FRANCE
Comment devient-on un bourreau
? Les mécanismes de destruction de l'autre
"Contrairement aux idées reçues, le but réel
de la torture mise en œuvre par le bourreau n'est assurément
par de faire parler, contrairement à ce qu'il peut prétendre,
lui aussi. En fait, la torture c'est pour faire taire. Elle fait taire
bourreaux et victimes en un même silence..."
Les stratégies de
déculturation dans les conflits contemporains
"L'objet culturel ainsi ciblé est la mémoire collective.
Par un "reformatage" de la mémoire individuelle on agit
sur la mémoire collective. Les techniques employées sont
la mise en acte de la rupture de transmission : en effet, on obligeait
les enfants soit à dénoncer, soit à tuer leurs propres
parents..."
Les vétérans
des guerres perdues -contraintes et métamorphoses
"La société civile croyait fortement à l'idée
qu'après le dernier conflit mondial, après Auschwitz et
Hiroshima, la guerre serait à jamais bannie. Il n'en fut rien.
Les troubles psychopathologiques que présentent les anciens combattants
m'ont contrainte, en tant que psychologue et psychothérapeute,
à penser la guerre..."
Les enfants victimes de
torture et leurs bourreaux
"De quelle manière l'histoire collective s'articule-t-elle
avec l'histoire singulière des enfants et des adolescents? Par
histoire collective j’entends les guerres, les persécutions
politiques et économiques, les mouvements sociaux, les révolutions
culturelles, les bouleversements technologiques, ceux de la science ou
ceux des habitudes morales et culturelles..."
Maltraitance théorique
et enjeux contemporains de la psychologie clinique
" Dans cet article, l'auteur introduit un nouveau concept, celui
de maltraitance théorique. Il sert à caractériser
d'une part l'inadéquation des théories avec lesquelles les
problématiques cliniques contemporaines sont pensées, d'autre
part l'inadéquation des pratiques avec lesquelles nous prétendons
traiter les patients par la psychothérapie..."
Le diagnostic précoce
de la schizophrénie
" La schizophrénie n'est pas une fiction ou une fabrication
mais une réalité ayant des bases historiques...La schizophrénie
est apparue comme une nouvelle catégorie de maladie mentale au
19ième siècle. L'installation des asiles, et en particulier
la micro-organisation de ce nouveau type d'institution, ont créé
les conditions pour la naissance de ce concept. Deux des thèmes
centraux énoncés à partir de ces asiles, c'est-à-dire
la dégénérescence et la dissociation de la personnalité,
ont permis de lui donner forme..."
CHILI
Latin america : blockages
to development, R.Rojas (1984)
"In this thesis I attempt to explain the state of social and economic
backwardness (generally named as "underdevelopment") in Latin
America by going beyond some of the major limitations which exist in the
theories of underdevelopment, dependency, development, and world system.
The economic overdetermination of these theories does not permit these
to explain the class and production structures existing in the region,
neither can it provide us with an explanation of the fact that the social
and economic systems prevailing in Latin America reproduce non-capitalist
relations at the social level while utilising capitalist relations at
the level of production..."
Los
crímenes de los generales chilenos
INDE
Hanging Afzal Would be
a Stigma on Indian Democracy: Afzal in his own words
"Hanging Afzal Would be a Stigma on Indian Democracy: Afzal in his
own words..."
UNMISTAKABLY SANGH:
THE NATIONAL HSC AND ITS HINDUTVA
AGENDA
The Religion of Force
"After Nandigram, the most important concern in political debate
ought to be the issue of violence - legitimate, illegitimate, formal and
informal. I doubt whether this debate will take place, because the ground
shared by enemies is embarrassing for everyone and by mutual consent,
remains unspeakable. .."
VENEZUELA
Eléments de réponse
à l’analyse collective de la défaite au Referendum
sur la Réforme constitutionnelle
Réponse décroissante
aux assassinats des journalistes-médiateurs Le plan de la CIA démasqué
"Opération Tenaille"
Référendum
du Venezuela : la presse française au service de la CIA
Le plan de la CIA démasqué
"Opération Tenaille"
La réforme constitutionnelle
au Vénézuéla, article par article
"La Constitution actuelle de la République Bolivarienne du
Venezuela est en vigueur depuis décembre 1999. Un Projet de Réforme
Constitutionnelle a été présenté par le Président
Hugo Chavez le 15 août 2007. Il vise à consolider et à
amplifier le processus bolivarien dans ses versants politiques, sociaux,
économiques et culturels. Pour ce faire, ledit projet propose la
révision de 33 articles sur les 350 que compte la Constitution
vénézuélienne..."
Discours de Hugo Chavez
61 ÈME ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’ONU
""Représentants des gouvernements du monde, bonjour à
tous. Tout d’abord, je voudrais très respectueusement inviter
ceux qui n’ont pas lu ce livre à le lire.
Noam Chomsky, l’un des Américains et des intellectuels du
monde les plus prestigieux, Noam Chomsky, et ceci est l’un de ces
tout derniers ouvrages, Hegemony or Survival : The Imperialist Strategy
of the United States. [L’hégémonie ou la survie :
La stratégie impérialiste des Etats-Unis] [Chavez brandit
le livre et l’agite en face de l’Assemblée Générale.]
C’est un excellent livre qui nous aide à comprendre ce qui
s’est passé dans le monde au cours du 20ème siècle,
sur ce qui se passe aujourd’hui et sur la plus grande menace qui
plane sur notre planète.
Les prétentions hégémoniques de l’Empire Américain
mettent en danger la survie-même de l’espèce humaine..."
|
FRANCE
Ethnopsychiatrie
progressiste et éléments de recherche Centre Georges Devereux
Comment
devient-on un bourreau ? Les mécanismes de destruction de l'autre
by Françoise Sironi
"Contrairement aux idées reçues, le but réel
de la torture mise en œuvre par le bourreau n'est assurément
par de faire parler, contrairement à ce qu'il peut prétendre,
lui aussi. En fait, la torture c'est pour faire taire. Elle fait taire
bourreaux et victimes en un même silence. L'objectif majeur des
systèmes tortionnaires et en son sein, la fonction du bourreau
est de produire de la déculturation en désaffiliant la personne
de ses groupes d'appartenance. Déculturation, car à travers
une personne singulière que l'on torture, c'est en fait son groupe
d'appartenance que l'on veut atteindre: appartenance professionnelle,
religieuse, ethnique, politique, sexuelle, …On attaque la part collective
de l'individu, celle qui le rattache à un groupe désigné
comme cible par l'agresseur, en désintriquant l'articulation entre
le singulier et le collectif. Quand le processus à atteint son
objectif, l'individu que l'on a torturé devient toujours un sujet
isolé un sujet qui se met à part au sein des groupes d'appartenance.
A travers les techniques de déculturation employées sur
quelques personnes, qui sont ensuite intentionnellement relâchées,
on fabrique des peurs collectives ainsi que la terreur sur une population
toute entière.
Les illustrations abondent, hélas ! Intimidations réitérées
par attouchements sur jeunes filles Kurdes de Turquie lors de multiples
convocations au commissariat, impact médusant du bagne de Tazmamart
au Maroc,… Voilà comment on fabrique la terreur collective.
A la lumière de ces faits, l'argument selon lequel la torture sert
à faire parler est rendu totalement obsolète..."
Les
stratégies de déculturation dans les conflits contemporains
by F. Sironi
"Les enfants soldats et la fabrication de "l'homme nouveau"
par les Khmers rouges au Cambodge.
Dans "Les Khmers rouges et les autres", J.P. Hiegel et C. Landrac
décrivent les effets de l'idéologie appliquée sur
un jeune patient qu'ils ont suivi dans un camp de réfugiés
en Thaïlande. "Il avait peur de faire des fautes s'il parlait
trop, mais dans le contexte où il avait vécu, c'était
là une mesure de prudence nécessaire à sa survie.
Nous lui avons malgré tout prescrit un ou plutôt plusieurs
traitements antidépresseurs sans qu'aucun n'ait jamais le moindre
résultat. Ceci nous confirme dans l'idée qu'en réalité
la validité même du diagnostic d'état dépressif
est à mettre en doute. Son évolution a été
liée au progrès de la "rééducation"
spontanée que lui a permis son séjour dans le centre de
médecine traditionnelle du camp neutre de Khao I Dang. Il lui aura
fallu malgré tout deux ans et, de surcroît, la perspective
de retrouver un membre survivant de sa famille pour qu'il retrouve la
liberté de sentiments et la spontanéité d'un homme
ordinaire. Tel qu'il se présentait auparavant, il n'était
ni psychotique, ni déprimé, mais peut-être bien un
homme nouveau qui ne ressentait rien, n'exprimait rien, ne voulait rien,
sinon retourner d'où il venait, vivre dans des conditions qui lui
paraissaient à lui normales, et continuer à faire ce qui
lui était demandé, sans penser" [11]. Un véritable
travail de recherche devrait être entrepris, à l'échelle
d'une population entière, sur les conséquences actuelles
du processus de fabrication de l'homme nouveau parmi des adultes alors
enfants à une époque troublée...
L'objet culturel ainsi ciblé est la mémoire collective.
Par un "reformatage" de la mémoire individuelle on agit
sur la mémoire collective. Les techniques employées sont
la mise en acte de la rupture de transmission : en effet, on obligeait
les enfants soit à dénoncer, soit à tuer leurs propres
parents. Ces techniques sont encore d'actualité en Angola, au Mozambique,
au Sierra Leone. Le recrutement d'enfants soldats, généralement
par des groupes armés d'opposition, procède de la même
logique. C'est le cas, entre autre, en Algérie (groupes islamistes),
au Kosovo, au Soudan ; en République Démocratique du Congo
Brazaville, au Pakistan, au Sri-Lanka (par le LTTE), en Inde (chez les
Naxalites, groupes armés d'extrème-gauche), en Colombie
(on appelle ces enfants les "petites clochettes", pléonasme
révélateur pour désigner le fait qu'ils sont déployés
devant un dispositif militaire d'où ils peuvent avertir dès
que l'ennemi attaque)..."
Les
vétérans des guerres perdues -contraintes et métamorphoses
by F. Sironi
"L'Indochine, l'Algérie et le Vietnam hier, l'ex-Yougoslavie,
le Rwanda et la Tchéchénie aujourd'hui viennent nous rappeler,
au quotidien, que la guerre est un sujet éminemment contemporain.
La société civile croyait fortement à l'idée
qu'après le dernier conflit mondial, après Auschwitz et
Hiroshima, la guerre serait à jamais bannie. Il n'en fut rien.
Les troubles psychopathologiques que présentent les anciens combattants
m'ont contrainte, en tant que psychologue et psychothérapeute,
à penser la guerre. Les patients que j'ai été amenée
à voir m'ont obligée à penser un type de guerre bien
précis: les guerres "perdues".
Trois éléments ont une importance fondamentale quant à
la compréhension et au traitement psychologique des désordres
liés aux expériences de guerre perdues:
1. Lorsque le passage d'un état à un autre, à savoir
le passage du monde civil à la vie guerrière d'une part
et le passage du retour du monde de la guerre à celui de la société
civile d'autre part, n'est pas délibérément pensé
et organisé, il peut en résulter une psychopathologie spécifique,
capable de rejaillir sur la société civile toute entière.
2. Les troubles psychologiques qui apparaissent au retour des guerres
perdues ont toujours été considérés comme
étant des conséquences de guerres. Or cette proposition
n'est vraie qu'en partie. Il existe un type d'événement
que les cliniciens n'ont pas mis en avant dans la psychopathologie des
vétérans de guerres perdues: l'impact du passage non pensé
et non organisé de la vie combattante à la vie civile.
3. Enfin, le concept de "guerre perdue" mérite d'être
détaché et considéré per sè par les
cliniciens, d'une part parce qu'il entraîne un vécu et une
souffrance psychologique spécifique parmi les anciens combattants,
d'autre part parce que ce type d'expérience a un impact réel
sur la vie collective au travers de la marginalisation et de la radicalisation
d'un grand nombre d'entre eux qui s'engagent dans des combats politiques
sous-marins, extrémistes.
Pour illustrer toute l'importance du passage, chez les combattants, d'un
état de guerre à la vie civile, je m'appuierai sur une réalisation
insolite à laquelle j'ai contribué en tant que psychologue,
psychothérapeute et chercheur en ethnopsychiatrie: la création
d'un centre de réhabilitation pour les vétérans russes
revenus traumatisés de la guerre d'Afghanistan. Ce centre a été
crée dans la ville et l'Oblast (région) de Perm, située
dans l'Oural, à 1200 kilomètres au nord-est de Moscou..."
Les enfants victimes
de torture et leurs bourreaux by F. Sironi
"De quelle manière l'histoire collective s'articule-t-elle
avec l'histoire singulière des enfants et des adolescents? Par
histoire collective j’entends les guerres, les persécutions
politiques et économiques, les mouvements sociaux, les révolutions
culturelles, les bouleversements technologiques, ceux de la science ou
ceux des habitudes morales et culturelles[6].
Les enfants et les adolescents sont torturés (brûlures de
cigarettes,…) pour faire pression sur leurs parents, par intimidation,
lorsqu'ils refusent d'être enrôlés de force dans des
mouvements armés, pour les forcer à révéler
des informations sur les rebelles, ou pour qu'ils renoncent à se
révolter. Les enfants et adolescents peuvent être brutalisés,
projetés contre les murs, frappés, au décours de
l'arrestation de leurs parents. Ils peuvent être témoins
de tortures et de mauvais traitements sur leurs parents, ou être
les témoins de l'arrestation, souvent brutale, de ces derniers.
Les enfants et adolescents ayant connus des violences collectives sont
souvent témoins de la destruction de leur maison, de fouilles,
de perquisitions, de harcèlement policier. Leur chambre d'enfant,
leur aire de jeux favorite sont détruits, leurs jouets volés,
cassés, souillés, piétinés. Ils peuvent avoir
vécu, en direct ou l'apprendre beaucoup plus tard, l'assassinat
d'un ou des deux parents. Les violences intra-familiales sont fréquentes
: disputes, coups, alcoolisme,… Elles sont la résultante
de l'action délibérée des tortionnaires au sein des
systèmes de terreur organisée. La disparition d'un parent
(père, mère, frère,…) est également
un événement difficile à métaboliser pour
un enfant, pour tout le monde d'ailleurs: ne sachant pas si le disparu
est mort ou vivant, cela laisse une "béance" dans la
vie de l'entourage du disparu. Le deuil est à jamais impossible
à faire. La vie sociale de ces enfants est aussi objet de persécution:
dans le pays d'origine, ils peuvent avoir été exclu de l'école
pour motifs d'appartenance politique, ethnique, religieuse, ou raciale
"indésirable". A l'école, ils sont l'objet de
harcèlement, de moqueries, de discriminations qu'ils ne comprennent
pas toujours et dont ils n'osent demander la raison à leurs parents.
Ne pas oser demander quand on ne comprend pas: cette représentation
d'une partie de la réalité va se graver dans leur vécu
et va avoir des répercussions importantes sur leur capacité
d'acquisition scolaire. Les violences économiques liées
aux persécutions politiques touchent également ces enfants
et ces adolescents: vols lors des perquisitions, chômage des parents,…
Les violences idéologiques sont également très marquantes
pour ces enfants: livres brûlés, écoles dévastées,
bibliothèques, universités, lieux de savoirs sous contrôle
policier. Il arrive fréquemment que les enfants soient utilisés
comme indicateurs et soumis à de multiples chantages. On les contraint
à révéler les secrets, les caches (armes, documents,…)
et à dénoncer leurs parents ou leurs proches. La peur est
permanente. "Lorsque tu as peur, ta peur s'infiltre parmi les générations,
et des milliers d'âmes devant et derrière toi en sont humiliées"
écrit Nikos Kazantzakis dans Ascèse[7]. Enfin, il y a aussi
les enfants utilisés dans des guerres, comme les enfants soldats
soumis à des processus idéologiques de fabrication de l'homme
nouveau, comme c'était le cas avec les Khmers rouges au Cambodge
entre 1975 et 1979. Les enfants cambodgiens qui ont vécu ce processus
de déculturation sont maintenant devenus adultes. Beaucoup ont
des problèmes: violences conjugales, alcoolisme, drogue, addiction
au jeu, isolement, violences sur leurs propres enfants ou désintérêt
profond pour les affaires du monde.
Cette part vécue d'histoire collective traumatique fait taire.
Elle fait taire les enfants qui l'ont vécue et qui n'en parlent
pas, ni à l'école, ni à la maison. Elle fait taire
aussi les adultes. La gène, la honte, l'humiliation d'avoir été
vu impuissants, torturés devant ses propres enfants ou devant d'autres,
laisse une trace indélébile dans l'interaction des adultes
avec leurs enfants. C'est là que vient se loger l'intentionnalité
du système tortionnaire: venir attaquer, briser, dénaturer,
compliquer les liens qui unissent des êtres de même sang.
A l'école, la crainte du dévoilement peut conduire ces enfants
et adolescents à un conformisme de surface. Plus gênant,
la crainte du dévoilement de leur histoire traumatique peut conduire
ces enfants à une propension accentuée au mensonge protecteur
pour se rendre "lisses" aux yeux d'autrui. Il arrive fréquemment
que les enseignants deviennent, à leur insu, les "bêtes
noires" de ces enfants quand, en toute bonne foi, ils demandent de
raconter des histoires de famille ou des histoires en lien avec le passé
et le pays d'origine..."
Maltraitance
théorique et enjeux contemporains de la psychologie clinique
by F. Sironi
"Dans cet article, l'auteur introduit un nouveau concept, celui de
maltraitance théorique. Il sert à caractériser d'une
part l'inadéquation des théories avec lesquelles les problématiques
cliniques contemporaines sont pensées, d'autre part l'inadéquation
des pratiques avec lesquelles nous prétendons traiter les patients
par la psychothérapie. Une illustration de la maltraitance théorique
sera donnée au travers de l'analyse du concept d'universalité.
La maltraitance théorique a des lieux d'émergence précis,
notamment les lieux d'interfaces entre les mondes culturels..."
Le diagnostic
précoce de la schizophrénie by Robert Barrett
"La schizophrénie n'est pas une fiction ou une fabrication
mais une réalité ayant des bases historiques...La schizophrénie
est apparue comme une nouvelle catégorie de maladie mentale au
19ième siècle. L'installation des asiles, et en particulier
la micro-organisation de ce nouveau type d'institution, ont créé
les conditions pour la naissance de ce concept. Deux des thèmes
centraux énoncés à partir de ces asiles, c'est-à-dire
la dégénérescence et la dissociation de la personnalité,
ont permis de lui donner forme. Ces deux thèmes représentent
le côté sombre de la personnalité idéalisée,
la dégénérescence étant l'antithèse
de la progression et la dissociation étant l'antithèse de
la intégration. Cela étant dit, la schizophrénie
est plus qu'une maladie biologique ou du comportement. Elle se définit
culturellement comme une faille fondamentale dans les attributs cruciaux
de la personnalité...
Mes recherches historiques ont suggéré que la schizophrénie
était une catégorie diagnostique "liée à
la culture" - non pas un syndrome lié à la culture,
mais une façon de penser la psychose liée à la culture..."
L'homo starbucksus
propos chrétiens décroissants
sur le néolibéralisme et l'orthodoxie jésuite américaine
1 - Ad maiorem Dei gloriam
Jon favreau, ce n'est plus un secret pour personne est l'actuel écrivain
des discours du Président Obama. Il est également le promoteur
de la multinationale en crise Starbucks
Coffee Company; elle perdra 97% de ses profits au premier trimestre
2008 et fermera 600
boutiques durant la crise des subprimes...
Un crash qui n'empêchera pas le New York Stock Exchange d'associer
le 20 janvier dernier l'investiture présidentielle de Barack Obama
à la promotion du géant Planters
filiale de Kraft Foods seconde société alimentaire au monde
- le symbole est évident, Kraft Foods est implanté dans
150 pays et le NYSE booste ses deux "icônes globales"
Maxwell House Coffees et Carte Noire Coffees - et à celle de Honest
Tea, première société américaine de boissons
"bio" dont la celèbre devise est "Be real. Get
Honest"...
Jon Favreau est un jeune expert de l'Harry
S. Truman Scholarship Foundation;"mémorial
vivant" créé en 1972, rendu légal en 1974.
L'acte officiel du Congrès sera contresigné par le Président
Ford en 1975.
Cette fondation est présidée par Madeleine Albright spécialiste
de l'URSS et de l'Europe de l'Est, ancienne secrétaire d'Etat de
Bill Clinton, membre du National Security Council de Jimmy Carter et du
bureau du Council on Foreign Relations. Elle est/sera un défenseur
acharné de la modernisation de l'OTAN et soutiendra sa force de
frappe au Kosovo pour régler les "conflits ethniques".
Souvenons-nous que la bienfaitrice Albrigth n'hésitera pas à
sponsoriser la plateforme criminelle du PNAC en signant l'appel de
septembre 2004 : "An
Open Letter to the Heads of State and Government Of the European Union
and NATO" afin de combattre les dérives également
criminelles et personnalistes du Président Poutine, apprenti tyran,
peu après le massacre de Beslan en Ossétie du Nord (fédération
de Russie).
Jon favreau n'est donc pas un expert comme les autres. Il est destiné,
comme ses jeunes collègues, à stimuler l'appétit
de "l'homme nouveau" autant que le pouvoir personnel, la puissance
personnelle. Il ambitionnera tour à tour, au gré des témoignages,
de devenir sénateur, gouverneur puis de servir la Maison Blanche.
Le fait est que Ceux de la Fondation sont sélectionnés/cooptés
très jeunes pour leur hyperproductivité intellectuelle et
artistique (il est étudiant en science politique et en piano...)
et doivent confirmer durant leur passage à la Fondation leur aptitude
à gérer l'intérêt public en situation de crises
(santé, exclusion, sécurité civile, etc...). Leur
vie est médiatique et politique par excellence.
Jon Favreau s'inscrira donc dans une tadition publique et civile qui aura
pour mission, nous le verrons plus loin, à l'instar d'Albright,
de banaliser la criminalité de l'histoire américaine - institutionnalisant
son irresponsabilité politique et pénale, "l'Amérique
ne tue pas mais sauve le monde" - tout en demeurant au service
des ambitions sacralisées de la Maison Blanche par le petit écran,
le web et les GSM. A ce stade la guerre ne fait qu'un avec la paix
et le petit écran/web/GSM pour la maîtrise des masses sert
de gaz incapacitant.
Tout le monde connaît, du reste, les héros américains
produits en série par les séries TV... Sydney
Bristow dans "Alias" jeune étudiante surdouée
recrutée par une organisation terroriste internationale puis sauvée,
in extremis, par la CIA, "sa seule famille", pour sauver le
monde d'une machination diabolique. La série sera diffusée
deux semaines après 911 ou encore Jack
Bauer dans la série "24 heures chrono" qui
initiera le premier président démocrate noir de l'histoire,
David Palmer; un Jack Bauer agent anti terroriste, précoce et invulnérable,
héros technocapitaliste, support autant que dispensateur de tortures
popularisées, écrira le philosophe Michel Terestchenko,
pour la victoire du Bien (les Etats Unis) contre le mal, le reste du monde...
La série sera diffusée sur Fox deux mois après 911.
La suite de l'épopée TV antiterroriste est également
bien connue. Obama est à la Maison Blanche et le secret des centres
de détention/tortures américains est levé - les enlèvements
remontent aux années 1990, les séries TV prépareront
bien l'opinion - sans effondrement des institutions, sans remise en question
du régime. Quand les scandales éclateront la banalisation
du crime, stratégie de la Public Diplomacy et de la Maison Blanche,
aura déjà accompli son oeuvre. Le Congrès suivra
l'opinion tout comme les vendeurs d'images.
Le courageux parlementaire suisse Dick Marty et le Conseil de l'Europe
ne dévoileront la
toile d'Araignée mondiale des détentions secrètes
et des transferts illégaux de détenus qu'en 2006. Le monde
a déjà accepté les spectaculaires tribulations télévisées
de Sidney Bristow et de Jack Bauer, agents omnipotents, sexys, riches,
créatifs et sans frontières. La justice est comme engluée
dans l'effet médiatique planétaire. L'opinion est gavée
de "fun criminel" américain, stratégie des services
spéciaux de la CIA. 14 pays européens collaboreront
aux transferts illégaux.
"(...) Les principaux architectes de la toile, les Etats-Unis, ont
depuis longtemps les moyens de capturer des personnes-cibles à
l’étranger et de les transférer en différents
endroits de la planète. Au milieu des années 90, à
travers son agence centrale de renseignements, la CIA, les Etats-Unis
ont mis en place un programme de « restitutions » chargé
de ces opérations. La CIA avait pour mission de nettoyer les rues
des personnes soupçonnées de terrorisme à l’étranger,
en les transférant dans d’autres pays, le plus souvent dans
leur pays d’origine, où elles étaient recherchées
pour être jugées ou tout simplement privées de leur
liberté sans aucune forme de procès."(Dick
Marty, 2006)
Les politiques radicaux et les opposants alternatifs condamneront de telles
procédures secrètes mais les sanctions seront électoralement
et pénalement incertaines et souvent nulles. Il y aura les scandales
d'Abu Ghraib - il existerait plus de 400 centres de détentions/tortures
secrets en Irak, autant sans doute en Afghanistan. Les scandales des centres
de Roumanie et de Pologne, de Guantanmo, de Chagos, des prisons flottantes
(navires de guerre ou cargos affrétés par la CIA), l'affaire
en cours des camps de la FEMA et de Palau (FEMA Région IX)...(2)
2 - Iesus Hominum Salvator, success stories...
Jon Favreau, nom de héros du petit écran ou du roman populaire,
28 ans, sera formaté par les pères-jésuites du College
of the Holy Cross - qui produira de nombreuses "success
stories" - pour défendre un idéal supérieur
économique, sociopolitique et religieux, militaire, au nom de l'amour,
de l'intégrité professsionnelle et de Jésus; des
valeurs humaines...
Jon Favreau écrira du reste dans un bulletin du Holy Cross Magazine
(Massachusetts) : "(...) We have been blessed with a Jesuit ideal
that directs our answers toward a life of service and love for others
... A wise professor once told me, ‘We’re not here to teach
you how to win at Jeopardy, we’re here to prepare you to live. God
knows the world needs you guys...’ (Chicago
Tribunes, 2003/2009).
Jon Favreau est aujourd'hui bras droit du Président Obama tandis
que Fordham University, empire jésuite new-yorkais, lance sa campagne
de financement "Excelsior Ever Upward"... Il s'agira
de collecter 500 milions de dollars pour la saison 2009/2016...
Une coincidence heureuse que cette double campagne politique et monétaire
"Favreau ...et la sainte quête" qui devrait fournir à
l'Empire (pas seulement new-yorkais, AJCU)
(1)
un droit de regard global sur les "dérives populistes"
potentielles de la Maison Blanche. D'autant que la violence de la crise
des subprimes et le renflouage des grandes banques ne sont toujours pas
digérés, que la relance spéculative sur les dangereux
Produits Financier Dérivés (OTC) accompagne une
délinquance et une criminalité bancaires en hausse de 22%
pour le premier trimestre 2009, que la FED creuse de nouveau des gouffres
financiers sans fond.
Une situation de crise bien connue toutefois des hiérarques élus,
commerciaux, militaires ou religieux, catholiques, jésuites pour
le moins, issus de cette autre grande période de chaos social et
économique d'avant guerre, celle de la montée du nazisme.
En effet, la plus part de nos dignitaires, ce n'est un secret pour personne,
protègeront, blanchiront, les cadres du IIIème Reich et
les bourreaux de l'Holocauste : familles du droit Truman/Dulles ou collaboreront,
dynasties financières Bush, Harriman, Dillon, Warburg, Morgan tandis
que les universités Harvard,
American University, Yale, Columbia, Princeton, y compris le MIT défendront
publiquement
entre 1930-1937, l'expansion du nazisme aussi bien en Europe qu'aux
Etats-Unis...
Ford, IBM, General Motors, Chase Manhattan Bank, Bank of America, Dupont,
National City (Citibank), ITT, Standard Oil...industries de la privation
et piliers du capitalisme seront jugées après guerre coupables
du crime de collaboration avec l'ennemi.
3- Les travailleurs blancs désertent le camp démocrate...
Fordham University est à plus d'un titre un "front militaire
du Homeland", un pôle stratégique de "résistance"
(nous verrons plus loin que ceci est plus que fondé). Le Cardinal
Dulles "Msgr. CIA" aujourd'hui disparu (1918/2008) en est encore,
malgré la concurrence, l'icône incontournable.
La campagne de financement de Fordham - toutes les campagnes de financement
jésuite en fait derrière la montée en puissance de
l'establishment jésuite ou d'ex jésuites dans les hiérarchies
du pouvoir global - est une opportunité de plus pour impliquer
l'Etat (démocrate) dans les affaires de l'Eglise sécuritaire
traditionnelle et pour suggérer au monde en crise que l'église
jésuite (théocratique) est bien une église d'Etat;
de rappeler encore que sans les 54%
de votes de l'église catholique, Obama, premier président
noir, n'aurait jamais été élu.
Une option discrètement contenue dans la thèse en science
politique de Jon Favreau soutenue en 2001 au "Holy Cross"; emblématique
à plus d'un titre. Elle défend, en effet, que l'affaissement
général du Parti Démocrate est dû au manque
de travailleurs blancs dans la composition de l'électorat national;
les travailleurs blancs ayant déserté ces dernières
décénies le Parti Démocrate pour le Parti Républicain....
" aujourd'hui présidé par Michael Steel, un afro-américain.
(“The
Politics of Abandonment: White Working Class Defection from the Democratic
Party" J.Favreau, spring 2001). Sortons du champ.
Ce constat politique met l'accent sur la marchandisation, la croissance
libérale et son impact sur les masses, les travailleurs blancs
et la mutilation des oppositions, classes moyennes, professions libérales,
patrons de PME-PMI. La société blanche a été
absorbée par le marché tandis que les crises politiques,
sociales, financières, dynamisées par les églises
conservatrices et centristes ont fait le reste du travail, un centre droit
plutôt qu'une gauche radicale....Obama est une créature de
cette dérive centriste néolibérale amorcée
lors de la débacle républicaine de 2006...
Il n'est pas à proprement parler l'expression d'une société
noire ou nègre, au sens politique militant d'extrême gauche
ou post colonial, mais bien celui d'une culture blanche commerciale suprématiste,
qui a pénalisé la négritude depuis les assassinats
emblématiques de Martin Luther King, de Malcom X et de tant d'autres,
en fait depuis toujours.
4 - Une société unie par la force de plus en
plus raciste/raciale
Les blancs ont les richesses et le pouvoir, et souhaitent les préserver,
vieux monde conservateur. Les démocrates ne sont pas moins conservateurs.
Obama n'est pas un radical encore moins "un africain".
Il est, insistons, un produit consensuel du marché global et de
l'Eglise catholique blanche de 2006 (et de toujours), pas moins que Bush
le protestant.
Il en ira de même de la "théologie de la libération"
enseignée au Holy Cross. Elle n'est qu'une option stratégique
du collège servie par le marché global qu'il convient de
contrôler à la base, en période de crise ou non (répressivement
sur le territoire et dans les pays pauvres) à l'aide d'une élite
bourgeoise cooptée.
La récente nomination du théologien d'origine cubaine Miguel
Diaz présenté comme un spécialiste de la Théologie
de la Libération au poste d'ambassadeur au Saint-Siège va
dans ce sens mais n'explique pas pourquoi le Parti Démocrate, avec
une majorité absolue au Congrès, échoue sans cesse
devant les lobbies industriels civils et militaires - atome, guerre en
Irak et en Afghanistan, présence militaire en Afrique (AFRICOM),
fourniture d'armes à Israel, vols d'armes, détournement
d'argent public, expansion de l'OTAN, etc.... Des lobbies dont les valeurs
sont celles d'une société raciste/raciale antidémocratique.
La thèse de Favreau anticipe donc de la montée d'une idéologie
nationale-sociale, populiste (guère différente du sarkozisme
qui peu ou prou procède du reaganisme anti socialiste et du balladurisme;
Edouard Balladur chargé aujourd'hui par Nicolas Sarkozy de la
modernisation et du rééquilibrage des institutions.
Guère différente des idéologies populistes pro-marché
dirigées contre les gauches radicales catholiques latino-américaines
par l'extrême droite catholique entrepreneuriale américaine
("figth socialism"),
ou guère différente de la mosaique néofasciste berlusconienne
en Italie),...avec, en prime, des industriels de la défense et
du Homeland résolument racistes pour bailleurs
de fonds (Obama recevra lors de sa campagne plus d'argent de ces derniers
que le héros du Vietnam Mac Cain, c'est symptomatique...).
Cette culture ségrégationniste et autoritaire par les marchés
(les riches d'un côté les pauvres de l'autre) à la
fois populiste et impuissante par les institutions, sans identié
nationale réelle et dominioniste par les multinationales qui contrôlent
tous les aspects du vivant causera d'irréparables privations, déjà
craintes en 1942 par les enquêteurs anti collabos du DoJ. Cette
culture est bien le produit de la guerre contre le nazisme et de la collaboration
intense par les marchés.
5 - Développer un sens particulier de l'Etat... trouver
de l"argent frais"...
Jon Favreau est bien, à ce titre, l'oeuvre d'un média capitaliste,
ici, catholique et jésuite qui se marie au luxe, bien évidemment
paradigmatique, sans complexe ni recul. Il est le produit d'une culture
dominante. Il est blanc, jeune, riche, surdoué, atypique (?). Quoiqu'il
en soit il sera coopté comme tant d'autres par la nomenklatura
inflexible d'après guerre dirigée par Truman et les Dulles.
L'on dira, "il est démocrate avant tout". Il
sert en effet un président noir. Il sera pourtant piloté,
réglé, idéalisé, télévisualisé,
formaté par des forces conservatrices et élitistes pour
développer un sens particulier de l'Etat; comme tout bon agent
d'influence au service de la chose publique payé pour créer
de l'histoire, de la dynamique... des illusions.
Il convient en effet d'occulter efficament les causes de la grande dépression
- sauver un mode de production et son régime - en stoppant les
dérives "rouges" et en stimulant les dérives populistes.
Trouver de "l'argent frais" (vieux concept mitterrandien qui
permettra de justifier la présence des élites du FMI à
l'Elysée, de masquer l'impuissance du socialisme devant la dette
publique et de structurer la culture de la privatisation bancaire).
Les Etats-Unis ne trouveront pas mieux, mêmes acteurs mêmes
moyens. En effet, à l'aide de la politique d'émission de
monnaie de la FED le gouvernement parviendra à museler (?) les
spectateurs/électeurs du petit écran devant le petit écran
(TV/Web/GSM). Jon Favreau, ici, n'est rien moins que le verbe de Sydney
Bristow et de Jack Bauer.
Conçu pour les crises Jon Favreau portera également le masque
blafard et austère de l'Eglise militariste, image dullesienne de
la Compagnie de Jésus et de sa doctrine sociale évangélique.
Obama apparaîtra un temps comme la contre-icône médiatique
de la Compagnie, celle qui théologiquement abolit les limites objectives
du monde profane...
Curieux jeu de mots au pays des multinationales sans idéntité
nationale. La "cosmographie" jésuite finalement fait
corps à celle du TOP 500 US ou du TOP 3000 World sous l'oeil vigilant,
cependant, de la concurrence capitaliste populaire et populiste.
Média global infiltré par des spécialistes
de la lutte anti communiste et la CIA Wikipédia qui est pourtant
aux antipodes du socialisme d'Etat et l'expression même du libéralisme
écrira à propos du Collège of the Holy Cross, autre
aspect du marché global : "Holy Cross has embraced sometimes
controversial schools of theological thought, including liberation theology
and social justice...."
Le fait, par ailleurs, que Wikimedia Foundation reçoive 40 000$
de la Lounsbery
Foundation de New York est symptomatique. Cette fondation est, en
effet, toujours présidée par David M.Habshire historien
spécialiste du Bloc de l'Est de Gerarld Ford, ambassadeur de l'OTAN
de Reagan et co-fondateur du CSIS, think tank de la subversion militaire
et civile dans le monde, associé jusqu'en 1986 (second mandat de
Ronald Reagan) à la vieille université jésuite de
Georgetown...
"Favreau le démocrate social", "Favreau le populiste"
et non "Favreau le socialiste" fait plus qu'honorer Dulles le
républicain ultraconservateur (1918/2008) quand il déclare
lors d'une lecture diffusée en 2003 dans le bulletin du Holy Cross
Magazine :"Il est universellement apprécié comme
le
plus grand des théologiens catholiques américains,..."(2).
6 - Relancer l'esprit frauduleux de l'entrepreneur multinational
Bien que l'Homo Starbucksus ait été conçu pour habiter
le discours présidentiel, c'est le chef d'Etat qui décide
en dernier ressort; promesses faites au business et aux "amis
de la campagne". On le comprendra aisément les soubassements
de l'Etat laïc sont essentiellement opportunistes, sans quoi les
instruments de régulation auraient plus de poids. Les options fondamentales
résolument conservatrices du dispositif de formation, privé,
des élites croyantes trouvent cependant leurs correspondances à
la Maison Blanche, tout comme les banques privées JP Morgan Chase,
Goldman Sachs ou Citigroup. L'intérêt privé sera donc,
sans aucun doute, le lien subtil du gouvernement au Holy Cross, à
Fordham, à Georgetown ou à Santa Clara. C'est l'intérêt
privé assimilé, au fond, à ce qui est moral et légitime
(dialectique néocon) qui permettra l'intégration (dans la
sphère privée et publique) d'une théologie aussi
liberticide, raciale/raciste, que celle du cardinal Avery Dulles.
Pour les jésuites cette crise a du bon. L'homme de la rue, le quidam,
est plus proche de Jésus quand il souffre et l'orgie capitaliste
du Plan Obama, après celle du Plan Paulson (les amis de Fordham
et de Loyola dans les deux cas), a permis de relancer l'esprit frauduleux
de l'entrepreneur multinational. Qui dit abus frauduleux, ce n'est pas
une boutade, dit rachat devant Dieu et relance du marché des indulgences
monétaires. Le "pardon", ici, comme en Afrique, en Chine,
au Japon ou en Inde, est aussi un business et relêve bien de l'intérêt
privé.
Les comptes de Fordham sont dans le rouge ? "C'est le prix du
succès!" diront les "mères courage",
blondes platines, de Fordham. "L'endettement ? C'est le prix
de la démocratie !" écrira Irving
Kristol, maître à penser des néocons. C'est le
prix également de la théologie de le richesse, et non des
peines... Rappelons sur ce dernier point éminemment théologique
que le cardinal Dulles est bien le fils et le neveu d'écumeurs
aux mains sales, parfois il y a rupture avec le passé, parfois
le passé demeure affaire d'Etat; ici nous avons bien affaire à
une affaire d'Etat; le passé est et demeure une arme de guerre
au service du marché et des héritiers.
Avery Dulles
est le fils de John Foster Dulles (1888/1959) avocat d'affaire à
Wall Street, actionnaire principal de United Fruit Company, secrétaire
d'État de Eseinhower et neveu d'Allen Welsh Dulles, également
avocat d'affaire à Wall Street, directeur de la CIA et premier
civil à la tête du Director of Central Intelligence.
Quand on est un Dulles cardinal on ne peut penser l'Eglise qu'en terme
d'Etat. Les "affaires de l'Eglise jésuite" reposeront
donc sur un solide dispositif intellectuel, juridique, financier et ecclésial,
évidemment répressif, aux Etats-Unis, en Amérique
Latine, en Asie, en Afrique, en Europe.
Impossible donc d'isoler la
pensée théologique du cardinal de l'idéologie
républicaine, de l'idéologie des transnationales "la
paix mondiale par le commerce mondial" d'avant et d'après
guerre.
Dulles laissera des propos édifiants, une interprétation
autoritaire, inflexible de la vie, théocratique; un minage de la
doctrine sociale de l'Eglise, de l'ancien testament et des évangiles
: "(...) la liberté populaire conduit au chaos social,
au suicide par manque d'espoir... l'homme ne naît pas libre car
la liberté est un don de Dieu..." (God's
gift of freedom must be used to choose the good)..."(...) les
fausses réformes sont celles qui ne respectent pas les Evangiles,
les Ecritures à la lettre, la Tradition, les structures ecclésiales
divinement révélées. ... Donner corps aux impulsions
révolutionnaires appauvrirait l'héritage divin de l'Eglise
et fausserait son rapport missionnaire au monde... La dissidence sournoise
est partout... Il faut redonner corps à l'Evangélisation
traditionnelle tout comme à la morale catholique fondamentaliste..."(True
and False Reforme, Dulles, the Priest, p. 24, 2005) et plus pathétiquement
encore : "la civilisation occidentale ne peut avancer sans être
régénérée par ses racines religieuses conservées
dans l'église catholique"... Une idéologie qui
ne trahirait pas celles de Vatican et du Concordat
de juillet 1933.
7 -"Excelsior Ever Upward", We’re not here
to teach you how to win at Jeopardy...
Le 30 mars dernier Joseph M. McShane, S.J., president de Fordham University
lancera au Waldorf-Astoria
de Manhattan la grande campagne publique et apostolique des deniers du
culte "Excelsior Ever Upward". Il faut trouver en cette
période d'exclusion et d'endettement pas moins de 500
millions de dollars.
Les jésuites de New-York disposent d'un tapis de businessmen traditionnels,
piliers du monde en ruine et responsables, directement ou indirectement,
des 160
millions de tués des conflits du XXème siècle
(MacNamara/NSA). Trois à quatre fois le nombre des tués
de la seconde guerre mondiale.
La liste des bienfaiteurs de Fordham est longue mais indispensable pour
comprendre ce qu'est une théologie conservatrice favorable au marché
et qui ne s'en défend pas; une théologie qui se veut réformatrice
: Xerox, Canon, Barclays Capital, Travelers Insurance, Aramark Corporation,The
Blackstone Group, Chase Manhattan Bank, Pepper Financial Group, Bank of
New York, PriceWaterhouse Coopers, Thomson Reuters, Bank of America, Tiffany
& Company, Citigroup Global Markets Holdings, Ernst & Young, LLP,
United States Trust Company, Deloitte & Touche, Goldman Sachs &
Company, Lehman Brothers, UBS Securities LLC, Standard & Poor's Corporation,
etc... (1).
Il ne sera donc pas surprenant que l'image du jeune Favreau soit celle
d'un homme
préssé, d'un businessman aux cheveux coupés en
brosse à la façon d'un marine ou d'un légionnaire;
à l'image de ses pairs du Homeland Security ou de la grande banque
d'investissement. Guère surprenant qu'il écrive les discours
du 1er Président démocrate noir de l'histoire à l'aide
d'un ordinateur portable devant un capuccino de la Starbucks Coffee Company,
un GSM Blackberry collé à l'oreille.
Le doyen indien des "capabilités de base" Amartya Sen
cultivera un même sens de l'image et écrira : "un
sandwich et un soda suffisent en général à un homme
simple". Ce sera son style pour intégrer la misère
aux modèles éthicomathématiques de l'économie
développementiste des années 1970; tout l'art de traiter,
en somme, des subtiles nuances qui lient le pauvre à la faim, avec
ou sans stock, pour le compte de l'Organisation Internationale
du Travail.
Amartya Sen chantre des organisations planétaires au service du
développement tout en combattant la misère soutiendra indirectement
le monde entrepreneurial global pollueur de l'Inde, de l' Asie et du monde
puis le projet d'un parlement ou d'un gouvernement mondial et épousera
au final une héritière du clan Rothschild comme Léon
Trostky.
Jon Favreau est l'expression testamentaire de Truman, de deux générations
d'humanitaires d'USAID, de parachutistes des forces spéciales et
d'agents de la CIA qui combattront le communisme avec des opérations
clandestines, des coups d'Etat sanglants, de la torture et du micro crédit
humanitaire, pivot aujourd'hui de la politique d'Obama. La mère
d'Obama ne dispansera pas moins de vertus en promotionnant le microcrédit
en Indonésie pour le compte de Ford Foundation peu après
les purges sanguinaires anticommunistes de Suharto, développement
rural; son père est alors un consultant chargé des relations
avec le gouvernement indonésien par la pétrolière
américaine Mobil Corporation; gouvernance durable.
Tout l'art de l'exploitation du miséreux réside au fond
en la conscientisation de l'illusoire sujet de droit qui vit en lui, actif
et créateur (dialectique des Banques de développement).
Forcez le, changez le en "civil partner" puis en "business
partner". Transmutez 2$ de revenu par jour en 8$ selon les invraisemblables
règles/normes de la Banque Mondiale, parlez de développement
durable, corrompez, introduisez la stabilité politique, ...puis
investissez.
8 - De l'Homo Starbucksus à la National Cyber Security
Initiative
De telles stratégies "d'hommes nouveaux", plus que de
sociétés nouvelles, conduisent tot ou tard à l'exploitation
extrême des hommes par le commerce, au populisme sur fond de faillites,
aux médias banalisant le crime... Tout l'art de mentir et de faire
la guerre autrement, de nourrir l'économie de guerre à crédit,
les banques d'investissment, le marché interbancaire et les places
d'informations boursières...
Les Etats-Unis disposent pour cela d'exploitateurs/spéculateurs,
pilleurs de richesses, toujours prêts à se manifester, comme
au lycée et à l'université : Ford, IBM, General Motors,
Chrysler, JP Morgan Chase, Citigroup, Goldman Sachs..., non sans l'appui
de la fraternité des multinationales résolument
libérée de tout caractère national, sanctifiée
très contradictoirement par l'Etat, et qui coulera l'économie
réelle. A peu de chose près le monde des investisseurs de
Fordham University.
N'oublions pas cependant que l'Homo Starbucksus est aussi l'homme du secret
et de la sécurité globale numérisés lancé
jeune dans les circuits intégrés du droit, des lois, de
la justice et de l'immortalité scientifique capitaliste. Il est
aux yeux des spectateurs-citoyens un cyberjésuite qui incarne la
lutte contre la précarité et le pouvoir industriel ou bancaire
avide et destructeur. L'Empire jésuite a tout prévu et ne
peut disparaitre ...à la différence d'un produit jetable
ou d'un homme pauvre.
Il s'agit bien, ici, malgré l'apparent suicide social imposé
par les multinationales depuis le début du XXème siècle,
de la confirmation d'un double jeu : entretenir l'illusion de l'influence
régulatrice de l'Etat en intégrant au quotidien les valeurs
de la théologie de/du marché, de ses héritiers/défenseurs,
très nombreux bien évidemment, et de l'église catholique
américaine.
En témoigne cette autre campagne publique phénoménale
intitulée "Fordham/FBI
International Conference on Cyber Security" associant la théotechnocratie
de l'Empire new-yorkais à toutes les agences de sécurité
américaines FBI, NSA, CIA (toutes les agences de renseignement),
au Homeland Security mais aussi à tous les échelons stratégiques
des Departements de la Défense, de l'Energie, de la Justice ainsi
qu'au National Center for Supercomputing
Applications (NCSA) pour une nouvelle phase de lutte globale contre
la cybercriminalité et le cyberterrorisme.
Une campagne initiée en 2008 par la Comprehensive National
Cyber Security Initiative (CNCI)... et par le protestant méthodiste
George Bush II - qui a militairement investi l'Afrique, l'Europe, l'Asie,
faut il rappeler l'Amérique Latine, bien avant l'expiration de
son mandat - et la multinationale en renseignement et sécurité
Booz
Allen Hamilton...
Ajoutons ici que Leon
Panetta actuel directeur de la CIA, nommé par Barack Obama,
étudiera à l'université jésuite Santa Clara
de la Silicon Valley (1).
9 - Peuples des nations pauvres, sachez que...
Les 10/11 juillet 2009 Barack Obama, flanqué de son Homo Starbucksus,
se rendra au Ghana.
Il déclarera très péremptoirement : "(...)ceux
qui veulent prendre le pouvoir (en Afrique) par la corruption et la répression
de la dissidence sont du mauvais côté de l'Histoire...Peuples
des nations pauvres, sachez que nous nous engageons à vous aider
pour que vos fermes prospèrent et que coulent des eaux pures, pour
que les corps qui ont faim et les esprits affamés soient également
nourris ».
En 1953, De Gaulle affirmera du haut du balcon du gouvernement général
d'Alger : "je vous ai compris, je sais ce qui s'est passé
ici. Je vois ce que vous avez voulu faire. Je vois que la route que vous
avez ouverte en Algérie, c'est celle de la rénovation et
de la fraternité...".
En 1963, J.F. Kennedy dira cela autrement depuis le balcon de la mairie
de Schöneberg à Berlin-ouest : « Il y a 2000
ans, la phrase la plus glorieuse était "civis romanus sum"
(Je suis citoyen romain). Aujourd'hui, dans le monde de la liberté,
la phrase la plus glorieuse est "Ich bin ein Berliner"... Tous
les hommes libres, quel que soit l'endroit où ils vivent, sont
des citoyens de Berlin, et, en tant qu'homme libre, je suis fier des mots :
"Ich bin ein Berliner !" »" .
Richard L. Armitage ministre adjoint des affaires étrangères
de GW Bush II en 2004 ne dira pas moins aux journalistes du Japan National
Press Club de Tokyo pour obtenir le financement japonais de la numérisation
des polices civiles et militaires en Irak :"(...) the United
States is recognizing an equal partner in a mature relationship built
on shared interests and values. Japan can count on America, and increasingly,
America can count on Japan... Certainly a more self-confident Japan, with
its own unique style of global leadership, can only add to that equation,
both in the economic opportunity for our peoples and in advancing our
shared global interests..."
10 - De la criminalité institutionalisée à
la stabilité politique africaine...
En juin 2009 Fordham University inaugurera à Accra, Ghana, en présence
d'un membre de la Cour Suprême du Ghana, un Fordham
Summer Law Program...
De son côté Starbucks Coffee Company ébranlé
par les subprimes et la crise globale, pour chaque livre du café
en grain STARBUCKS-Red
vendu aux États-Unis et au Canada, consacrera 1 USD à la
lutte contre le SIDA au Swaziland, au Rwanda, au Lesotho et au Ghana...
Starbucks vendra également au monde socialement en ruine, à
l'instar de Nike, Coca Cola, Sony BMG, Nokia, Dada, Virgin Mobile, Verizon,
Sprint et Boost Mobile, de l'enfermement techno-communautaire (social
networks) et de l'homogénéisation sociale ("un troisième
lieu" - "a third place" alternative au chez soi et au bureau)
afin de saper les oppositions
traditionnelles au libre-échange.
Le Ghana labelisé en 1996 par le FMI et la Banque mondiale "Pays
Pauvre Très endetté", PPTE, corrompu, soumis aux
trafiquants d'or amis précisément du FMI et de la BM, sera
subitement propulsé au rang de "nation la plus prospère
et la plus stable politiquement d'Afrique" .
Le Ghana sera néocolonisé de 1977 à nos jours par
les agents des JOCV
(Japan Overseas Cooperation Volunteers...) - prétendument
non politiques, de type "associatifs cools"- ouvrant la route aux aides publiques/civiles
africaines du gouvernement japonais, de JICA/ODA, fléaux développementistes
de l'Afrique et des cultures autonomes, et entre 1986 et 2003 aux agents
"associatifs" si spéciaux de la "Révolution
Verte" (non reconnue par Barack Obama dans son allocution
du 2 juillet) de la Sasakawa Africa Association - projet
SG 2000 mené conjointement par Sasakawa et Jimmy Carter (2).
L'on sait, par ailleurs, l'influence politique exercée par les
jésuites orthodoxes
japonais sur "les familles japonaises" et plus encore celle
exercée par la Compagnie de Jésus sur les gouvernements
africains.... Ceci ne justifie cependant pas les trafics d'influences,
les pressions et le révisionnisme.
Les techniques du coup dEtat et les stratégies de viol des foules
ont bien évoluées avec les hyperflux-reflux de capitaux
et les hyper-décloisonnements des marchés et ont permis,
par le fait, de bâtir des "sociétés civiles"
entièrement artificielles et privatisées, des gated
communities pour minorités riches.
Les 547
millions de dollars investis en août 2006 au Ghana, futur gros
producteur de pétrole, - et non "donnés pour bonne
conduite" - par l'US
Millénium Challenge Corporation illustrent le procesus en cours.
Le Ghana et le reste de l'Afrique ont bien été touchés
par la lèpre évolutive développementiste; injection
d'un prétendu antidote, pourrissement, effondrement.
11 - Les « militaires à statuts civils dévoués
à l’édification d’une Afrique plus stable »
L'enigme de la "présence militaire étrangère"
trouve également sa réponse dans la privatisation globale,
insensible et graduelle. J'écrirai en effet en février 2008
sous le titre "Des
lépreux, du pétrole, des banques et des armes"
: "Les activités boursières et bancaires ne cessant
jamais en période de guerre et d'occupation ce nouveau marketing
urbain (celui de la révolution immobilière d'affaire "verte"
menée par les banques de masse ou universelles - ABN Amro, HSBC,
JP Morgan Chase, Deutsche Bank, Citigroup, etc...), et désormais
rural, sait parfaitement tirer profit de l'angoisse et de l'insécurité,
des interdits - du fichage policier de chaque ethnie, de chaque village,
de chaque famille, de chaque opposant -, des déportations, de la
lutte anti-terroriste menée par les compagnies "d'aides civiles"
et de "soutien logistique" américaines Halliburton/ Kellog,
Brown & Root, Pacific Architects & Engineers (PAE), Military Personnel
Resources International Incorporated, International Charter Incorporated
(ICI) - Darfour, Libéria, Somalie, Sierra Leone, Sénégal,
Ghana, Nigéria, Mali, Mauritanie, côte d'Ivoire, RD Congo
- et par les « militaires à statuts civils dévoués
à l’édification d’une Afrique plus stable »
des compagnies de sécurité privées..."
Le 2 juillet 2009, depuis la Maison Blanche, une semaine avant son arivée à Accra,
le Président Obama dira au
site Allfrica. com :"
(...)The fact is we're in 2009. The West and the United States has not
been responsible for what's happened to Zimbabwe's economy over the last
15 or 20 years. It hasn't been responsible for some of the disastrous
policies that we've seen elsewhere in Africa..." (1)
Etonnant, le discours de Dakar du 26 juillet 2007 de Nicolas Sarkozy dira
ceci : "(...) Je veux le dire ici, tous les colons n’étaient
pas des voleurs, tous les colons n’étaient pas des exploiteurs...
La colonisation n’est pas responsable de toutes les difficultés
actuelles de l’Afrique...." (2)
(C.P. 11/07/09)
Notes
- 3/3/2013 : Jon Favreau, leaving West Wing to pursue Hollywood dream, Mass. native who wrote Obama’s speeches to work on screenplay (bostonglobe.com, T.Jan, 3/3/13)
- 12/2/13 : Speechwriter Cody Keenan takes lead on State of the Union (washingtonpost.com, R. Weiner, 12/2/13)
CHILI
- Basic
knowledge in economics by R. Rojas
- The Chilean Way to
Socialism. Popular Unity by R. Rojas
- Les oeuvres de Robinson
Rojas
- La guardia roja
conquista China
- CHINA: UNA REVOLUCION
EN AGONIA
- The murder of Allende
- Estos mataron
a Allende
- Estos
mataron a Kennedy
- Estados
Unidos en Brasil
- El imperialismo yanqui
en Chile
- La Vía Chilena,
Hacia Adónde?
- Golpe de Estado en
Chile
- Chile, una larga
y angosta carcel
- LATIN AMERICA: BLOCKAGES
TO DEVELOPMENT
INDE Nouvelle histoire, critique sociale
Hanging Afzal Would be a Stigma on Indian Democracy:
Afzal in his own words
A booklet by The
Society for the Protection of Detainees' and Prisoners' Rights (SPDPR)
(source SACW)
“I believe that if Mohammad Afzal is hanged it will be a severe
blow to the future of Indian democracy. Why do I say this? Because the
hanging would further institutionalize the growing lawlessness of the
police; it would strengthen the growing authoritarianism of the Indian
state; it would undermine the peace process in Kashmir and give fillip
to the Hindu fascist forces. Let me substantiate each of these points
with hard facts and then you, the reader can judge for yourself whether
you want to allow Mohammad Afzal to be hanged in the name of your country..."
UNMISTAKABLY
SANGH :THE NATIONAL HSC AND ITS HINDUTVA AGENDA a report by The Campaign
To Stop Funding Hate (Sacw)
"The Campaign to Stop Funding Hate (CSFH) seeks to expose the connection
between the violent Hindutva movement of the Sangh Parivar and the Hindu
Students Council (HSC) in the United States. The internet is littered
with information that points to the National HSC’s links to the
global Sangh Parivar. As many of our readers will already know, the Sangh
Parivar is a hate-mongering ultra-right Hindu supremacist family of organizations
with a global presence. Many of the local HSCs and a majority of its chapter
membership appear to be unaware of the
connection between the National HSC and the Sangh Parivar..."
The Religion
of Force by Dilip Simeon
"There is a long-standing fascination with militarism in Indian politics.
Savarkar’s favourite slogan was ‘Militarise Hindu-dom!’
Freedom fighters saw themselves as an Army, Netaji Subhas was drawn towards
uniforms and military dictators. The RSS has maintained itself in para-military
format since its inception, and the communist tradition has tended to
glorify ‘People’s War’. Two decades ago the Khalistanis
organised ‘commando forces’, and took titles such as ‘Lt
General’. Islamist guerillas see themselves as warriors of the Almighty.
The North-East is teeming with generalissimos. A more immediate kind of
informal violence has appeared in landlord armies such as the Ranvir Sena,
and groups such as Chhatisgarh’s Salwa Judum. We could call it ‘security
outsourcing’ in today’s managerial jargon..."
India's shame
Mohammad
Afzal is due to hang for his part in the 2001 attack on India's parliament
building. But was he only a bit player? And is the country trying to bury
embarrassing questions about its war on terror? By Arundhati Roy,
Friday December 15, 2006, The Guardian
INDE : Mohammad Afzal,
Amnesty
"La requête de Mohammad Afzal est toujours en instance, dans
l’attente de la réponse du président de la République
de l’Inde. Mohammad Afzal l’aurait fait parvenir au ministère
de l’Intérieur de l’Union indienne ainsi qu’au
gouvernement de l’État du Jammu-et -Cachemire, d’où
il est originaire, pour examen et avis. La décision ultime quant
à la commutation ou non de la peine de mort est toutefois du ressort
du président de la République..."
The Association of Indian Progressive Study Groups (AIPSG) & TARAQQI ARCHIVE
2000-2001
VENEZUELA
Eléments
de réponse à l’analyse collective de la défaite
au Referendum sur la Réforme constitutionnelle
"Si l’on regarde les chiffres de l’élection, on
peut noter que l’opposition augmente son score de 211.888 électeurs
(soit 1.3% du corps électoral). Où sont donc passés
les 759.826 électeurs qui avaient choisi de voter pour Podemos
à l’élection présidentielle de décembre
2006 ? Où sont passés les soit disant partisans du général
Baduel ? Où sont "les multitudes" d’étudiants
surgis lors de la non-rénonvation de la concession hertzienne publique
à RCTV et qui manifestaient contre la Réforme de la Constitution
?..." (Oulala)
Référendum
du Venezuela : la presse française au service de la CIA
"L’instrumentalisation des médias dans les coups tordus
de la CIA est une habitude qui remonte à la création de
l’Agence elle même. Sans surprise, l’opération
de déstabilisation du gouvernement du Venezuela à l’occasion
du référendum sur la constitution utilise cette vieille
méthode. Il n’y aurait donc, rien de neuf à l’ombre
de la barbouzerie ? Si, une chose, tout de même. Pour la première
fois nous avons assisté à une opération de manipulation
de l’opinion publique, dûment munis du mode d’emploi
délivré par...la CIA..." (Oulala)
"Operation tenaille"
Le plan de
la CIA démasqué "Opération Tenaille" :
une analyse de Eva GOLINGER
"Le fonctionnaire Steere précise que la CIA a suscité
une campagne publicitaire pour le NON, avec un budget de plus de 8 millions
de $ pour les opérations psychologiques, le payement des enquêteurs
engagés par la CIA et la collaboration des agences et médias
internationaux, en plus d’une équipe financée par
la CIA et dirigée par Alberto Federico Ravell avec les journalistes
et médias nationaux. Il mentionne le fait que la « désertion
» du Général Raul Isaias Baduel et du parti «
Podemos » pourrait « faire perdre à Chavez 6%»
en faveur du OUI, quoiqu’ils n’aient pas eu d’impact
supplémentaire depuis les déclarations initiales et qu’ils
ne fassent pas partie du Plan en question.
Le bureau de la CIA au Venezuela recommande à son directeur les
scénarios suivants comme réponses à l’inévitable
victoire du OUI le 2 décembre prochain : « empêcher
le référendum et/ou en contester les résultats même
si on appelle en même temps à voter pour le NON ».
Bien que les deux scénarios semblent contradictoires, le fonctionnaire
Steere affirme que la « conjoncture politique du moment nécessite
la combinaison des deux ». Plus avant, Steere souligne que pendant
les quelques jours qui restent avant le référendum, «
les activités visant à empêcher le référendum
et en même temps préparer les conditions à la contestation
de ses résultats » doivent être renforcées...
L’Opération a pour objectif final une
insurrection armée au Venezuela, contre le gouvernement
du Commandant Président Chavez, qui permette ensuite l’intervention
des forces étasuniennes en territoire vénézuélien.
En raison de la tension actuelle avec la Colombie, le gouvernement des
Etats-Unis et le gouvernement colombien ont renforcé les forces
spéciales et les bases militaires installées à proximité
de la frontière avec le Venezuela. Dans l’Opération
Tenaza, il est fait mention de deux pays : Bleu et Vert, où les
Etats-Unis ont des bases pour opérations militaires. Le pays Bleu
est maritime, ce qui indique que ce devrait être Curaçao,
où les Etats-Unis entretiennent une base militaire sur l’aéroport
international de Hato depuis 1999, qui a été renforcée
en équipements, constructions et forces spéciales depuis
un an et demi... " (Tlaxcala)
Venezuela,
Jour J – le référendum constitutionnel du 2 décembre
: socialisme démocratique ou contre-révolution impériale,
James PETRAS
"Le 26 Novembre le gouvernement vénézuélien
a rendu publique une note confidentielle de l'ambassade des USA à
la CIA*, qui révèle de manière dévastatrice
les opérations clandestines des USA et qui aura une influence sur
le référendum de ce dimanche 2 décembre 2007.
a note envoyée par un fonctionnaire d'ambassade, Michael Middleton
Steere, a été adressée au chef de la CIA, Michael
Hayden. La note était intitulée « Avancer vers la
dernière phase de l’Opération Tenaille » et
fait le point sur l'activité d’une unité de la CIA
portant l’acronyme HUMINT (Renseignement humain) qui est engagée
dans l'action clandestine pour déstabiliser le prochain référendum
et coordonner le renversement civilo-militaire du gouvernement élu
de Chávez . Les sondages de l’ambassade et de la CIA concèdent
que 57% des électeurs approuvent les amendements constitutionnels
proposés par Chávez mais prévoient également
une abstention de 60%..." (Tlaxcala)
La
réforme constitutionnelle au Vénézuéla, article
par article
"Pour offrir une bonne compréhension de la réforme
constitutionnelle en cours au Venezuela (et pour éviter les écueils
de l’information biaisée des agences de presse, qui ne se
concentrent que sur les 3 ou 4 articles constitutionnels dont le sens
perverti permet de créer un titre à sensations) je vous
propose la liste des articles concernés, précédée
d’une brève mise en situation. Que les lectrices et lecteurs
acceptent ici mes excuses anticipées pour la longueur de l’article,
mais l’énumération des articles m’a semblée
un détour obligatoire.
la Constitution actuelle de la République Bolivarienne du Venezuela
est en vigueur depuis décembre 1999. Un Projet de Réforme
Constitutionnelle a été présenté par le Président
Hugo Chavez le 15 août 2007. Il vise à consolider et à
amplifier le processus bolivarien dans ses versants politiques, sociaux,
économiques et culturels. Pour ce faire, ledit projet propose la
révision de 33 articles sur les 350 que compte la Constitution
vénézuélienne. Fidèle au caractère
central accordé à la démocratie participative au
Venezuela, le processus est passé par l’institution d’une
Commission Mixte dont la tâche est d’expliquer les réformes
aux citoyens, d’en débattre avec eux et de recueillir les
propositions de révisions supplémentaires qui pourraient
émerger de ces débats et rencontres. Cette Commission Mixte,
composée de députés et de députées
de l’Assemblée Nationale, a organisé des activités
de ce type aux quatre coins du pays entre la fin du mois d’août
et le milieu du mois d’octobre. De ces rencontres sont issues les
propositions de modification de 25 nouveaux articles constitutionnels.
A ces 58 articles s’ajoutent 11 dispositions transitoires qui portent
le nombre de modifications à 69. L’Assemblée Nationale
a approuvé la réforme proposée, ouvrant ainsi la
voie à la soumission de l’ensemble de ces articles à
référendum populaire le 2 décembre 2007..."
(Oulala)
Cronología
de la Reforma Constitucional (Ministère du Pouvoir Populaire,
pour la Communication et l'Information & Vive)
La nueva
geometría del poder, productividad en la endogeneidad
1er.
Congreso Internacional de Comunicación y Socialismo del Siglo XXI.
Ampliar la voz de los medios comunitarios
Discurso del Balcón del Pueblo, Presidente
reelecto de la República Bolivariana de Venezuela, Hugo Chávez
Frías
Chavez : provocateur
peu diplomatique ou champion de l’anti-impérialisme ?
¡Viva
la Revolución socialista! Hugo Chávez Frías
La
Revolución ne será transmitida (vidéo en cinq
parties, 1h15')
Les
élections présidentielles du 3 décembre 2006
& Le pouvoir électoral, CONSEJO
NACIONAL ELECTORAL, Artículo 296 Constitución de la
República Bolivariana de Venezuela
Hugo Chavéz
Presidente de Venezuela en la 61 Asamblea General ONU, 20/09/2006
(24 min. du discours historique d'Hugo Chavez aux Nations Unies, vidéo
en deux parties)
"Venezuelan President Hugo Chavez Says the UN is too bad of shape
to be reformed. He says it needs to be rebuilt on a new foundation reflecting
the world of today. He also attacked the U.S. Government as being the
American people's worst enemy.
Two reports by Jerry Piasecki
Report 1 - His view of UN reform.
Report 2 - His view of the American people. Full news conference available
below..."
Discours
de Hugo Chavez 61 ÈME ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE
L’ONU
"Représentants des gouvernements du monde, bonjour à
tous. Tout d’abord, je voudrais très respectueusement inviter
ceux qui n’ont pas lu ce livre à le lire.
Noam Chomsky, l’un des Américains et des intellectuels du
monde les plus prestigieux, Noam Chomsky, et ceci est l’un de ces
tout derniers ouvrages, Hegemony or Survival : The Imperialist Strategy
of the United States. [L’hégémonie ou la survie :
La stratégie impérialiste des Etats-Unis] [Chavez brandit
le livre et l’agite en face de l’Assemblée Générale.]
C’est un excellent livre qui nous aide à comprendre ce qui
s’est passé dans le monde au cours du 20ème siècle,
sur ce qui se passe aujourd’hui et sur la plus grande menace qui
plane sur notre planète.
Les prétentions hégémoniques de l’Empire Américain
mettent en danger la survie-même de l’espèce humaine.
Nous continuons de vous alerter sur ce danger et nous en appelons au peuple
des Etats-Unis et au monde à faire cesser cette menace, qui est
une épée de Damoclès. J’avais pensé,
un moment, vous faire la lecture de ce livre, mais pour des raisons de
temps, [il fait tourner les pages du livre, qui sont nombreuses] je me
contenterai de vous le recommander.
Il se lit facilement, c’est un très bon livre, et je suis
sûr, Madame la Présidente, que vous le connaissez. Il a été
publié en anglais, en russe, en arabe et en allemand. Je pense
que les premiers qui devraient le lire sont nos frères et nos sœurs
des Etats-Unis, parce que la menace se trouve exactement dans leurs propres
foyers..."
Venezuela’s
Chavez Says World Faces Choice Between US Hegemony and Survival
"The US has already planned, financed and launched a coup in Venezuela.
And the US continues to support coup plotters in Venezuela. And they continue
supporting terrorism against Venezuela.
President Michel Bachellet recalled a few days ago… pardon, I mean
a few minutes ago… the terrible murder of the former Chilean Foreign
Minster Orlando Letelier. I would only add the following: the guilty parties
are free. Those responsible for that deed, in which a US citizen was also
killed, are North Americans of the CIA. Terrorists of the CIA.
In addition, we here in this room must remember that in a few days it
will be the 30th anniversary of that murder and of the horrible terrorist
attack that blew up a Cubana de Aviación airplane in mid-flight
killing 73 innocent people. And where is the worst terrorist of this continent,
who admitted to being the intellectual author of the airplane sabotage?
He was in prison in Venezuela for some years, but he escaped with the
complicity of CIA officials and the Venezuelan government of that time.
Now he is here living in the US, protected by the government even though
he was convicted and he confessed. The US government has a double standard
and protects terrorism.
These reflections are to demonstrate that Venezuela is committed to the
fight against terrorism, against violence and works together with all
people who struggle for peace and for a just world..."
Communicacion popular para la construccion
del socialismo del siglo XXI
Congrès de
soutien pour la ré-élection d'Hugo Chavez, Cologne 28/29
octobre 2006, appel posté par notre amie Cristina Castello (Buenos
Aires, 11/09/06)
"Nous pensons que Chavez a fourni un appui essentiel à tous
les peuples qui combattent pour leur libération nationale et sociale,
particulièrement aux peuples arabes qui souffrent de l'occupation
et de l'agression militaire caractérisant la politique internationale
des USA et de leurs alliés. Par conséquent les mouvements
démocratiques, anti-impérialistes et révolutionnaires
en Europe doivent rendre la pareille en défendant et soutenant
le processus bolivarien au Venezuela.
Dans l'esprit de l'internationalisme et marqué par la nécessité
d'un front international contre l'impérialisme - défini
comme un " mouvement alternatif anti-impérialiste " par
Chavez au dernier Forum Social du Monde - un dialogue politique complet
avec les représentants vénézuéliens a eu lieu.
Ainsi la conscience des efforts pour défendre la souveraineté
nationale vénézuélienne aussi bien que des tentatives
de transformation vers le socialisme doit être renforcée.
Nous essayerons de poursuivre cette tâche par une réunion
anti-impérialiste mondiale au Vénézuéla..."
Monthly
Review
Marta Harnecker's interviews with Hugo Chávez began soon after
one of the most dramatic moments of Chávez's presidency ’ the failed
coup of April 2002, which ended with Chávez restored to power by
a massive movement of protest and resistance.
Résistances,
l'histoire comme politique, économie, philosophie, enquêtes
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