INTRODUCTION IV Bibliographie
Fin de la subjectivité et apparition du fascisme des icônes -III
........................
De nombreux observateurs noteront que la cessation de la subjectivité des théories, du pouvoir et des lois, engendrait une altération de l'efficace de la démocratie et encourageait l'emergence des fascismes.
La dramaturgie réactionnaire bouddhique dira :
"... la protection familiale ne fonctionne plus, les conflits se multiplient, les maladies se développent, le climat se détraque, les contrats ne sont plus respectés, les qualités intellectuelles et morales s'altèrent, les récoltes sont mauvaises, les réserves d'eau pourrissent, les hommes meurent jeunes, l'injustice culmine, etc... les rois doivent s'armer et les frontières se fermer."
Le philosophe politique Toni Negri écrira de façon plus satisfaisante :
" (...) nous voudrions voir s'il est possible d'aller jusqu'à la marge, et de commencer à cheminer en dehors. Je ne sais pas où nous allons, pourtant, c'est une conception de la marge qui dit : désormais tout est dedans, il n'y a plus de possibilité d'innovation sinon en touchant la marge, sinon en déconstruisant vers la marge. Le problème est de réussir à comprendre que cette déconstruction vers la marge réduit peu à peu le champ, l'amplitude du pouvoir. Un pouvoir qui est devenu langage, dominé par le langage, par la monnaie, par les échanges. Voir s'il est possible de créer des zones libres, c'est-à-dire libérées du langage et de la force, de les créer dehors, et de restreindre le champ du pouvoir jusqu'à ce qu'il tombe (...)"("Le Contre-Empire attaque", Vacarme, sept.2000)
Le rôle moteur de la création de subjectivité combat le synchronisme parfait des faits, des pouvoirs et des idéologies. La dévalorisation du travail ouvrier, l'injustice, l'attachement excessif à la propriété et aux richesses, la discrimination des minorités, la criminalisation du langage syndical, le nationalisme, la stagnation perfectionniste, le formalisme, le ritualisme, l'oppression des libertés et des initiatives, semblent des symptômes de l'enfermement et les préludes au totalitarisme.
Il en irait ainsi de n'importe quel groupe "borné, objectif" (ou doté d'une limite/personnalité juridique normative), socialisé, de n'importe quel lié par contrat. Le groupe et le lié ignorent par définition le rôle de la subjectivité et de la création d'espaces hors normes (plus importants pour nous que l'objectivité formelle des frontières). La délinquance et la criminalité relèveront probablement plus du manque de création de subjectivité au sein du corps social (de libertés et d'espaces) que d'une aptitude, normativée et pré-pensée, au parfait respect des lois comme il est voulu par le théoricien du droit.
ll sera intéressant de lire sur le sujet les très inquiétantes études de psychologie juridique du doyen Carbonnier (biblio 55). Ces études, chef-d'oeuvres de l'enfermement et de la parnoïa -très apprécié du reste par la recherche juridique japonaise contemporaine (Ichiro Kitamura, Hochino Eiichi, biblio 61)- proposera d'isoler les états de conscience normaux ou pathologiques (pour répondre au déficit de légitimité sociale du droit dans la société libérale de marché) afin de rechercher les lois de leur apparition, de leur affaiblissement, de leur communication. L'objet de cette recherche consistera, selon le très inquiet et inquiétant Jean Carbonnier, à constituer des types humains du point de vue juridique, à analyser les complexes que le droit fait naître - en un mot étudier les réactions psychologiques de l'homme aux règles de droit, le comportement de l'homme sous ces règles". Une même problématique apparaitra, quasiment dans les mêmes termes, dans le code vinaya des moines bouddhistes en Inde Suttavihanga Pacittiya, Sanghadisesa, Parajika n° 68, 72, 13.
Toni Negri dira encore dans le Contre-Empire :
"les luttes ouvrières -et les mouvements prolétariens en général- constituent la clé du développement... à partir de ce surgissement très sauvage du savoir et de l'action, je vois une formidable source créative de l'histoire qui peut être éventuellement accusée d'être un peu idéaliste mais certainement pas mécaniste. Dénaturer la création d'espaces subjectifs, sources d'identité, conduirait à terme à dénaturer l'universalité du travail comme fonction sociale constituante du social et du politique, la justice sociale, le besoin réel, la paix pour soi et la multitude...
" Je pense qu'on ne peut abattre le mécanisme impérial que de l'intérieur. A partir de l'intérieur en allant dehors. C'est à dire en refusant les lois, les raisons, et donc, en l'encerclant. Mais qu'est-ce que veut dire encercler une totalité ?(...) Il y a un certain type de travail immatériel, dont l'Europe est très riche, et qui a intérêt à construire un moment de rupture dans le projet impérial, pour le modifier dans une dimension générale, pour ouvrir une bataille de transformation - au sens communiste... un nouveau modèle de développement et de démocratie..."
Il existerait donc un lien de cause à effet entre la création de subjectivité révolutionnaire, l'évolution sociologique d'une population et l'évolution du droit des personnes pauvres, l'identité des démunis, l'abolition des frontières, l'universel :"le commun" (Negri), "l'universel territorial" (Champion), "l'en-commun" (Chemillier-Gendreau). Chacun condamnant l'influence négative de l'Empire, ce dernier profitant de la lenteur du temps nécessaire à la transformation de notre espèce...
"Aujourd'hui nous nous trouvons dans l'empire, écrit Negri. Qu'est-ce que cela veut dire que vivre dans l'empire. Quand on définit la construction de l'empire, de l'empire arrivé à maturité, on en a fini avec le paradigme de la lutte des classes comme on l'a défini auparavant, pas seulement imaginé mais aussi construit vécu. Le capital a une capacité de réaction mais pas d'invention. C'est pourquoi nous insistons sur le fait que la fonction capitaliste devient toujours plus parasitaire. Parce que même du point de vue de la simple reproduction de la vie, de la consistance, de l'expérience du réel elle ne nous apporte plus rien".
"Aujourd'hui nous sommes rendus aux temps dégénérés"... A cette réflexion bouddhiste qui refuse de dénoncer sa propre hypocrisie capitaliste, fascisante, et le capitalisme comme un cancer qui s'attaque au corps des pauvres nous opposerons cette très belle réflexion de Toni Négi :"(aujourd'hui nous sommes rendus) au temps béni du nomadisme, de la fin des frontières et des états-nations, du désir joyeux d'un certain communisme" (Hardt et Négri).
Introduction IV
L'homme et la famille institutionnalisés et la pénalisation de la marge -IV.......................
Un espace subversif
Nous croyons, par ailleurs, qu'une pensée subversive de l'engagement révolutionnaire post-capitaliste jouera un rôle important dans la création de libertés nouvelles et que le XXIème siècle n'aura pas à être religieux pour autant. Les luttes nouvelles altermondialistes (et qui doivent inspirer le monde à tout point de vue) contribueront à créer un authentique droit des personnes pauvres, que ne trouve toujous pas Chemillier-Gendreau, en le condamnant vigoureusement, sur la scène du droit international et européen actuel.
Nous tenons enfin terminer par une série de digressions.
Une réflexion de Mizuno Noriko (professeur de droit à l'université Tôhoku) sur la dimension sociologique et juridique de la famille japonaise.
"La famille, dira-t'elle, est aujourd'hui laissée très libre par l'Etat japonais bien que fondée à l'Ere Meiji (1868) sur la tradition toujours pérenne d'une communauté économique où la solidarité dans un travail collectif importe plus que la solidarité par le sang".
Cette approche nourrit notre critique de la solidarité-soumission au patronat japonais très infiltré par le patronat euro-américain et des inquiétants propos de l'académicien du droit Hoshino Eiichi (très écouté par la pensée juridique libérale française et très à l'écoute de l'évolution de la pensée juridique française) qui s'inquiète de l'absence de catégorie juridique de la famille et de la perte de pouvoir des lois au Japon :
"la famille - lieu du travail - fut la maison, le modèle (juridique, hier) dans le code civil japonais, et fut à ce titre considérée comme notion institutionnelle. Mais aujourd'hui et particulièrement depuis la fin de la guerre, la situation a changé avec la suppression de cette notion de maison, actuellement il n'existe aucune notion idéologique de la famille. Le mot n'existe même pas dans la constitution ou dans le code civil. On discute mariage, filiation, relations parents-enfants, mais rien sur la famille. De cette confrontation trois aspects doivent prédominer... la prévision de l'évolution de la société, la notion judéo-chrétienne de la famille difficile à envisager au Japon, enfin le fait que la loi perde de son autorité, car il faut tenir compte des faits sociaux...".
Les constitutionnalistes et civilistes japonais des droits de la famille et de l'enfant s'opposeront (discours pour les masses) sur la "conscience de la maison profondément liée à la tradition de la famille paysanne (cohabitation-coexploitation qui ne sont plus réalistes) sans dépasser les oppositions entre les morales" (Pr. Mizuno).
Ichiro Kitamura, juriste, s'inquiétera de l'évolution des liens entre la famille traditionnelle française, son "explosion" et la vérité de son statut juridique, tandis qu'Alain Benabent, avocat au conseil d'Etat et à la cour de cassation établira, en réponse au stress civil japonais : "la notion de "famille française" se traduit par un lien familial plutôt institutionnel, faisant de fait de la famille française une vérité institutionnelle".
Un proverbe chinois confucéen dit également très clairement : "hors du rite , le châtiment..."
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Remarques particulières :
Cette rapide introduction que
nous voudrions un "essai sur l'esprit des lois" aurait été plus
difficile encore sans de nombreuses présences, nous en citerons quelques
unes. Certains articles continuent de travailler en nous ( le lecteur ne fera
peut être pas le lien entre l'introduction et ces références;
ces éléments trouveront toutefois une forme débutante
dans nos articles sur web Hors Les Lignes http://linked222.free.fr ou même
dans la fiction Nord Sud), d'autres seront mis de côté et oubliés.
Citons, parmi ceux qui auront compté, les articles écrits par
les ethnologues japonais spécialisés dans le domaine des ghettos
"villages spéciaux ou hameaux spéciaux de discriminés"
au Japon, tels que Wakita Osamu, Kida Sadakichi, Takahashi Teiki et Miyoshi
Iheiji et des éthnologues-historiens japonais des religions en particulier
du bouddhisme Shugendô et des cultes populaires régionaux du
Japon comme Goraï Shigeru, Miyake Hitoshi, Wakamori, Sakurai, co-auteurs
de la "Collection des études sur l'histoire de la réligion des
montagnes". Ces études nous ont conforté dans notre approche
socialiste de l'exclusion, des hiérarchies bouddhistes capitalistes
et des potentats locaux tibétains.
Nous avons également parcouru quelques articles de juristes spécialistes
en droit comparé chinois, français, américains et japonais
en particulier sur les différences entre les systèmes juridiques
traditionnels religieux et modernes (l'on comprendra pourquoi), Xiaoping Li
(conservateur), Université de montréal et Institut de Droit
et des Sciences Politiques de Chine centrale (Wuhan), F.J.Pansier, L.Millot,
F. P.Blanc, de Waël analystes très connus des principes généraux
du droit musluman, des lois rabiniques et romaines comparées, Noda
Yoshiyuki, Hoshino Eiichi, I.Kitamura, I.Takizawa analystes (libéraux)
des transitions et des réformes juridiques et judiciaires au Japon
particulièrement dans les vingt dernières années, tous
membres de la Société Franco-Japonaise de Science Juridique.
Le support documentaire de la Société Française de Législation
Comparée ainsi que ses approches conjointes d'avec le Japon quant au
développement comparé des théories et des lois constitutionnelles
et civiles de la famille et des droits des enfants nous aura été
très utile bien qu'opposé à nos vues et directions post-capitalistes
présentes (voir nos notes des chapitre 1 et 2).
A un autre plan de la compréhension du droit et des lois nous avons
jugé utile de parcourir quelques propos juridiques d'un Hervé
Cassan (Pr. de droit, Université Paris V-René Descartes) et
d'un Mario Bettati (Pr. de droit Université Paris II), à propos
d'un rapport d'information sur La Cour Pénale Internationale pour la
Commission des Affaires étrangères, de la défense et
des forces armées du Sénat français. Leurs communications
concernent le rôle du droit international des personnes non-combattantes
(auxquelles nous avons identifié les tibétains pauvres sans
droits avant 1949, nous avons opéré un renversement des préoccupations
européennes en matière de droits de l'homme) mais aussi celui
des organisations non gouvernementales dans le contexte des conflits juridiques
(qui font un beau travail et qui sont d'accord avec nos vues sur le servage
tibétain) liés aux affaires industrielles transnationales, aux
droits de l'homme ( le conflit sinotibétain aurait pris une autre tournure
sans les intérêts capitalistes occidentaux et tibétains),
à l'arbitrage et donc aux organisations internationales de justice
(dont nous critiquons les oppositions contradictoires internes sur la question
des normes et leur applicabilité).
Nous avons lu de nombreux articles de l'éthnologue du bouddhisme Shugendô
japonais, Anne Bouchy de l'Ecole Française d'extrême Orient,
ainsi que ceux de Mieko Macé spécialiste de la médecine
japonaise, chinoise traditionnelle et moderne, du CNRS, de Léon Vandermeersch,
Directeur de l'EFEO et collecteur à ce titre de vingt-six communications
très interessantes sur le thème de "la société
civile face à l'Etat" dans les traditions chinoise, japonaise, coréenne
et vietnamienne. Ces articles ont été un contre-point contemporain
de notre approche militante de la vie tibétaine. Quelques articles
de Bernard Champion, (professeur à l'université de l'Ile de
la Réunion, ethnojuriste des sociétés traditionnelles)
concernant le "conflit du politique et du juridique (le juge)" et les "formes
élementaires du droit, du lien religieux et du lien social dans les
sociétés traditionnelles" nous aurons permi de renforcer notre
critique sur la question. Les réflexions générales d'Alain
Testart, (chercheur au CNRS, sociologue) sur l'esclavage, la dette et le pouvoir
nous confirmeront dans notre intuition de l'esclavage au Tibet.
Les travaux généraux de chercheurs et essayistes comme Hardt
et Negri, Chemillier-Gendreau, Hervieu-Leger, Chossudovsky, Hsu Cho-Yun, Chomsky,
Cornel West, Edward Saïd, Ilan Pappé, Romila Thapar nous inspireront
une critique socialiste des doctrines politiques de la police criminelle,
de la justice criminelle, des juges, des médias et des liens entre
les groupes sociaux et l'histoire. Ces participations nous ont élevé
pour mieux critiquer le système archaïque, féodal et violent
tibétain auquel nous avons été lié plusieurs années
en tant que moine et exclu. Cette violence sociale (qui nous liera au monde
des parias) nous aura également rapproché des rapports domestiques,
ceux de la famille et de la maison, horizontaux et non plus verticaux, liens
à la vie selon une autre forme.
Nous garderons un souvenir particulier de Leung Shum Wingfong, sinologue chinoise,
qui nous ouvrira son immense bibliothèque et à qui nous devrons
une connaissance approfondie des traductions modernes des soutra du bouddhisme
en Chine populaire et au Japon. Ceci servira au moins à faire mentir
les "maîtres" tibétains que nous aurons rencontré
en France et en Inde et selon lesquels le bouddhisme chinois est tout simplement
"pourri et sans vérité, en un mot : communiste".
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Quelques repères, livres et articles, ce que la misère
indifférente nous aura permi d'étudier pour mieux cerner le
problème de la violence et de la marge, véritable objet de la
culture, sans doute:
(1) Christian Ghasarian : "Introduction à
la parenté", Anthropologie sociale et culturelle, Point Seuil coll.Essai
1996. A enseigné la parenté et les structures sociales à
l'Université de l'Ile de La Réunion. Il est depuis 1992 Research
Associate à l'Université de Berkeley, Californie.
(2) Valérie Lécrivain : "Captifs, femmes louées
et enfants vendus. Les prémices de l'esclave en Mélanésie"
Etudes et Essais, L'Homme 152/199, Anthropologue.
(3) Alain Testart : "l'Esclave, la dette et le pouvoir" et
"les implications sociales de l'esclavage pour dettes", "qu'est-ce qu'une
société avec esclavage pour dettes", "l'Etat contre l'esclavage
pour dettes", "l'esclavage pour dette, inversement, a-t-il contribué
à faire naître l'Etat ?" Sociologue, Paris, Editions de l'Errance
2001
(4) R.S.Rattrey : "Ashanti law and constitution" Oxford :
Clarendon press, 1929
(5) Claude Levi-Strauss : "Les structures élémentaires
de la parenté" Paris La-Haye, Mouton 1949/1967; "Antropologie structurale",
Paris, Plon 1958 ; "Clan, lignée, maison", Paroles données Paris,
Plon 1984
(6) Melvyn C. Goldstein : "The Circulation of Estates in
Tibet : Reincarnation, Land and Politics", Journal of Asian Studies, Vol.
XXXII, n°3, May 1973.
(7) Melvyn C. Goldstein : "Taxation and the Structure of
a Tibetan Village", Central Asiatic Journal, Vol.XV, n°1, 1971.
(8) Melvyn C.Goldstein : "Serfdom and Mobility : an Examination
of the Institution of Human Lease in Traditionnal Tibetan Society", Journal
of Asiatic Studies, Vol.XXX , n°3, 1971. "For a discussion of these serfs",
Journal of Asiatic Studies. M.C.Goldstein is Associate Professor of Anthropology
at Case Western Reserve University, Cleveland, Ohio, USA.
(9) Hugh Richardson : "A Short History of Tibet", New York:
E.P. Dutton, 1962. Tibétologue.
(10) D.L.Snellgrove & H.E. Richardson "Cultural History
of Tibet", Trinity, Press, Londres 1968. Historiens, Archéologues et
Anthropologues-Tibétologues.
(11) D.L.Snellgrove : "The Hevajra Tantra", 2Vol. Londres,
1959.
(12) D.L.Snellgrove : "Indian Buddhists and their Tibetan
Successors", 2Vol. Shambhala Pub. Boston, Mass.
(13) Luciano Petech : "China and Tibet in the Early XVIIIth
Century", Leyde 1972.
Historien, Anthropologue-Tibétologue.
(15) G.Tucci : "Tibet" Archeologia Mundi, Nagel, Genève,
1973.
(16) G.Tucci : "The Tombs of the Tibetan Kings", I.S.M.E.O.,
Rome, 1950. Archéologue, Anthropo-Tibétologue.
(17) G.Tucci & W. Heissig : "Les Religions du Tibet et de
la Mongolie", Payot, Paris 1973.
(18) R.A.Stein : "La Civilisation Tibétaine". Dunod,
Paris, 1962.
(19) R.A.Stein : "Vie et Chants de Brug-pa Kun-legs, le
yogin" Maisonneuve et Larose, Paris 1972. Historien, Tibétologue.
(20) Pedro Carrasco : "Land and Polity in Tibet", Seattle
: University of Washington Press, 1959.
(21) Prince Peter : "The Aristocracy of Central Tibet",
Kalimpong-Inde-Sikkim, 1954. List 205 families including about 50 Tashilunpo
aristocratic families.
(22) Rebecca Redwood French : "The Golden Yoke" A Legal
Ethnography of Tibet pre-1959. This is the first study of legal system of
Tibet pre-1959. A Dissertation présented to the Faculty of Yale University
in Candidacy for the degree of Doctor of Philosophy. 2Vol. Centre d'Etudes
Himalayennes, CNRS, Villejuif.
(23) Rebecca Redwood French : "Some Préliminary Remarks
on the Nature of The Tibetan Legal System From The Perspective of Comparative
Law". Tibetan Studies, 7th Seminary of The International Association for Tibet
Studies, Graz.1995/1997.
(24) International Commission of Jurists - Genève,
1959 : "The question of Tibet and The Rule of Law". Convention secrète
de 1914 ou Anglo-Tibetan Trade regulation 1914 ("Guns, Gold, and Narcotic
Drogs", et signature des Trois Grands Monastères d'Etat Gelugpa, Sera,
Drépung et Gaden).
(25) Yuan Sha : "Le Système de Servage Féodal
au Tibet" 2000, China Intercontinental Press, Tibétologue, Centre d'etudes
Himalayennes, CNRS, Villejuif.
(26) Li Youyi : "le Tibet du temps présent" Tibétologue,
1950.
(27) G.C. Toussaint : "Le Dict de Padma", Leroux, Paris,
1993.
(28) David Annoussamy : "Le Droit Indien en Marche" (D.I.M.),
Société de Législation Comparée. Paris, 2001.
(29) David Annoussamy : "les sources du droit (indien)"
(D.IM.) S.L.C. 2001.
(30) David Annoussamy : "Le droit comparé dans l'Inde"
R.I.D.C., 1999. Juge Honoraire et professeur de Droit à l'université.
Membre associé de l'Académie des Sciences d'Outre-Mer.
(31) R. Lingat : "Les sources du droit dans le système
traditionnel de l'Inde" Mouton, 1967.
(32) Pandurang Vaman Kane : "History of Dharma-sastra (Ancient
and Medieval Religious), religious and Civil Law)", Bhandarkar Oriental Research
Institute Poona, Inde, 5vol. 1975 Avocat.
(33) M. N. Dutt : "The Dharma-Shastras, Hindu Religious
Codes", New Delhi, 1906-1908/1978-1979.
(34) A.Loiseleur Deslongchamps : "Lois de Manou", Ed. D'Aujourd'hui.
(35) M.C.Setalvad : "The Common Law in India", 1960.
(36) S.G.Vezey-Fitzgerald : "The projected Codifi-cation
of Hindu Law", Journal of Comparative Legislation, 1947, Vol.XXIX.
(37) Leon Sorg : "L'Etat présent du droit hindou",
Tribune des Colonies, 1895.
(38) M. Chemillier-Gendreau : "Droit International et Démocratie
Mondiale, Les Raisons d'un Echec", Textuel, Paris, 2002.
(39) Monique Chemillier-Gendreau : "Humanité et Souverainetés"
Essai sur la fonction du Droit International. Ed. La découverte, Série
histoire contemporaine, 1995. Professeur agrégée de droit public
et de science politique. Paris VII Denis Diderot.
Membre du Tribunal Permanent des Peuples. Participation à diverses
procédures d'arbitrages ou devant la Cour Internationale de Justice.
Participation à des entretiens avec des juristes et historiens Chinois
à Pékin dans le cadre de l'Institut Chinois pour le développement
de la Stratégie Maritime.
Juriste de l'association d'amitié Franco-vietnamienne. Missions relatives
aux Droits de l'homme, Hanoï, Ho-chi-Minh Ville... Collège des
Médiateurs des Africains sans papiers.
(40) Danièle Hervieu-Léger : "La religion
en miette ou la question des sectes" Calman Levy, 2002. Sociologue des religions.
Directeur d'études à l'école des Hautes Etudes en Sciences
Sociales, Directrice du Centre d'études Interdisciplinaires des Faits
Religieux C.E.I.F.R., Rédactrice en chef de la revue Archives de Sciences
Sociales des religions.
(41) Bernard Champion : "Le rituel et le matériel",
L'Harmattan, Paris. "Le Juge de quel droit ?". Le conflit du politique et
du juridique ou comment la chronique judiciaire révèle une donnée
archéologique du droit, communication présentée au congrès
mondial de l'Association Française d'Anthropologie du Droit sous le
haut patronnage du Conseil de l'Europe et la Présidence de M. Robert
Badinter le 25 novembre 1994 à l'Ecole Nationale de la Magistrature
à Paris. B.Champion est Professeur à la Faculté des Lettres
de l'Université de l'Ile de la réunion et Directeur du Centre
d'Anthroplogie Généralisée. Il dirige une recherche originale
sur les principes fondamentaux d'appropriation et les formes élémentaires
du droit. Il mène également une étude systématique
des formes des liens religieux et du lien social, dans les sociétés
traditionnelles; enseigne l'institution politique dans les sociétés
traditionnelles et les invariants suceptibles de rendre compte de l'élémentaire
du droit et d'identifier les processus à l'oeuvre dans le droit d'aujourd'hui.
(42) Rui Mu & Tsien Tche-Hao : "la Source du Droit de la
République Populaire de Chine", Librairie Doz, Genève, 1982,
professeur à la Faculté de Droit de Beijing, Chine et Maître
de Recherche CNRS, Paris.
(43) Jingzhou Tao : "Le Droit Chinois Contem-porain", Collection
"Que sais-je ?", P.U.F. Avocat auprès des Juridictions Chinoises.
(44) Jean Escarra : "Le Droit Chinois, Conception et Evolution,
Institutions Législatives et Judiciaires, Science et Enseignement",
Ed. Henry Vetch Pekin, Librairie du recueil Siry, Paris, 1936. Professeur
de Droit à Paris, Chargé de Cours à l'Institut des Hautes
Etudes Chinoises, Conseiller au Gouvernement Chinois.
(45) Wang Shenshong & R. Guillaumond : "L'arbitrage en Chine",
Adamas Avocats Associés, W.Shenshong est Vice Président de la
Commission Chinoise d'Arbitrage de l'Economie et du Commerce International
C.I.E.T.A.C., R. Guillaumond est Avocat et auteur d'un Code Chinois du Droit
des Affaires Vol.1 et 2.
(46) Corine Eyraud : "L'Entreprise d'Etat Chinoise", de
l'Institution Sociale Totale vers l'entité Economique, L'Harmattan,
paris 2002. C.Eyraud est Sociologue et Chercheur au Laboratoire Méditerranéen
de Sociologie, Université de Provence.
(47) Jim Banggui : "Les réformes des Procédures
Fiscales en Chine", J. Banggui est ancien Directeur de Legislation Economique
de l'Assemblée Nationale du Peuple Chinois. Thèse du Centre
d'Etudes Fiscales, sous la direction de Christian Louit, Doyen Honoraire de
la Faculté de Droit et de Science Politique d'Aix-en-Provence.
(48) Joseph Schacht : "Introduction au Droit Musulman" Structure
historique de la Loi Islamique, Professeur au Caire, Oxford et Columbia University,
fondateur de la Revue Studia Islamica.
(49) Ali Kazemi Rached : "l'Islam et la réparation
du préjudice moral", Librairie Droz genève 1990. Professeur
de Droit
(50) F.J.Pansier & Karim Guellaty : "le droit Musulman",
Collection "Que sais-je ?", P.U.F. 2000
(51) Makmoud M.Mostafa : "Principes de droit Pénal
des pays Arabes", Librairie générale de Droit et de Jurisprudence,
1972, Président de la Section des Sciences Criminelles de l'Université
du Caire.Préface de Marc Ancel, Membre de l'Institut.
(52) Louis Millot et Fran¸ois Paul Blanc : "Introduction
à l'Etude du Droit Musulman", Dalloz, 2001. Professeurs de Droit Musulman.
(53) Henri de Waël : "le Droit Musulman", Notes Africaines,
Asiatiques et Caraïbes, 1989. Avocat et professeur de Droit comparé,
Directeur du "Juris Classeur d'Outre-Mer".
(54) Nayla Comair-Obeid : "Ordre Moral Islamique et le Contrat
dans le Droit Musulman des Affaires", Thèse, Economica, coll. Droit
des Affaires et Entreprises.
(55) Jean Carbonnier : "Etudes de psychologie juridique",
Annales de l'université de Poitiers 2éme série t.2
(56) Pierre Legendre : "l'amour du censeur, essai sur l'ordre
dogmatique", Paris, Seuil, 1974
(57) Jérôme Franck : "Law and the modern mind",
New York, Brentano, 1930.
(58) Pierre Bourdieu :"La parenté comme représentation
et comme volonté, esquisse d'une théorie de la pratique" éd.
Genève-Paris-Broz, sociologue général et anthropologue,1972
(59) Pierre Bourdieu : "le sens pratique", éditions
de Minuit, 1980.
(60) Patrick Bellevaire : "Une histoire de la famille",
Ch. 13, "Le Japon une société de la maison", Armand Colin, T.1,
Strauss et Duby.
(61) Kitamura Ichiro : "Une esquisse psychanalytique de
l'homme juridique au japon", Revue Internationale de Droit Comparé
et Société de Législation Comparée, Paris 2001
dans : "Etudes de Droit Japonais".
(62) Ishida Eiichiro : "Deux visions du monde : essai d'une
perspective d'histoire des civilisations japonaise et occidentale", Tokyo,
Chikuma-shobô, 1967.
(63) Noda Yoshiyuki : "Les caractères des japonais
et leur conception du droit", Tokyo, Misuzu, 1986.
(64) Fukase Tadakazu : "Héritage et actualité
de l'ancienne culture institutionnelle japonaise" (à propos de la Charte
de dix sept articles du prince-dauphin Shôtoku), R.I.D.C. 4-1985 S.L.C.
2001.
(65) Takeyoshi Kawashima : "la Constitution "familialiste"
de la société Japonaise", Tokyo, Iwanami, 1983.
(66) Toshio Yamaguchi : "Le droit social et le droit civil
: notamment sur la signification de l'exclusion de la responsabilité
civile par le droit social", Nichifutsu-hogaku, 1967.
(67) Keigo Okonogi et Takahashi : "le complexe d'Ajase des
Japonais comme aux antipodes de celui d'Oedipe", 1982.
(68) Ryosuke Ishii : "Le Tennô : sa génèse
et la tradition de son gouvernement non direct", Tokyo,Yamakawa-shuppan-sha,
1982.
(69) Eiichi Peter Kato : "L'administration des Japonais
: les règles de chez nous" ou "Livre des coutumes de la pratique bureaucratique
et des entreprises", Tokyo, Daiichi-hoki, 1980.
(70) Isaiah Ben Dasan : "Sur la religion du Japon" ou "la
religiosité informelle de fond, fondue dans les moeurs", Tokyo, Bungei-shunju,
1972.
(71) Mori : "La mystique du japon ancien : le Shintô/
La mystique du Bouddhisme Japonais", Encyclopédie des mystiques, t.4,
Seghers,1978.
(72) Gisèle Sautter : "les incitations administratives
au japon : instruments extra-légaux d'une politique industrielle concernée
ou la pratique administrative du Gyosei-shidô", maîtrise de l'INALCO,
Paris, 1981.
(73) Takeshi Yasuda : "Vers le rétablissement de
la culture des formes", Tokyo, Shikuma-shobô, 1974.
(74) Tooru Sagara : "La sincérité et les Japonais"
ou les règles éthiques de Giri, "avoir le coeur pur et clair"
règles de conduite de la morale féodale. Tokyo, Pelikan-sha,
1980.
(75) Noda, Rokumoto : "Des normes sociales alternatives
se substituant aux règles juridiques ou le non-droit par la résistance
du fait au droit", Tokyo, Yuhikaku, 1986.
(76) Takatsugu Sasaki : "Aimer et faire aimer" ou "la règle
éthique de l'Amae ou la substitution du "je" au "toi" et inversement",
Tokyo, Kobundo, 1981.
(77) Takae Doi : "Le jeu de l'indulgence au Japon ou se
prévaloir de l'amour ou de l'amitié de quelqu'un, esprit national",
Essai de psychanalyse, Paris, le Sycomore / l'Asiathèque, 1982.
(78) Arimasa Mori : "Un aspect de la pensée Japonaise".
La réalité s'intercalant dans le langage, chaque parole, même
une simple constatation, vaut une reconnaissance du lien personnel et partant
du statut social. "Le sentiment d'Amae, répondre à cette soif
d'être aimé et protégé". Nouvelles du Japon, Ambassade
du Japon en France, Philosophie, 1975, Paris.
::: la fin de l'Introduction III, IV:::