LIBERTES et ACTIONS CIVILES ET POLITIQUES NON VIOLENTES
Propos décroissants sur les obligations de comportement
servile au Japon, l'hypocrisie de la "coexistence scientifique",
de "l'éthique environnementale" et de "l'eco-philosophie"
Pour l'objection de croissance, la décroissance
et la sortie de l'économie
Le "bouddhisme laïc" japonais des "sans nom"
hors norme - incluant aujourd'hui par extension le shintoisme et les voies
"dô" - ne relevant pas des corbeilles (hinayana, mahayana,
vajrayana,... le nombre des voies ne relève pas d'un consensus
institutionnel global mais est essentiellement affaire de personnes, de
régions et diffère, bien entendu, selon les pays : Japon,
Inde, Chine, Corée, etc...) devrait se distinguer des voies académiques
classiques altérées et corrompues. En fait il n'en est rien.
Il se caractérise plutôt par une forme de dépendance
au politique et à l'économique dont les deux moyens sont
paradoxalement le "renoncement à la vie" - prolongement
dominioniste dur (intégral) des institutions,
des lois, des droits - et les activités privées, résolument
affairistes, scientifiques, commerciales et familiales.
Cette forme civilisée, politisée, socialisée du bouddhisme
amalgamée au shintoisme impérialiste et aux voies guerrières
pour la recherche de la vérité "dô" et aujourd'hui
à la co-existence scientifique, au développement durable,
à l'éco-philosophie, tire son origine des voies de sagesse
anciennes dégagées par des individualités fortes,
indépendantes des grands courants communautaires ou politiques
qui auront eut affaire, malgré tout, au bouddhisme institutionnel
et dont les noms, post mortem, seront mélés aux intérêts
des Etats, des grandes familles et des sciences.
L'histoire politique et scientifique "dô-shinto-bouddhique"
est rendue loin devant ses "saints" pauvres et illettrés
des XVII et XVIIIème siècles, de la réalité
populaire "incompétante" rurale et urbaine... Que sont
devenus, en effet, au XXIème siècle, siècle noir,
siècle de destruction des populations pauvres, Kihee le vendeur
de bêtes, Kuhee le paysan, Jiroemon le bûcheron, Seikuro l'idiot-mendiant
d'Hokotate, Rokubei d'Ueno, Kotoura la prostituée de Nagasaki...
("Gosei's Myokomin Stories", Hisao Inagaki).
La sagesse dô shinto-bouddhique des "sans nom" consubstantielle
au principe philosophique universel de "coexistence harmonieuse"
("harmonious coexistence (Kyosei)") est bien devenue
avec l'expansion du capitalisme industriel et financier - tout comme le
principe de "coexistence harmonieuse" -, tournant le dos aux
marges, un mode alternatif de domination dans les affaires, d'exploitation
des institutions, un support régional de discrimination des plus
faibles, des aliénés et des démunis... (C.Pose,
24/11/08)
1 - Du "Bouddha beaujolais" au "Shinto coca"
au meilleur Sushi du Guide Michelin, l'influence radicale de l'Intelligence
économique
"Saints" (bouddhistes ou non), "mages", "thaumaturges"
ou "religieux populaires" souvent sans confession ni appartenance,
autoproclamés, entretiennent dans les régions les plus reculées
du Japon (la tendance dans les centres urbains n'est guère différente)
des liens votifs et monétaires tumultueux aux cultes des esprits,
des ancêtres, des morts, des divinités historiques et - au
détriment de toute éthique - des liens aux affaires juteuses,
aux profits maximisés des ménages, des liens sociopolitiques
de convoitise aux institutions, aux mairies, aux préfectures, restaurant
- le droit se retournant contre le droit -, un "kokutaï"
(modèle de gouvernement conçu sur le principe de l'essence
nationale, l'empereur étant l'autorité sommitale, la nation
étant réduite à un principe unitaire) informel et
subtil dont les élus et les administrés seront tantôt
les opposants tantôt les serviteurs exaltés, perméables
- le contexte de la dérégulation économique, des
faillites et de l'endettement stratégique le permet - au jeu de
la corruption passive et active.
De fait, administrés-électeurs, partisans, commerciaux,
propritétaires, exploitants agricoles, chômeurs (ses), élus
sectateurs - entre deux célébrations arrosées au
beaujolais nouveau ou au Coca et trois fourchettes attribuées au
meilleur Sushi par le Guide Michelin de l'Intelligence économique
- n'hésiteront pas à se proclamer "kamis", "magiciens/sorciers",
"bouddhas", "bonzes", "voyants-guérisseurs",
"prêtres laïcs" ou "dieux vivants"; beaucoup
(femmes et hommes) se réclameront même, non sans convictions,
de la voie de l'empereur (kamisme, bouddhisme, shintoisme, dô....).
Une réalité sociale et "religieuse" favorisant
tant les débordements politiques militaristes et patriotiques de
marché d'ancien régime (1936) que ceux bien connus et redoutés
du néolibéralisme conquérant.
Echappant à l'histoire, demeure l'illusion de "la tradition
des maîtres sans nom"; illusion d'un passé bien révolu,
celui des "saints errants" et "sans attache". Cette
tradition du "bodhisattva sans terre et sans toit", caractéristique
du bouddhisme hors norme et des voies réformatrices, se distinguait
des voies institutionnelles d'accomplissement par les textes limitant
la maîtrise du corps et de l'esprit à l'enseignement doctrinal
ou à la dogmatique, à la dépendance aux familles
religieuses, aux lignées héréditaires, au politique
et au commerce, parfois aux guerres; rares seront celles/ceux au XXIème
siècle qui en réchapperont.
2 - Une empreinte biométrique capitaliste industrielle
et financière sans précédent
La plupart des "religieux laïcs" et des élus japonais
dépendent de grandes villes, de municipalités rongées
par la servitude administrative et l'endettement, l'industrialisation-instrumentatlisation,
l'utlitarisme scientifique, affectés graduellement par l'abandon-ghettoïsation
irrémédiable du monde rural duquel toutes/tous, plus ou
moins, proviennent. Les programmes standards de "mise en valeur des
régions" sont bien entendu, à ce stade, inadaptés
et sans intérêt tant pour le repeuplement des campagnes que
pour les autonomies politiques, décroissantes (ou non) ou spirituelles;
l'assujettissement social des personnes aux "programmes de mise en
valeur" - il s'agit bien de cela - apparaît plutôt comme
un artifice social immédiatement gagné par le vieillissement
des populations, l'absence de moyens qui en résulte, l'endettement,
les faillites et la paupérisation.
Professionnalisés et institutionnalisés les "agents
municipaux d'influence" (élus, affairistes, chercheurs, fonctionnaires)
se métastasent en vain dans un corps social malade et rétif,
commotionné, réduit, révélant une fin de partie
corporatiste; autant de voies politiques locales (scientifiques, religieuses,
économiques, culturelles) sans issues.
Aussi, la pénétration stratégique du tissu social
rural (et) inter-régional par les autorités est-elle très
spécifique et sophistiquée. Elle implique, en effet, une
mutation
anthropologique, une maîtrsie
de l'information/structure géospatiale (1)
et une maîtrise
des recensements/identifications des populations non sans le
concours des "générations GSM-CEM" vouées
aux services et à la consommation numérique. Cette mutation
qui induit la dynamisation d'une idée alternative de progrès
écologique et soutenable de l'éducation, de la recherche
scientifique et des affaires délocalisées confirme
la numérisation complète de la globalisation... (Integrated
Research System for Sustainability Science (IR3S), Advancing
knowledge for human security, peace, and development,
Electric car, Local government support in Japan, Regional
Development Studies, etc...)
L'objectif développementiste des "régions japonaises"
(Japon, Asie-Pacifique et monde) consiste donc en une "révolution
théorique globale", scientifique (nanobiotechnosciences) et
philosophique - - les trois extraits de programmes universitaires en anglais, ci dessous, en témoignent -, au service des élites politico-commerciales, intensive,
violente donc, inévitablement acculturante qui devrait conduire
au renouvellement des marchés et des forces
de production (ménage par ménage); renouvellement qui
confèrera à la concentration urbaine une légitimité
alimentaire et sanitaire trompeuse, sans garantie d'autosuffisance durable, puisque conçue sur les bases
d'un chaos social psychologiquement et financièrement planifié.
Ce dispositif théorique et pratique (scientifique, intellectuel,
juridique, policier et sociopolitique) dévoile une empreinte biométrique
capitaliste industrielle et financière, pas seulement japonaise,
nippoaméricanoeuro-asiatique sans précédent. Un gigantisme
qui met également en valeur, en contrepartie, tous les biomatériaux
de l'histoire criminelle et judiciaire économique (doctrines en
avant) indispensables à l'édification des droits des plus
pauvres, à l'accompagnnement de l'aliénation sociale et
psychiatrique (urbaine et rurale, en augmentation), des inégalités
(en augmentation), de l'effondrement environnemental et humain.
- "The universities, providing instruction primarily in English,
will develop people who thoroughly understand the diversity, internationality,
and interdisciplinarity of the concept of sustainability
and who take action in order to promote the realization of sustainability
through the practice of public activity. This program should become the
benchmark for sustainability education in the world’s universities...."
(The Integrated
Research for Sustainability Science Program, IRS3)
- "Toyo University advocates an "eco-philosophy"
which aims at eliminating the problems and conflicts that lie
in the path of modern society and aspiring to harmonious coexistence not
only between people and the environment, but also between the current
generation and future generations. The Toyo University Center for Sustainable
Development Studies commenced activities in 2001 and has engaged in research
on sustainability across wide-ranging academic fields. Recently the Center
has sought to develop a “science of coexistence”
that involves a unified approach to the handling of widespread problems,
including issues associated with coexistence with the environment and
coexistence across differing cultures. The Center aspires to build on
its accomplishments to date and establish a progressive “eco-philosophy”
that specifically emphasizes environmental problems and sustainability.
(Transdisciplinary
Initiative for Eco-Philosophy, From the perspective of Eastern wisdom
of coexistence and sustainability)
- "The research group, headed by Professor Makio Takemura, sets
the research of "sustainability" as one of its major themes,
invoking academic methodologies that attempt to comprehensively confront
issues of "harmonious coexistence (Kyosei)"
in the manifold areas of modern society, such as issues of religious,
political and ethnic conflict; the problems of winners and losers in a
competitive society, those of perpetrators and victims; the old and the
young; human and nature, and the problem of intergenerational inheritance
of benefits and adjustment of conflicting interests involving humans and
their environment. In turn, the results of the research are then disseminated
to the world with the aim of opening the way to the next-generation
global society..." (Tomonori
Matsuo, President and Professor, Toyo University)
Les propos évangéliques tenus par le pr. Tomonori Matsuo
sur la future génération de la société
globale renvoient à une capitalisation également
sans précédent sur la mutation de l'espèce - retour
sur investissement oblige -, à la capitalisation
sur les structures des dispositifs de répression : information
géospatiale et recensement biométrique des populations/puçage
de l'information identitaire, cartes d'identité, cartes de crédits,
passeports, facturations, etc... -; des propos qui ne parviennent pas
cependant à dissimuler les travers du processus :
- pillage des ressources insulaires et continentales;
- enrichissement illégal;
- expansion du crédit;
- gaspillage financier transnational;
- dirigisme dans un contexte de valeurs démocratiques exaltées
mais jamais respectées,
- rôle accru des organisations juridiques, financières, bancaires,
commerciales internationales;
- simplification du rôle de l'Etat;
- rôle accru des opérations psychologiques et clandestines
garantissant le contrôle des marchés, les débordements
insurrectionnels plannifiés, les guerres;
- expansion insensible péri-urbaine et rurale des unités
de production et des marques privées;
- dotation d'un caractère de nécessité civile aux
communautés de consommateurs (social networks) liées à
ces marques; puçages intensifs;
- mutilation graduelle de la culture et de la langue des oppositions politiques
et civiles;
- divorce entre les générations;
- élitisation des bases scientifiques, intellectuelles et juridiques;
- divorce d'avec les pauvres, les ménages endettés, les
expropriés, les locataires sans identité, sans nom et sans
histoire exclus de l'économie du bien être, du corps des
promesses d'enrichissement pré-post 1989;
- avènement de la sous-citoyenneté (la "citoyenneté"
étant privée, sans Etat, riche et a-politique) et exploitation
par le travail sous-payé (plein temps, mi-temps, tiers de temps)
ou impayé;
- ghettoïsation/massification urbaine des pauvres et violence ethnique;
- désertification de la ruralité;
- famines;
- augmentation du nombre des malades intraitables et des troublés
mentaux...
3 - Le réflexe castrateur des générations
entre elles, urbaines-urbaines, rurales-rurales, urbaines-rurales
Les vieilles générations de "mages activistes"
régionaux (croyants ou non) ont leur part de responsabilité
dans ce constat et nourrissent bien, quoiqu'elles en disent, la déconstruction
entre les générations. Elles n'hésiteront pas à
faire barrage aux nouvelles pour des raisons de pouvoir et d'hérédité
stimulant par le fait l'attente des marchés (théologiques
et non), l'immobilier d'affaire urbain et le mythe de l'éducation
nationale, l'inexorable conservation numérique, le puçage
de l'individualité, le moralisme des prisons sans barreau et la
télésurveillance globale, le patriotisme-RFID de la "pet
society", l'exploitation sexiste des femmes par les femmes/hommes
au nom du développement durable et de la productivité "bio",
"déifiés, tyranniques et insoumis" courant cependant
après les derniers 4X4, les miettes de soja parfumé au thon
ou les dessous en soie de "madame" jetés par dessus bord
par les capitaines-planificateurs de "USAID-Japon", de "New
JICA-JBIC" ou de la BAD.
Demeure au final un réflexe d'enrichissement confus, peu analysé
ou rarement compris par les protagonistes - victimes des marchés,
des normes, des prix -, et une source de mécontentement largement
exploitée par les groupes politicoreligieux conservateurs et les
constructeurs de développement durable; un réflexe au fond
existentiel pour la domination-survie et non une voie pour l'épanouissement
de l'autonomie, des luttes, de "l'anti-puissance" et des capabilités
réelles.
Ce réflexe castrateur (des générations entre elles,
urbaines-urbaines, rurales-rurales, urbaines-rurales) est violent et contre
nature puisque nourri par des flots de promesses historiques et militantes
non tenues, oubliées, trompées ou non comprises - promesses
faites aux générations passées et montantes -, récupérées
stratégiquement par l'éco-philosophie des universités
privées (textes ci dessus) soutenues par les gros investisseurs. Le pouvoir/rôle
de la connaissance et de la sagesse alternative des vieilles générations
professionnalisées nourries au grain des luttes traditionnelles,
autarciques ou évoluant dans leurs réseaux privés
transnationaux, est désormais sans efficace pour contraindre durablement
les pouvoirs à la cessassion et sans efficace pour répondre
aux besoins des démunis.
La sphère sociale et civile pauvre régionale en paie le
prix fort réduite aux saisons de la mendicité tandis que
les épargnants-électeurs se concentrent sur les élections/faillites
locales nourrisant, sur un pied d'égalité, l'orthopraxie
(juste pratique) des élus corrompus et la doxa (juste doctrine)
des admnistrés érudits déçus; une influence
paradoxalement favorable à la forme marchandise et à son
influence sur les générations, à la "Méga-Machine"
des conflits insolubles entre les catégories sociales, à
l'impuissance législative et judiciaire et à la résurgence
des obscénités politiques d'extrême droite, impérialistes
ou fascisantes (politiques et religieuses) précarisant les voies
alternatives de solidarité sans profit pourtant nombreuses.
Ce réflexe castrateur s'explique encore, du point de vue de l'aliénation,
de la marge, de l'exclusion, par une approche erronnée du manque,
des pertes, des peines, des réparations; l'esprit des lois restauré
valant parfois plus qu'un droit respecté ou qu'une lutte professionnalisée
transnationale attendue par les pouvoirs. Cette base de mes propositions
marxodécroissantes et chrétiennes ne relève donc
pas de la lutte des classes traditionnelle bien que j'en reconnaisse toujours
sa fonction.
Elle permet également devant les tribunaux (ou non) lors des confrontations/luttes
civiles et administratives (barrages, guerres, crimes de guerre, crimes
économiques, CEM, pollutions, OGM, nucléaire, expropriations,
pédocriminalité, crime organisé, armement, périls alimentaires
et sanitaires, etc...) de ne pas céder aux attachements obsessionnels
conduisant aux artifices des compensations financières ou sociales
ou à ceux du développement durable régional, - ultime
espoir avant le déluge -, à la territorialité imaginaire
et à l'abondance informelle : capitalisme financier numérique,
régional, national, transnational, aux informations/crises boursières
et aux informations/crises bancaires, à l'histoire écofinancière
révisionniste véhiculée par l'éducation et
les médias institutionnalisés; de ne pas céder à
l'éclatement rural, aux manipulations des vieilles générations
paysannes (conduisant au crédit coopératif, aux calendriers
religieux ciments de la réaction/conservation rurale, aux crimes
et délits impunis, aux armées américaines d'invasion),
au danger de la massification urbaine, à l'hypocrisie sexuelle
:"l'abstinence est vertu, le coït est impur, l'intimité
conjuguale est obscène", à la violence des pouvoirs
et des abus de pouvoirs et au bout du compte au spectre de l'effondrement
psychologique.
Ces fortifications quasi juridictionnelles ici urbaines, là rurales,
sont des sources inépuisables de tension/régression psychologique,
d'exclusion et de violence individuelles, familiales, ethniques, religieuses
que coiffent en les stimulant sournoisement les réformes administratives
intercommunales néolibérales (Heisei), la privatisation
des postes, l'absorption des épargnes par les banques privées
internationales, l'expansion incontrôlable des marchés interbancaires
et des produits financiers dérivés, l'industrialisation
intensive de l'agriculture (libre-échange nippo-américain
au Japon, en Asie-Pacifique et dans le monde), l'effondrement des barrières
douanières, le vieillissement des populations actives, toutes les
formes d'accumulation, traumatisantes et acculturantes, l'insécurité,
l'expansion du "modèle civil" japonais dans le monde
(Afrique, Amérique-Latine, Asie-Pacifique), le "passé
flambloyant", finalement, non révolu, mystique, nationaliste,
militaire, scientifique.
4 - Sortir de "l'information-ghetto-monde", prévenir
l'érosion numérique
Le mode de production actuel est bien issu d'un vieil idéal d'organisation
(trame sociojuridique et socioreligieuse du comportement servil) qui ne
peut être contesté ou dépassé. Chaque "religieux
laïc" rural "vit pourtant de peu", de petites choses,
vote toujours pour un Koizumi, un Abe, un Fukuda (PLD), un Aso, pour l'ultra-droite
mais aussi pour les représentants des partis libéraux de
gauche, socialistes, démocrates ou pour les représentants
communistes - les cadres du parti et les animateurs indépendants sont tout aussi autoritaires que leurs confrères religieux nationalistes et évoluent, comme eux, au sein d'un véritable système ethnique
national; ceci dit de façon constructive, sans chercher à
altérer les valeurs du marxisme supports dynamiques et éthiques
de la critique de l'économie, du politique et de l'histoire.
A droite comme à gauche, chacun, selon un rapport spécifique
aux municipalités et à l'écotourisme gagnés
par le clientélisme/endettement et par l'Intelligence économique
inter-régionale qu'irrigue "l'information-ghetto-monde",
adoptera les moyens hypnotiques softs qui conviennent à la préservation
patrimoniale tout en désarmant les oppositions radicales ou en
les isolant.
Cette préservation conduira de façon entendue à la
violence sociopsychologique, à l'enfermement, à l'hygiénisme
corporel et mental des élites, à la discrimination des individus
les plus pauvres, des invalides et des troublés mentaux.
Il est certain que l'expansion du patrimoine immobilier d'affaire
au Japon stimulée par l'information-ghetto-monde renforce la trame
juridique de l'aliénation par le commerce, l'industrie, la numérisation
financière, et condamne irémédiablement les cités
japonaises à coproduire les drames géophysiques (désertification,
ensablements, effondrements, fonte des glaces) et climatiques (sècheresse,
innondations, tsunamis) qui ébranlent les pays pauvres tout en
polluant l'air et les océans.
Ce phénomène est bien entendu globalisé. Le boom
immobilier d'affaire de Khartoum-centre, par exemple, perdurera grâce
aux méga-investissements
numériques des fonds de pensions américains injectés
dans les activités des multinationales les plus polluantes et les
plus traumatisantes (Siemens AG, Alcatel SA, Alstom, Sinopec, PetroChina)
tandis que les pauvres de Khartoum et les populations rurales voisines
du Darfour seront déportées, dans un même laps de
temps social, dans des ghettos désertiques; une race dominante
(enseignants, policiers, fonctionnaires, magistrats, industriels, financiers
américains) en détruit bien une autre, soudanaise, par ses
activités. Il en va de même avec le boom immobilier d'affaire
à Baghdad, à Santiago du Chili, à Johannesburg ou
à Rio de Janeiro.
Tous les prétextes seront bons pour exercer ce droit à la
violence numérique financière quotidienne; une violence
désormais ordinaire, banalisée, invisibilisée, qui
déplace pourtant depuis la création en 1989 du 3W
par Tim
Berners-Lee toujours plus d'énergie érodante (appréciable
par la géologie et la physique des particules), toujours plus d'usure,
d'érosion numérique dans le champ
des activités humaines tout en fortifiant le mode de production
capitaliste qui en est la cause.
Au regard des faits, les systèmes numériques de cotations,
d'achats et de ventes détruisent systématiquement les informations-évènements
qu'ils engendrent. De petites "impulsions numériques"
propulsent cependant dans un processus de création/destruction
de l'information-énergie-érosion parmi les hommes, des superpétroliers/gaziers
sur les océans, des millions de tonnes de charbon, de cuivre, de
nickel, de cobalt et de fer sur tous les continents, des gigakilowats
d'électricité sous terre, des champs électromagnétiques
polluants dans les airs... des impulsions-évènements dont
la durée de vie sera infime; le monde en porte pourtant l'empreinte
irréversible.
La violence numérique financière accorde également
la part la plus maigre aux masses incluses dans le processus
de création/destruction - sans quoi la loi de l'offre et de la
demande n'existerait pas... Les informations-évènements
engendrés dans un laps de temps insensible au regard du temps social
et des dispositions sociologiques et politiques classiques sont toutefois
évidentes au regard de l'espérance de vie des plus pauvres
et de la précarité dans le monde. La trame historique, juridique,
intellectuelle des informations-évènements numériques
révèle également des effets inédits comme
les obligations de comportement servile des agents-marchands dont la dangerosité
relève aujourd'hui de la psychologie criminelle. Au bout de la
chaîne numérisée de la prédation alimentaire
et sanitaire nous noterons une masse inquantifiable de nuisances directes
et indirectes : hausses phénoménales des prix des denrées
de base, riz, farine, pomme-de-terre, huiles, eau, essence, destruction
de l'offre et de la demande rurale, hausse des prix des terres, destruction
des stocks, pollutions, destruction des ressources hydriques, escroqueries
au micro-crédit bancaire, hausses des prix des produits pharmaceutiques
de base, augmentation du nombre des malades et des troublés mentaux,
etc....
La violence numérique ne laissera donc aucune alternative à
ce couple soudanais perdu dans le désert, à cette famille
congolaise du Katanga égarée sur les routes, à cette
famille indienne du Karnataka pleurant l'immolation du père/époux
suicidé par un ordre d'achat ou de vente actionnarial des brokers
"sang et moelle" de Monsanto, de Union Carbide, de Dow Chemical
ou de Coca Cola. Les familles pauvres du monde sont bien numériquement
assiégées.
Les opérations NEPAD ou Nouveau
Partenariat pour le Développement de l'Afrique et Ecoles
en ligne comme l'opération latinoaméricaine et mondiale
"one laptop
per child" du MIT (1)
commanditée par les prédateurs de l'industrie télé-numériques
AMD, Brighstar Corporation, EBay, Google, Marvell, News Corporation, Nortel,
Red Hat... annoncent des génocides ethniques légalement
numérisés certifiés par les instances internationales
de l'aide à l'enfance et des Droits de l'Homme (Unicef, Nations
Unies).
L'érosion numérique financière, phénomène
géophysique et commercial socialement et humainement violent, rapide
et global, asymétrique - dont l'archéologie, l'anthropologie
et l'ethnologie redécouvriront un jour les causes -, boostée
par l'universalité du projet nanobiotechnologique "next-generation
global society" du Pr. Tomonori Matsuo
de l'Université Toyo, de "IR3S"
du pr. Hiroshi
Komiyama de l'Université de Tokyo et par les rêves numériques
inavouables du Japon - l'un des premiers investisseurs/donateurs/prêteurs
en Irak (1) - condamnera sans aucun doute les "sans
terre" à vivre plus longtemps sur les autoroutes stratégiquement
insécurisées et sans issues de la misère, de la faim,
de la maladie, des conflits
sanglants (2)
Dans un même laps de temps social la révolution
immobilière d'affaire, la multiplication
des places boursières (3)
et des informations bancaires
sécurisées (4)
dynamiseront les délocalisations, le tourisme de luxe, les challenges
sportifs corporatifs urbains, la surproduction, l'hérédité
des riches, le capitalisme catholique diocésain et les paradis
fiscaux.
5 - Les obligations de comportement servile
Les ruraux japonais "naturellement religieux", ex-activistes
(ou non) "éveillés" ou "dieux de gauche"
ont également une approche paradoxalement confuse de la sortie
de l'économie politique bien qu'issus des générations
1968, 1955, 1946, 1936 pour les plus agés (je ne fais pas allusion
ici aux activistes laïcs et religieux urbains révolutionnaires,
communistes, altermondialistes-attacquistes, évoluant sur un pieds
de guerre médiatique et professoral, centralisateur et élitiste),
bien que clairement opposés à l'influence capitaliste, au
nucléaire civil-militaire franco-américain, au clan Bush.
L'on sera toutefois géné et souriant quant à Clinton
et à Obama, quant à la guerre en Irak et en Afghanistan,
deux lointaines fatalités qu'ils ne faut plus traiter afin de préserver
les petites habitudes commerciales et écotouristiques inter-régionales...
Les discours sur la guerre, la religion, la politique, l'argent divisent,
il est vrai, et refoulent la clientèle de passage, déjà
peu nombreuse !
Si les aristocrates japonais des ordres militaristes noirs sont intégrés
à la vie du Grand Capital, les "dieux ruraux" exercent
une influence civile et politique tout aussi régressive à
travers les activités corporatistes (poterie, tissage, vannerie,
peinture, construction traditionnelle, agriculture, écotourisme,
animation religieuse, ébénisterie, musique, pêche,
chasse, etc...) gagnés par le neutralisme et la conservation, l'autarcie,
laissant à la justice le soin de se charger de la peine de mort
et aux élus celui de "gérer le tumulte" occasionné
par "l'article 9", la crise des subprimes, les crises financières
mondiales et la lutte antiterroriste.
A la question de la xénophobie l'on répondra par l'immoralité
des travailleurs immigrés exploitant le système social et
la santé publique, regagnant, cependant, sans droits ni deniers,
leurs pays (Thaïlande, Philipines, Corée du Sud, Chine, Emirats,
Iran, etc...). Au désastre social planétaire l'on répondra
par une nausée divine; les démunis étant
portés par la crasse nutritive de la paresse méritent, en
effet, le traitement réservé aux voleurs d'or, de femmes
et de santé.
Confus également quant au rôle à jouer dans la lutte
anti-globalisation l'on préfèrera se réjouir des
débris d'humanité laissés à la dérive
par le marché "bio" urbain et le développement
municipalo-préfectoral; chacun tirant son épingle du jeu
tout en accumulant du capital.
Certains sont pauvres d'autres très riches, jouent au golf dans
des établissements réputés mafieux en payant d'astronomiques
cotisations, louent la modernité et spéculent en bourse
comme les néocapitalistes chinois détachés du monde.
Une autre catégorie de "religieux laics" dévôts
d'un kami local, souverainistes, chassant le sanglier au piège
de bambou, exécutant les animaux par balle et les "finissant"
au couteau, seront tout aussi bien des entrepreneurs du bois, de l'acier,
du ciment, de la pierre (carrières) que des spécialistes
de l'information bancaire, du fisc, de la communication transnationale,
de la fonction publique, d'ex-fonctionnaires des armées ou des
policiers en activité.
Dans cette dernière catégorie il est fréquent qu'"au
nom du service rendu" certains agents municipaux ou régionaux
de police "éveillés" ou encore "dieux vivants"
en tenue et en arme se livrent durant les heures de service à une
véritable "police politique de l'esprit et du comportement"
auprès des troublés mentaux, des familles nombreuses et
des couples sans ressources, des marginaux politiques ou non, des travailleurs
intermittents, des femmes seules, des personnes du troisième âge,
hommes et femmes, au point d'engendrer des obligations de comportement
servile - les tyrans agricoles, les chefs de quartiers, "boddhisattvas"
ou "mages" chargés du lobbying électoral municipal,
de la police secrète ou de la mise en valeur des produits régionaux
ne feront pas moins -, réglant vos déplacements, vos cultes,
vos activités, jusqu'à votre droit à la parole ou
à la pensée.
Cette authentique forme de coercition induit de toute évidence
la manigance a domicile (flics de droite ou de gauche, animateurs de partis
de droite ou de gauche, sectes, notaires, constructeurs, cultivateurs
de champignons, artisans ou paysans riches, propriétaires terriens,
etc...), la sujétion politique (pressions partisannes pour élire
un candidat), économique (promotion de produits par les candidats
au gré des campagnes électorales), religieuse (adhésion
forcée à un groupe); autant de pratiques illégales
qui se traduisent par de progressives mais régulières infiltrations
de vos moyens, de vos habitudes, de votre intimité, au point que
les personnes abusées par les "bodhisattvas en service ou
au service des administrés-électeurs" ne puissent plus
agir de façon autonome...
6 - "Il n'y a pas de meurtres, ici..."
Les Yakuza et les criminels organisés, par contre, demeurent maîtres
de leurs mouvements, de leur art de vivre, de leurs rites, de la violence;
pleuvent au nom des "services rendus" les disparitions d'enfants,
d'adolescents ou de personnes du troisième âge, pleuvent
l'usure, le commerce illicite, les salles de jeux, les réseaux
clandestins de prostitution, le HIV, la violence sexuelle, les suicides,
la criminalité adolescente...
Un silence coupable lie les forces de police, les élus locaux (de
droite et de gauche), les vieilles familles, les affairistes, les paysans
riches, les religieux; générations après générations
se tisse une trame sociohistorique sur la base d'"informations"
transmises oralement, consignées et réelles ou inventées.
Les populations témoignent en privé sans que les liens criminels
historiques soient dissouts ou apparaissent. L'ex-premier ministre Koizumi
affirmera que des liens puissants unissent tout parlementaire japonais
au parrain de sa circonscription. On ne trahit donc pas "la loi
du silence politique" et "la loi du pouvoir" car
les intérêts sont immédiatement sensibles; intérêts
familiaux, territoriaux, électoraux, commerciaux.
Le secret, la dissimulation comme le mensonge
jouent le rôle du lien au réel et aux mystifications qui
conduisent les familles locales au pouvoir politique et économique,
et pour certaines aux crimes et aux délits. Il existe également
une forme d'"omerta". Aussi, l'on parlera à
mots couverts et inspirés de faits historiques ou imaginaires.
Il y a beaucoup d'histoires criminelles dans les régions; il en
va ainsi dans les communes rurales du centre, à Nakado, commune
de Ishioka; à Yamagata, à Ogawa, à Miwa, communes
de Hitachi Omiya City.
L'historien Shigeru Kobayashi de Hongo/Ogawa dévoilera que les
liens au silence existent également dans les entreprises régionales
et locales de construction liées au pouvoir clientéliste
politique : "Toutes les constructions de barrage au Japon relèvent
d'un régime de corruption, dira Kobayashi. Les pots-de-vin dans
ce secteur sont réels et ne sont jamais négligeables. En
fait, nous pouvons parler de corruption systématique...En
cause, les négociations avant les prises de décision. On
appelle cela "dangô". Des négociations
secrètes et illégales, des "boulettes historiques",...
Les élus promettent aux entrepreneurs démarcheurs : "la
prochaine fois c'est toi, la prochaine fois c'est toi"... Oui, au
Japon, la corruption est totale y compris pour un projet d'un million
de yens (moins de 10 000 euros)... Ceux qui ne sont pas contents s'insurgent,
les employés, par exemple. Si la police reçoit des infos
elle est obligée de perquisionner la société, de
fouiller les dossiers. En Ibaraki (entreprises privées et gouvernement
préfectoral) rien ne sort, personne ne parle... Nous avons affaire
à un processus (général) mafieux
qui met en avant une mafia... mais une mafia
non violente. "Ils nouent leur bouche pour protéger
leur vie", dit-on...". C'est très sensible
dans les villages :"nouer sa bouche pour protéger sa vie",
à tout point de vue; une forme d'obligation de comportement servile
se profile. Les activités prennent le relais, du village à
la ville à la préfecture, au gouvernement...
"Si l'administration doit choisir entre, mettons, 5 sociétés
de constructeurs, commente encore l'historien, elle promettra aux uns
et aux autres. Les entrepreneurs concurrents distribueront des pots-de-vin
à tour de rôle pour remporter le marché... C'est systématique.
(En fait, ndlr) C'est toute la question des "dangô"...
Les négociations préfectorales se font secrètement,
sans que rien ne transparaisse. Si tu fais attention, ç'a n'apparait
pas... Il n'y a pas de "crime" sans dénonciation. La
dénonciation vient généralement des entreprises.
Les dangô sont le moteur des dénonciations. Si l'entreprise
sait dissimuler les négociations, sait se taire, rien ne transparaît,
rien n'est découvert ou dévoilé. " (L'Histoire
du barrage illusoire 3/3)
"Il n'y a pas de meurtres, ici...",
dit-on encore dans les villages du centre comme pour se rassurer, diriger
l'attention sur d'autres problèmes. L'on recense toutefois 440
et 350 meurtres dans le Kanto
en 2005 et 2006 sur 1309 au niveau national; +- 60 et 30 pour la seule
préfecture d'Ibaraki
entre 2004 et 2006 (Crimes
in Japan, 2007, tab.5 Police Policy Research Center, National Police Academy
et Crime and Punishment
in Japan, Japan Focus).
Le "silence", les crimes et les délits
prennent bien des formes dans les régions japonaises tout comme
les obligations de comportements. Le régime des obligations
tel que dressé par l'administration municipale, préfectorale
et gouvernementale lors des campagnes de socialisation/sensibilisation
sur la santé, les économies d'énergie, le développement
durable, la citoyenneté participative (JICA), la protection civile, lors
des campagnes électorales. Il s'agit de
campagnes sociales et politiques souvent grossières parfois mensongères,
fausses sinon réfutables qui encouragent le révisionnisme/négationnisme
institutionnel financier/fiscal (la corruption passive et active des
fonctionnaires n'existe pas, pas de délits d'initiés, de
vols d'argent public, l'endettement de l'Etat et les dettes municipalo-préfectorales
n'existent pas), administratif (pas de délits administratifs,
de conflits d'intérêts, d'interprétations abusives
ou de contournements des lois) et civil (il n'y a pas de pollutions,
de discrimination, de fuites nucléaires, les luttes civiles ne
reflètent pas l'interêt public dans le court comme dans le
long terme)... au nom de la lutte anti-terroriste ou de l'insécurité
militaire (The
Civil Protection Law :“the Law concerning the Measures for Protection
of the People in Armed Attack Situations).
Demeurent cependant, ingérables et inégalables, la calomnie,
l'ingérence, le harcèlement sexuel, l'aliénation
des plus faibles, des handicapés moteurs, des troublés mentaux,
la manipulation psychologique. Les vieux critères politiques et
sanitaires de l'hygiène mentale et raciale sont toujours d'actualité;
la loi sur la
prévention de la lèpre qui prévoyait l'internement
des lépreux ne sera abrogée qu'en 1996...
La démesure rurale, il faut l'admettre, est un fait... sinon une
condition de fait de l'expérience rurale. Exiger dans un tel contexte
des "réparations" - les procès des lépreux
et des antibarrages sont des exemples jurisprudentiels lumineux -, en
invoquant des droits fondamentaux (art.17, 18, 19, 20, 21 de la Constitution)
auprès de l'Etat ou d'une personne morale publique semble inconcevable
sinon difficile. Quant à la procédure criminelle classique...
tout commence par un rapport de la police locale. (procédure
criminelle d'Ibaraki )
7 - Dissimuler l'Etat policier-affairiste en conférant
un caractère de nécessité civile et politique aux
crimes et aux délits
Dans un tel contexte les expressions "voies divines", "vérités"
(dô), "dharma hors norme" ne sont pas à prendre
à la légère, ni politiquement, ni criminellement,
ni socialement. Elles concernent bien des hommes et des femmes convaincus
d'être des "dieux vivants" - le dharma tibétain
laïc nyingmapa invitera ses fidèles à ne plus se considérer
comme "humain" après neuf mois de retraites fermées,
les mouvements télé-évangélistes américains
feront de même auprès des businessmen convertis en réhabilitant
le droit chrétien primitif, également lors de retraites
fermées, les encycliques catholiques romaines de Vatican invitent
en occident à reconnaître le "dieu personnel" qui
existe en chacun. Le professeur Hichikawa Hakugen de l'université
bouddhiste Hanazono de Kyoto reconnaîtra lui-même en son temps
la complexité et l'intérêt de ce dieu personnel
dans son analyse de la crise du bouddhisme et des dérives fascisantes
du bouddhisme japonais.
Si beaucoup ignorent cette condition en Occident et au Japon, beaucoup,
quoiqu'il en soit, au Japon vivent cette condition hors norme, pour certains
encore secrète ou tabou : élus, fonctionnaires des collectivités
locales, paysans-cultivateurs de champignons ou de choux, "bobos
ruraux", ménagères entremetteuses, lobbyistes municipaux,
puisatiers, garagistes, charpentiers, tisserands, potiers, etc... Des
"gens ordinaires" qui pratiquent pourtant, au gré
des opportunités commerciales et patrimoniales, hors les lois :
la sujétion, le "mind-control", les envoûtements
ou la sorcellerie. Paradoxalement Yoshiro Mori, ex premier ministre, perdra
une partie de son crédit politique - déjà entamé
par la corruption lors de l'affaire Recruit Cosmos - en affirmant que
"le Japon était une de nation de dieux, l'empereur étant
au centre..."
Cette remarque politiquement, religieusement et psychologiquement régressive
n'est pas anodine. "Dans Hihan bukkyô (le bouddhisme
critique), écrit le moine zen Brian Victoria, Hakamaya Noriaki
fait écho à la critique formulée par Ichikawa Hakugen
du concept bouddhique d'harmonie Wa:
-" les vrais bouddhistes doivent désavouer la Loi du souverain
et croire en la loi du bouddha. Ils doivent établir une démarcation
nette entre les enseignements conformes au bouddhisme et ceux qui lui
sont contraires, et se servir de l'intelligence et du langage pour dénoncer
ces derniers (...). A l'époque actuelle, où règne
une harmonie toujours disposée au compromis, être opposé
à la guerre signifie rejeter l'harmonie (wago)...
"...Avec quoi le bouddhisme japonais moderne s'est-il harmonisé
? Avec le shinto d'Etat. Avec la puissance étatique. Avec le militarisme.
Et donc avec les guerres. Envers quoi le bouddhisme japonais moderne a-t-il
exercé sa non opposition ? Envers le shinto d'Etat. Envers la puissance
étatique. Envers le militarisme. Envers les guerres d'agression.
Vis-à-vis de quoi le bouddhisme japonais moderne s'est-il montré
tolérant ? Vis-à-vis des entités mentionnées
ci-dessous, avec laquelle il s'est harmonisé. Et par voie de conséquence
vis-à-vis de sa propre responsabilité dans la guerre et,
dit Ichikawa Hakugen, je ne dois pas oublier de me ranger au nombre des
bouddhistes japonais modernes qui ont agi de la sorte"...
"La condamnation que Hakugen prononce contre lui-même était
en vérité tout à fait justifiée compte tenu
du dévouement qu'il a manifesté pendant les années
de guerre à la cause de la "guerre sainte"..."
Ce "dharma hors norme", ces "vérités"
et ces "voies divines" conduisent bien - générations
après générations - à la "conscience
des dieux" (japonais) aujourd'hui sans "droits/devoirs politiques"
spécifiques (quoique); elle devrait conduire à tout le moins,
à l'instar de Hichikawa Hakugen dans "Religion et fascisme
au Japon" (Nihon fashizumu ka no shûkyô, 1975),
à un devoir d'autocritique, le bouddhisme institutionnel ou non,
y compris hors norme, étant toujours fusionnel avec le militarisme,
le nationalisme, le capitalisme.
Dans un but préventif, les démunis n'ont que peu accès
au corpus universitaire, scientifique, à l'histoire criminelle
du bouddhisme, du shintoisme, des voies hors norme, aux guides politiques
et religieux réellement fiables. Demeure l'oralité, spontanée,
insulaire, proprement japonaise qui elle aussi "marche au pas"
dans les régions reculées et les villages - comme dans les
grandes cités - et qui s'accorde avec l'autoritarisme, le dirigisme
- goût inné pour la domination -, les faits violents, politiques,
patriotiques, commerciaux...
Les cultes d'Amida/Amitayus (Jiriki,
Istihsan, Tariki) des sectes (impériales et militaristes)
du Jodo Shinsu de la branche Honganji comme les cultes de la secte Soka
Gakkaï liée au parti Komeito ou les cultes des kamis - voie
de l'empereur, extrême-droitiste et fascisante - dissimulés
sous un caractère civil et politique avantageux réaffirment
constamment dans les conditions de la vie ordinaire que l'homme
et sa raison sont relégués à des fonctions subalternes.
Ici, les sectateurs sont réellement affranchis du
savoir conduisant à la non-violence, aux droits de l'homme (y compris
shakyamuniens), tout autant du savoir a-politique traditionnel (coréen,
chinois, indien) desquels, pourtant, ils procèdent; tout comme
ils sont éloignés des pratiques éthiques et médicinales
opposées à la sorcellerie et à l'exorcisme, à
la magie, au vol, à la corruption, au crime, à la persécution/harcèlement,
à l'extorsion/possession, à la guerre, au révisionnisme
du bouddhisme institutionnel ou impérial (Manase Dôsan,
médecin holistique bouddhiste converti au christianisme s'opposera
en son temps aux diagnostics de complaisance, à la magie bouddhique
impériale, aux ambitions politiques déviantes, aux cadeaux
honoraires, au professionnalisme; il sera l'auteur d'un code déontologique
et le fondateur du keiteki-in première école de médecine
indépendante du Japon, 1506-1594).
8 - "Eastern wisdom... coexistence and sustainability"
Les traditions dô-shinto-bouddhiques rurales, celles des "sans
nom", n'apparaîssent plus comme socialement effective. Faisant
corps à une transition historique sociocommerciale et financière
tragique - régénération intensive de la force de
production, mouvements intensifs de capitaux et concentration urbaine
sur une base eco philosophique, développementiste et technoscientifique
globale renouvelée - se sont multipliées, par contre, d'innombrables
voies de comportement servile, socio-économiquement délinquantes,
délictueuses, parfois criminelles, boostées directement
et indirectement par le collaborationnisme régional institutionnel
et par l'intelligence compétitive transfrontalière
de la Global
Economy in Transition (1)
(2).
Une mort rurale à crédit est donc confirmée et la
capitalisation sur la conscience sociale par l'écotourisme, les
marchés alternatifs "bio" et les énergies vertes
dont, encore une fois, la politique de "mise en valeur régionale"
municipale et préfectorale (développement durable) est le
principal support, accélèrera le processus.
Le développement durable, le décloisonnement technoscientifique
et l'expansion informative bancaire, racines de cette lente dévoration,
sont à l'oeuvre et conduisent les "mages activistes",
les marges, les démunis dévorés par le mythe de la
croissance économique vers un destin commun, une régression
psychologique subtile et une sévère acculturation traumatique
que l'on retrouve chez les populations déportées ou violemment
expropriées et sans droits réels.
Les ruraux, sans perspectives décroissantes et selon moi marxochrétiennes,
seront donc de plus en plus dépendants du capitalisme dérégulé,
de son institutionalisation et de sa numérisation tout comme le
sont les "sans toit" et les "sans terre" des pays
pauvres infestés par le libre échange et la théologie
du/de marché. Cette dramatique transition restaure également,
à tort, le vieux principe politique et religieux de "pacification
des pauvres" dont la domination politico-religieuse, institutionnelle,
nationaliste, globaliste, militariste, policière et les aides publiques/civiles
(JICA) sont les reflets annonciateurs; se dessine au final une forme d'exclusion
globale réservée hier aux "gens des hameaux",
aux "étas", aux "hinins", (et aujourd'hui,
toujours), aux lépreux, aux infirmes, aux "burakus",
aux pauvres... aux "impurs".
Une expression populaire affirme que : "là où le
maha-vajrayana (dô-shinto-bouddhique) est, le droit n'est pas".
Au XXIème siècle ce constat est toujours d'actualité.
Les bouddhistes professionnels pilotent des empires universitaires privés
attentistes et collaborationnistes accaparant une part déterminante
du pouvoir scientifique, politique, commercial, religieux urbain et rural,
lequel est également celui du gouvernement, de Nippon Foundation,
du/des parti(s) dominant(s), des aventuriers du business insulaire transnational
et des promesses sécuritaires anti terroristes achetées/vendues
à vil prix. Dans un même temps les dieux sans nom
de la base corporatiste, socioterritorialement établis, et les
dieux chômeurs sans identité, sans terre et sans toit
courent après les contrats, les prix indexés, les marchés,
la sécurité alimentaire et sanitaire, les pensions/retraites,
les prêts et les taux d'intérêts avantageux... (C.P.
24 /11/08)
Notes
Par.4 -1 : Japan's
Assistance to Iraq (Fact Sheet)
(1) "At the International Donors’ Conference on the Reconstruction
of Iraq held in Madrid on 24 October 2003, Japan announced its financial
assistance package totaling up to $5 billion. The package comprises $1.5
billion of grant aid for immediate needs reconstruction of living standard
of Iraqi people including power generation, education, water and sanitation,
health and employment, as well as improvement of security and up to $3.5
billion, mainly in the form of Japanese ODA loans, in order to meet medium-term
needs. In addition, Japan has announced and started implementing 6 billion
dollars of debt relief measures.
(2) $1.69 billion of grant aid has been obligated and has already been
disbursed. Regarding Japanese ODA loans, the Exchange of Notes (E/N) for
12 Japanese ODA loan projects (up to $2.45 billion) have been signed in
the fields of transportation, energy, industrial plant, irrigation and
so on. Moreover, based on the agreement of the Paris Club, the Government
of Japan and the Government of Iraq signed the agreement upon the debt
relief on November 24, 2005 in Tokyo. The debts will be cancelled by 80
% in total in three stages, which will amount to a reduction of approximately
710 billion yen (US $6 billion).
(3) In February 2007, Japan decided to extend new emergency grant aid
totaling approximately $100 million to assist the new government of Iraq,
which has been making efforts in nation-building including the formulation
of the International Compact with Iraq under the difficult conditions
of intensified religious and ethnic conflicts. In November 2007, Japan
decided to extend new emergency grant aid totaling approximately $5.18
million. In February 2008, Japan decided to extend, through UNDP, a grant
aid for conflict prevention and peace building of about 16.35 million
US dollar to the Project for Establishment of a Maternity and Children’s
Hospital in Fallujah..." (MOFA/ODA 9/2008 and New
JICA/JBIC) (1)
2- The
Issue of Iraq, Japan's Assistance Measures
3- Relations
with Countries and Regions of the World
4- Il y a actuellement
en Irak 160 000 mercenaires qui se servent de
leurs armes contre les civils..."Mohammed Al-Dainy, parlementaire
de Bagdad, a pu établir l’existence de 426 lieux
de détention secrets (...). Il a apporté des
procès verbaux d’actes de tortures et de viols, prouvant
les exécutions extrajudiciaires, ainsi que des certificats de décès
de prisonniers morts sous les tortures...« Parmi les treize lieux
que j’ai visités, trois étaient sous administration
mixte américaine et irakienne. Il s’agit de Al Dial, Al Karmiya
et Sahat Al Usur »..." (Silvia Cattori, 10/11/08)
5- JICA
Global Plaza: concrétisation du désir des citoyens japonais
de connaître et de participer à l’aide internationale,
p.20/26 (2006)
"Nous formons un pont entre les citoyens du Japon et des pays en
développement, et par le partage du savoir et de l’expérience
nous ferons avancer la coopération
internationale, et œuvrerons pour construire un monde plus pacifique
et plus prospère...Depuis son nouveau départ en qualité
d’institution administrative indépendante en octobre 2003,
la JICA a procédé à des réformes au niveau
de ses activités et de son organisation au Japon comme à
l’étranger à trois points de vue : l’approche
de terrain, la sécurité humaine et enfin, la recherche de
l’efficacité, de la rigueur et de la rapidité..."
6- Algérie
1992-2006 "Résister à l’effacement de la mémoire
des disparus"
"JICA (Japan International Cooperation Agency), agence très
spéciale, fusionnera d'ici à 2008 avec la Japan Bank for
International Cooperation (fusion d'EX-IM Bank of Japan et de The Overseas
Economic Cooperation Fund, (OECF) en 1999) qui vient de se doter d'un
"board of Sharia" pour intégrer le marché financier
musulman en Malaisie...
Ce marché financier arabe sera pénétré, en
fait, depuis toujours. Hier Ex-Im Bank of Japan (JBIC) jouera, par exemple,
un rôle majeur dans la restructuration des marchés financiers
et des entreprises publiques algériennes tout en accordant un prêt
au "gouvernement" algérien à Tokyo le 31 mars
1992 - accord approuvé à Alger par décret présidentiel
le 20 octobre 1992. Ce business ne tiendra pas compte de la sanglante
répression anti-islamiste, de la déportation des populations
civiles algériennes non combattantes - ouverture de camps de concentration
à des civils innocents criminalisés et aux opposants légitimes
au régime militaire issu du putsch de janvier 1992 dès février
1992 -, de la torture, des exécutions, des disparitions forcées
- près de 12 000 personnes.
Un business et un décloisonnement des marchés pétroliers-gaziers
américains en Algérie exploités grâce à
la restructuration japonaise du marché financier public algérien
en 1992 qui conduiront sous le couvert d'une guerre civile - manipulée
au final par les intérêts algéro-franco-nippo-américains
- entre 100 000 et 200 000 algériens à la mort et plus de
1,5 million de civils au déplacement.
Nous avons bien affaire ici à un crime de collaboration économique
multinational contre l'humanité résultant de la complicité
de plusieurs gouvernements y compris de celui du Japon - Ex-Im Bank of
Japan aujourd'hui JBIC partenaire de JICA - avec un régime dictatorial
lui même responsable de crimes contre l'humanité (1992-2002).
Nous reviendrons ultérieurement sur cette "tournante algérienne"
qui implique également les multinationales américaines Arco
(BP Amoco), Halliburton, Bechtel, Louisiana Land, Exxon, Anadarko Petroleum
Corporation (Youcef Zirem, 2001)...
JBIC qui est une banque développementiste spécialiste du
commerce japonais, des exportations et des importations, du prêt
dans les pays pauvres, liée au gouvernement japonais néolibéral
et partenaire de la BAD et d'USAID, partage outre les intérêts
concurrentiels des multinationales américaines ceux des agences
civiles de renseignements américaines (NED/CIA notes 7 à
9). Cette banque transnationale encourage et facilite la pénétration
japonaise des marchés arabo-musulmans mais également non
musulmans - objectif des zones de libre-échange sur la base de
"l'unité arabe" faut il ajouter "désislamisée"
à la façon algérienne ou irakienne - quels que soient
les secteurs d'enrichissement. L'eau et la protection civile, désormais
business global, dans les cités et villages des nations les plus
pauvres, sont bien évidemment au nombre des objectifs prioritaires
(2006, 2005 et 2003 doc. ci dessous notes 10 à 14)..." (extrait
de "Economies
de guerre à crédit , sang des martyrs..." C.P.,
14/5/07)
7 - The
Sustainability Science Education Center will offer a series
of lectures common to the IR3S participating universities, will offer
virtual lectures by means of information technology, and, in cooperation
with JICA and other organizations, will provide instruction
for international master’s program students from Asia
and people with experience in organizations such as the Overseas
Technological Cooperation Corps... (SGP / Hokkaido University)
8- Hokkaido
University Inter-departmental Graduate Studies in Sustainability (HUIGS)
aims to specifically a sense of 1) “KOUSEI”
and 2) holistic aspects with understanding diversity.
Straight translation of “KOUSEI” in English is symbiosis.
In some sense, however, “KOUSEI” contains much wider concepts
than symbiosis. This word is originally a precept of Buddhism. The late
world famous architect, Mr.
Kisho Kurokawa, made this word spread to the world about
30 year ago. The Buddhism meaning of “KOUSEI” is “Man
should live together with others and surrounding nature and should be
lived together by others and surrounding nature, no matter what the circumstance
is...” (HUIGS objectives/JICA/IR3S)
[
1 ] "Jusqu'à ce que la vie cesse..."
Interview de Mr.Sakaï par Christian Pose
[
2 ] Tableau national et Carte réionale d'Ibaraki
de la Grande Fusion de Heisei
[
3 ] "DES BRIOCHES, DES EAUX ET DES CHOUX",
Kusatsu et Tsumagoï
[
4 ] "La Grande Fusion de Heisei s'oppose au futur du
Japon !", Hiroshi Itoh, maire de la ville de Kutchan, Hokkaido
[ 5 ] L'Histoire
du barrage illusoire (1), (2)
[ 6 ]
"Des droits pour des buts indépendants des droits"ou
évaluer la justice dans un contexte de décroissance, suivi
de « Yamba, le plus lourd fardeau des contribuables de l'histoire
des barrages du Japon
|