon les textes les plus subversifs, il s'agirait
d'une stratégie commerciale globale (1860), et non civile, mise
au point pour renverser la suprématie commerciale du Sud sur
le marché intérieur sudiste et la suprématie politique
du Sud sur les institutions: Département de la Guerre, Cour Suprême,
Congrès, Présidence.
Une double suprématie qui aurait entravé trop longtemps
les projets unionistes d'organisation, d'émission et de régulation
de la monnaie, de contrôle des taux d'intérêts et
du crédit, des banques, du marché unique américain.
La Federal Reserve Bank (banque centrale des Etats-Unis) verra le jour
dans le prolongement de cette guerre, en 1912/1913...
L'abolition de l'esclavage au Nord (unioniste) sera, par ailleurs, considérée
par les critiques du capitalisme américain (au dela de son aspect
révolutionnaire) comme un prétexte impérialiste
de plus, une approche novatrice, à tout le moins, du commerce,
de la banque, des échanges internationaux et de la consommation
de masse.
Parmi les thèses les plus contestées par la réaction,
celles qui démontreront que les clans capitalistes Rothschild
(qui seront un temps la conscience de la Banque d'Angleterre, de la
Banque d'Autriche et d'Allemagne, et un temps semble-t'il, de la Banque
de France et de l'actuelle Banque centrale d'Israël) étaient
déjà, avant la guerre "civile", maîtres
d'un double jeu concurrentiel opposé aux intérêts
immédiats du Sud comme du Nord.
Une stratégie conduisant inévitablement à la guerre
dans le seul but de jeter les bases, dès la fin des hostilités,
d'une politique monétaire américaine pour une Amérique
fédérale unifiée.
Un projet qui conduira, en 47 ans de luttes politiques et commerciales
contradictoires, de graves crises financières, dira Webster Griffin
Tarpley sur le site de Michel Chossudovsky : "à la Federal
Reserve Bank, au FBI, à l'impôt sur le revenu et à
la première guerre mondiale."
Les banques de commerce privées des "maisons" Rothschild,
Morgan, Dillon, Rockefeller, Warburg, conduiront bien un temps (bien
qu'elles demeurent aujourd'hui encore aux avant-postes du capitalisme
multipartisan américain et mondial) la politique monétaire
américaine au gré des seuls intérêts familiaux.
Nous retrouverons un même schéma, sans être conspirationniste,
dans la plupart des conflits conduits par les capitalistes du Nord-Est
américain aux Caraïbles, en Amérique Centrale, en
Amérique Latine, en Europe et aujourd'hui en Chine, au Japon,
en Afrique, en Asie centrale, dans les Balkans...
L'objet de toute guerre, nous l'aurons compris, consistant, à
tout le moins au XXème siècle et au XXIème siècle,
en l'exploitation systématique des faiblesses des structures
sociales et des modes de production non compétitifs, en l'exportation
de la démocratie bourgeoise comme mode de gouvernement, au pillage
des matières premières, au contrôle des monnaies,
des taux d'intérêts, des crédits, des douanes, et
aujourd'hui en le contrôle des marchés par le plus grand
nombre de zones de libre-échange (MEFTA, NAFTA, FTAA, etc...),
de marchés uniques et d'espaces
communs de défense (lire notre article "Irak
17 Juin 2004: USTDA, Ex-Im Bank, Private Military Companies"
dans Puro Chile, la mémoire du peuple, de Robinson Rojas).
Le culte capitaliste de l'intérêt privé sur-légitimé
par la constitutionnalité du droit révolutionnaire à
la propriété privée (art.2 de la Déclaration
des Droits de l'Homme), à la liberté d'entreprendre et
à l'égalité (1789-1793), s'opposera paradoxalement,
comme si le droit se retournait contre le droit, à l'ingérence
des gouvernements, des tribunaux et des lois sur les marchés
nationaux.
Hier le pouvoir de la faim contre le pouvoir du Roi...Rappelons qu'aujourd'hui
les normes relatives aux Droits de l'Homme comme le principe d'égalité,
art. 4, 6.8 et 11 de la D.D.H., art. 2 de la Constitution française,
s'appliquent depuis 1975 dans les tribunaux français et européens
aux personnes morales de droit privé, aux sociétés
privées, aux multinationales -la jurisprudence est sur ce point
volumineuse- au détriment des droits fondamentaux des personnes
physiques, de l'homme civil et du citoyen.
Le marché concurrentiel capitaliste aux Etats Unis, en Europe,
au Japon, en Chine, parvient, chaque jour davantage, à exercer
son hégémonie sur le pouvoir des juges judiciaires et
administratifs. Une hégémonie que nous devrons en France
et en Europe, en terme d'histoire judicaire et de jurisprudence, au
droit communautaire et à l'exploitation rationnelle par les entreprises
nationales et transnationales du droit européen des droits de
l'Homme.
Tous les moyens seront bons pour contrôler/influencer légalement
ou illégalement l'économie, la fiscalité, les lois
et le droit, tout en s'opposant politiquement et souvent clandestinement
à la lutte ouvrière, à l'idéologie politique
socialiste et communiste sur le territoire national, en Europe de l'Ouest,
en Europe centrale, dans l'ex-Union Soviétique et dans les pays
du Tiers-Monde (lire notre article "Le
monde clos de la globalisation" dans les colonnes d'Altermonde).
L'infraction au devoir de probité et l'invention
politique du principe d'irresponsabilité ou le droit des riches
- 2
Jean-Luc
Dehaene, ex 1er ministre Belge, en tant qu'un "mentor"
de l'Union
des Industries de la Communauté Européenne : "The
Voice of Business in Europe" (UNICE,créée en 1958),
sera l'un des principaux représentants -aux délibérations
des institutions européennes- des intérêts des multinationales
européennes en appui sur la force de levier que représentent
pas moins de 34 chambres patronales dans près de 26 pays de l'Union.
L'objectif institutionnel et patronal est clair, il se résumera
en la fusion du politique et de l'économique.
Ceci expliquera sans doute la nomination à la tête du ministère
français de l'économie, des finances et de l'industrie,
de Thierry Breton, ex-PDG de la multinationale France Telecom, membre
également d'Aspen
Institute, créé en 1949 dans le sillage du Plan Marshall,
du FMI, de la Banque Mondiale, par le multimilliardaire Walter Paepcke,
fondateur de Container
Corporation of America.
Aspen Institute que Jean-Luc Dehaene connaît très bien
pour en servir quotidiennement les hiérarques : Goldman Sachs,
DaimlerChrysler,Hollinger International, BNP Paribas, DeutschBank, BP
Amoco, Fiat,SBC Warburg Dillon Read, Xerox, IBM, Lazard Frères,
Carlyle, Vivendi Universal, Ford, Volvo, Federal Reserve Bank of New-York...
Autant d'acteurs historiques de l'aventure criminelle des institutions
et du commerce euro-américain, des conflits, des inégalités
et de la misère sociale, tout le long du XXième siècle
et maintenant du XXIème siècle.
Aspen institute sera un think tank soutenu par George Bush Sr. et Margaret
Tatcher. Son histoire politique sera toujours liée à l'expansion
culturelle, militariste et capitaliste, des Etats-Unis sous le sceau
du "commerce mondial pour la paix mondiale", doctrine collaborationniste
d'IBM en 1942 pour maîtriser le marché nazi : recensement
scientifique des populations juives en Europe, le marché japonais
: gestion des stocks, des effectifs de la marine de guerre et de l'administration
centrale de guerre, le marché américain : gestion scientifique
du département de la défense, recensement des populations
japonaises et allemandes sur le territoire américain (Edwin Black,
IBM et l'Holocauste, 2001).
Aspen et l'histoire de la politique étrangère, de la recherche
civile ou militaire des Etats-Unis, ne sont pas dissociables du succès
des créatures jumelles : American Enterprise Institute, fondation
Ditchley, German Marshall Fund of the United States.
Il est intéressant de rappeler que le beau-frère de Walter
Paepcke (fondateur d'Aspen), Paul H. Nitze, sera l'auteur de la directive
68 du Conseil de Sécurité Nationale fixant la doctrine
de la guerre froide et la stratégie de la suprématie militaire
des Etats-Unis sur le reste du monde.
Paul H.Nitze, en appui sur le Committee
on the Present Danger (CPD,1950/1951), sera par ailleurs le co-auteur
de l'une des plus sévères purges anti-communistes de l'histoire
américaine dont la chasse aux "espions rouges" au sein
de l'appareil d'Etat par le sénateur MacCarthy sera l'aspect
le plus médiatique.
Le CPD refera surface en 1976 sous l'autorité politique du président
Ford simultanément à la création du TEAM B (surveillance
du développement militaire de l'Union Soviétique) et sous
l'autorité stratégique de George Bush Sr. (CIA), de Richard
Pipes, de Foy Kohler, de William Van Cleave, du Lt.general Daniel O.
Graham.
Paul D.Wolfowitz, faucon de G.W.Bush II, secrétaire-adjoint à
la défense (signataire du PNAC, conférencier de la fondation
Heritage et ex-conseiller de la multinationale Northrop Grumman) sera
également membre de TEAM B (Strategic Objectives Pannel) en 1976.
Le
Committee on the Present Danger sera de nouveau à l'honneur en
2004, dans le giron de GW Bush II, pour la lutte contre le terrorisme
international islamiste et le
socialisme arabe, derniers obstacles aux zones de libre-échange.
Jean-Luc Dehaene (vice-président de la Convention Européenne)
collaborera régulièrement avec des patrons comme Gerhard
Cromme, PDG de ThyssenKrupp (ex-fleurons de l'économie nazie)
dont l'Iran sera actionnaire à concurrence de 25% en 1976.
ThyssenKrupp, selon un
bulletin du Persian Journal du 23 janvier 2005, "sera sommé
d'amener, sous la pression de tous les gouvernements américains
depuis Jimmy Carter (1977-1981), les participations iraniennes dans
le goupe à 4,5% (soit 350 millions d'euros)".
Jean Luc Dehaene collaborera également et inévitablement
avec Jurgen Strube, président de l'UNICE, président du
comité directeur de BASF (hier société nazie coiffée
par le goupe indutriel "criminel contre l'humanité"
IG Farben), conseiller économique de RWE (électricité,
gaz, eau, énergie) aux côtés des administrateurs
d'Allianz, Dresdner Bank, ThyssenKrupp, Bayer, Aventis, Siemens, Commerzbank,
Deutsche Lufthansa, BMW, UBS, du Comité Européen du New
York Stock Exchange, Josef Strenger, président de l'ex-groupe
nazi Bayer, vice président d'Agfa, ex-société nazie,
administrateur de Commerzbank, accusé de crime de collaboration
économique avec le régime d'apartheid d'Afrique du Sud
par l'avocat Ed Fagan...
La liste des colaborateurs est longue mais cette longueur ahurissante
ne parviendra pas, bien au contraire, à dissimuler la part de
responsabilité de Jean-Luc Dehaene (social -chrétien)
dans le développement autoritaire et violent de cette économie
conduite par des partenaires réguliers et historiques comme JP
Morgan & Co, Unilever, Citibank, Crédit Lyonnais, Indosuez,
Crédit Suisse, Banco Nazionale del Lavoro, Berlusconi Mediaset,
ENI (pétrole et gaz), Banca di Roma, Alitalia ou l'Association
Italienne du Pétrole.
Des groupes très souvent mis à l'index par la presse et
l'histoire moderne progressistes, les défenseurs des lois et
des droits de l'homme.
L'infraction au devoir de probité et l'invention
politique du principe d'irresponsabilité ou le droit des riches
- 3
Giuliano Amato,
ex-premier ministre italien, ex-professeur de droit constitutionnel
comparé à l'Ecole des sciences Politiques de l'Université
de Rome et ancien président de l'Autorité Anti Trust italienne,
passera pour un "spécialiste des problèmes liés
à l'expansion de l'OTAN en Europe."
Sous l'apparente attention portée au désarmement mondial,
ses actions viseront en fait "à rendre humaine l'Alliance"
et donc à "renforcer" le pouvoir de pénétration
de l'OTAN en Europe; une Europe passablement destabilisée par
les tueries dans les Balkans.
Allusion faite, ici, aux bombardements de printemps 1999. L'Alliance
reconnaîtra avoir tiré 31.000 obus à uranium appauvri,
alors que 18.800 obus "seulement" seront tirés lors
des bombardements en Bosnie entre 1994 et 1995 (âge d'or des private
military companies américaines dans les Balkans et des contrats
juteux alloués par le DoD et le Pentagone aux PMC).
L'on se souviendra également de la Conférence sur le rôle
de l'ONU, à Rome, où Giuliano Amato (se plaingnant de
la mort par contamination radioactive de trente cinq soldats italiens
ayant servi dans les Balkans alors que les cas de populations civiles
non-combattantes radioactivées seront légions et demeureront
au nom de la reconstruction, des intérêts commerciaux prioritaires
-gaz, pétrole caucasien, transports,euro-banques, défense,
tourisme de masse- sans recours), Amer Moussa, Ana Palacio, Emma Bonino,
Smaïl Hamdani, se proposeront dévaluer les défis
à la sécurité -dans la région- et les usages
de la force en même temps que les capacités dintervention
collective" (compte rendu de presse).
Une réunion "au sommet" organisée par lInstituto
di Affari Internazionali, lInstituto Italiano per lAfrica
et lOriente, Aspen Institute Italia et United Nations Foundation...
Selon le chercheur belge Geoffrey Geuens, Giuliano Amato se montrera
également un membre assidu des think tanks libéraux et
militaristes les plus réputés comme :
- Center for European Policy Studies (situé à deux pas
des institutions bruxelloises), groupe de pression et agent des multinationales
auprès des institutions européennes, Commission, Conseil
et Parlement, aux côtés du Vicomte Davignon, ancien vice-président
de la Commission Européenne, président de SGB, Société
Générale de Belgique et président du groupe
Bilderberg, du Baron Philippe de Schoutheete de Tervarent, représentant
permanent de la Belgique à l'Union Européenne, du Prince
Nikolaus du Liechtenstein, administrateur du CEPS, de Jean Dominique
Percevault, président des services pétroliers de Schlumberger,
dans l'ombre des sociétés capitalistes "mères"
comme BP Europe, Crédit Suisse, Du Pont de Nemours, Schlumberger,
Citibank, Coca-Cola, Commerzbank, Exxon, General Electric, Goldman Sachs,
Enron...,
- Ditchley Foundations (Château
de Ditchley Park en Grande Bretagne) dont Giuliano Amato sera l'un des
très influents gouverneurs, en tant que "spécialiste"
des problèmes liés à l'élargissement de
l'Union européenne, au contrôle mondial de l'armement,
à l'union monétaire, à l'euro, à la Défense
et, bien entendu, au rôle européen de l'OTAN en Europe
centrale et du sud.
Giuliano Amato, "pape de l'Autorité Anti Trust" italienne,
évoluera malgré tout, par choix politique et monétaire,
dans le microcosme des capitalistes militaristes transnationaux aux
côtés de John Major : président du Conseil Européen
du Carlyle Group, président d'Atlantic
Partnership (H.Kissinger, A. Juppé, Lord Robertson, Grle
Brent Scowcroft, P. Lellouche), de Sir Antony Acland, administrateur
de Shell, d'Andrew Knight, administrateur de Rothschild Investment Trust,
de Robert Conway, directeur de Goldman Sachs group, de Lord Leon Brittan
of Spennithorne, vice-président d'UBS Warburg, administrateur
d'Unilever, ancien président de la Commission Européenne,
de Lord Carrington, ancien président du Group Bilderberg et ancien
Secrétaire-Général de l'OTAN, de Sir John Kemp-Welch,
ancien président de la Bourse de Londres, de Sir Christopher
Hogg, président de l'agence mondiale de presse Reuters, administrateur
d'Air Liquide, de GlaxoSmithKline, de Lord Renwick of Cliffton, vice-président
d'Investment Banking JP Morgan, administrateur d'Harmony Gold Mining,
de Canal+, de Lord Robertson, Secrétaire-Général
de l'OTAN.
Autant de "spécialistes de la paix mondiale et de la liberté
par le commerce mondial", indissociables des programmes politiques
néo-eugénistes de la Commission
Trilatérale, "ennemie avouée, selon le sociologue
marxiste François Houtart : de la démocratie, de l'égalité
sociale, de l'individualisme". La Commission Trilatérale
sera également une adepte acharnée de la suprématie
de la transnationalisation de l'économie et de la citoyenneté.
"Une campagne constitutionnelle européenne
égalitariste et populaire pour la Paix, l'abondance, et la sécurité
?"
Nous dirons un puissant sous-marin tactique à propulsion nucléaire
naviguant depuis 1975 dans les eaux profondes du business mondial sous
le commandement collatéral d'hommes tels que David/Nelson Rockefeller,
Henri Kissinger, Zbigniew Brzezinski, par les hommes du groupe Bilderberg,
fondé en 1952 par le Prince Bernhard des Pays-Bas et "dont
la première réunion sera financée, selon G.Geuens,
par UNILEVER et la CIA dans le but de coordonner et de construire l'unité
des pays occidentaux dans leur lutte contre l'Union Soviétique
(son éclatement sera l'un des projets majeurs du groupe) et,
plus largement, dans leur combat contre le marxisme et les différentes
variantes du modèle socialiste."
Giiuliano Amato sera également un intime du plus puissant groupe
privé bancaire européen UBS AG (groupe Suisse réputé
pour ses offensives auprès des institutions européennes
mais groupe également accusé de crime de collaboration
économique avec le régime d'apartheid du président
Botha en Afrique du Sud) et l'un des nombreux acteurs occultes de l'offensive
institutionnelle et privée lancée par le Wolfsberg Group
(initiative UBS) pour la lutte contre le blanchiment des capitaux pour
le financement du terrorisme international.
"UBS premier groupe bancaire privé mondial...pilier
du Tel Aviv Stock Exchange, pilier du Wolfsberg Group, pilier du Homeland
Security Advisory Council..."
Il semblera utile d'insister, ici, sur le rôle historique que
jouera la "plateforme capitaliste" de la finance et du Big
Business israélien en Europe et au Proche et Moyen Orient et
qui inspirera une bonne part de la politique monétaire, bancaire
et industrielle de nos trois mentors constitutionnalistes "incorruptibles".
Je veux parler du Tel Aviv Stock Exchange (TASE) qui compte parmi ses
"membres statutaires" (statut extrêmement privilégié):
UBS investment (UBS AG), anciennement Warbug Dillon Read, fleuron du
bushisme I&II, de la lutte anti-communiste, de linterventionnisme
militaire, des politiques raciales dans les pays en voie de développement
et aujourdhui des législations anti-terroristes.
En juin 2002, ce fait à toute son importance, l'ex-bérêt
vert Joseph
J. Grano, Président d'UBS Financial Services Inc. anciennement
UBS PaineWebber, sera nommé par G.W.Bush chairman du Homeland
Security Advisory Council, aux côtés de Norman R.Augustine,
président de Lockeed Martin Corporation, de Duane Ackerman, président
de Bell South Corporation, de Kathleen M. Bader, vice-président
de Dow Chemical, dans le sillage des commandements législatifs
imposés arbitrairement par l'US Patriot Act en octobre 2001 (sect.1
sur la lutte contre le blanchiment et le financement des groupes terroristes,
titre III, sous titres A,B,C) ; un espace législatif indissociable
des principes bancaires privés (publiés en 2000 révisés
en 2002) "de lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment"
du Wolfsberg Group
(ligue des plus puissantes banques privées unies par une politique
de détection des réseaux bancaires impliqués dans
le financement du terrorisme international).
Le très puissant Wolfsberg Group, qui prendra sans doute la relève
du Groupe Bilderberg en terme d'influence sur les Etats, la défense,
la banque, les lois, et le business, est animé par Barclays,
Crédit Suisse Group, Société Générale,
HSBC, Goldman Sachs, Deutsche Bank AG, JP Morgan Chase,
UBS AG (lire l'historique 2002), ABN AMRO Bank N.V, Santander Central
Hispano, S.A., Bank of Tokyo Mitsubishi,Ltd... (extrait de "Le
monde clos de la globalisation", Altermonde, linked222, Indymédia)
Thucydide, au secours d'une constitution controversée
et élitiste, écrasée par les groupes de pression
atlantistes
Nous rappellerons, dans cette dernière partie, que la maxime
choisie par Valéry Giscard d'Estaing pour figurer en tête
du préambule au projet constitutionnel européen afin d'exprimer
au mieux les intérêts du peuple sera : " Notre
constitution...est appelée démocratie parce que le pouvoir
est entre les mains non d'une minorité, mais du plus grand nombre
" (Thucydide, II, 37).
Une traduction plus populaire de la "Guerre du Péloponnèse"
de Thucydide (-400 /-424 av.J.C., âge d'or de la Grèce
antique) et de laquelle est extraite cette phrase dit plutôt :
" Notre constitution n'a rien à envier aux lois qui régissent
nos voisins ; loin d'imiter les autres, nous donnons l'exemple à
suivre.Du fait que l'Etat, chez nous, est administré dans l'intérêt
de la masse et non d'une minorité, notre régime a pris
le nom de démocratie... nous obéissons toujours aux magistrats
et aux lois et, parmi celles-ci, surtout à celles qui assurent
la défense des opprimés et qui, tout en n'étant
pas codifées, impriment à celui qui les viole un mépris
universel" (Constantineau,1998,
II, 37).
Il se trouvera, par ailleurs, que "La guerre du Péloponnèse"
de Thucydide sera l'un des livres préférés de Charles
Krauthammer, père de la docrine politique dite du Réalisme
Démocratique américain selon laquelle : "Les
Etats-Unis (seraient) une république athénienne... plus
républicaine et infiniment plus démocratique quAthènes.
Et (une) république américaine (ayant) acquis le plus
grand empire de toute lhistoire..."
Charles Krauthammer (éditorialiste au Washington Post, prix Pulitzer
1987) sera l'écrivain des discours politiques du vice-président
Walter Mondale (1980) et l'un des principaux conseillers scientifiques
de Jimmy Carter à la Maison Blanche. Il sera également
l'un des premiers signataires du PNAC et tout comme Irving Kristol,
l'un des piliers idéologiques de l'American Enterprise Institute
(AEI).
Rappelons qu'Irving
Kristol (qui citera souvent "La guerre du Peloponnèse"
dans ses contributions AEI et plus encore, ironie du sort, la traduction
choisie par Valéry Giscard d'Estaing) est pour sa part considéré
comme l'idéologue politique du mouvement néoconservateur
américain.
Il est également le père biologique autant que le mentor
de
William Kristol, co-fondateur de The
Weekly Standard, support de propagande du
Project for the New American Century dont il est le co-auteur.
Nous terminerons en disant que le PNAC saura également attirer
dans sa sphère d'influence l'un des principaux conseillers politiques
de Bill Clinton : Will Marshall, du Progressive Policy Institute.
Will Marshall sera l'un des plus ardents défenseurs de la "IIIème
voie" dispensée par la Third
Way Foundation et le Democratic Leadership Council soutenu par 70
députés et 20 sénateurs au Congrès.
Cet idéologue de l'Alternative Démocratique américaine
(centre gauche que défendront le cinéaste Michael Moore,
Angela Davis et le milliardaire Soros) est également très
influent dans les rangs de la gauche européenne libérale
et inspirera le premier ministre espagnol Zapatero, de nombreux économistes
libéraux de centre gauche autour de Jacques Delors ainsi que,
selon Al From, fondateur clintonien du
Democratic Leadership Council dans le sillage du meeting historique
: "The Third Way : The Progressive Governance for the 21st Century"
(avril 1999) : Tony Blair en Grande Bretagne, Gerhard Schroeder en Allemagne,
Wim Kok en Hollande, Massimo d'Alema en Italie...
De nombreuses
multinationales atlantistes et militaristes auront déjà,
du reste, jeté leur dévolu sur l'alternative de centre gauche:
IIIème Voie, citons parmi les principales : Bank One, Citigroup,
Dow Chemical, DuPont, General Electric, Health Insurance Corporation,
Merrill Lynch, Microsoft, Morgan Stanley, Occidental Petroleum, Raytheon
** note 2... Des sociétés
privées transnationales auxquelles ni Valéry Giscard d'Estaing,
ni Jean-Luc Dehaene, ni Giuliano Amato, ni leurs successeurs cons, néocons,
libéraux, libertariens, constitutionnalistes et fédéralistes,
ni la gauche française libérale ou européenne, nous
l'aurons bien compris, ne sauront ni ne pourront, structuralement parlant,
dire : "NON !".
[* note1] Les infractions
pénales liées directement ou indirectement aux pratiques
de corruption sont très diverses. Indépendamment des infractions
proprement dites de corruption -corruption active ou passive, de fonctionnaire
public ou de salarié selon les distinctions traditionnelles du
droit pénal français- doivent être citées
non seulement d'autres infractions ressortissant aussi à la notion
de manquement au devoir de probité des fonctionnaires publics
-trafic d'influence, prise illégale d'intérêts,
concussion -, mais aussi des infractions souvent connexes, tels les
abus de biens sociaux, et les atteintes à la liberté d'accés
et à la légalité des candidats aux marchés,
qu'ils soient publics ou privés...
L'article 432-11 du code pénal français définit
la corruption passive comme le fait d'une personne dépositaire
de l'autorité publique, chargée d'une mission de service
public, ou investie d'un mandat électif public, de solliciter
ou d'agréer, sans droit, à tout moment, directement ou
indirectement, des offres, des promesses, des dons, des présents
ou des avantages quelconques, pour accomplir ou s'abstenir d'accomplir
un acte de sa fonction, de sa mission ou de son mandat.
Selon l'article 433-1 du même code, celui qui offre de sa propre
initiative et dans les mêmes circonstances des dons, des promesses
ou des avantages à ces personnes, ou qui cède à
leur sollicitation, se rend coupable de corruption active et encourt
une peine identique. Les personnes morales sont pénalement responsables
de ce délit, art.433-24.
J. Riffault-Silk, Président de chambre à la Cour d'appel
de Paris, écrira à propos de la lutte contre la corruption
des agents publics étrangers dans les transactions commerciales
internationales :
"Les travaux de l'OCDE ont porté sur la lutte contre la corruption
internationale dès 1989, et l'ont conduite à adopter en
1994 une première recommandation invitant les pays membres à
prendre des mesures efficaces pour décourager, prévenir,
combattre ces pratiques.
"En 1996, une seconde recommandation a été adoptée
par les pays membres de l'OCDE, relative à la déductibilité
fiscale des commissions versées à des agent publics étrangers...
"Signée le 17 décembre 1997 par ses 29 Etats-membres,
ainsi que par l'Argentine, le Brésil, la Bulgarie, le Chili et
la République slovaque, la convention élaborée
par l'OCDE définit la corruption active d'agent public étranger
comme "le fait intentionnel, pour toute personne, d'offrir, de promettre
ou d'octroyer un avantage indu pécuniaire ou autre, directement
ou par des intermédiaires, à un agent public, à
son profit ou au profit de tiers, pour que cet agent agisse ou s'abstienne
d'agir dans l'exécutin de fonctions officielles, en vue d'obtenir
ou de conserver un marché ou un autre avantage indu dans le commerce
international".
"Au sens de la Convention, la notion d'agent public étranger
désigne toute personne qui détient un mandat législatif,
administratif ou judiciaire dans un pays étranger, qu'elle ait
été nommée ou élue, toute personne exerçant
une fonction publique pour un pays étranger, y compris pour une
entreprise ou un organisme publics, et tout fonctionnaire ou agent d'une
organisation internationale publique"...
"(...) La convention invite par ailleurs les Etats signataires à
prendre les mesures nécessaires pour interdire aux entreprises
"l'établissement de comptes hors livres, les opérations
hors livres ou insuffisamment identifiées, l'enregistrement de
dépenses inexistantes, l'enregistrement d'éléments
de passifs dont l'objet n'est pas correctement identifié, ainsi
que l'utilisation de faux documents, dans le but de corrompre un agent
public étranger ou de dissimiler cette corruption".
"(...) En Pratique, la convention de l'OCDE est entrée en vigueur
le 15 février 1999, à la suite de ratification du Japon,
de l'Allemagne, des Etats Unis, du Royaume Uni et du Canada, ces cinq
pays représentants 66,4% des exportations des 10 premiers pays
pour la part des exportations"...
(in "La lutte contre la corruption nationale et
internationale par les moyens du droit pénal", J Riffault-Silk,
Président de chambre à la Cour d'appel de Paris, Revue
Internationale de Droit Comparé, Paris, 2-2002)
[** note2] Les entreprises
multinationales suivantes seront condamnées après l'entrée
en vigueur de la Convention de l'OCDE du 15 février 1999 (pénalités
en millions de $US)....
Citons : SGL carbon Aktiengesellschaft, criminal fine (cf): $135 millions
; Banker's Trust cf : $60 millions ; Sears Bankruptcy Recovery management
Service cf : $60millions ; Hoechst AG, cf : $36millions ; Genentech
Inc. cf : $30millions ; Nippon Gohsei cf : 21$millions ; Pfizer Inc.
cf. $20millions ; Royal Caribbean Cruises Ltd cf:$18millions; Litton
Applied Technologie Division (ATD) and Litton Systems Canada (LSL) cf
: $16,5 millions ; Lonza AG cf : $10,5millions; Kimberley Home Health
Care Co.Inc. cf : $10.08 millions ; Showa Denko Carbon cf : $9 millions
; Colonial Pipeline Company cf : $7 millions ; Eklof marine Corporation
cf : $7 millions ; TokaÇ Carbon Ltd co. cf : $6 millions ; Palm Beach
Cruises cf : $500 000 ; Princess Cruises Inc. cf : $500 000 ; Regency
Cruises Inc. cf : $250 000.
(in "Top 100 Corporate Criminals of the Decade", Russel Mokhiber)
··········
Voir également nos articles "Citoyenneté globale:
vers un nouvel ordre mondial...l'ultime fourberie du capitalisme, des
Etats et de l'instabilité politique", "Planification
de la terreur et populations civiles non-combattantes" (attentats
du 11mars et cyber-contre-terrorisme), "Le monde clos de la globalisation,
le développement économique autoritaire et l'avantage
humain de la révolution sociale" et "Bush II, The Born
Again: terrorisme, OMD, APEC", publiés également
dans les colonnes des sites altermondialistes Altermonde, Indymédia
et Archives de Robinson Rojas.
....................................
30 mai 2005
....................................
home
: linked222.free.fr
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