Le monde clos de la globalisation,
le développement économique autoritaire et l'avantage humain
de la révolution sociale. [2]
by Christian Pose
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3/4 - La révolution sociale n'est pas un mythe, elle relève
de l'organisation, de la recherche-action, individuelle et collective,
de la mémoire. Le mouvement altermondialiste agit dans ce sens
(Altermonde, par exemple, avant-gardiste non violent sur la toile). L'abondante
pensée économique sociale révolutionnaire des XXème
et XXIème siècles offre également d'importants outils
de construction comme ceux du chilien dissident exilé Robinson
Rojas (très important analyste et critique de la globalisation
par les différents théoriciens contemporains, de ses conséquences
en Amérique Latine et dans le monde). Citons également l'approche
marxiste révolutionnaire classique (impliquant la lutte armée)
de l'iranien Mansoor Hekmat, acteur infatigable (mort prématurément)
et icône iranienne de la révolution sociale, l'irakien Rebwar
Ahmed (leader actuel du parti communiste ouvrier irakien), l'iranien Hamid
Taghvee (leader actuel du parti communiste ouvrier iranien) ou Houzan
Mahmoud (leader de l'organisation pour la liberté des femmes en
Irak et en Iran, éxilée en Grande Bretagne)...
"....
When there is no truth there is no value ! (However) capitalism as brougth
us... prosperity..." (Kelly Jane Torrance)
Kelly Jane Torrance écrira encore, comme pour mieux s'en concaincre
: " (...) Marilyn Monroe knew Randolph Scott, of course, but she also
knew of Dostoyevsky..." et à la mort de Jacques Derrida : "For
deconstructionists, there is no such thing as truth. When there is no truth
there is no value.... (However) Capitalism has brought us unmatched prosperity
increased freedom for women and other minorites, and myriad of consumer
products to fulfill our every desire."...
Le
sénateur républicain George Mitchell (AEI) cherchera un
vaccin à la "maladie virale (spectre de la république
bipartisane) qui affaiblirait la cohésion des classes moyennes, dans
un "jeu à somme nulle" pour les plus pauvres et les exclus
des systèmes de production : je gagne, tu perds, dans
Competition
Solution, The Bipartisan Secret Behind American Prosperity de PauL.
A. London, (AEI et adjoint du secrétaire au commerce pour l'économie
et les statistiques de Bill Clinton, 1993-1997) :
"Economist Paul A. London examines the history of America's economy
over the last several decades and the sources of our recent success, and
comes to surprising conclusions about what we can learn from it. London
argues that prosperity in the 1990s was the result of political struggles
over several decades that opened up markets and increased competition within
them, rather than the changes in monetary or tax policy that most economists
focus on. Competition, not the Federal Reserve, ended inflation by making
it impossible for businesses to raise prices; competition, not tax cuts,
spurred investment by forcing companies to make investments that enabled
them to cut costs and expand.... London uses anecdotes and examples to show
how both Republicans and Democrats helped bring down the oligopolies and
monopolies by backing open trade, supporting antitrust, and ending price
fixing in key industries. He tells the story of how the courts and politicians
helped competitors challenge the Big Three auto companies and the United
Auto Workers; Big Steel and the steelworkers union; airlines and their unions;
AT&T and the Communications Workers of America; the trucking companies
and the Teamsters; the established eastern financial institutions; and even
powerful local retailing interests. Our future prosperity, London argues,
will require political leaders who are willing to take on these kinds of
fights".
Our Society needs the energies of the creative imagination as expressed
in religion and the arts, dira Irving Kristol en noyant le poisson dans
"The
Capitalist Future" (2000). It is crucial to the lives of all our
citizens, as of all human beings at all times, that they encounter a world
that possesses a transcendent meaning, in which the human experience makes
sense. Nothing, absolutely nothing, is more dehumanizing, more certain to
generate a crisis, than experiencing one's life as a meaningless event in
a meaningless world".
"La
révolution sociale..."
Robinson Rojas poursuivra l'élaboration d'une théorie générale
de la réalité économique et sociale latino-américaine,
source vivante d'inspiration de la révolution sociale latino-américaine,
à l'heure où culminent les craintes obsessionnelles des élites
quant à lavenir de léconomie de marché
dans le monde et, comme une conséquence, à l'heure où
se dessinent clairement les objectifs de sécurisation du processus
de globalisation, zones par zones, tels que fixés par Tom Ridge au
sommet de l'Asia-Pacific
Homeland Security à Honolulu, le 15 novembre 2004... (le
sommet de l'APEC de Santiago aura lieu à la même période).
Tout comme Mansoor Hekmat écrira
infatigablement les fondements théoriques de la révolution
sociale en Iran, pas seulement pour l'Iran mais également pour les
pays au capitalisme avancé comme les Etats-Unis; ses oppositions
à l'Etat industriel, d'où qu'il soit, "aux gauches nationalistes
non ouvrières", à l'utopie du développement du
marché capitaliste mondial, au fatalisme du sous-développement,
à l'état religieux forcément totalitaire ou au fédéralisme
régressif iranien, sont célèbres.
Tout comme Rebwar Ahmed
(leader du parti communiste ouvrier irakien), Abdulhakim
Rahim, Basim Kazim (syndicalistes malmenés de l'industrie du
coton à Bagdad), Houzan
Mahmoud (leader de l'organisation pour la liberté des femmes
en Irak et en Iran, exilée en Grande Bretagne depuis 1997) ou Amjad
Al-Jawhari (initialement de l'industrie du textile, désormais
militant pour l'unité de la classe ouvrière au sein du syndicat
des chômeurs irakiens et au sein de la FWCUI) écriront les
bases contemporaines, saines, du communisme ouvrier irakien, du syndicalisme,
de la lutte et de la démocratie vraie...
Rappelons, ici, que beaucoup de femmes et dhommes seront malmenés,
emprisonnés, torturés sinon tués :
- pour avoir dénoncé le clientélisme du gouvernement
Allaoui. Clientélisme garanti par des intérêts
économiques résolument contradictoires, par la tentaculaire
US Ex-Im Bank (elle-même couverte à 95% par le budget pétrolier
de l'Irak's Development Found sous contrôle de l'Occupational Authority,
à tout le moins jusqu'en juin/juillet 2004),
- pour avoir dénoncé les "absorptions" directes
et indirectes du système énergétique, gaz et pétrole
irakien, par les multinationales américaines, japonaises, européennes
et leurs filiales,
- pour avoir dénoncé les absorptions du système bancaire
commercial irakien comme labsorption de la Trade Bank of Irak (issue
des garanties commerciales du programme des Nations-Unies "pétrole
contre nourriture" de 1995, époque des sanctions contre le régime
de Saddham Hussein) par JP Morgan Chase (fusion en 2000 de Chase Manhattan
Corporation et de JP Morgan & Company; JP Morgan Chase qui comptera
à son conseil international et à son bureau : George Shultz,
figure emblématique de lAmerican Enterprise Institute, président
du bureau des directeurs de Bechtel, Riley P.Bechtel, président &
CEO de Bechtel Group, Lee R. Raymond, président d' Exxon Mobil Corporation
;
Chase -autre forme de la dérégulation mondiale et du crime
économique international- qui coiffera au Qatar les intérêts
de la Banque Nationale du Qatar en gérant trente ans durant les exportations
de pétrole et de gaz naturel de la monarchie)
- pour avoir dénoncé un processus global dabsorption/privatisation
de léconomie nationale irakienne que masquent loccupation
stratégique américaine, le terrorisme islamique, les
arrestations arbitraires, les prises dotages, le climat de terreur,
les informations manipulées...
La très actuelle et très courageuse résistance d'Amjad
Al-Jawhari, représentant de la fédération des conseils
ouvriers et syndicats en Irak (FWCUI) et de Kifah Hasn, porte-parole féminin
des syndicats ouvriers et conseils de la région de Bassora dans les
secteurs du pétrole, de l'énergie et des transports maritimes,
aux tentatives répétées d'absorption du syndicalisme
populaire irakien par le "nouvel" Etat industriel militarisé
sous la férule d'Allaoui et des lobbys étrangers, seront à
prendre très au sérieux et justifieront, sans aucun doute,
le soutien inconditionnel des oppositions civiles et politiques occidentales.
A ce titre, et sur le terrain militant du marxisme iranien, Mansoor
Hekmat (1951-2002), Hamid
Taghvee (WCP, leader du parti communiste ouvrier iranien), Koorosh
Modarresi (WCP-hekmatiste) ne manqueront pas de rappeler le rôle
que jouera dans l'histoire de la répression du communisme ouvrier
iranien "la minorité des patrons enrichis" propulsée
au sommet de la collaboration industrielle internationale, agents-intermédiaires
privilégiés de la consommation des classes dominantes (y compris
religieuses), de l'Etat politique islamique iranien (autre monde clos bourgeois,
autre affaire privée au service de quelques uns), ciment de la subordination
des chômeurs, des ouvriers, des paysans, à léconomie
de subsistance. Proche et Moyen-Orient, Afrique, Inde, Amérique Latine...
A la façon du chant général ininterrompu de la révolution
sociale, Robinson Rojas écrira entre 1984 et 1985 pour la région
latino-américaine et comme pour mieux toucher le monde :
".
all theories
of the Latin American process have been biased by an external approach
.A
theory of the Latin American process must conceptualize the social organization
of the continent in itself, and not as an appendage to the development of
capitalism in the industrialized countries. Such a theory must be centered
on the internal dynamics of the Latin American social structure, and then
assess the actual role played by capitalism and imperialism in its policy.
It is argued that Latin American development, as based on a restricted,
limited, and upper class oriented type of market, and a fragmented society,
is possible because it corresponds to a particular organization of the labour
process, which in turn, is the product of a particular mode of production.
This particular mode of production is the outcome of the fusion of different
modes of production in the region. In this context, the international capitalist
system-at its imperialist stage- is not a cause, but a profiteer and supporter
of the contemporary social structure in Latin America. This particular organization
of the labour process sets the boundaries (limits) within which Latin Americas
social structure, political organization and organization of labour can
vary
The main barrier to development in the region lies not in its
economic structure but in its social structure. Therefore, revolutionnary
change must start at the social level, political level that is, and not
at the economic level.
"1- US imperialism
domination in Latin America is not a cause, but an effect of the social
and economic structure of the region.
2- It is not capitalism that produced Latin American underdeveloppement,
but the social and economic system prevalent in the continent which produces
both its backwardness and its imperialist dominance and exploitation.
3- The relatively low level of industrialisation is not a cause but an effect
of the prevailing Latin American social structure.
4- The non-democratic forms of government in the region are not a cause
but an effect of the prevailing Latin Amerian social structure.
5- Imperialist domination, underdevelopment, underindustrialisation, and
dictatorship are not syndromes of a "sickness" in the region,
but instances of the Latin American social structure, as reflections of
the articulation between capitalist relations of production and a pre-capitalist
social structure.
6- Therefore, the main restriction on development in Latin America (...)
is not economic, or technological, but social.
7- It is the Latin American social structure which is the cause of underdevelopment,
and the barrier to development... Consequently, all the specific features
that characterise Latin American society (at different levels of development
in each nation-state of the region) are not the effects of external causes...
neither of underdevelopment caused by the development of capitalism in the
global centre, nor a parallel existence of two different modes of production,
nor the effect of dependence on imperialist centres...".
"Le
communisme est mort
Le socialisme est un virus mutant!" (Ronald
Reagan)
If you de-legitimize this bourgeois society, the market economy is
also de-legitimized
(Irving Kristol)
La restitution au peuple américain des richesses dispersées
dans le monde, "la constitution d'une authentique culture bourgeoise
des classes moyennes support de l'économie de marché, seule
forme d'organisation économique a avoir réussi s'imposer en
Europe, (au Japon) et aux Etats-Unis... on ne peut espérer ou faire
mieux, dira Irving Kristol en sappuyant sur Adam Smith. Y compris
d'un point de vue moral.
Peut-on trouver une meilleure légitimité morale ailleurs que
dans une activité guidée par le seul intérêt
privé ??"
Marx, lu par la philosophe Solange Mercier-Josa, verra ici le substrat du
génie du crime (le parallèle d'avec Kristol est de nous et
non de Mercier Josa) et sous l'idéalité hégélienne
de l'Etat (autre affaire privée), que Marx critique abondamment,
un idéalisme qui apparait dans la situation de paix soit comme une
contrainte extérieure qui est imposée à la puissance
dominante, à la vie privée par une "action directement
exercée d'en haut", soit comme le résultat aveugle et
inconscient de l'égoïsme. La "réalité qui
lui est propre", traduira Mercier-Josa dans Travail-Propriété-Etat-Communauté
Politique (C), cet idéalisme ne l'a que dans "la situation de
guerre ou de détresse" de l'Etat existant réel, cependant
que sa situation "de paix" est précisément la guerre
et la détresse de l'égoisme".
Marx, écrira plus loin Mercier Josa, en appelle au droit véritable
de l'Etat qui devrait - en ne laissant pas un égoïsme particulier
"retrancher de l'arbre vert de la vie éthique" une classe
qui est dans une situation de détresse..."
Le programme capitaliste libertarien américain conduisant également
au PNAC, triomphe du développement économique autoritaire:
- dans le sillage des transnationales, des Etats politiques, des armées
réhabilitées par une idéologie professionnaliste de
"contrôle objectif" des relations "civil-militaire"
optimalisées en Irak bien que mise au point par SP Huntington dans
les années 60, "l'esprit militaire est : conservateur, realiste,
pessimiste quant à la nature humaine", tout en exploitant le
modèle Janowitz des militaires "policiers en uniforme"
cherchant à forcer la ressemblance aux forces de police "which
organize and apply violence in tightly controlled and limited circumstances
and retain close links with the society they protect", théorie
de sociologie militaire, selon les fiches de lecture du Council on Foreign
Relations, datant également des années 60 et même opposée
à celle d'Huntington...
- dans le sillage de la haute technologie de surveillance, des polices "militarisées
selon les grilles de Janowitz", des prisons privatisées, de
la criminalisation de la misère, ne serait-il pas, finalement, le
corps de ce fameux projet de "corps culturel global" recherché
comme le Graal par les think tanks néocons, un corps dissimulé
sous une culture commerciale protéiforme et qui aurait pour mission
de rendre enfin la vie aux classes moyennes : une vie
si vide d'humanité, diront Kristol, Père & Fils,
mais qui serait déjà en fait, au delà de linquiétude
paternaliste des élites républicaines et démocrates,
une vie irrémédiablement condamnée à nêtre
que celà : le support de l'économie de marché.
Dans ce cas, cela démytifierait les
pensées stratégiques de Leo Strauss adressées aux
capitaliste bipartisans, aux églises, au gouvernement américain,
aux armées, aux services secrets, aux diplomates, à lintelligentsia
(philosophes, sociologues, économistes, juristes, politologues) et
celles, non moins insistantes, de ses héritiers :
Wolfowitz, Keyes, Quayle, Kristol, Père & Fils, Podhoretz, Bennet,
Agresto, Shulsky...
Une force dopposition résolument hostile à toute lutte
sociale, à toute manifestation démocratique du communisme
ouvrier considéré hier par Ronald Reagan et aujourdhui
par Irving Kristol comme un virus s'attaquant à la vie. Irving
Kristol pourtant trotskyste de la IVème Internationale dans les années
40 ne jurant plus que par la destruction de l'invidualisme, du socialisme,
de l'homosexualité et du féminisme, aux côtés,
dans les années 60-70, de son ami gaulliste Raymond Aron, et aux
côtés, dans les années 90, de Pïerre Lellouche,
vice-président UMP de l'assemblée parlementaire de l'OTAN.
Communisme, syndicalisme ouvrier, marxisme, seront également considérés
comme de la matière subversive assimilée, à ce niveau
de la manipulation de linformation, au terrorisme international. Les
toutes nouvelles familles d'intellectuels libertariens auront leur part
du marché, à n'en pas douter. A commencer, parmi les nuées,
par celle de "Room 101" (AFF) dont Tom Ivancie (président
de l'America's Future Foundation), Jerry Brito, Kerry Jane Torrance, David
Skinner, Timothy P. Carney sont les discrets représentants
amis
de la Tax Foundation (fondée
par
Lewis H.Brown, président de Johns-Manville Corp. fondateur de
l'Américan Enterprise Institute en 1943, rédacteur pour le
général Lucius D.Clay d'un Plan de reconstruction de l'Allemagne
en 1947, casseur
intrépide du syndicalisme des mineurs
de l'amiante au Canada dans les années 1949-1950), de l'Institute
for Justice, de la Federalist
Society for Law and Public Policy Studies, d'Americans
for Tax Reform mais aussi de Cato Institute ( fondé en 1997 par
E.H.Crane, vice-président libertarien d'Alliance Capital Management,
père d'un programme de privatisation de la sécurité
sociale; doté d'un budget de 14 millions de dollars), dHéritage
Foundation, de la Société Mont Pélerin (fondée
par l'économiste néo-classique F. Hayek, animée par
W. Lippman, von Mises, ennemis du collectivisme et inspirateurs de M. Thatcher,
R.Reagan, de l'Ecole de Chicago, qui conduira les postes de responsabilités
économiques dans les gouvernements liés aux juntes catholiques
chiliennes et argentines), du National Endowment for Democracy (fondé
en 1984 par R. Reagan, paravent de la CIA selon G.Geuens, encourageant les
institutions démocratiques à travers des initiatives privées,
la participation non gouvernementale dans des programmes de démocratisation,
renforcant les processus électoraux à l'étranger en
coopération avec les forces "indigènes" démocratiques),
base idéologique morale et sociopolitique d'Export-Import Bank, Ford
Motor, Noble Drilling Corp., Basic American, CBS, AT&T, Kock Industries,
News Corporation, Chevron Texaco Corp. FedEx Corp. Exxon Mobil Corp, Microsoft
Corp., R.J.Reynolds Tobacco Company, Time Warner Inc., Mitsubishi Motors
America Inc., Toyota Motor Company, etc...
"He
enjoys a full bourgeois existence with a wife and a house and at the last
time he went to the doctor he received a clean bill of wealth..."
(About David Skinner)
La démocratie américaine de G.W.Bush II (tout comme la démocratie
israélienne de Sharon ou japonaise de Komizumi) paraîtrait
donc reposer sur un très rationnel et très objectif programme
autoritaire bipartisan de cohésion sociale dont le but consisterait
en la maîtrise de lexpansion de léconomie de marché.
Un processus violent de socialisaton qui nous fait également penser
par sa cohérence interne à ce que lethnopsychiatre
Françoise Sironi appelle un
processus initiatique unissant le bourreau au supplicié tout
en ne conduisant à aucune initation, à aucune transformation,
à aucune appartenance ou affiliation.
Robinson Rojas dira que ces classes subordonnées, y compris la classe
moyenne, demeureront, dans le contexte de fracture de la structure sociale
latino-américaine, sans réelles représentations politiques
ou que les partis liés à ces classes ne représenteront
pas les intérêts de leurs classes respectives en tant quun
tout.
Ce ne sont, en effet, malgré les idées reçues, ni le
parti socialiste ni le parti communiste (bien que nous soutenions, ici,
les efforts douverture du Parti Communiste Japonais) qui représentent
authentiquement les classes subordonnées au Japon (les résultats
électoraux de la gauche le démontreront) mais davantage un
savant tissage de relations sociales propre à chaque secteur de production
où la notion de représentation politique ninterfère
que collatéralement. Bien que ce tissage conduise à une orientation
politique que les leaders politiques affirment représenter, et quil
y ait consensus au moment des élections, nous ne croyons pas que
ce tissage de relations sociales soit réellement interprétable
en terme didéologie politique ou de représentation.
Fondamentalement, les classes moyennes japonaises "condamnées
à supporter le mode de production capitaliste intensif" et à
nourrir sans conscience politique véritable la démocratie
bourgeoise en tant que système de gouvernement, ne bénéficient
pas dune authentique identité culturelle, les élites
supposent un mécontentement des classes moyennes, un besoin
urgent de réforme des institutions, du système législatif,
judiciaire, de la représentation politique...Ces sondages masquent
en fait un réajustement stratégique des institutions aux besoins
du marché intérieur et du marché unique asiatique.
Le nombre des suicides, 30 000 par an, enfonce le clou.
La démocratie bourgeoise japonaise a grandi vite mais a vieilli encore
plus vite grâce à l'économie de marché. Un fait
est toutefois certain, la population évolue dans un univers violent,
mortifère et imposteur tout en faisant corps, aveuglément,
à cet univers : mauvais choix dorientation, manipulation de
linformation, de lhistoire, du patriotisme, du nationalisme,
des textes législatifs et constitutionnels, des institutions, militarisation
du régime, criminalisation de la vie syndicale, délinquance
généralisée de lactivité économique
et des partis". Pourrait-il en être autrement ?
Cela dit une fraction du pays tend vers un "rétablissement bourgeois
traditionaliste, vers ce que Takeshi Yasuda appelle entre 1974 et
1984 (et qui demeure d'actualité en 2004) : "un retour à
la culture des formes pré-établies : kata", ou retour
des valeurs sociales traditionnelles et initiation par la répétition
des formes pré-établies au secret de la dô: vérité,
voie montrée par les ancêtres et pour certains par lempereur
et la religion (bouddhisme, confucianisme et shintoisme) et qui sexprime
déjà (du côté de la droite et de l'extrême
droite militariste et nationaliste) par la nostalgie des lois et des institutions
inflexibles, ou encore, vers ce que le juriste et sociologue du droit conservateur
Ichiro Kitamura appelle en 1989 dans "une esquisse psychanalytique
de l'homme juridique au Japon" : "la fascisation des bons citoyens,
forcément des classes moyennes et préparant, sans surprise,
un certain caudillisme.
Bien que des centaines de mouvements associatifs alternatifs (dix à
quinze millions de personnes) se refusent à toute forme de représentation
politique, à tout modèle économique, à tout
compromis, il semble que le Japon ait pris cette direction.
Une forme d'intégrisme religieux et politique, en somme, que Solange
Mercier-Josa approchera sur un autre terrain, celui de la manifestation
de "l'intégrisme musulman", en émettant l'hypothèse
causale d'une connexion entre l'éradication de la solidarité
prolétarienne et le repli des individus (sans doute manipulés
par les couches dominantes) sur l'appartenance à l'ethnie comme source
d'identification.
" En ce qui concerne l'intégrisme, et en particulier l'intégrisme
musulman, celui-ci s'expliquerait, dira la philosophe, comme une réaction
sans doute réactionnaire à la négation des rapports
familiaux antérieurs par le développement de la société
civile bourgeoise, comme une protestation pratique contre l'effet d'acculturation
provoqué par la mondialisation du marché et la dissolution
de la communauté organique par l'introduction de l'individualisme
concurrentiel lié aux échanges marchands et au mode de production
capitaliste".
"
Leffraction
psychique sur un supplicié dans un contexte de torture
Il nous paraîtra intéressant, ici, de faire une comparaison
entre le processus de fabrication délibérée de l
effraction psychique sur un supplicié dans un contexte de torture
(le monde clos par excellence mais aussi et paradoxalement de communication)
tel quexpertisé par Françoise Sironi (qui parvient à
aider suppliciés et bourreaux) et le processus de fabrication de
lempreinte laissée, ici, non sur une personne dans
le microcontexte clos de la torture mais sur une catégorie de population
fabriquée de toute pièce pour un
travail à caractère obligatoire dans un contexte économique
fermé" là où il y a contrôle de l'individu
de la naissance à la retraite (villes usines)-et parfois forcé
et impayé pour une partie "fragilisée" de
la population ouvrière japonaise dOsaka, dAichi, de Tokyo,
mais aussi de Corée du Sud-Posco, d'Inde-Tataland, de Chine-Wal Mart,
du Pakistan (enfants) et pour une fraction marginalisée de population
sans qualification des pays les plus pauvres...
Une empreinte traumatique conduisant à une phase de déculturation
que ne sauraient éviter (en la craignant), a-priori, les pays riches
sous linfluence dinitiateurs inflexibles et déterminés"
(les classes dominantes) qui occuperaient la position symbolique du bourreau
ayant rompu tout lien dempathie (et il ny a vraiment aucune
raison den douter) avec les communautés humaines : aboutissement,
au final, dira Françoise Sironi, dun processus de désaffiliation
avec le monde commun et daffiliation à un monde résolument
à part (le pouvoir de transmission ou initiateur restant définitivement
entre les mains des initiants cooptés- le bourreau utilise un principe
initiatique, le supplicié ne débouchant sur aucune piste,
voie, transformation).
L'économie se militarise, écrira lécrivain
japonais Kenzaburo Oé, une économie fermée, close,
qui retiendrait les fuyards et qui transformerait les opposants en les convertissant,
par le processus réservé aux suppliciés, en soldats
(le soldat aura droit de tuer, de remplir des missions spéciales
y compris contre ses anciens amis, signe d'appartenance à un groupe
d'élite). La vie syndicale
ouvrière japonaise jusqu'à son récent et spectaculaire
redressement (Doro-Chiba), en sera un vivant exemple.
Une économie de temps de guerre, dira-ton précisément
chez les cheminots, les pêcheurs, les paysans, les ouvriers portuaires
japonais, dirigée par des êtres pragmatiques experts dans lart
de stimuler lappétit de développement, de
favoriser lhomme nouveau des classes dominantes, de profiter
des faiblesses de la structure sociale ou des systèmes de production
non compétitifs, base du discours politique sur le progrès
et, paradoxalement, indispensable à la production de dispostifs de
pénalisation extrême de la misère et des oppositions.
"
des
dispositifs de guerre, pensés et rigoureux
Des dispositifs de guerre, pensés et rigoureux, dira Françoise
Sironi, desquels procèderont (de Kaboul à Bagdad à
Guantanamo) de très méthodiques centres de détention,
de torture et dexécution : conçus
(à limage des intentions du tortionnaire sur le corps du supplicié)
pour laisser des traces, pour faire effraction en lautre, pour agir
sur la pensée de lautre, sur les contenants de la pensée....
(Le tortionnaire) ne faisant effraction en soi, dira encore Françoise
Sironi, que lorsque soi nest plus en mesure de penser lintentionalité
qui sous-tend son acte
A lheure de linstrusion
des multinationales dans la vie privée, de la phénoménale
pression exercée sur la psychologie des masses et les programmes
scolaires, à lheure de la globalisation forcée des
informations, des images et des technologies, lhomme serait-il
toujours en mesure de penser lintentionalité qui sous-tend
les actes de ses agresseurs, maîtres du jeu à somme nulle
(je gagne , tu perds), écrira le nobel chaoticien Ilya Prigogine,
du capitalisme industriel ?
Quoiquil en soit de la nébuleuse de la souffrance, de ses relais
militaires, policiers, judiciaires, politiques, civils, économiques,
quoiquil en soit des très complexes dispositifs de guerre relevant
bien de la pensée (et non du sadisme dira Sironi et cest la
raison de notre insistant propos), et bien que socialiséset
parfaitement dissimulés dans le processus du développement
économique autoritaire, jamais le processus de fabrication de loppression
naura été aussi fortement identifié, étudié,
condamné et combattu, que ces vingt dernières années,
précisément, par les oppositions libres civiles et politiques
mondiales.
Lopinion désormais critique, nignore rien des dispostifs
de pénalisation extrême que sont :
Abou Ghraib Camp Ganci, Camp Vigilant, Camp Bucca, Talil Airforce
Base Whitford Camp, Al-Rusafa, Al-Kadhimiyya, Al-Karkh, Al-Diwaniyya,
Tikrit detention facility, Mosul detention facility en Irak, Guantanamo
Camp Delta à Cuba,
Al-Khiyam detention center (sud Liban sous contrôle israélien),
Kishom, Ashkelon, Ayalon, Megiddo, Facility 1391, Al-Ansar3, en Israel
Chateauneuf,
Bouzaréah, Beni-Messous, El Harrach, Mers El-Kebir, Ben Aknoun, Relizane,
Colonna Sig, Dar Al-Beida sur 95 centres de détention, de torture
et dexécution recensés par le Tribunal
Permanent des Peuples et Algéria-Watch en Algérie.
Toutefois les centres cachés, les prisons de haute sécurité
et les prisons ordinaires opposées aux traitements humains des détenus
sont sans nombre, il convient de ne cesser den dénoncer le
processus, intellectuel et juridique, de formation, unité par unité,
au Maroc, en Tunisie, au Libéria, au Rwanda, au Burundi, au Congo,
au Chili, en Argentine, en Uruguay, en Colombie, en Afghanistan, aux Philippines,
en Chine, au Japon, aux
Etats-Unis, etc
On ne nait pas tortionnaire, dira Françoise Sironi au Collège
de France lors dun enseignement mémorable traitant de la fabrication
des bourreaux et des mécanismes de destruction de lautre, on
le devient par construction délibérée(janvier
2001).
4/4
- Ce processus dexpansion globale de lautoritarisme
liant le bourreau des classes dominantes aux suppliciés politiques
comme aux suppliciés économiques : machines à
travailler sans droit ou avec droits restreints, expliquera sans doute
pourquoi lon parlera tant de corruption, de détournement des
lois anti-trusts, de viols dembargos imposés aux dictatures,
aux régimes dapartheid, pourquoi lon parlera tant de
sociétés criminelles, de justice aveugle,
de procès truqués, comme du reste lon parlera
de procès partial, et ce sera lobjet de notre dernière
digression, lors du jugement du criminel contre lhumanité
sud-africain Wouter Basson...
"Project
Coast"
Rappelons brièvement cette histoire, un inconcevable projet scientifique
militaire (Project Coast) conçu dans le dos des traités de
non prolifération d'armes de destructions massives dans le plus pur
style des affaires criminelles des démocraties bourgeoises modernes,
entre 1984 (laffaire débutera en fait en 1981 mais nous retiendrons
cette date -1984- car elle scelle la collaboration effective de ladministration
reaganienne : Maison Blanche, secrétariat dEtat, ministère
de la défense, CDC (Centers for Disease Control) : services spéciaux
de contrôle des maladies infectieuses, davec le régime
dapartheid du président sud-africain P.W.Botha) et 1998 (cette
année marque le début du procès de Basson - Nelson
Mandela sattaquera en fait à Project Coast dès 1995/1996-
et le début des accusations publiques portées contre les banques
privées mondiales UBS AG, Crédit Suisse, Citigroup par les
avocats Ed Flagan, Paul Ngobeni, et plus tard par Michael Hausfeld, pour
crimes de collaboration économique avec le régime d'apartheid).
Le Ltc. Wouter Basson, directeur du Project Coast, entraînera dans
son ombre, mais pas dans sa chute (qui ne sera quapparente), plusieurs
chefs d'Etat et ministres africains, des chefs d'états majors, le
big business pragmatique de la biochimie expérimentale civile et
militaire et, à différents niveaux de complicité, des
démocraties comme Israel, les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la
France, la Suisse, l'Irak, l'Iran, la Libye (Jersey, Luxembourg, les Iles
Caïmans), pour l'extermination, pas moins, du communisme noir et des
populations noires en Afrique du Sud, au Lesotho, au Mozambique, en Namibie,
en Angola... Mais aussi, selon Sunday Times, Times, le
rapport South African Chemical Warfare de 1997 du Netherlands
Institute for Southern Africa (NIZA),
le rapport BMA Biotechnology, Weapons and Humanity II de 1999 de la British
Medical Association, pour lextermination des opposants politiques
socialistes ou religieux arabes et bien entendu des principaux leaders palestiniens
par les forces spéciales israéliennes (projets d'armes ethniques
et génétiques).
Project Coast (du South African Defense Force Chemical and Biological Warfare
Programme) consistera en la mise au point d'armes biochimiques expérimentales
ethniquement sélectives à usage civil et militaire (cyanure,
butolinum, thallium, paroxon, sida, choléra, anthrax, salmonella,
staphylocoques, ébola, marburg, rift...) que le Roodeplaat Research
Laboratory de Pretoria (société écran des forces civiles
spéciales sud-africaines pour la lutte contre les opposants politiques
de l'ANC) expérimentera sur près d'un millier de sujets noirs
aujourd'hui "portés disparus".
Basson, selon Victoria
Brittain, qui inoculera du poison à des centaines de détenus
dont Nelson Mandela (Commission Verité et Reconciliation dirigée
par Desmond Tutu) et qui sera accusé selon les sources de 42, 61,
85 délits (trafics de drogue, fraudes, espionnage, corruption, abus
de bien sociaux, assassinats) sera acquitté en 2002 par la Haute
Cour de Justice de Prétoria par le juge Willie Hartzenberg, frère
du leader de la droite raciale nationaliste -conservative party- Ferdi Hartzenberg.
La demande de révison du procès demandée par l'Etat
sud-africain sera rejetée par la Cour d'Appel de Bloemfontein en
2003...
Basson serait aujourd'hui cardiologue à l'hopital académique
de Prétoria et aurait demandé sa réintégration
au sein du corps médical militaire actif avec le grade de général
ou de chef d'état major.
"Upholding
liberty in America, globalization has been good for the world's poor"
(William Niskanen, économiste reaganien, Ed Crane, président
de Cato Institute)
La presse socialiste et marxiste sud-africaine, les ong humanitaires de
lutte contre le sida, les bulletins de presse électroniques progressistes
africains, les enquêtes indépendantes menées par exemple
par Chandré Gould, Marlene
Berger, observateurs du procès Basson pour le Center
for Conflic Resolution de l'université de Cap Town et le Sunday
Independent en 2000/2001, ou par Tristan
Mendès France, JP Prevot, F.Castro, dont le reportage docteur
la mort sera diffusé sur FR3 (France) à une heure
de faible écoute en 2001, parviendront à établir la
vérité sur Project Coast. Mais le lobbying dextrême
droite afrikaner, la corruption du pouvoir dEtat, la perforation de
leconomie nationale par les groupes étrangers et les intérêts
privés illicites sud-africains ne seront toutefois pas, fondamentalement,
destabilisés ou remis en question : Magnus Malan, Constand Viljoen,
Niel Knobel, Joep Joubert, Dick Marais
les acteurs historiques de
Project Coast, de lapartheid et les réseaux daffaires
civils et militaires conspirationnistes transnationaux, sont toujours vivaces.
Il ny a pas lieu den douter
Le réquisitoire de Tristan Mendès France révèlera,
par extension, lusage darmes biochimiques (sels de thallium,
LSD, toxines diverses, gaz tribun, tuberculose) par des responsables de
la CIA tels que Trecey Barnes ou Richard Bissel pour des assassinats de
leaders politiques dans les années 60, en particulier pour celui
de Fidel Castro
Un dossier ouvert par Arthur
Allen révèlera une filière possible CIA-biotech business-SADF
en Californie du sud, Orange County, Irvine. Une piste qui dévoilera
que Project Coast, Basson, Niel Knobel, chirurgien-général
de la SADF durant lapartheid (ami de Magnus Malan, ex-ministre de
la défense de lapartheid, Constand Viljoen, ex-officier de
la SADF, Dick Marais, coordinateur de la SADF ou de Joep Joubert, ex-commandant
des forces spéciales de la SADF) disposaient dès 1980 de nombreuses
complicités aux Etats-Unis: James
Patrick Riley président de Biofem Inc. (biopharmacie), Larry
C.Ford, agent de la CIA , consultant de la SADF, gynécologue-chercheur,
mormon, et inventeur de brevets Biofem Inc. (mort par suicide
après avoir tenté dassassiner son associé J.P.Riley).
Larry C.Ford sera également le père dun vaccin
expérimental contre le SIDA, dun programme spécial
de protection des forces armées sud-africaines contre le SIDA sous
lautorité de Niel Knobel, et dun programme de microbicides
vaginaux industriels Inner Confidence Vaginal Security dont
certaines applications relèveraient (dans l'ombre de Niel Knobel)
dune idéologie raciale de contrôle des naissances en
Afrique du Sud, en Namibie, en Angola, au Mozambique
Des microbicides instables expérimentés dans tous
les cas, comme les éléments Biofem anti-sida, sur près
de 900 prostituées en Afrique du Sud et en Thaïlande
L.C.Ford sera potentiellement parachuté par les forces
spéciales de la CIA en Afrique du Sud pour réaliser des prélèvements
sanguins sur les corps des combattants communistes tués afin danalyser
les anticorps russes aux agents biochimiques sud-africains
Laffaire Wouter Basson-Larry C. Ford sera suivie par le
FBI et expertisée par les chercheurs civils S.F.Burgess, H.E.Purkitt
pour le compte de lUASF Counterproliferation Center. Nous diffuserons
un court extrait de leur rapport denquête un peu plus loin.
Alexender
Cockburn dénoncera également dans les colonnes du Los Angeles
Times et sous le titre "Governement's Dirty Little Secrets" (juin
1998) lexpérimention dans les années 50 de produits
militaires biochimiques similaires sur des cobayes humains noirs, militaires
et civils américains, par des militaires américains :
"US Military researchers of biochemical warfare in the 1950s conducted
race-specific experimentation. In 1980, the US Army admitted that Norfolk
Naval Supply Center was contamined with infectious bacteria in 1951 to test
the Navy's vulnerability to biological warfare attack. The Army disclosed
that one of the bacteria types was chosen because blacks were known to be
more susceptible to it than whites. One of the investigators for the truth
commission, Zhensile Kholsan, has been reported as saying that there is
a strong suggestion that "drugs were fed into communitees that were
political centers, to cause socioeconomic chaos". Black communitees
in the U.S. have expressed suspicions, particulary about the arrival of
crack cocaine in South-Central Los Angeles in the early 1980s, allegedly
imported by CIA-sponsored Nicaraguans raising for arms.
"In March, CIA Inspector General Frederick Hitz finally conceded to
a US congressional committee that the agency has worked with drug traffickers
and had obtained a waiver from the Justice Department in 1982 (the beginning
of the Contra funding crisis) allowing it not to report drug trafficking
by agency contractors. Was the lethal arsenal deployed at Roodeplaat (Pretoria)
assembled with the advice from the CIA and other US agencies ? There were
certainly close contact over years. It was a CIA tip that led the South
African secret police to arrest Nelson Mandela..."
La CIA, les services spéciaux des armées, la recherche militaire,
le secrétariat dEtat, la Maison Blanche (tout comme le gouvernement
israélien et la recherche militaire israélienne), nieront
pour leur part avoir jamais utilisé des armes chimiques ou biologiques
infectieuses contre des opposants ou des groupes politiques et nieront plus
encore avoir collaboré à des programmes sud-africains de recherche
militaire ou civile NBC.
Cela dit, un
rapport intitulé : The Rollback of South Africas Chemical
and Biological Warfare Program rédigé en avril 2001
et diffusé auprès de lUSAF Counterproliferation Center,
lAir University et la Maxwell Air Force Base, Alabama, par les docteurs
Stephen Burgess, enseignant à lUS Air War College et Helen
Purkitt, enseignant à lUS Naval Academy, affirmera le contraire,
sans aucune équivoque :
International Links Established During Project Coast
"From 1981 onwards, Basson and Project Coast scientists intensified
their international contacts, particularly at conferences on CBW. South
African delegations made visits to the U.S., Britain, Taiwan, Israel, and
Germany. Basson attended a conference on biological warfare (BW) in San
Antonio in 1981. From 1981 to 1986, the Reagan administration followed a
policy of "constructive engagement." Reagan administration officials
sent signals to the Botha regime that the U.S. was willing to turn a blind
eye to American industries and scientists as the South Africans built up
their defense industries. Under-Secretary of State William Clark went one
step further and welcomed South African defense officials and experts to
Washington and facilitated their interaction with U.S. counterparts. The
attitude of Clark and others enabled South Africa to gain access to U.S.
scientists. At the same time, Basson's trip to San Antonio reportedly attracted
the attention of American intelligence, and he was barred entry to the U.S.
for scientific purposes.
In 1984, the U.S. Centers for Disease Control (CDC) sent eight shipments
of the Ebola, Marburg, and Rift Valley viruses to South Africa. The CDC
was concerned with outbreaks of Ebola and other viruses and sought South
Africa's assistance in preventing their spread. While CDC motives were benign,
suddenly, South Africa prossessed viruses that could be used with devastating
effect in surrounding countries. Details of the extent and importance of
South Africa cooperation with Israel in CBW research have not been disclosed.
The two countries started working together on covert research related to
nuclear weapons after World War II. These links developed into a mature
working relationship by the 1970s. Bilateral cooperation between the two
states proved especially fruitful in developing nuclear weapons and testing
a number of increasingly sophisticated missiles. Israel and South Africa
also cooperated closely in the production of the G-5 artillery gun to fight
a conventional war. This line of research that cost millions of rand also
explored the feasibility of using NBC warheads for the G-5, and later the
G-6 gun. The Israelis also helped South Africa with armored cars and tanks
and the Cheetah (a Mirage offshoot). Given the breadth and depth of cooperation,
it is quite possible that Israel and South Africa cooperated on CBW efforts.
It is significant that Basson went to Israel several times during the 1980s.
Les services secrets
Suisse nieront, sans y parvenir vraiment, avoir eu des relations d'intérêts
avec Basson ou même avoir travaillé sur des produits biochimiques
pouvant servir d'armes. La DGSE française, fidèle à
elle même et au ministère des affaires étrangères
(ce dernier sinteressant toutefois de près à laffaire
Basson via son ambassade en Afrique du Sud) ou aux différentes cellules
élyséennes, ne saura que ce que savent les autres, rien; il
n'est pas du ressort des services secrets de couvrir les ventes NBC ou de
développer des liens avec des programmes militaires de recherche
non officiels ou clandestins. Le Mossad israélien n'aura rien vu,
rien entendu, bien qu'Israel doive ses premiers pas dans le nucléaire
industriel civil et militaire à la France, au CBW sud-africain et
soit le premier producteur d'armes NBC au Moyen-Orient. Saddham Hussein
et Kadhafi nieront avoir hébergé Basson et avoir utilisé,
tout le monde le sait, des armes biochimiques de destruction massive.
Le MI6 britannique ne cherchera pas à dissimuler la présence
régulière de Basson sur le territoire national. Basson immensément
riche selon le juge Hartzenberg, qui dirigera tout le long de Project
Coast et pour son seul compte un pool de 45 compagnies, aura en effet acheté
un cottage mitoyen de Windsor Castle, la résidence dominicale préférée
de la Reine Elysabeth. Une acquisition pour laquelle Basson aura dû
subir un interrogatoire, non sans succès.
Stephen
Burgess et Helen Purkitt qui affirmeront que les informations détenues
par la CIA et le MI6 sur laffaire Basson étaient largement
diffusées aux seins des administrations Bush et Tatcher/Major,
établiront un jeu de 24 questions à la fin de leur rapport.
Nous en retiendrons deux :
Question 4 Can a foreign government legally purchase similar chemicals
and poisons today in the U.S., Canada, Europe, or elsewhere in the world
?
Question 5 What specific coordination/cooperation was there between
the former SADF military CBW programs during 1960s, 1970s, 1980s and 1990s
with foreign governments including U.S., U.K., France, Germany, and Israel
?
"
The CIA, and in particular its clandestine service, exists to penetrate
enemies and collect their secrets. The CIA never penetrated Saddam Hussein's
inner circle or the senior levels of al-Qaeda"...( William
Kristol ,
ù propos de la nomination
de Porter Goss ù la direction de la CIA, The Weekly Standard)
Très
inquiétant, le développement autoritaire de l'économie
mondiale repose non seulement sur une philosophie politique
pratique de désaffiliation des classes dominantes davec les
intérêts vitaux du monde commun mais également sur un
jeu de batteries interchangeables dintérêts contradictoires
mû par les Etats politiques voyous (rogues states),
les think tanks, les sociétés transnationales, les gangs mafieux,
les églises, les armées, les polices, les ong, les agents
spéciaux... jeunes, érudits, patriotes, dressés pour
infiltrer, rapporter, dénoncer et que l'opinion ne connaîtra
jamais, pas plus qu'elle ne connaitra Alan Keyes, l'étrange ami de
l'apartheid et des contras, pas plus qu'elle ne connaîtra le monde
clos et ambigu de Stephen Bryen, de Michael Novak, de Lynne Cheney, de Robert
Bork, de Richard Perle, de Michael Chertoff, juge fédéral
(Federalist Society, AEI, Wolfsberg Group), ex-directeur de la Division
Criminelle du Département de la Justice depuis le 9.11 et nouveau
secrétaire du Homeland Security (2005), ou celui d'Irving Kristol,
dans lequel il est affirmé que le peuple doive vivre, soumis et reconnaissant,
pour progresser sainement.
Un univers commercial militariste résolument clos, tout aussi bien
conçu pour la domination d'une église/non-église
(les vieilles théories multiconfessionnelles du pouvoir politique
de la parole et du comportement conduisant à un mode de gouvernement
ou de cohésion sociale très largement exploité, de
lintérieur et de lextérieur, pour la consolidation
de léconomie de marché) que pour la domination d'un
Etat/non-Etat (le CFR, le banquier Paul Warburg, parleront de
la domination d'un gouvernement mondial avec ou sans le consentement commun
"d'une façon ou d'une autre"; le socialiste pascalien Jacques
Attali, ex-conseiller du président Mitterrand, tiendra aujourd'hui
le même discours) construit sur la base du business international
et des enseignements bipartisans, athées, sur l'immutabilité
de la morale et des valeurs sociales de Léo Strauss (1899-1973).
"(La morale), une force indispensable, dira Irving Kristol, (
)
la séparation de l'église et de l'Etat ayant été
la plus grosse erreur des Pères Fondateurs de notre république
(
). La morale, support durable de l'expansion du libéralisme
et, par le fait, du développement dans le monde, une force de combat
des dissidences intérieures et des menaces extérieures...".
Le monde clos du mensonge politique et du renseignement falsifié
straussien sera également une école de la "morale négative",
stratégique, "la tromperie machiavelienne, en politique et en
diplomatie, est indispensable", ou bien, ce qui revient au même,
une école de l"immoralité ésotérique",
une irréprochable mais inaccessible immoralité publique
que l'on croyait, jusque là, l'apanage des seules théocraties
orientales, monde clos et autoritaire par excellence, ennemi déclaré
de la raison, du sens commun, de l'homme et de la liberté.
Irving Kristol, mentor loué par Bush, Shamir, Reagan, Simon, secrétaire
au Trésor de Nixon, Ford, Carter, et même par Kissinger...,
aboutira à la fin de sa vie au concept théorique cadre de
"loyauté populaire -des classes moyennes- envers le capitalisme
bourgeois dans la reconnaissance croissante de ses racines judéo-chrétiennes"
(in "Capitalist Future") tandis que le très scolaire "Time"
P. Carney, rendu au seuil dune vie de lobbyiste professionnel, établira
un lien dévidence entre le moralisme libertarien justicier
de lAmerica's Future Foundation et le parvis de Notre-Dame à
Paris (France).
Dans un élan de reconnaissance envers les contre-révolutionaires
français (ceux qui auront défendu Notre-Dame contre les assauts
de la raison durant deux siècles et qui militeront depuis 1945 pour
la réunification de l'église et de l'Etat en France et en
Europe) "Time" P. Carney écrira dans les colonnes du magazine
patriotique Doublethink (AFF) de David Skinner (rédacteur en chef
de Doublethink et assistant manager de The Weekly Standard) :" they
(the leftists, the
Un-Patriot-ic Left) need to stop sending their lawyers and judges to
our towns and forcing us to have homosexual scoutmasters and banning us
from praying".
....................................
Article diffusé sur Indymédia, Altermonde, Archives de Robinson
Rojas.
[ Le monde clos de la globalisation, le développement
économique autoritaire et l'avantage humain de la révolution
social Part.1 ]
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: linked222.free.fr
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