IMAGES
DU CONSEIL, OPPOSITIONS A LA GRANDE FUSION, Printemps 2006.
Série TV complète du conseil de Kusatsu "Channel 9"
et commentaires



Kusatsu Onsen manju
Tsumagoi Kyabetsu
Site
officiel en anglais de Kusatsu (Japanese)
Kusatsu is a town located in Agatsuma District, Gunma, Japan.
As of 2003, the town has an estimated population of 7,669 and a density
of 154.18 persons per km2. The total area is 49.74 km2.
Tsumagoi is a village located in Agatsuma District, Gunma, Japan.
As of 2003, the village has an estimated population of 10,526 and a density
of 31.19 persons per km2. The total area is 337.51 km2.
Site officiel de Tsumagoi
(se reporter à la rubrique film/photographie)
History
of Tsumagoi
Merger and dissolution of municipalities of Japan (Gappei) takes place
after one or more than one municipality reach consensus to do so.
March 31, 2005 was the deadline set by the revised municipality merger
promotion law. The law was revised to streamline debt-ridden local governments
and to create larger municipalities so more administrative power could
be transferred to the local level.
On April 1, 2005, Japan had a total of 2,190 local governments. By March
31, 2006, this will further decrease to about 1,822, more than 40 percent
less than the number of municipalities in 1999.
Most of Japan's rural municipalities largely depend on subsidies from
the central government. However, they are often criticized for spending
money for wasteful public enterprises to keep their employment. The central
government, which also suffers financial difficulty, wishes to urge mergers
and make the municipal system more efficient. Although the government
purports to respect self-determination of the municipalities, some consider
the policy to be virtually compulsory. As a result of mergers, some cities
such as Daisen, Akita temporally have very large city assemblies.
Some people draw a blueprint of federalism (they consider that the ultimate
goal is to change Japan into a union consisting of more autonomous states.
So far the mergers are limited to the local municipalities, but mergers
of prefectures are also planned in some regions of Japan.
List
of mergers and dissolutions of municipalities in Japan shows mergers and
dissolutions of municipalities that took place in recent years.
Japanese municipalities have repeated mergers in the modern history according
with the changes of its society. The mergers around 2005 make the third
peak of them. It is sometimes called "the great Heisei merger"
for distinguishing it from the former two.
The first peak of mergers, known as "the great Meiji merger",
happened in 1889, when the modern municipal system was established. Until
then, there were direct successors of spontaneous hamlets called hanseison,
or villages under the han system. Today they remains as postal units called
o¯aza in rural areas. Through the reformation, the total of the municipalities
decreased from 71,314 to 15,859.
The second peak, called "the great Showa merger" , took place
in mid-1950s. It reduced the number of the municipalities from 9,868 in
October 1953 to 3,472 in June 1961.
It is noted that the island of Hokkaido, as well as Okinawa, followed
a different history. (Wikipedia)
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Ces
photos illustrent une tenue du conseil municipal de la ville de Kusatsu
préfecture de Gunma, ville de montagne (1200 mètres d'altitude)
assise sur les laves d'un volcan endormi, des rivières souterraines,
des sources d'eau chaudes qui font sa sulfureuse réputation.
Kusatsu est opposée à la Grande Fusion. Cela dit, comme
la plupart des municipalités aux Japon les comptes de la ville
sont au rouge. Même sans fusion administrative et malgré
de nouveaux plans d'investissement le nombre des conseillers municipaux
est trop important. Le budget de la ville ne suffit plus. Il faut trouver
de l'argent. Ici, sur des images photographiées lors d'une émission
diffusée sur la chaîne de télé locale "Channel
9" nous assistons à la tenue du débat. Ce débat
sera retransmis durant toute la journée. L'on épluche les
comptes. Finalement le maire propose de réduire les salaires et
de garder le même nombre de conseillers. Garder le même nombre
de conseiller ? Oui. Baisser les salaires ? Pas question...
Débat. Le maire dit qu'il peut réduire son salaire qui est
de 4 millions de yens à l'année, soit 28 000 euros. Il peut
se contenter de moins. "Si je peux le faire, dit-il, les conseillers
peuvent le faire..." Le Conseil est contre. Discussion et débat.
Un conseiller reproche de ne pas avoir adhéré au protocole
de Grande Fusion intercommunale. Les conseillers ne sont pas d'accord.
"La Grande Fusion est un projet absurde qui ne respecte pas l'autonomie
et l'identité culturelles de notre cité. Kusatsu est une
station". Soit. La question invite à plus de réflexions
ou de nuances dans le choix des moyens de gestion, les orientations budgétaires.
Kusatsu, ce qui semble l'argument de poids auprès du conseil, est
un producteur de brioches traditionnelles (manju). Les brioches de Kusatsu
sont aussi célèbres que ses eaux chaudes thérapeutiques.
Les brioches de Kusatstu...
L'on évoque la ville voisine Tsumagoi, ville voisine, avec qui
la fusion aurait dû avoir lieu. Pas question de fusionner et de
risquer de perdre son image régionale et nationale de producteur
de brioches. "Tsumagoi produit des choux !" A-t-on idée
de fusionner avec un producteur de choux quand on produit d'aussi belles
brioches... Des choux pourtant célèbrés au niveau
régional et national. Altération du leadership ? Altération
du leadership. Tout le monde est d'accord sur ce point. "Des brioches,
des eaux et des choux... Non !".
On oublie le cauchemar de la Grande Fusion administrative et économique.
La Fusion n'est pas une solution politique, administrative ou économique
aux problèmes municipaux. Reste le problème de la gestion
de la ville envahie par les promoteurs immobilers, l'épidémie
hôtelière et l'argent facile.
A Kusatsu quand il neige ou quand la grand route est recouverte de givre,
ce qui arrive souvent, on libère les eaux chaudes thérapeutiques
sur le macadam. Noyer la route ... pour laisser la place nette au tourisme,
principale source de revenus.
Ce que ne dit pas le conseil : les gigantesques hôtels sont lourds
à gérer et engendrent des déséquilibres structurels,
sociaux et financiers, cassent le marché et tuent le petit commerce;
le tourisme source de revenus ? Certes, mais aussi cause d'endettement
privé et municipal. Kusatsu vit au dessus de ses moyens ? Sans
doute. Les profits ne sont pas correctement injectés dans l'économie
locale. Le sont-ils seulement ? Où vont les capitaux ? Diminuer
les salaires ? Combien de maires et de conseils municipaux autonomistes
ou régionalistes au Japon réduisent l'analyse de l'endettement
et de l'économie marchande à une simple réduction
des salaires... Peau de chagrin. Nous vivons bien dans un monde dérégulé
où l'anarchie spéculative immobilière et le clientélisme
politique sont les recettes du microcosme comme du macrocosme; il y a
beaucoup trop de "développementistes" et de "progressistes"
sur le champ de lave. "Trop de logiciens positivistes",
diront certains... Les linguistes politiques des villes, ici, comme un
peu partout au Japon, semblent prisonniers de la logique positiviste et
héritent de cette impossibilité fondamentale qui lui est
propre. La confrontation du langage théorique (discours politique)
aux faits réalistes (la nature de l'économie locale, de
l'endettement et de l'emploi) est impossible. Comme si les propositions
publiques ne pouvaient être confrontées/comparées
à la réalité.
"Le système que nous disons vrai, semblent dire les positivistes,
peut seulement se caractériser par le fait historique que c'est
le système qui est actuellement adopté par le Japon et,
en particulier, par les hommes de sciences de notre milieu culturel..."
Côté rue. Beaucoup parmi les natifs se tournent vers les
dieux locaux, les protecteurs, les kamis, les ancêtres, les bouddhas,
les prêtres shintoistes et les bonzes de métier pour qu'il
y ait moins de maladie et plus de richesses dans les familles. Il faut
trouver une solution à l'endettement. Problème... Le discours
du panthéon des anciens est également pétri de logique
positiviste. Le religieux n'est donc pas la solution pratique à
la question de l'endettement municipal, autant remettre la fortune des
particuliers aux temples zen.
Dans les petites pensions quand une voiture démarre la terre et
les étages tremblent. Il y a encore de nombreuses sources thérapeutiques
à exploiter sous les édifices construits à la va-vite...
Il y a de l'or à Kusatsu (comme dans toute utopie) mais l'on a
construit la richesse sur des sols creux prétendus solides. Comme
si l'entropie n'existait pas. L'entropie ? Qu'est-ce que l'entropie ?
Retenons seulement que la transition d'un système stable à
un système instable correspond à une augmentation de son
entropie. L'instabilité d'un système est donc directement
liée à son entropie, son degré de désordre.
Les systèmes organisés, abandonnés à eux-mêmes,
deviendraient, avec le temps, de moins en moins stables et organisés...
Quel lien avec l'endettement ? Quel lien avec l'économie marchande,
la marchandise même, la monnaie, le travail, l'accumulation de capital,
la représentation syndicale, municipale ou nationale, l'ordre,
la police, la militarisation, la défense, le discours ? En quoi
le discours utilitariste (la gestion dans un contexte prétendu
de répartition; il n'en est rien en fait) et la théorie
économique du bien-être (le bien commun et les ressources
par le moyen du tourisme thérapeutique assimilés à
la "somme de toutes les satisfactions"...) sont-ils
contradictoires dans un même programme politique qui se veut avant
tout moral ?
L'on pourrait dire que Kusatstu - comme beaucoup de cités/marchés
(gestion publique / investisseurs privés) - est en face d'une situation
où les acteurs (conseillers/élus) s'attendent à avoir
une utilité-salaire accrue quand "la part de gateau
(richesse des investisseurs/entrepreneurs privés/impôts
associés à tort avec le développement / expansion
de la cité et à la "richesse réelle de la ville")
est grosse".
Il n'en est rien. "La part de gateau" (à tout
le moins d'un point de vue éthique) n'est pas une source d'utilité-salaire
administrative, juridique, financière ou même politique pour
les élus et ne doit pas en être une car l'endettement municipal
devient un gouffre.... Du reste l'utilité-salaire (le rôle
de l'élu / conseiller) dans la quasi totalité des villes
japonaises semble même diminuer (vérité
de la responsabilité publique en système libéral
dérégulé) avec l'accroissement de la part des richesses
des entrepreneurs privés; généralement peu d'offreurs
et beaucoup de demandeurs en zone rurale et montagnarde. Ici "la
cité" ne s'enrichit pas (l'endettement des cités
japonaises représente 40% du PIB), pas même les élus
(sinon criminellement). Les maires japonais le savent bien puisqu'ils
courent après l'argent comme précisément, disent-ils,
des chefs d'entreprises ou des entrepreneurs.
Le problème de l'objectif utilitariste "le maire veut
baisser les salaires des conseillers en gardant le même nombre de
conseillers" est de "maximiser le total de l'utilité-salaire"
indépendamment de la question complexe de la répartition
réelle des richesses...
Le maire ne prend en compte, ici, que les conseillers "utilité-salaire"
et non la totalité des personnes, des manques, des pertes,
des peines et des réparations, de la cité exclue, d'une
part, du débat (qui nécessite un référendum
populaire, à tout le moins une initiative citoyenne, un mouvement
d'opposition sur la base d'un audit financier) et d'autre part de la question
de la répartition réelle des richesses (sources et qualités).
Tous les individus, toutes les pertes, tous les manques et toutes les
peines, n'entrent pas dans l'objectif, a priori, égalitaire du
maire. Ici, son objectif ne vise pas le traitement des intérêts
de tous et de chacun mais sépare l'histoire de la cité de
sa représentation politique.
Un discours politique municipal ou national de justice ou d'équité
construit sur la "théorie du bien être" ou "organiser
nos institutions afin d'obtenir la plus grande somme des satisfications"
(les Etats-Unis, l'Europe, la Chine, la Russie, la Corée du Sud,
le Japon en sont prisonniers) ne pose pas de questions finalement sur
la source et la qualité des satisfactions. Il est seulement demandé
comment la satisfaction des désirs affecterait la quantité
totale de bien être.
|
Ah,
la fusion de communes !
- Une lettre d’un ami -
(traduction non modifiée)
Hiroshi Itoh
Maire de Kutchan, Hokkaido
Mr. Hiroshi Itoh
-----------------------
Opposant à la Grande Fusion de Heisei du gouvernement Koizumi,
Iroshi Itoh, maire indépendant de Kutchan, Hokkaïdo (il accède
à la mairie en tant qu'indépendant), et bien que membre
du PLD au pouvoir de Koizumi, nous écrira le 15 mai 2006 : "
La réforme de Koizumi ne donne un avantage qu'au business urbain
et s'oppose au bien commun, aux intérêts des personnes. Cette
politique s'oppose au futur du Japon. Actuellement les mesures de Koizumi
ne conviennent qu'aux puissants officiels du monde financier ".
Kutchan is
a town located in Abuta District, Shiribeshi, Hokkaido, Japan. Kutchan
lies slightly north of Mount Yotei, and is approximately 98 kilometers
from Sapporo city. The subprefecture government offices are located in
this town, making it the capital of the subprefecture.
As of 2004, the town has an estimated population of 16,158 and a density
of 61.85 persons per km2. The total area is 261.24 km2.
Throughout Hokkaido, Kutchan is celebrated for its close proximity to
the Niseko ski region and for its agricultural production of quality potatoes
and potato products. Among these celebrated products, Kutchan is most
famous for manufacturing gosetsu-udon, which is a Japanese noodle made
from potato flour. Jaggya-takun, the skiing potato that is the cartoon
mascot of Kutchan, indicates Kutchan's most two most celebrated aspects.
Jaggya-takun roughly translates as, "little, fat potato boy."(Wikipedia)
Hokkaido,
literal meaning: "North Sea Route", Ainu: Mosir), formerly known
as Ezo, is the second largest island and largest prefecture of Japan.
The Tsugaru Strait separates it from Honshu, although it is connected
to Honshu by the underwater Seikan Tunnel. The largest city on Hokkaido¯
is the prefectural capital, Sapporo. (Wikipedia)
Les chiffres de la ville de Kutchan (en japonais sur le document posté,
pdf)
Budget 2005 : 6,653 000 000 yens (46 524 657,58 euros)
Dette publique : 518 000 000 yens (3 622 391.798 euros)
http://www.town.kutchan.hokkaido.jp/
mpsdata/web/1075/31_32zaisei.pdf
http://www.soumu.go.jp/gapei/
|
« Chaque
jour, on peut lire des articles sur la fusion des communes. Il y a très
peu de présidents de commune qui soient enthousiasmes sur ces fusions.
En ce moment, il n’y a pas beaucoup de maires qui sont contre et
il n’y a également pas beaucoup qui tiennent à ce
que ce projet avance. Mon point de vue est que si la fusion permet aux
villes et villages d’acquérir leur propre indépendance,
alors je veux convaincre nos citoyens pour qu’ils combattent ce
projet. Cependant le procédé actuel nous fatiguera bien
avant qu’il ait atteint son but. La raison est que le système
administratif centralisé, installé après la guerre,
il y a plus de 50 ans, n’a jamais été véritablement
modernisé et le peuple a pris l’habitude d’avoir confiance
au gouvernement central.
Pour ce projet, le délai fixé par la loi est mars 2005,
(année 17 du règne Heisei) et ceci malgré toutes
les circonstances difficiles. Pour cette date, beaucoup de municipalités
auront de la peine à trouver un consensus parmi les citoyens. Seulement
celles qui auront déjà lancé le débat seront
en mesure d’affronter le défi. A présent, nous ne
pouvons pas tirer de conclusion, c’est pourquoi, au moins avant
mars 2005, je vais établir un comité légal au sein
du parlement municipal ; cet organe sera l’endroit idéal
et efficace pour de telles discussions. En ce moment, il y a également
beaucoup d’opinions qui sont contre ma suggestion. En tant que maire
et pour assurer mes responsabilités au point où en est le
projet, je pense qu’il est nécessaire de prendre ces mesures.
Je veux absolument éviter toute conduite déshonnête
de cette ville due à la passivité des autorités ;
il serait inacceptable de ne pas prendre de décision pour la date
fixée seulement parce que nous avons gaspillé beaucoup de
temps. La proposition sera discutée à l’assemblée
parlementaire vers la mi-juillet 2003. Dû au manque de temps, nous
nous trouvons en ce moment dans une situation chaotique et ce débat
a été retardé à cause de la candidature d’un
nouveau membre.
Cette affaire rencontre d’autres difficultés. Premièrement,
nous ne pouvons pas parler de fusion sans avoir de pendants. Parmi les
villes et villages, seule la ville voisine de Niseko partage les mêmes
opinions que nous. Une telle situation ne mènera pas à une
discussion active. Soudainement en ce moment la ville de Rankoshi et le
village de Makkari élèvent leur voix mais cependant il est
possible que ces compositions changent. Vu les circonstances entre les
villes et villages voisins, nous hésitons de leur faire la proposition :
?Pourquoi ne fusionnez-vous pas avec nous ??. Ca pourrait conduire
à un effet contraire. Malgré que Kutchan ne compte pas beaucoup
d’habitants, ils ont des doutes sur une fusion.
Ce projet entend construire un pays comme le Japon et en même temps
changer les structures de notre propre ville. Mais il faut être
conscient qu’il existe une assez grande différence de point
de vue entre le gouvernement central et le gouvernement local. Un exemple :
on dit souvent que le gouvernement central encourage les fusions à
cause des ces propres avantages et non ceux des villes et villages. On
dit également que de telles mesures contribuent à l’indépendance
et à l’autonomie locales. Cependant, les gouvernements locaux
ne sont que des branches provenant du gouvernement central. Lorsque le
gouvernement central fera face à une crise financière, la
situation financière des municipalités en souffrira. Il
y a 4 ans environ, grâce aux fonds alloués aux municipalités,
notre ville a connu une baisse drastique de taxes, ce qui ne s’était
jamais vu auparavant. Nous, les maires de communes, sommes dans la même
situation que les présidents de moyennes et petites entreprises
(PME). A chaque fin d’année, nous devons nous battre pour
recueillir des fonds. Les habitants ne semblent pas comprendre cette situation
et j’ai le sentiment que nos efforts de responsabilité ne
sont pas encore suffisants.
Cette année, une fois que l’élection du maire a eu
lieu, j’ai dû restructurer la composition du budget de la
ville et ceci a entraîné une baisse de revenu pour les responsables
de trois importants postes, l’abolition de la position d’un
directeur de département, la suspension d’embauches, une
revue à la baisse des subventions pour les directeurs de département
et ainsi de suite… J’ai informé mes collaborateurs
que ceci était peut-être seulement un début. Hier,
trois mamans sont venues me rendre visite. L’avenir de l’école
enfantine est en danger car le nombre d’enfants est insuffisant
et une solution serait l’unification. Pendant deux heures, nous
avons échangé nos idées et je leur ai promis que
l’environnement des enfants sera maintenu même après
l’unification. Ces mamans ne m’ont pas très bien compris.
Je m’attends à ce que ce genre de discussions arrive de plus
en plus souvent.
Je peux difficilement prévoir ce qui arrivera l’année
prochaine à pareille époque. Récemment, il m’est
venu à l’esprit que notre manière de pensée
est ?trop japonaise? et il en est de même pour les autres
pays. Chaque pays a sa façon de pensée qui est acceptée
par le peuple et qui découle de ses coutumes ou de sa propre histoire.
Dans notre cas, le Japon continue à penser que, comme dans les
pays en voie de développement, l’opinion individuelle et
les vœux doivent être retenus afin de gagner la compétition
avec les pays étrangers. Les raisons peut-être sont
que nous vivons sur une île, donc nous sommes
isolés ; ou que pour pouvoir faire leur travail la façon
de pensée des Japonais doit convenir aux deux : au gouvernement
central et au gouvernement local. Même si nous jugeons le
système japonais comme judicieux (vu le succès de notre
économie), il est temps de reconsidérer le pouvoir actuel
du gouvernement central et local. Différemment des pays européens
et vu la crise financière de l’Etat, nous pensons que nous
devons reconsidérer les relations entre le pouvoir central et le
pouvoir local. Parlons de l’autonomie du pouvoir local. L’idée
d’un pouvoir local autonome est sans fondement. Le fait d’établir
un pouvoir local autonome aurait dû se mettre en place sans égard
à la situation financière bonne ou mauvaise. Il n’est
pas question de savoir s’il est bien ou pas bien d’introduire
le système de management européen pour qu’au Japon
le pouvoir local puisse être autonome. De toute façon, nous
serons tôt ou tard confrontés à de gros problèmes.
En ce moment, je pense que la fusion de communes n’est pas la solution
pour que le pouvoir local puisse acquérir son autonomie. C’est
simplement un devoir de pouvoir théorique que le gouvernement central
veut assigner au gouvernement local. Nous, villes et villages, devons
faire des efforts pour être plus souples et après il nous
sera possible de présenter nos demandes au gouvernement central.
Par dessus tout, cela nous concerne et c’est pourquoi il y a tellement
de points que nous devons mettre en pratique.
J’espère que cette discussion éclaircira votre point
de vue et vous permettra de faire une comparaison avec votre système.
Aujourd’hui, avec des membres du parlement, je vais participer à
deux meetings ayant relation à ce sujet. Vous trouverez d’autres
informations sur ce thème sur notre site : http://www.town.kutchan.hokkaido.jp
Et particulièrement sur le site du ministère
des affaires publiques, poste et télécommunications :
http://www.soumu.go.jp/gapei/
J’espère que vous prendrez part activement à cette
discussion. Je vous quitte car il est temps pour moi d’effectuer
mes tâches quotidiennes. Lorsque ce travail de fusions sera
terminé, je désire être libéré de mon
présent poste et désire continuer mon chemin librement pour
le restant de ma vie. Mes hobbies et activités physiques sont :
le ski, la natation et la lecture. »
Note de l’auteur :
Je suis originaire de la ville de Kutchan. J’ai travaillé
pour la municipalité d’Hokkaido et grâce à mes
connaissances en Russe, j’ai participé pendant de longues
années aux négociations avec la Russie. J’exerce mon
3ème mandat en tant que maire de Kutchan (Hokkaido). En ce moment,
je me concentre sur le problème des fusions de communes car j’espère
trouver une solution raisonnable et équitable. |